... de Michael Haneke
Le ruban blanc est un symbole de pureté sensé emmener son porteur vers la voie de la sagesse et de la raison.
Nous sommes dans un village en Allemagne, à la veille de la première guerre mondiale. C'est l'ancien instituteur du village qui raconte les événements dont il a été le témoin. Tout commence par un câble tendu sur le chemin qu'emprunte le docteur du village pour se rendre à cheval à ses consultations. S'en suit une série de funestes événements dont sont victimes plusieurs villageois. Des loups garous se seraient-ils installés au village ? Non, pire
Si j'ai beaucoup aimé le noir et blanc presque coloré du film, et le jeu des acteurs (des plus vieux au plus jeunes) j'ai du mal à dire ce que j'en pense réellement. J'en garde une certaine impression de malaise. Sans qu'on voie vraiment ce qui se passe, on prend de plein fouet l'ambiance malsaine, puritaine et surtout la violence rentrée.
Si quelqu'un d'autre a vu le film ...
[DRA] Le ruban blanc
- Althéa
- Conseiller de Manost
- Dragon rouge
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[DRA] Le ruban blanc
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Super modératrice (oui, ça pète ) et modératrice de Pillars of Eternity, de la section cinéma et littérature. J'interviens dans cette couleur.
Mon personnage rp : entre ombre et lumière, entre été et hiver : Angèle d'Aulfray, paladine de Tyr.
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Je continue en redéterrage de sujets !
J'ai VU le ruban blanc.
Je vais découper ma critique en trois :
- La forme. Alors là chapeau. C'est un film très beau. Le noir est blanc est fantastique, les effets de couleurs, de forme de plan, tout est parfait. Certaines scènes ressemblent (je trouve) à des tableaux de l'époque flamande. Chaque plan est une claque. Et on sent bien que tout est étudié pour.
- Les acteurs. Je n'ai pas de souvenirs particuliers du jeu des acteurs. Je sais que les adultes sont durs. Je me rappelle assez bien des enfants, qui m'ont irrésistiblement fait penser à ceux du "village des damnés", film SF des années 60 sur des petites têtes blondes maléfiques, film qui a été ensuite plus ou moins copié des dizaines et des dizaines de fois. Mais regardez le quand même ! Enfin c'est un autre sujet
- L'histoire. Bien entendu, le sous-entendu est lourd. Le puritanisme protestant en Prusse au début du XXème siècle (l'histoire se passe quelques jours avant le début de la Grande Guerre) entraînera des frustrations, de la méchanceté, de la haine même, ce qui entraînera l'apparition du nazisme 20 ans plus tard.
Cette explication je trouve est un peu facile car elle favorise l'explication du nazisme comme phénomène hors du temps et de l'histoire de l'allemagne. Alors que non, le nazisme est une continuité, une dérive de l'idéologie allemande. (Et il ne s'agit pas là de mon opinion seule, mais de celle de nombreux historiens).
Cette vision du nazisme me paraît un peu facile. Oui c'est vrai le culte de la pureté a amené chez les allemands au nazisme, enfin c'est une partie de l'explication. Mais l'expliquer dans un tel contexte lié à la maltraitance et à un groupe d'enfants pervers dénature un peu cette explication un peu comme si les gens devenaient des victimes. Enfin je ne sais pas si je suis clair...
Mais bon, ça n'est pas grave car le film est franchement très bon. Oui il y a un malaise quand on le regarde. Mais ça prouve bien qu'il a réussi à créer quelque chose.
J'ai VU le ruban blanc.
Je vais découper ma critique en trois :
- La forme. Alors là chapeau. C'est un film très beau. Le noir est blanc est fantastique, les effets de couleurs, de forme de plan, tout est parfait. Certaines scènes ressemblent (je trouve) à des tableaux de l'époque flamande. Chaque plan est une claque. Et on sent bien que tout est étudié pour.
- Les acteurs. Je n'ai pas de souvenirs particuliers du jeu des acteurs. Je sais que les adultes sont durs. Je me rappelle assez bien des enfants, qui m'ont irrésistiblement fait penser à ceux du "village des damnés", film SF des années 60 sur des petites têtes blondes maléfiques, film qui a été ensuite plus ou moins copié des dizaines et des dizaines de fois. Mais regardez le quand même ! Enfin c'est un autre sujet
- L'histoire. Bien entendu, le sous-entendu est lourd. Le puritanisme protestant en Prusse au début du XXème siècle (l'histoire se passe quelques jours avant le début de la Grande Guerre) entraînera des frustrations, de la méchanceté, de la haine même, ce qui entraînera l'apparition du nazisme 20 ans plus tard.
Cette explication je trouve est un peu facile car elle favorise l'explication du nazisme comme phénomène hors du temps et de l'histoire de l'allemagne. Alors que non, le nazisme est une continuité, une dérive de l'idéologie allemande. (Et il ne s'agit pas là de mon opinion seule, mais de celle de nombreux historiens).
Cette vision du nazisme me paraît un peu facile. Oui c'est vrai le culte de la pureté a amené chez les allemands au nazisme, enfin c'est une partie de l'explication. Mais l'expliquer dans un tel contexte lié à la maltraitance et à un groupe d'enfants pervers dénature un peu cette explication un peu comme si les gens devenaient des victimes. Enfin je ne sais pas si je suis clair...
Mais bon, ça n'est pas grave car le film est franchement très bon. Oui il y a un malaise quand on le regarde. Mais ça prouve bien qu'il a réussi à créer quelque chose.
"Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit"
Molière - Don Juan -
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Je suis assez d'accord avec toi sur les trois aspects. Je n'avais pas songé aux tableaux flamands, mais je trouve aussi qu'ils y ressemblent. Quant aux noirs et blancs, pareil, je les avais trouvés colorés. Quant au village des damnés, j'ai lu le roman, et trouve ton rapprochement pas mal fait.
Pour ce qui est de l'efficacité du film, j'ai été pas mal remuée, aussi. Je me souviens de pas mal de détails, y compris du jeu des acteurs que j'avais trouvés très bons, enfants comme adultes.
Pour ce qui est de la montée du nazisme, si je me souviens bien, il y a l'idéal de pureté dont tu parlais. Mais est-ce la seule cause évoquée ?
J'ai entendu dire que Isabelle Huppert, alors présidente du jury aurait appuyé Haneke pour qu'il obtienne la palme. Pensez-vous alors qu'elle était méritée ?
Pour ce qui est de l'efficacité du film, j'ai été pas mal remuée, aussi. Je me souviens de pas mal de détails, y compris du jeu des acteurs que j'avais trouvés très bons, enfants comme adultes.
Pour ce qui est de la montée du nazisme, si je me souviens bien, il y a l'idéal de pureté dont tu parlais. Mais est-ce la seule cause évoquée ?
J'ai entendu dire que Isabelle Huppert, alors présidente du jury aurait appuyé Haneke pour qu'il obtienne la palme. Pensez-vous alors qu'elle était méritée ?
Super modératrice (oui, ça pète ) et modératrice de Pillars of Eternity, de la section cinéma et littérature. J'interviens dans cette couleur.
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je n'ai pas vu la palme suivante, mais j'ai vu la dernière (Terrence Malik, the three of life). Et franchement, le ruban blanc est un cran au dessus. J'avais aussi vu entre les murs, le vent se lève, 4 mois 3 semaines et 2 jours.
Mais celui ci est de loin meilleur.
Un prophète aurait peut être pu rivaliser...
Mais celui ci est de loin meilleur.
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Molière - Don Juan -
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Je viens de le voir (il passait en 2ème partie de soirée sur France 3).
J'ai trouvé le film très dérangeant, avec beaucoup de non-dit et de mystères qui finissent par ne plus en être aux yeux du spectateur comme à ceux des habitants du village (on apprend finalement que tout le monde savait tout sur tout). C'est plutôt bien amené. Si le sujet ne vous passionne pas, sachez tout de même que le film dure 2h25, sans musique ni effets spéciaux.
L'image est soignée - ça me fait quelque peu penser aux films de Bergman côté mise en scène -, et je suis d'accord avec Althéa pour le jeu des acteurs (y'a d'ailleurs plutôt intérêt sinon on s'ennuierait ferme).
J'ai trouvé le film très dérangeant, avec beaucoup de non-dit et de mystères qui finissent par ne plus en être aux yeux du spectateur comme à ceux des habitants du village (on apprend finalement que tout le monde savait tout sur tout). C'est plutôt bien amené. Si le sujet ne vous passionne pas, sachez tout de même que le film dure 2h25, sans musique ni effets spéciaux.
L'image est soignée - ça me fait quelque peu penser aux films de Bergman côté mise en scène -, et je suis d'accord avec Althéa pour le jeu des acteurs (y'a d'ailleurs plutôt intérêt sinon on s'ennuierait ferme).
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