[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Elarion Fir'hinen]

Elarion demeura un instant songeur aux yeux de l'aubergiste. El'hien souhaitait dormir à l’extérieur, se trouver un point à haute altitude et s'y nicher...l'elfe sauvage répondit en ces termes après un instant de silence :

- Mon faucon pourra dormir dehors, n'ayez crainte mon ami...ces aspirants paladins devraient éprouver leur foi au combat contre les ombres, n'ont-ils pas une épreuve à passer, et donc à préparer ? beaucoup aspirent à devenir paladins, mais la plupart échouent...bien que votre établissement soit respectable, je doute que ces gens ajoutent des flèches à leurs carquois...vous devriez peut être leur en parler, leur conseiller de mettre leur courage et leur foi à l'épreuve...vous semblez les connaitre suffisamment pour ce faire, non ?

[Kasumi]

L'aubergiste répondit avec bonhommie aux inquiétudes soulevées par le paladin :

- Ces jeunes hommes sont encore bien expérimentés. Ils ont à peine débuté leur formation au sein de la Confrérie. Leurs professeurs exigent beaucoup d'eux mais les laissent aussi souffler du moment que cela ne leur est pas préjudiciable. Quand leurs instructeurs les jugeront prêts, ils pourront relever le défi qui leur sera proposé. D'ici là, on n'exige pas d'eux qu'ils renoncent à leurs petits excès d'étudiants.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion resta songeur aux dires de l'aubergiste. Ce dernier débarrassa les chopes vides que les derniers clients avaient vidés à cette table, et revint après quelques instants, en annonçant que la commande du repas de l'elfe avait été passée aux cuisines. Elarion avait eu le temps de réfléchir et de palabrer avec son faucon, El'hien, au sujet des prochains jours.

- excusez moi mon bon, mais auriez vous entendu parlé d'une "confiserie" se trouvant en ville ? Il s'agit sans doute d'une échoppe gnomique, ils trouvent toujours des noms farfelus à leurs inventions et boutiques...Une amie m'a demandé de lui rapporter quelques articles venant de cette confiserie, mais je ne vois absolument pas de quoi il peut s'agir...

[Kasumi]

L'aubergiste se gratta pensivement le menton avant qu'une lueur de compréhension n'illumine son regard.

- Oh, vous voulez certainement parler de ce nouveau magasin qui vend des sucreries et du chocolat en provenance de Maztica ! Il parait que la boutique a un succès fou, notamment auprès des jeunes. Le tenancier envisage déjà d'ouvrir d'autres succursales à en croire les rumeurs. Vous la trouverez dans le quartier marchand des quais. C'est à peine à cinq minutes de marche d'ici.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion sourit légèrement, il savait désormais qu'il pourrait mener à bien la "quête" que lui avait donnée la mystérieuse Milva.

- Merci bien sieur aubergiste, vous me facilitez grandement la tâche, j’escomptai parcourir les rues demain dès l'aube, afin de chercher ladite boutique, désormais, je sais où la trouver.

Elarion posa une vingtaine de pièces d'or sur la table et dit :

- tenez, faites en bon usage, votre établissement m'a l'air honorable, et vous m’êtes sympathique, j’aimerais juste vous poser une dernière question...qu'est-ce que du "chocolat" ?

[Kasumi]

L'aubergiste secoua la tête sans faire mine de toucher à le petite fortune qu'avait posé Elarion sur la table.

- Je n'ai pas pour coutume de faire payer mes renseignements. Je les donne à titre gracieux à ceux qui sont dignes de confiance. Avec uen pareille somme, vous pouvez demeurer ici pendant deux semaines en demi-pension ou pendant dix jours en pension complète.

Il hésita un nouvel instant avant de répondre à la question posée par le paladin, un air de délectation dans le regard :

-Quant au chocolat, je vous invite vivement à aller découvrir son goût inimitable par vous même.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion sourit imperceptiblement, son regard se fit plus dur, mais une bonté certaine en émanait, cela mit quelque peu l'aubergiste mal à l'aise. Elarion poussa un peu plus les pièces vers l'aubergiste.

- Je n'ai pas payé les renseignements, j'ai constaté à quel point il était rare de rencontrer des individus aussi bons que vous, comme je l'ai dit, votre établissement m'a l'air respectable, et je ne doute pas une seconde de sa respectabilité, disons que je participe à la perpétuité de cette auberge, ce n'est vraiment rien, l'argent a peu de valeur à mes yeux, bien moins que les qualités dont vous faites montre, aussi insistai-je pour que vous gardiez cet or, indépendamment de la somme que je payerais pour mon séjour ici. Voyez ça comme un pourboire si vous voulez, mais gardez-le, considérez cela comme un don charitable, une bonne action, ou ce que vous voulez, je tiens juste à vous remercier de votre accueil, de la tenue de cet endroit et de l'ambiance qui est plutôt sympathique, cet endroit est agréable et je pense y rester quelques temps, voici de l'or pour mon séjour, je compléterais si je reste plus longtemps, je resterais ici pour dormir et manger !

Elarion ajouta dix pièces d'or au tas de pièces qui reposait déjà sur la table et observa le visage de l'aubergiste qui exprimait la plus profonde confusion.

[Kasumi]

L'aubergiste hésita un instant encore mais il finit par empocher les pièces d'or sur un sourire et une déclaration soulagée :

- Si vous insistez, je ne peux pas faire autrement que d'accepter votre généreux don. Il financera en votre nom l'intervention d'un barde demain. Voilà qui réchauffera encore l'ambiance que vous semblez si bien apprécier. Votre repas arrivera dans quelques minutes à peine mais je dois malheureusement aller m'occuper de mes autres clients.

Deux minutes plus tard, l'aubergiste revenait copieusement encombré par le repas plantureux et des plus appétissants qu'avait commandé le paladin.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion remercia chaleureusement l'aubergiste et se mit à manger, El'hien, sur son épaule, faisant de même avec la viande que lui donnait le paladin. L'aubergiste continua à faire le tour des tables et s'affairait avec les clients. Une heure plus tard, l'estomac bien rempli et le sommeil arrivant après cette longue journée. Elarion se leva de table et souhaita bonne nuit à l'aubergiste, avant de lui demander la localisation de sa chambre.

[Kasumi]

Le paladin s'était vu attribué une chambre proprette au premier étage, meublée avec simplicité mais de aussi bon goût et esprit pratique. Etant donné le prix plus que raisonnable en ville, l'endroit était bien plus confortable que ce à quoi aurait pu s'attendre Elarion, une nouvelle surprise à l'avenant de l'excellent repas.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion fit le tour de sa chambre plusieurs fois, en se promettant de complimenter l'aubergiste le lendemain. Il finit pas s’arrêter devant l'unique fenêtre de la pièce, et observa la rue. Dehors, le soleil disparaissait à l'horizon, dispensant ombres et lueurs rougeâtres sur la ville. Elarion remarqua plusieurs passants qui se hâtaient dans une des rues proches de l'auberge. Par les temps qui courent, il n'est pas rare de croiser des gens en arme mais le paladin fut stupéfait par l'épée que portait l'un des hommes. Le fourreau à semi ouvert laissait transparaitre une large lame dentelée rouge, longue d'un bon mètre et demi. L'étrange passant disparut au coin d'une ruelle, et Elarion se dirigea à pas lents vers son lit, le sommeil commençant à l'envahir...

[Kasumi]

Le lit confortable et le calme serein de la chambre invitaient au sommeil et le paladin ne mit que quelques minutes à s'endormir. L'auberge était loin d'être vide mais les solides murs, une porte robuste et des volets épais qui garantissait intimité et tranquillité à tous les locataires de la Bienveillance.

HRP : n'hésites pas à ajouter un événement pendant la nuit si tu le souhaites.

[Elarion Fir'hinen]

HRP : Hmm tu semble lire dans mes pensées l'ami

Elarion dormait paisiblement, le silence avait envahi l'auberge quelques instants auparavant, et seul quelques faibles bruits de pas résonnaient au dehors. Elarion se défit de ses couvertures et sauta à bas de son lit, avant de se diriger vers la fenêtre. Il entrouvrit un volet et observa la rue. Une jeune femme aux cheveux de jais, vêtue de cuir noir et portant une rapière au côté, marchait avec assurance en direction du port. Deux ivrognes, bien éméchés, zigzaguaient au milieu de la rue en chantant à tue-tête des chansons paillardes. Le chasseur de morts-vivants porta son regard vers le ciel étoilé. Peu d'étoiles étaient visibles, car la lune, presque pleine, estompait la clarté des étoiles par sa luminescence. Elarion retourna près de son lit, s'habilla, et fixa son cimeterre elfe à la ceinture. Il sortit ensuite de la chambre, pieds nus, ses bottes dans une main, afin de ne pas réveiller d'éventuels dormeurs. En bas, le silence régnait, la salle était vide. Elarion chaussa ses bottes, et se dirigea à grands pas vers la porte de sortie...

[Kasumi]

L'auberge s'avéra parfaitement calme et que le paladin put rejoindre la porte d'entrée sans réveiller quiconque. Il se heurta cependant à un problème de poids en tentant d'ouvrir la porte d'entrée : en effet, malgré la sécurit relative dont jouissait la ville et le quartier, la porte principale de l'auberge avait été verrouillée pour la nuit. Restait à espérer qu'il existât une porte de service ouverte même à cette heure indue sinon il faudrait tenter sa chance depuis une fenêtre ou réveiller l'aubergiste...

[Elarion Fir'hinen]

Elarion s'assit sur une table et réfléchit brièvement. Il ne voulait ni réveiller l'aubergiste, ni son faucon, car il n'est guère séant de réveiller un ami ou un homme en pleine nuit pour une excentricité. D'un autre côté, quitter l'auberge sans prévenir l'aubergiste, et en laissant derrière sois un lieu ou d'éventuels marauds pourraient entrer n'était pas très réjouissant. Le paladin interrompit ses réflexions hasardeuses et suivit son instinct. il se dirigea vers la fenêtre la plus proche et l'ouvrit délicatement, sans faire le moindre bruit. Se faufiler par l'ouverture fut aisé, et Elarion senti le vent nocturne lui caresser le visage. Il n'y avait pas un rat dans la rue adjacente à l'auberge, aussi Elarion referma t-il prestement la fenêtre, par soucis de sécurité, et avant qu'un quelconque paon de nuit ne remarque son manège. Puis, silencieux, il traversa la rue et s'engouffra dans les ombres de Luménis...à la recherche d'un mal quelconque...

[Kasumi]

Les rues étaient quasiment toutes désertes et calmes à cette heure hormis à proximité des quelques établissements de marins encore ouverts tardivement et diffusant leur musique et leur ambiance à demi étouffée. Tout en s'approchant du front de mer, le paladin croisa le chemin de deux patrouilles qui se contentèrent de le regarder sans l'interroger : visiblement il n'était pas du genre à inspirer la méfiance des autorités même en errant seul dans les rues encombrées d'ombres. Le paladin chemina pendant près d'une demi heure avant de voir le premier élément suspect : une ombre plus épaisse que les autres passa en trombe au croisement avec deux rues transversales. Mais avant que le paladin n'ait pu rejoindre le croisement, seul un bruit métallique et bref signala que l'ombre avait eu de la consistance.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion pressa légèrement le pas, l'ombre venait de disparaitre dans une ruelle un peu plus loin. Prenant le risque de perdre la piste, le paladin prit un raccourcis en longeant la rue d'à côté. A la première intersection, il tourna à gauche et rejoignit la ruelle ou avait disparu l'ombre. Il n'y avait aucune trace de la proie du chasseur...à moins que la proie ne sois devenue le chasseur...

Elarion sentit une présence, il fit appel à la magie divine et envoya des ondes révélatrices à travers la nuit...et localisa ce qui n'était qu'ombre...et ce qui allait bientôt se révéler. Le paladin observa les toits, puis les maisons l'environnant. Il repéra un balcon qui était accessible en raison de la disposition des piliers qui le soutiennent et du lierre qui pousse sur la façade de la demeure. Avec légèreté et célérité, Elarion se hissa jusqu'au balcon, puis escalada les deux derniers mètres jusqu'au sommet...

le vent marin était agréable, et la lune, qui scintillait dans le ciel illuminait la ville de la blafarde lumière...Elarion ne dégaina pas son cimeterre mais se dirigea résolument vers le lieu d’où provenaient les ondes magiques de localisation...

[Kasumi]

Mais la cible à l'origine de la localisation du paladin se manifesta soudain sans prévenir. Le monstre bondit toutes griffes et dents prêtes à pourfendre sa proie. Malheureusement pour lui, le miaulement pitoyable qu'il poussa en guise de rugissement en constatant la taille de sa proie bien plus grande que les souris habituelles.

Le chat avait néanmoins eu pour effet de révéler la présence intruse d'Elarion sur le balcon. Une voix de fillette, stridente, se fit entendre et ne laissa plus place au doute :

- Maman ! Papa ! Il y a un monstre sur le balcon !!!

[Elarion Fir'hinen]

Elarion se tourna vers la petite fille et sourit, elle devait avoir six ou sept ans, ses cheveux blonds ébouriffés lui tombaient sur les épaules...Elarion se demanda ce qu'elle faisait levée a une heure si tardive, et s'approcha lentement d'elle, en affichant un sourire aimable. La fillette était tétanisée. Le paladin s'agenouilla et observa la petite un instant...les ondes magiques qu'il canalisa rassurèrent la fillette, et Elarion s'apprêta a prendre la parole, quand deux adultes entrèrent soudainement dans la pièce ou se tenait la petite fille. L'homme, qui était manifestement le père tenait une épée à la main, tandis que la mère s'était munie d'une courte épée.

Elarion se releva lentement et écarta les bras, pour signifier qu'ils n'avait pas d'intention belliqueuse.

- Qui êtes vous !!? Rugit le père. qu'est ce que vous faites sur MON balcon !!!

Le paladin baissa les bras.

- je suis chasseur de monstres de métier, au service de mystra... La nuit est propice à la chasse, et je veille à la sécurité des bonnes gens, vous n'avez rien a craindre de moi...j'ai aperçu une ombre sur les toits, j'ai simplement voulu vérifier si rien de dangereux ne sévissait...

Les deux adultes écoutaient, tout en avançant légèrement...la mère finit par abaisser son arme, mais le père fit un pas, brandit son épée, et cria..;

- Je vais vous...

La mère l'attrapa par les cheveux, et lui donna une gifle...changeant du tout au tout l'humeur de son mari, qui passa de la colère, à la totale décontenance...il bafouilla...puis se tut

- idiot ! tu ne vois pas qu'il porte le symbole de mystra ?

- Mais l'habit ne fait pas le moine ma douce...je ne cherchait qu'à vous protéger...

Elarion croisa les bras et observa la scène...pendant tout ce temps, la petite n'avait cessé de sourire au paladin, qui lui renvoya un sourire franc, ainsi qu'un clin d'oeil.

[Kasumi]

Rassérénée par l'absence de menace et la présence de ses parents, la fillette reprit la parole d'un ton ingénu en désignant malicieusement la rue que le paladin venait de quitter :

- Les monstres y montent pas sur les balcons ! Y s'promènent dans les égouts ! A moins qu'on les attire avec un verre de lait. Tout le monde sait ça. Vous avez pas du en tuer beaucoup, si ?

[Elarion Fir'hinen]

Elarion observa tendrement la petite en répondant.

- tous les monstres ne sont pas de griffes et de crocs, l’âme même d'un être, si la noirceur l'a corrompue, suffit à faire de lui un monstre ( se rendant soudain compte qu'il parlait à une petite fille, il se reprit). Les monstres sont parfois des hommes, des hommes qui font de très très mauvaises choses, ils tuent, volent et se cachent pour la plupart. Je n'ai pas chassé beaucoup de ces monstres là, je ne chasse que ceux qui ne veulent pas mourir normalement et qui reviennent pour faire du mal aux vivants. mais je ne pense pas que j'en trouverais dans cette cité, les monstres humains sont les seuls qui puissent vivre ici je pense...

[Kasumi]

Les parents de la fillette étouffèrent un bâillement parfaitement coordonné mais ce fut à nouveau leur progéniture qui intervint pour répondre :

- Oh, tu te trompes ! Il y a plein de monstres à Luménis, beaucoup plus que dans notre ancienne maison. Parfois, il y en a un qui se cache sous mon lit mais papa ne veut pas me croire.

Un regard de reproche adressé en douce au dit accusé plus tard et la jeune fille reprenait avec davantage de conviction :

- Parfois j'en vois même dans la rue quand je me lève la nuit. Mais ils disparaissent toujours par la plaque d'égout avant que quelqu'un d'autre les voit.

[Elarion Fir'hinen]

HRP : La taverne n'est pas à Luménis ? tu as dis "Oh tu te trompes ! il y a plein de Monstres à Manost" c'est pas grave si tu t'es trompé, et c'est peut etre moi qui n'ai pas compris

Elarion se pencha doucement vers la fillette en s'agenouillant, toujours souriant.

- Si tu veux bien me montrer ton lit, j'y chasserais les monstres définitivement, avant de m'occuper de ceux qui se cachent dans les égouts. Qu'est ce que tu en dis ?

La petite parut aux anges. Elle souri et sautilla sur place un instant, avant de s'interrompre pour bailler aux corneilles, révélant à l'elfe une série de dents blanchâtres, dont quelques unes manquaient. La fillette fit demi-tour et le paladin se releva, afin de la suivre, et de la rassurer en chassant les monstres sans doute imaginaires du dessous du lit de la petite. Le père sourcilla, mais ne fit aucune objection (il suivit quand même le chasseur de morts vivants, tandis que sa femme s'endormait littéralement debout).

[Kasumi]

HRP : Oups, c'était une coquille. C'est corrigé.

Comme il l'avait soupçonné, le dessous du lit de la fillette était libre de tout monstre, en dehors de nombreux amas de poussières et même de quelques vêtements et jouets perdus. Rassurée et reconnaissante, la petite fille adressa un sourire au paladin avant de lui souhaiter la bonne nuit. Le père était soulagé du départ imminent de l'intrus ce qui lui permettrait de reprendre sa nuit de sommeil à l'endroit où elle avait été brutalement interrompue.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion souhaita une bonne nuit à la petite avant de se diriger vers la porte d'entrée, en compagnie du père. L'elfe s'excusa d’être entreé de façon impromptue, et souhaita une bonne nuit au père de famille, qui lui serra la main avec mollesse, avant de lui souhaiter le bonsoir.

Une fois dehors, le paladin chercha l'entrée des égouts, laquelle se trouvait au milieu de la rue, à quelques êtres de la maison de laquelle il venait de sortir. La lune faisait danser des reflets argentés dans sa chevelure cuivrée, tout comme ils volaient au vent. Elarion se maudissait d'avoir été si peu discret, mais se réjouissait de la rencontre avec la petite, qu'il avait pris en affection.

Arrivé devant la grille des égouts, Elarion avisa les alentours. La rue était déserte. il se baissa, attrapa la grille à deux mains et la souleva avec peine, en raison de son grand poids. Une échelle en métal permettait de descendre. Elarion descendit quelques échelons, avant de rabattre la grille au dessus de lui, ce qui provoqua un grincement sonore, qui se répercuta dans les égouts.

Elarion descendit discrètement. Arrivé en bas, il longea la paroi des égouts, se dirigeant plein nord...inquiet de ce qu'il aurait pu éveiller avec le bruit qu'il avait provoqué, il invoqua une sphère de lumière qui le suivit a quelques mètres derrière lui. La lumière et la chaleur dégagées par la sphère lui permettaient de jouer avec les ombres et la chaleur, afin de rester quasiment invisible aux yeux de toute créature maléfique qui puisse peupler l'endroit. Armé de son épée elfe, Elarion avança prudemment, tout en guettant les variations de chaleur grâce à son infravision...

[Zaiu]

en provenance du palais présidentiel

Poussant la lourde porte de l'établissement dont des échos braillards s'entendaient à plusieurs rue à la ronde, Zaïu mit un point d'honneur à entrée le premier !
Durant tout le trajet, alors que Damant lui expliquait les règles de bases pour traverser une rue, le jeune elfe s'était retranché dans un mutisme témoignant de son incrédulité et de son effarement. Maisons en pierres, maisons en torchis, maisons en bois, rue pavé ou non ... Mais qui diable transportait tous ces matériaux ?! Rien ne laisser à penser que la moitié d'entre-eux fussent présents sur place ne demandant qu'à être façonné. Toujours est-il que, en représentant de la classe guerrière, il ne pouvait se laisser aller à des émotions étranges et indéfinissables telles que le manque de verdure. Il ouvrit donc gaillardement le battant de la porte, à tel point que celle-ci lui échappa des mains et alla cogner contre un mur produisant un retentissement sec. Le silence se fit dans la pièce et tous les visages se tournèrent vers Zaïu... Visages plus ou moins éméchés, patibulaires mais presque, en tous cas, affichant tantôt méfiance et prudence quant au nouvel arrivant. L'odeur, les saveurs, la clarté des lieux, les personnes, les gobelets, les assiettes, deux chiens se disputant un bout d'os prés du feu ... Tout un spectacle inconnu et invraisemblable pour un indigène des forêts qui resta estomaqué devant l'entrée...

édité pour lien

[Damant]

Damant poussa un profond soupir, adossé au mur extérieur derrière lequel il s'était retranché lorsque Zaïu avait frappé la porte du plat de la main, pressentant la catastrophe à venir. Il se massa un instant les ailes du nez en fronçant les sourcils.
Dépenaillés qu'ils étaient, leur trajet fit sensation en ville, Zaïu ouvrant des yeux rond tout du long sur tout ce qu'ils croisaient.
Dans le piètre état qui était le sien, l'elfe aux yeux comme des soucoupes lui faisait penser à un rat avec des yeux de saint-bernard.
La bienveillance permettrait de brosser un peu ces allures de sauvages.

Il pivota, posa la main sur l'épaule de son compagnon et le poussa à l'intérieur en l'accompagnant jusqu'au comptoir. Jaugeant le nombre de clients d'un coup d'oeil.

Rassuré, il tonna : Tournée générale! Pour le retour triomphant de Longuehunes! Et de lever une choppe pleine prise au hasard sur le bar en portant son toast.

[Kasumi]

La mention d'une tournée générale, mais plus encore l'évocation du patronyme très populaires reçurent un accueil très chaleureux voire tonitruant de la part des clients attablés ou non qui emplissaient la salle commune.
Après avoir salué les nouveaux venus, le tenancier s'approcha d'eux et commença à servir les pintes de bière :

- Bonsoir ! J'espère que vous avez de quoi payer car il y a du monde ce soir. Mais puisque vous connaissez le capitaine, ce ne sera pas grave si vous n'avez pas les moyens. Ce sera pour la maison en échanges de nouvelles. Que prendrez-vous messieurs ?

[Voyageuse]

Astrée et Kasumi entrèrent à leur tour peu après les deux aventuriers. Ils avaient fait un détour par le port en quittant le Palais présidentiel, Astrée voulant vérifier de visu que le bateau était toujours là où ils avaient débarqué. Mais l'heure étant de toutes façons bien trop tardive pour qu'elle puisse s'occuper de ses plantes, le mieux à faire était de prendre une nuit de repos bien méritée. Elle avait bien entendu accepté l'offre de Damant d'utiliser son chariot pour décharger sa cargaison. Elle savait déjà quelle plante elle lui donnerait en remerciement. Restait à décider ce qu'elle allait en faire de tout cela, car il était certain que l'aubergiste ne la laisserait pas transformer sa chambre, aussi vaste soit-elle, en serre de pépiniériste...

La rôdeuse avait donc l'esprit ailleurs en entrant dans l'auberge, et ce furent les acclamations scandant le nom de Longuehune qui la ramenèrent soudain à la réalité. Elle sursauta : le capitaine était-il descendu lui aussi à l'auberge ? Mais non, c'était absurde : il avait une famille à retrouver en ville...
Cherchant du regard la cause de cette agitation, elle aperçut Damant et Zaïu, au centre d'un cercle de consommateurs dont quelques-uns n'avaient déjà plus les idées très claires, répondant aux questions pressantes de certains d'entre eux. Le tavernier n'était pas en reste, et, tout en servant des bières à la chaîne, prenait garde à bien rester à portée de voix pour ne rien perdre de ces informations de première main.
Les deux rôdeurs s'approchèrent de leurs compagnons d'aventure, discrètement, ne voulant pas perturber l'attention générale. Astrée, comme à son habitude, laissa Kasumi qui connaissait bien les lieux se charger de réserver une chambre.

[Kasumi]

Malgré l'affluence et l'heure tardive, les rôdeurs parvinrent à réserver une des dernières chambres de l'établissement. Après ces semaines passées en mer à partager un dortoir avec la moitié de l'équipage, ce serait un vrai soulagement de profiter enfin d'une vraie chambre. Une fois ces détails réglés, Kasumi se proposa pour monter leurs bagages, du moins ceux qu'ils n'avaient pas été obligés de laisser sur le navire pour la nuit. Il fut rapidement de retour pour s'installer non loin de leurs compagnons de voyage et devant une chopine bien méritée.