[Bâtiment] L'université de la magie

[dada141089]

Damien voulu repondre quand soudain ses émotions commençaient à se manifester de manière frénétique ses yeux affichaient une multitude de couleurs,il se dit que sa devait ètre a cause de cet endroit,il sentait que si sa continuait il allait perdre le contrôle de lui-même,il tenta de garder son calme mais sa respiration devint plus lourde il devait faire vite
-Dans se cas menez moi au bureau de votre directrice c'est très important !

[Voyageuse]

L'étudiant secoua la tête avec un soupir.
- Vous ne comprenez pas... Elle est avec les enquêteurs et refusera de vous recevoir, de toute façon le garde à l'entrée ne vous laissera pas passer. Elle n'a distribué que quelques autorisations hier à deux ou trois de ses subordonnés, mais elle n'en donnera pas d'autre ; personne ne peut rentrer, ils relèvent les indices. Si vraiment il y a une urgence, un accident magique ou quelque chose comme ça, ce sera signalé aux gardes au fort et ils la préviendront. Tout le reste peut attendre, c'est ce qu'elle a dit...
Il remarqua soudain que le jeune homme n'avait pas l'air dans son assiette et son visage prit une expression inquiète.
- Écoutez, vous n'avez pas l'air bien... venez, je vais vous emmener boire un verre, il y a une taverne à deux pas d'ici...

[dada141089]

Damien n'avait pas eu le temps de repondre que une immense douleur lui traversa la tête,il tomba à genou tout en tenant sa tête puis poussa un hurlement presque inhumain,ses yeux devinrent noir,l'aura de Damien devint sinistre il ne pus que prononcer quelques mots avant de sombrer

-voilà...pourquoi...vous...devez...prévenir...quelqu'un...VITE!!!

Damien dû concentrer toute sa volonté pour éviter de perdre le contrôle,il réussi mais l'éffort qu'il dû produire lui fit perdre connaissance sur le coup.

La suite ici.

[Lathiriel]

Lathiriel regardait avec une moue navrée les rapports qui s'étaient à nouveau accumulés sur son bureau. La paperasse ne respectait aucune trêve en la matière. Hier elle avait tenu à inspecter personnellement les progrès des alchimistes et des principaux temples de la ville et elle s'en mordait maintenant les doigts. Il y avait mille et un sujets qui requéraient son attention. Parfois elle avait envie de tout jeter par la fenêtre et tous les laisser se débrouiller avec leurs broutilles ! Mais elle n'en ferait rien bien sûr : elle avait un rang à tenir. Elle repoussa les rapports : elle aurait bien le temps de les lire plus tard pendant qu'elle déjeunerait. Pour l'heure, elle entendait bien battre le fer tant qu'il était chaud. Elle appela donc son secrétaire de son temps perpétuellement pragmatique sinon froid :

- Faîtes venir le maître alchimiste ! Ses potions peuvent bien mijoter sans qu'il ait besoin de les couver du regard.

Des potions, toujours des potions. Il fallait croire que toute l'université en était réduite à ces potions. Les potions et les parchemins magiques. Toute l'université mais aussi les principaux temples. Tous, du maître au novice étaient mis à contribution, parfois au détriment des autres tâches. Lathiriel en était convaincu : c'était la cause de la moitié des rapports qui encombrait son bureau ce matin. Et pourtant, il n'y avait pas d'autre solution : toutes ces potions étaient nécessaires. Il fallait soutenir l'effort de guerre, dixit ce vieux bougon de Maelwedd. Elles seraient probablement insuffisantes d'ailleurs, ces potions. Elles ne remplaceraient pas de vrais mages et prêtres sur le terrain. Une potion, ça n'improvisait pas, ça ne réfléchissait pas. Tout comme le général, réfléchit-elle insidieusement.

[Soraes]

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Soraes réprima un sourire amusé en percevant l'expression de Brendan. Ce dernier s'était ensuite lancé dans un long monologue sur Tymora, que la barde n'écoutait que d'une oreille distraite. Cet artefact n'avait de cesse de revenir à son esprit. Curieuse et avide d'en savoir davantage, elle ne pouvait pas jurer que s'ils mettaient la main dessus, elle le rendrait à l'université… Elle chassa ces pensées. Dans une école de magie, peut être que ses idées pourraient être interceptées par un virtuose télépathe ? En fait, elle ne savait pas grand chose de l'étendue des pouvoirs des mages.
Son attention se porta à nouveau sur Brendan.
Gastonnec Peredregrindur, hein ? Imelda Langue-de-Salamandre… répéta-t-elle, comme pour enregistrer leurs noms.
Mais après tout, comment savoir ? Il fallait continuer à mener l'enquête, et comme le soulignait Brendan, les personnes qui connaissaient l'étudiante en magie ne seraient pas dupes.
Tu devrais peut être les interroger seul ? hasarda Soraes. À moins que tu ne connaisses un sort qui me transforme en Florindel ?
Puis, la barde ajouta :
Oui, Mademoiselle Frrrut a bien cru à cette histoire d'expérience qui avait mal tourné, en voyant Florindel avec mon apparence… Bon, je doute aussi que ça marche vraiment à chaque fois, en fait… mais peut être que tu pourrais me changer en quelque chose qui pourrait être une expérience ratée de Florindel ? Quelque chose de plus crédible, quoi… Est-ce qu'elle ne se change pas en familier, par exemple ?
À vrai dire, elle ignorait si ce qu'elle connaissait des mages par ses lectures était justifié ou non, s'il ne s'agissait que de contes pour enfants, et elle redoutait que Brendan se moque d'elle.
Leurs pas les avaient conduits à l'Université sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Ils regagnaient le monde ordinaire, et Soraes en éprouva un étrange sentiment. Elle se sentait vulnérable, ainsi exposée. Elle murmura :
Il faut qu'on trouve une façon de me faire circuler librement par ici, ou je ne pourrais pas t'aider…

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

Brendan secoua vigoureusement la tête :
- Moi, te transformer ? Je ne suis pas Florindel ! Elle a vraiment un talent incroyable pour la métamorphose... Moi je risquerais de te transformer en grenouille pour le restant de tes jours, je ne pense pas que tu aimerais...
Il soupira...
- Quant à les interroger moi-même, j'en suis bien incapable. Je pense mieux comprendre pourquoi ils voulaient faire appel à Florindel... je sais qu'elle a joué un rôle pendant la guerre civile, elle était entrée dans la résistance, au quotidien elle était une simple élève de première année mais j'ai cru comprendre qu'elle avait réussi à espionner des gens, peut-être des alliés que Morphea le dictateur avait à l'université... En fait je n'en sais guère plus, elle ne m'en parlait jamais, mais je sais qu'elle adorait tout ce qui ressemble de près ou de loin à une enquête, un mystère... Peut-être que les professeurs Asilio et Elvire la considèrent comme une sorte d'héroïne de guerre... Même si j'ai du mal à croire que cette espèce de sorcière de Elvire puisse considérer quiconque comme héroïque, ajouta-t-il à voix plus basse, avec une grimace. C'est notre professeur de potions, précisa-t-il.

Ils avaient quitté les sous-sols par une porte dérobée qui s'était remise en place de façon si parfaite qu'eux-mêmes avaient du mal à situer son emplacement exact. Le couloir dans lequel ils avaient débouché était désert, le suivant également, le troisième un peu plus fréquenté -l'endroit était décidément un vrai labyrinthe-, mais surtout il débouchait sur une grande salle, qui, elle, était comble : le réfectoire.
Brendan y jeta un coup d'oeil.
-Ecoute... Florindel n'est pas là, et de toute façon elle ne risque pas de revenir s'ils ont tout fermé de façon magique. Je pense que le mieux c'est de continuer à jouer la comédie, en mettant toutes ses copines de chambre dans le coup, qu'elles fassent courir le bruit que Florindel a loupé une expérience de métamorphose, qu'elles puissent au moins le confirmer si quelqu'un leur demande... Bon, quand elle reviendra elle sera furieuse, mais elle sera bien obligée d'admettre que c'était une bonne idée... Qu'en penses-tu ?
A quelques mètres, dans la grande salle, quelques étudiants commençaient à se tourner vers eux, souriant à Brendan, puis lorgnant d'un air intriguée l'inconnue qu'elle était.

[Soraes]

Elle hochait la tête en écoutant Brendan. Il n'avait pas tort, mieux valait éviter des transformations qui la mettrait en péril. Elle avait tendance à avoir une trop grande confiance en les pouvoirs des mages… peut être parce que ces pouvoirs la dépassaient.
Après avoir traversé une enchevêtrement de couloirs dans lequel Soraes ne saurait jamais se repérer, ils débouchèrent dans le réfectoire. Si habituellement, la présence de foule ravissait la barde, cette fois, elle sentait son estomac se contracter. Le trac… un sentiment qu'elle ne connaissait que trop bien, mais qu'elle avait appris à dépasser avec le temps. Certains visages interrogateurs se tournèrent vers elle, l'identifiant comme une intruse. Les regards passaient de Soraes à Brendan, puis revenaient vers elle. Elle feignit l'indifférence et prit une profonde inspiration pour retrouver son calme, mais aussi pour empêcher le rouge de lui monter aux joues. Non, ça ne lui ressemblait pas. Elle toussota pour se redonner une contenance et glissa au mage :
Bien… faisons comme ça, je continue d'endosser le rôle de Florindel… Mais je vais avoir besoin de toi et de ses amies pour savoir comment me comporter. Je ne peux plus prendre le risque d'improviser…
Elle réalisa qu'elle ne savait pas à qui elle devait sourire, ni même si Florindel était d'un tempérament avenant. Elle avisa deux places relativement à l'écart à une table.
Là-bas, on pourra continuer à discuter à l'abri des oreilles indiscrètes.

[Voyageuse]

Quête :chercheurs de sens

Même si plusieurs regards l'observaient avec insistance, avant de se porter sur Brendan, personne ne prit la peine de les questionner ouvertement : les étudiants avaient bien d'autres préoccupations en tête ce matin-là, et les langues allaient bon train au sujet du vol. Les hypothèses les plus farfelues étaient avancées : il s'agissait d'un artefact tellement puissant que tout le sous-sol avait été pulvérisé, affirmaient certains. D'autres prétendaient qu'il s'agissait non d'un objet, mais d'un animal chimérique créé par un étudiant de cinquième année qui s'était avéré extrêmement puissant, un véritable monstre assoiffé de sang qui rôderait dans Luménis. Les plus imaginatifs annonçaient qu'en réalité, tout cela n'était qu'un mensonge pour masquer la vérité : l'université avait été téléportée dans un autre plan, et c'est pour cela qu'on leur interdisait de sortir...

Bien sûr, chacun défendait avec fougue sa version de l'histoire, et l'ambiance dans le réfectoire avait ce matin-là quelque chose d'une foire. Ce qui permit à Brendan et Soraes de ne guère attirer l'attention. Il lui indiqua, non loin, Gastonnec Peredregrindur, l'un des assistants qu'ils avaient projeté d'interroger, qui se trouvait pour l'heure en grande discussion avec d'autres étudiants. Il pourraient sans doute aller lui parler dès que la salle se viderait.
Méline eut tôt fait, quant à elle, de les repérer et de se diriger vers eux. Brendan avait eu le temps de faire un bref portrait de Florindel : une élève brillante dans de nombreux domaines, grande, svelte et plutôt mignonne -elle le surprit à rougir-, passionnée par tout ce qui avait trait à la magie et plus particulièrement les métamorphoses et autres transmutations. Il était en train de décrire son caractère très affirmé et sa tendance à l'entêtement lorsque Méline survint, et l'interrompit immédiatement :
- Non, elle n'est pas plus têtue que la plupart des filles... C'est simplement que vous n'étiez souvent pas d'accord ! Cela dit, il est vrai qu'elle a beaucoup d'assurance. Mais elle sait rester discrète, elle ne va pas étaler sa science ou se vanter. Enfin, si, peut-être un peu, parfois... Ca lui arrive...
- En fait elle est vraiment très douée, et parfois elle s'agace un peu quand les autres ne pigent pas du premier coup. Et certains sont un peu envieux de ses capacités.
- Moi je dirais qu'elle est... efficace. Elle va droit au but. Mais elle a relativement peu d'amis proches. Elle est du genre à faire son petit bonhomme de chemin sans guère se préoccuper de ceux qui l'entourent. Et son chemin ira loin....
Puis elle baissa la voix :
- Si je comprends bien, tu vas continuer à prendre sa place tant qu'ils n'ont pas rouvert ? Mais... Qu'est-ce qu'ils voulaient à Florindel, à la direction ?


HRP suis absente du 28/12 au 2/01

[Lathiriel]

Quête : guerre en Dorrandin - Luménis (préparatifs)

Lathiriel referma avec un soupir l’énième dossier qu’elle examinait depuis ce matin. Les rapports continuaient d’affluer alors même que la réorganisation des effectifs aurait du réduire les activités parasites à leur minimum. Mais les universités semblaient générer d’elles-mêmes des monceaux de paperasse sans autre utilité que de commander la rédaction d’autres rapports. C’était une histoire sans fin qui menaçait de mettre à mal la patience ancestrale de l’elfe. La conseillère griffonna à la hâte une note à destination du rédacteur du document et se retint – de justesse – de l’envoyer paître d’une remarque acerbe pour l’inciter à ne pas recommencer à l’ennuyer de telles inepties. Elle se composa une mine plus avenante avant de faire entrer son visiteur.

L’homme avait la quarantaine mais son physique ne marquait aucun signe d’affaiblissement. Les années d’exercices avaient sculpté sa carrure musculeuse. Il dépassait en outre de deux bonnes têtes la conseillère aussi devait-elle appliquer une de ses astuces pour donner l’impression de le regarder de haut et apparaître dans toute son autorité. L’homme disposait lui-même d’un certain pouvoir à l’université ce qui rendait d’autant plus important de marquer le rapport de forces. Le ton calme et assuré qu’elle employa pour l’accueillir participait de ses artifices :

- J’ai organisé cette entrevue pour aborder deux sujets avec vous. Premièrement, est-ce que les préparatifs du départ avancent comme prévu ?

L’homme resta stoïque sous le regard scrutateur de sa supérieure. En tant qu’officier commandant de la troupe des Appariteurs, il avait développé un certain aplomb dans ce genre de situations comme sur les champs de bataille. Son ordre était ancien, ancré dans les racines mêmes de l’université qui avait toujours eu besoin d’hommes aptes à la défendre. Les missions dévolues aux Appariteurs n’étaient pas limitées au décorum de leur tenue un brin fantasque (cotte de maille et mante à capuche). Il était le premier et le dernier rempart entre les ennemis de l’institution et les apprentis et mages confirmés qui avaient bien d’autres chats à fouetter. Il n’était pas rare qu’ils servent dans les opérations de recherche et d’acheminement de reliques dignes d’intérêt pour l’université. Ces hommes, tous sélectionnés tant pour leurs capacités magiques que pour leur physique éprouvé et leur aptitude au maniement de l'épée et du bouclier, constituaient un régiment de guerriers-mages d’élite auquel le conseil avait une nouvelle fait appel avec la guerre en préparation. De tout cela, les deux interlocuteurs avaient parfaitement conscience aussi le commandant des appariteurs répondit droit au but :

- J’ai passé en revue ce matin même les unités qui seront mobilisées. Tous sont déjà prêts comme vous l’aviez ordonné. En l’absence de ces effectifs, nous avons réduit les opérations extérieures à leur minimum. Les fouilles menées par le professeur Locuste sont les seules encore autorisées de par leur importance. Les Appariteurs détachés dans les autres cités et en Lorien seront tous de retour la semaine prochaine pour renforcer les effectifs d’ores et déjà assignés à l’université. D’ici là, nous devrons resserrer au maximum notre dispositif. Je recommande de limiter l’accès à la tour et à ses dépendances directes aux seuls étudiants et professeurs. Ces derniers seront également mis à contribution pour les opérations de sécurité. Mais vous aviez parlé de deux sujets…

Lathiriel hocha la tête en signe d’approbation. Encore une fois, le commandant faisait la preuve de son efficacité. Ce n’était néanmoins pas une raison pour lui montrer une satisfaction béate :

- Oui, le second sujet concerne les trois caraques que l’amiral souhaite envoyer en mission de répérage en avant garde. Je souhaite que les Appariteurs y soient représentés et me tiennent au courant de toute information. Je laisse à votre discrétion le choix de cinq de vos éléments les plus discrets pour cette mission capitale. Les quarante-cinq autres que vous avez choisis devront être prêts pour une revue générale demain à huit heures dans la cour d’exercices. Je compte sur vous pour ne pas nous faire honte face aux troupes du général. Vous pouvez disposer.

L’homme s’inclina, visiblement soulagé que l’entretien se soit aussi bien passé. Il veillerait évidemment à ce que ses hommes soient tous impeccables et en rang à sept heures au cas où la conseillère souhaiterait le surprendre.

[Soraes]

Quête :chercheurs de sens

Heureusement, l'attention qu'on lui portait dans le réfectoire se fit de plus en plus ténue, pour n'être plus que quasi inexistante. La barde se sentit respirer à nouveau, plus détendue. Mais il fallait tout de même rester sur ses gardes. Elle écoutait d'une oreille distraite le brouhaha des discussions qui avaient toutes le point commun de traiter de l'artefact disparu. Certaines hypothèses ne manquèrent pas de la faire sourire… quand elle réalisa qu'après tout, elle-même ne connaissait pas la véritable nature de cet artefact.

Soraes regarda le dénommé Gastonnec Peredregrindur, lorsque Brendan le mentionna. Alors que le mage lui parlait de Florindel, Soraes décida de garder un œil discret sur l'assistant pour ne pas le manquer lorsqu'il serait seul, avant qu'il ne quitte la salle.
Le mage l'agaça légèrement quand elle le surprit à rougir en dressant le portrait de sa camarade de magie. Physiquement, Soraes ne pouvait feindre d'être Florindel, c'était certain. Elle n'était ni grande, ni vraiment mignonne. Elle songea par contre que son caractère n'était pas trop éloigné du sien, et qu'elle n'aurait heureusement pas tellement à se forcer pour adopter son attitude.
C'est alors que Méline intervint dans la conversation. Tellement occupée par l'observation de Peredregrindur et préoccupée par le fantôme de Florindel, la barde ne l'avait pas vue arriver.

Le complément descriptif que Méline apporta fit sourire Soraes. Elle hocha la tête.
Bien… je pense que j'arrive un peu à la cerner. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression d'avoir commis trop de faux pas pour le moment…
… mises à part une plaisanterie ou deux qui n'auraient pas pu être de son fait, réfléchit-elle. Elle imaginait Florindel plus sarcastique que dotée d'humour.
Elle répondit ensuite à Méline, en baissant sa voix d'un ton également :
Malheureusement, nous n'avons pas trouvé d'autres solutions ! Je ne vois pas comment expliquer ma présence ici… et l'absence de Florindel apparaît comme une aubaine dont je peux profiter.
Un sourire amusé se dessina sur le visage de la barde.
N'empêche, si j'avais su que vous suivre dans cette taverne m'amènerait jusqu'ici…
Elle laissa sa phrase en suspens. A bien y réfléchir, si elle l'avait su, elle referait les choses de la même manière. Elle revint à la seconde question de Méline.
La direction a besoin d'aide pour enquêter sur la disparition de l'artefact… Mais avec Brendan, on y arrivera jamais, juste tous les deux. Enfin… les pouvoirs de Florindel auraient été les bienvenus. Et je pense qu'ils attendaient beaucoup de moi… d'elle, je veux dire.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens.

Méline se mit à rire.
- Et bien voilà que tu oublies qui tu es ! Méfie-toi, tu risques le dédoublement de personnalité...
Elle reprit, plus sérieusement.
- Et donc ils veulent que tu enquêtes... Ouah ! Je savais qu'ils avaient une bonne estime de Florindel, mais à ce point....
- C'est une héroïne de guerre, je te rappelle!

Puis Brendan se tut subitement. Soraes n'eut pas besoin de lui en demander la cause : elle aussi avait vu partir les étudiants qui entouraient l'assistant Gastonnec Peredregrindur. L'halfelin restait seul, finissant une tasse de café.
Le désignant d'un signe de tête, Brendan suggéra :
- On devrait aller l'interroger, si tu le sens... Il connaît Florindel, c'est vrai, mais pas très bien, ils ont dû discuter études une fois ou deux. Comme tu ne comptes pas aborder ce sujet, ça pourrait passer... Par contre, je n'ai jamais eu affaire à lui personnellement, il est donc plus logique que Florindel l'aborde en premier....
Un peu interloquée, Méline fronçait les sourcils, se demandant visiblement ce que l'halfelin avait à voir dans l'histoire. Brendan fit mine de ne pas remarquer sa curiosité, tirant peut-être un certain plaisir à en savoir davantage qu'elle.
- On y va ? insista-t-il.

HRP : Contente de te voir de retour ! Et ne t'impatiente pas, la jonction avec les autres joueurs est planifiée pour très ientôt, tout est prévu... mais je veux faire en sorte que ça se passe le plus naturellement du monde donc ça nécessite un peu de synchronisation des différents scénar

[Soraes]

Gastonnec Peredregrindur se retrouva soudain seul et Brendan cessa de parler au même instant. Le pauvre assistant allait finir par se sentir observé, aussi Soraes détourna le regard pour le reporter sur Brendan.
Oui, on devrait aller l'interroger, il ne faut pas laisser passer cette occasion… mais je ne vois pas trop comment l'aborder.

La barde remarqua le regard interrogateur de Méline, mais jugea qu'ils n'avaient pas vraiment de temps à perdre. L'assistant arrivait à la fin de sa tasse de café. Soraes se leva sans précipitation, se dirigea d'un pas assuré vers Peredregrindur en faisant signe à ses compagnons de la suivre. Brendan pourrait l'aider à l'interroger, et Méline raccrocherait sûrement les wagons à ce moment là. Elle essayait de se couler dans la Florindel qu'il lui avait semblé percevoir dans la description de ses amis. Feignant ne pas remarquer que l'assistant allait quitter sa place, elle s'installa en face de lui.
Bonjour Gastonnec, je dois te parler d'une ou deux choses.
Devant sa mine surprise, elle précisa brièvement, comme s'il s'agissait d'un détail :
C'est moi, Florindel.
Elle esquissa un geste nonchalant de la main dirigé vers son propre corps, comme si cela n'avait pas d'importance.
Une expérience de métamorphose…
Elle appuya ses coudes sur la table et plongea son regard dans le sien.
Est-ce que tu as le temps de répondre à quelques questions ?
Sous son assurance feinte, elle espérait de tout son cœur qu'elle ne jouait pas trop mal son rôle et surtout, que Brendan l'épaulerait.


HRP : Contente d'être de retour ! Et pas de soucis, je ne m'impatiente pas, fais comme tu le sens !

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

L'halfelin avait levé un regard perplexe vers elle, cherchant visiblement dans sa mémoire s'il était sensé connaître la jeune femme qui l'apostrophait ainsi. Le nom de Florindel amena un bref froncement de sourcils, signe de réflexion, avant que son visage ne s'éclaire.
- Florindel... Et bien, je ne t'aurais jamais reconnue ! Si je peux me permettre, tu ferais mieux d'inverser ton sort de métamorphose, ton apparence naturelle est plus... enfin, elle te va mieux.
Portant machinalement sa tasse une dernière fois à ses lèvres avant de se souvenir qu'elle était vide, il se carra dans son siège - un peu trop haut pour lui comme tout le reste de l'ameublement conçu pour des humains.
- A quel sujet voulais-tu me questionner ? C'est toujours tes recherches sur l'élixir qui soi-disant transformerait le plomb en or ? Je n'en sais guère de plus que ce que je t'ai dit la dernière fois, mais j'ai été relire l'ouvrage du professeur Ni...
- Non, ce n'est pas de cela que nous voulions parler, l'interrompit Brendan. Puis, rougissant de son impolitesse devant le regard noir de leur interlocuteur, il bafouilla.
- Excuse-moi, je... C'est juste que le professeur Asilio... aussi le professeur Elvire... nous ont demandé de venir te voir.
- Me voir ? Mais à quel sujet ?
- Au sujet du vol...
Leur interlocuteur ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, ignorant visiblement en quoi il pouvait être lié de près ou de loin à l'affaire qui provoquait tant d'émoi. Le secret concernant la nature de l'objet volé avait été bien gardé.
- Il y a bien eu un vol alors ? Mais... qu'est-ce que vous venez faire là-dedans tous les deux ? Et quel rapport avec moi ?
Il s'était tourné vers Soraes, et cette fois-ci Brendan préféra la laisser s'exprimer.

[Soraes]

Soraes se sentit revivre quand l'assistant sembla se rappeler de Florindel. Mais son commentaire sur sa métamorphose plutôt ratée lui donna subitement envie d'envoyer le plat de sa main en travers du visage halfelin, mais ce n'était pas le moment de tout faire capoter. Oui, Florindel était mieux qu'elle, elle l'avait bien compris, à force de l'entendre à tort et à travers, et c'était d'ailleurs étrange que ça la touche autant, car elle n'était pas le genre de fille qui appréciait la flatterie. Mais elle se contint et garda son calme. Elle se paya même le luxe d'esquisser un demi-sourire.
Je sais… dit-elle simplement, comme s'il s'agissait d'un souci de second plan.
Elle regarda Brendan qui était intervenu dans la conversation, et hocha la tête comme pour confirmer ses dires. Quand le mage se tourna vers elle, attendant d'elle qu'elle prenne la parole, elle se passa la langue sur les lèvres, joignit les mains, et commença à parler :
Je vais aller droit au but. L'artefact qui a été volé… Maître Glapyx nous a révélé qu'un acheteur potentiel inconnu à Lumenis s'était révélé subitement très intéressé… Tellement intéressé qu'ils décidèrent de ne pas le vendre, finalement. Or, il me semble que tu avais été chargé de sonder le marché et de trouver des acquéreurs au sujet du bric-à-brac… enfin de certains artefacts entreposés dans les sous-sols de l'Université ? Je voulais savoir si cette histoire te disait quelque chose… Si tu étais en charge de cet artefact. Celui que Glapyx surnomme la Box Alpha.

Pendant qu'elle exposait les faits à Peredregrindur, elle ne le quittait pas des yeux afin de guetter une réaction, même minime ou involontaire, de sa part. Car après tout, pour Soraes, l'assistant n'avait aucune raison d'être au-dessus de tout soupçon.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

Les yeux de l'halfelin brillèrent d'excitation lorsque Soraes débuta ses explications. Être mis au courant du secret bien gardé qui mettait toute l'université en émoi, voilà qui avait de quoi ravir sa soif d'aventure. Mais la perplexité se peignit sur ses traits lorsqu'elle précisa quel était l'artefact en question. Fronçant les sourcils, il se mit à réfléchir à voix haute.
- Box alpha... Qu'est-ce qu'il a bien pu appeler comme ça, le vieux fou... Box alpha... une boite donc, j'imagine...
- Ronde, il paraît. Avec une aiguille dedans, intervint Brendan.
- Ah oui, je me rappelle, un drôle de cylindre... Je le revois... On ne savait pas à quoi il servait, on a sondé un peu au hasard le milieu des collectionneurs, et on a eu très vite des offres qui dépassaient nos espérances. Tellement que Radegonde Brugnon, qui était chargé de sa vente, a préféré me demander mon aide... et les prix montaient tant que finalement on a décidé qu'il valait mieux ne pas vendre. C'était peut-être un objet dangereux très puissant, vous comprenez. Ca explique pourquoi il a été volé. C'est assez incroyable, cette histoire... et dire que personne ici ne sait à quoi il sert !
Il trépignait presque d'excitation sur son siège.
- Vous voulez interroger les acheteurs qui s'étaient déclarés intéressés, j'imagine ? Pour l'un d'eux, je peux facilement vous y conduire, il s'agit d'un revendeur d'objets magiques, il est au débarcadère quasiment tous les matins. Il disait qu'il avait un client très intéressé. Il me semblait tout à fait... "normal", si je puis dire, même s'il était prêt à verser des dessous de table pour avoir l'exclusivité. L'autre était aussi un intermédiaire, qui n'a jamais donné son nom complet. Apparemment il agissait au nom d'un très riche collectionneur inconnu à Luménis, dont il n'a jamais voulu dévoiler l'identité, mais qui devait être richissime au vu des sommes qu'il avançait.

[Soraes]

Avec un brin de déception, Soraes se rendit compte de la mine perplexe de l'assistant. Apparemment cet artefact devait bien cacher son jeu, s'il ne marquait pas les mémoires d'emblée. Mais la brève description de Brendan rafraîchit la mémoire de l'halfelin, ce qui soulagea la barde. Elle craignait que Peredregrindur ne leur apporte rien de nouveau. Mais il corrobora ce que Maître Glapyx leur avait raconté. Soraes acquiesça :
C'était une sage décision de ne pas vendre cet artefact… Son vol en est la preuve, en effet…
C'en était frustrant, de ne pas connaître le pouvoir de cet artefact. Et si, finalement, son pouvoir était déceptif - comme par exemple, celui de faire pousser les cheveux ? - et qu'une bande de riches maniaques chauves le convoitaient plus que tout ? Elle réprima un sourire amusé et décida sagement d'épargner les vagabondages de ses pensées à ses compagnons.
Oui, avoir accès à la liste des personnes qui s'étaient déclarées intéressées pourrait grandement nous être utile.
Soraes se tourna vers Brendan, puis vers Méline, les interrogeant du regard.
Nous pourrions alors aller au débarcadère demain pour rencontrer cet acheteur ? Quand au second, Gastonnec, as-tu un moyen de reprendre contact avec lui, si vous ne connaissez pas son nom complet ?

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

Brendan et Méline acquiescèrent à sa suggestion d'aller au débarcadère. Mais Gastonnec grimaça en entendant la question qui suivit.
- Hélas, non... Il ne nous a donné qu'un surnom, Carpe. A cause de sa discrétion paraît-il. On n'a aucune adresse où le joindre : il est arrivé un beau matin après avoir entendu parler d'objets magiques que l'université vendait, il a voulu en voir quelques-uns, et d'après ma collègue il s'est très vite focalisé sur cette drôle de boite. Trop vite. Il est ensuite revenu le lendemain, puis le surlendemain : c'était toujours lui qui se déplaçait, on n'a jamais eu à le contacter, il préférait fonctionner ainsi par discrétion, disait-il. Il n'avait pas l'air content quand je lui ai dit que finalement on ne vendrait pas... et il n'a plus reparu. Je ne vois vraiment pas comment on pourrait le retrouver...
- Peut-être, tout simplement, qu'on devrait vérifier s'il n'est pas recherché par la garde, si on leur décrit...
- Ben voyons, un collectionneur...
- On ne sait jamais...
- Par contre, pour le premier, je peux vous y conduire sans souci demain matin. J'en serais ravi !
Ses yeux brillaient d'excitation à l'idée de l'aventure.

[Soraes]

Carpe ? répéta Soraes, surprise.
Drôle de choix de surnom. La carpe n'était pas l'animal le plus charismatique du monde, aussi ce choix étonna la barde. Mais le mystère s'étoffait d'autant plus que l'histoire sortait des sentiers battus, et elle sentit l'excitation la gagner. De retour dans la chambre de Florindel, elle s'empresserait de trouver de quoi tout consigner par écrit. Elle avait l'impression que derrière ce personnage, se cachait quelque chose d'important. Mais maintenant que l'artefact avait disparu, il ne reparaîtrait pas de sitôt… A moins que…
A moins qu'on décide de faire circuler la rumeur que finalement, l'université remet en vente cet artefact… Après tout, même si la rumeur d'un vol s'est répandue à l'extérieur des portes de l'université, personne ne sait sans doute de quel artefact il s'agit ? S'il est toujours aussi intéressé, il trouvera bien le moyen de contacter à nouveau l'université. Et ça nous permettrait de remettre la main sur cet homme et de le rencontrer pour savoir ce qu'il sait à propos de cet artefact. Si nous n'avons pas de nouvelles de lui, alors peut être qu'il a quelque chose à voir avec le vol… ça nous donnerait une piste éventuelle…
L'attention de la barde se focalisa davantage sur l'assistant.
Merci de ton aide, Gastonnec. Retrouvons-nous demain devant les portes de l'université.

[Voyageuse]

Quête: chercheurs de sens.

Gastonnec et Brendan hochèrent la tête avec un bel ensemble lorsque Soraes exprima son idée.
- Oui, c'est une idée épatante !
- Ah, je comprends mieux pourquoi les dirigeants de l'université ont fait appel à ton aide, Florindel. Tu as vraiment le chic pour trouver tout de suite une astuce, un plan... Je n'y aurais pas pensé ! Tu mérites bien ta réputation.
Méline eut un coup d'oeil rieur,complice, vers la pseudo-Florindel.
- Ca va faire du bien de se dérouiller un peu les jambes et les méninges pour résoudre cette énigme. Je suis ravi de pouvoir vous accompagner demain ! Mais dès cet après-midi, je vais mettre ton idée en oeuvre et faire paraître une annonce dans les feuilles de choux des collectionneurs... Crois-tu que je peux me permettre de décrire l'objet ? Il me faudrait la permission de la direction je pense, ils vont bondir s'ils voient passer l'annonce...
- On peut aller demander au professeur Asilio. Il doit avoir fini son entretien... Il voulait être tenu au courant. Qu'en dis-tu?
- Et j'imagine que je ne dois en parler à personne ?
Ce n'était pas vraiment une question.

HRP : j'ai remis de l'ordre dans les couleurs, il y avait des incohérences
HRP2 : en fait, il serait bien, du point de vue synchro, que ton perso se rende au débarcadère, disons... dans un post autour du 21-25 février (si je calcule bien l'avancée d'Eldrina); selon tes capacités de postage, on peut aller rendre visite au Pr. Asilio avant, ou alors tu décides que Brendan s'en charge et dans ce cas tu peux résumer jusqu'au lendemain.

[Soraes]

Soraes se sentit gonflée d'orgueil et lança un demi-sourire à Méline. Elle hocha la tête quand Gastonnec eut la présence d'esprit de suggérer à prévenir la direction.
Sage décision, nous allons tenir As… le professeur Asilio au courant de notre plan et de notre escapade de demain.
Et quand halfelin remarqua qu'il valait mieux ne parler de tout cela à personne, la barde esquissa un sourire en coin.
Cela va sans dire…
Ils prirent congé de l'assistant pour retrouver Asilio au plus vite.

HRP : Pas de soucis, j'avais compris quand même !
HRP2 : Oups, j'avais pas vu… alors puisqu'on est déjà le 19, il vaudrait mieux que Brendan aille voir Asilio seul. Sauf si Eldrina a pris du retard, auquel cas, ça ne me gêne pas d'aller voir Asilio avant.

[Voyageuse]

HRP : Finalement je modifie mon post : Eldrina sera au débarcadère d'ici peu ; donc je conclus ici et je poste là-bas pour toi làbas (certes ça fait une subite accélération temporelle...). Par contre il faudrait que tu attendes qu'Eldrina poste là-bas la première, avant d'éventuellement voir si tu veux t'incruster dans sa conversation... ou pas (je pars demain en vacances pour une petite semaine donc je vous laisse improviser ça!)

Le professeur Asilio les attendait dans son bureau. Le dédale de couloirs et d'escalier qui y conduisait avait de quoi surprendre le néophyte, et Brendan ne put s'empêcher d'en vanter les mystères : chaque nuit, selon lui, ces escaliers et couloirs se réorganisaient sous l'effet des ondes de magie entropique baignant l'endroit. De quoi décourager toute intrusion.
Asilio écouta attentivement leur compte rendu et donna son aval à l'idée de Soraes : des annonces paraîtraient dès le lendemain avec le descriptif de plusieurs objets, y compris la fameuse box alpha. Il proposa de se renseigner, de son côté, auprès de collègues ayant leurs entrées dans les demeures les plus riches de la ville, au sujet du fameux "Carpe". Sans grand espoir de succès. La piste la plus facile à suivre était sans conteste celle du revendeur d'objets magiques, sur le débarcadère.

***

Le lendemain matin, Gastonnec les attendait dans la salle à manger commune. L'idée de participer, même un petit peu, à l'aventure, le remplissait d'enthousiasme, et il trépignait en attendant qu'ils aient terminé leur déjeuner.
D'un commun accord, ils décidèrent de laisser Méline à l'université : arriver trop nombreux risquait d'inquiéter le marchand. La jeune mage se proposait de faire des recherches, à la bibliothèque, sur l'étrange objet... et d'ouvrir les oreilles, attentive à toute rumeur inhabituelle.
Il était encore tôt lorsque Brendan, Soraes et Gastonnec quittèrent l'université -que les responsables avaient fini par se décider à rouvrir- en direction du débarcadère.

[Kasumi]

En ces temps de guerre, même au sein même de la capitale, une place aussi symbolique et stratégique que l'Université de la magie avait vu sa sécurité renforcée. C'est pourquoi deux gardes d'allure plutôt intimidante - et portant le costume des Appariteurs pour ceux capables de l'identifier - étaient en faction devant les portes à double battant du bâtiment principal de l'institution. En voyant approcher Alchem, l'un d'eux s'avança d'un pas pour l'intercepter :

- Désolé mais les admissions ne sont plus autorisées après neuf heures. Vous allez devoir repasser demain si vous voulez assister aux cours.

[Alchem]

Alchem eut tôt fait de détacher ses yeux de l’université lorsque le garde l’apostropha. Il lui répondit d’un ton poli et assuré.

« Je ne suis pas là pour une admission. Je dois m’entretenir avec le Doyen au sujet d’une affaire urgente. C’est la Dame des Mystères qui m’envoie. Voici le pli qu’elle m’a confié. »

Il tendit la lettre. Il commençait à avoir l’habitude, c’était la troisième.

[Kasumi]

Le garde parut surpris et regarda à deux fois le petit être qui se présentait avec de tels arguments. A bien y réfléchir, il ne dépareillait pas tant que cela de la norme des visiteurs de l'Université. Il tendit la main pour s'emparer de la lettre mais se ravisa au dernier moment et s'écarta, laissant le passage libre à Alchem :

- Présentez-vous à l'accueil, dans le hall principal. Mademoiselle Leia vous y recevra.

Après que l'un des battants ait été ouvert à son attention, Alchem put s'engager dans ce temple du savoir et de la quête de connaissance. Un comptoir lui faisait face au bout d'une longue allée couverte. Derrière se tenait une jeune femme qui lui adressa un sourire un peu contrit :

- Bonjour visiteur. Qu'est-ce qui vous amène en nos murs ?

[Alchem]

« J’aimerais voir le doyen au sujet d’une affaire urgente. C’est la Dame des Mystères qui m’envoie. Elle m’a rédigé un pli. Le voici. »

Alchem présenta la lettre. Fichtre, Dalius devait se tordre de rire au fond de sa poche. C’était donc la quatrième fois que cette scène se jouait, toujours un peu différente, mais toujours semblable au fond. Peu importait du moment que la dite affaire puisse avancer.

[Kasumi]

Et sans surprise aucune, la nouvelle humaine qui lui faisait face prit le pli mais ne l'ouvrit pas devant lui et préféra répondre :

- Dame Dithazir, la responsable de l'Université n'est pas disponible aujourd'hui. Mais puisqu'il s'agit d'une affaire urgente et que vous avez l'appui de la Dame des Mystères, je vais porter ce pli à sa secrétaire qui saura quoi faire en son absence. Si vous voulez bien patienter dans la salle d'attente pendant que je vais la quérir ?

Sans attendre la réponse du gnome, la jeune femme désigna une petite pièce latérale disposant de plusieurs chaises avant de s'esquiver fort efficacement.

[Alchem]

Alchem alla donc s’assoir et balaya la pièce d’un regard circulaire. Peu après, Dalius sortait de sa poche et prenait place sur ses genoux. Il tendit la patte comme s’il tenait une lettre imaginaire.

« J’ai une lettre ! Vous voulez voir ma lettre ! Elle est jolie ma lettre ! »

Le gnome esquissa un sourire et son rat poursuivit.

« Chez nous, pour ouvrir les portes, il faut des clés. Ici, il faut des lettres ! C’est rigolo ! Oui, oui, c’est bon, je retourne dans la poche ! »

Et c’est ce qu’il fit.

[Kasumi]

Le temps sembla se diluer et s'étirer à l'infini dans le plus grand silence. L'Université était un endroit à la fois majestueux et d'un calme surnaturel. N'était la propreté impeccable des lieux et sa brève rencontre avec la jeune femme qui l'avait envoyé patienter, Alchem aurait pu se croire seul dans un bâtiment abandonné par toute forme de vie. Pas même un rat - hormis Dalius - ou même un chat d'ailleurs. La chaise sous ses fesses lui parut inconfortable bien avant qu'il ne remarque que l'hôtesse d'accueil était de retour. Elle s'était contentée de revenir prendre sa place derrière son pupitre aussi discrètement qu'elle s'était esquivée.

[Alchem]

Du silence ? Une impression de solitude ? Alchem n’allait pas être dépaysé. Une chaise inconfortable ? Elle l’était moins que de la roche nue sur laquelle s’installaient si souvent les svirfnebelins. Attendre aussi, il en avait l’habitude, attendre des heures parfois. Mais attendre alors qu’il s’agissait d’agir vite... cela n’était guère plaisant. Ils étaient lent à réagir ces Lumeniens. A Lameroy ou Ornegemme, on savait ce que se dépêcher voulait dire. De la rigueur, de la discipline et de l’efficacité, voilà ce dont avait à revendre les peuples de la pierre. Le retour furtif de la secrétaire acheva de mécontenter le mystificateur profane. Il se laissa encore quelques minutes d’attente. Au terme de celle-ci, il irait voir cette secrétaire.

[Kasumi]

Les minutes passèrent : celles qu'il comptait attendre et même une bonne marge de sûreté. Et toujours la jeune personne restait à son poste sans même daigner lui adresser un regard. Et toujours le même silence omniprésent. Mais où se trouvaient donc les occupants des lieux si jamais il y en avait en dehors de cette mutique personne ?