[Bâtiment] La Capitainerie du Port

[Kasumi]

Le convoyeur accusa le coup de se trouver face à une incohérence dans son récit mais réagit toutefois bien vite, après avoir mûrement réfléchi sa réponse :

- La plus proche auberge dans laquelle j'ai mes habitudes sur la route de retour est à presque un jour de voyage. Je ne voulais pas prendre le risque de partir en milieu de journée alors je suis resté une nuit de plus après la rencontre. En plus, le Fond de la Barrique est très abordable alors je n'y perdais pas grand chose. Evidemment, j'aurais mieux fait de partir avant que l'affaire ne s'ébruite mais j'ignorais qu'elle prendrait tant d'ampleur. Je pensais ne participer qu'à une banale affaire de concurrence commerciale. Je n'avais aucune raison de soupçonner que l'armée serait directement visée. J'ai donc été victime d'une tromperie, tout comme vous.

[Bat]

Dorian avait écouté les explications de Simon Strueux avec intérêt. Elles paraissaient vraisemblables. Cependant, commençant à connaître ce lascar, Dorian gardait une certaine méfiance au sujet de ses affirmations. C' est pourquoi il fallait à présent analyser ses informations...et rendre compte aux autorités compétentes. Le bon vampire fit signe à Zaïu de le suivre. Les deux aventuriers gagnèrent le bureau de messire Théobald Longuehunes et lui rapportèrent les dernières confessions du convoyeur. Dorian conclut :

"Strueux prétend ne pas connaître l' identité de l' homme blond. Cependant il affirme qu' il l' a rencontré à l' endroit où nous l' avons arrêté, c' est à dire au Fond de la Barrique. Si il dit vrai, c' est peut-être là-bas que nous devrions aller poser des questions sur cet individu décidément très mystérieux."

Dorian attendait les ordres de l' amiral sur cette question mais aussi ses décisions sur l' avenir immédiat du convoyeur.

[Théobald Longuehune]

L'amiral supervisait des opérations de chargement et de répartition de fret quand les enquêteurs sollicitèrent une entrevue mais il leur accorda tout de même un bref entretien. après un moment de réflexion suite aux propos de Dorian, il fit part de ses décisions :

- Nous allons prendre en charge le prisonnier et tâcher de déterminer s'il nous cache d'autres informations. Vous avez paré au plus urgent cela dit et la sécurité a été renforcée autour des chargements de partance. Tâchez de découvrir ce que vous pourrez sur son complice car même si nous le freinons, sa capture nous sera très précieuse et permettra de confronter son récit à celui de Strueux. Si vous avez des difficultés à convaincre le propriétaire des lieux, vous êtes autorisés à lui offrir une compensation raisonnable mais ne soyez pas trop dispendieux et réservez-vous cette possibilité comme un recours de négociation.

[Bat]

Dorian se mit au garde à vous. Zaïu et lui étaient prêts à poursuivre cette quête qui tenait de la course-poursuite par certains côtés.

"A vois ordres amiral" fit le bon vampire. "N' ayez crainte pour les finances luméniennes. Quelques pièces d' or devraient suffire à "persuader" le tenancier du Fond de la Barrique de coopérer avec nous."

"Venez Zaïu" fit encore le bon vampire. Il salua l' amiral LongueHunes et sortit du bureau.

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[Féérune]

[Quête : Chercheurs de sens]


Sylveneige arriva au pas de course à la Capitainerie. Elle ralentit à peine devant un digne personnage, manquant lui foncer dedans :

- Oh excusez-moi ! je me présente : Sylveneige, d'Evereska. Je suis à la recherche de Maître Dorian, son aide m'a dit qu'il était ici. Est-ce vous, messire ?

L'elfe sentit qu'il était temps de sortir son arme secrète : elle battit des cils avec une lenteur calculée.

[Kasumi]

L'homme qui faisait face à la rôdeuse était assis derrière un petit bureau encombré de rapports. Il ne payait pas vraiment de mine mais ne semblait pas non plus aux charmes elfiques déployées par Sylveneige :

- Non, je suis le quartier-maître Aegis, madame. Qu'est-ce qui vous fait penser que le célèbre forgeron Dorian est ici, s'il s'agit bien de lui ? Avez-vous une affaire maritime en cours ?

[Féérune]

- Non, lieutenant, mais son aide Hector m'a dit que je pourrais le trouver ici.

En son for intérieur, Sylveneige rageait. Nom d'un chien de guerre, fallait-il qu'elle soit sotte pour gâcher ses irrésistibles battements de cils pour ce type qui ne savait pas les apprécier.

Elle regarda autour d'elle : les monceaux de paperasse qui entouraient le malheureux lieutenant devaient lui troubler l'esprit. Elle eut un vague sentiment de pitié pour lui.

[Kasumi]

Le quartier-maître releva à nouveau le nez d'un nième rapport pour consacrer son attention à la rôdeuse qu'il avait déjà oubliée :

- Je vous répète que vous ne trouverez pas maître Dorian ici. Le mieux serait encore de l'attendre à sa forge madame...

L'homme fut interrompu par une voix pleine d'autorité venant d'au-delà de la porte, dans son dos.

- Laissez lieutenant, je vais m'occuper de ça.

Un instant plus tard, un homme d'âge mûr à la longue barbe et à l'allure très digne faisait son apparition :

- Pourquoi cherchez-vous le Forgeron, madame ? Une affaire urgente peut être ?

[Féérune]

Sylveneige commençait à s'impatienter.

- On m'avait dit que je trouverai Maître Dorian ici, il n'y est pas, donc souffrez que je vous laisse pour partir à sa recherche. Quant à l'affaire qui m'amène à le rechercher, je préférerais la tenir secrète, j'en suis désolée.

Rien de bien secret en fait, mais Sylveneige sentait confusément qu'elle devait être plus discrète sur la fameuse potion ; et après tout, aussi dignes fussent-ils, ces messieurs, elle ne les connaissait pas et ne savait rien d'eux.

[Kasumi]

L'homme qui était apparu en dernier retint Sylveneige d'une voix pleine d'autorité mais sans aucune animosité et urgence :

- Restez ici ! J'aurais mieux fait de me présenter alors veuillez accepter mes excuses. Je suis le conseiller Longuehune. Il se peut que je puisse vous indiquer où se trouve Dorian. A condition que cela vaille la peine de le déranger en pleine mission, évidemment...

[Féérune]

Sylveneige se sentit vaguement honteuse d'avoir douté d'une personne si distinguée. Tout de même, ces citadins étaient raffinés et avaient une assurance qu'elle leur enviait.

Elle essaya de se lancer dans des explications, sans pour autant en dire trop.

- Messire Conseiller, je viens d'Evereska. J'ai profité d'un convoi qui allait jusqu'à la Porte de Baldur pour voyager dans de bonnes conditions de sécurité. J'ai voyagé dans le chariot d'un herboriste de Halruaa, Maître Therl, qui m'a remis un objet important pour Maître Dorian. Je désire lui remettre en mains propres.

Elle fut tentée de faire un battement de cils, mais se retint. Le conseiller Longuehune était un homme éminemment sérieux.

[Kasumi]

Le conseiller esquissa un sourire et sa voix s’adoucit lorsqu’il répondit :

- Si vous avez fait tout ce chemin pour effectuer cette livraison, c’est qu’elle doit avoir son importance. Le plus simple est que vous attendiez maître Dorian ici. Il ne devrait pas tarder à revenir de sa mission. Si vous n’avez pas déjeuné, le quartier-maître ici présent se fera un plaisir d’y pourvoir. N’est-ce pas lieutenant ?

L’officier ainsi interpelé recouvrit les réflexes qu’il avait mis des années à maîtriser, à savoir ne jamais contrarier un supérieur :

- Oui, bien entendu. A vos ordres amiral !

[Féérune]

Décidément ce conseiller était charmant. Sylveneige, assez gourmande de nature et affamée de son périple, ne résista pas à la proposition.

- Bien volontiers, je vous remercie de votre obligeance.

Elle se prépara à attendre Dorian, tout en examinant la pièce où elle se trouvait - sans oublier l'officier, plutôt bien fait de sa personne.

[Kasumi]

L’amiral dut s’excuser et quitter la pièce en argumentant qu’il devait retourner à ses affaires urgentes après s’être assuré qu’on ait libéré un fauteuil confortable à la jeune elfe. Le quartier-maître lui-même revint quelques instants plus tard en ramenant un plateau couvert de viennoiseries diverses toutes plus appétissantes les unes que les autres.

- Vous avez de la chance, d’ordinaire nous sommes bien moins lotis. Il reste aussi du café chaud ou du lait, si vous préférez. Moi aussi, je dois reprendre mes affaires mais vous savez où me trouver en cas de besoin.

Et de prouver qu’il avait au moins un minimum d’humour en reprenant sa place juste derrière son bureau à quelques mètres de Sylveneige.

[Féérune]

Sylveneige se retint de se jeter sur les "viennoiseries" quand elle vit qu'il s'agissait en fait de pâtisseries. Les Luméniens avaient de curieuses expressions. Cela lui rappela un débat sur les appellations "pain aux pommes" et "pommetines". Bref.

- Je vous remercie, je prendrais volontiers un peu de café.

Elle avisa un beau croissant parfumé et se servit.

...

Bon, c'était bien bon tout ça, mais où était Maître Dorian ?

[Féérune]

Au bout de quelques briocheries diverses et variées, Sylveneige sentit l'impatience monter. Elle retint le trépignement qui lui venait en croisant les jambes. Aucune envie de faire la conversation au lieutenant. Mais envie d'aller visiter la ville, ça oui !

Après avoir compté mentalement jusqu'à cent dans trois langues différentes (et failli s'endormir deux fois), elle laissa son esprit vagabonder et s'endormit pour de bon.

Et Sylveneige rêva.

... Un curieux souffle de vent l'emportait au-dessus de la ville. Elle vit un bosquet sombre d'où quelque chose de bizarre, un tourbillon de feuilles couleur de sang, se levait. Puis le souffle de vent l'entraîna plus loin, près d'un delta. Le souffle semblait se matérialiser au fur et à mesure qu'il la ramenait sur la terre ferme...

Elle sursauta.

[Kasumi]

Quand Dorian et Zaiu firent à nouveau leur entrée dans la capitainerie, ils remarquèrent une jeune elfe qui avait l'air de s'ennuyer ferme avec, à proximité d'elle, le plateau de viennoiseries qu'ils n'avaient pas terminé lors de leurs "entretiens" de la matinée. Alors qu'ils s'apprêtaient à se diriger vers le bureau de l'amiral, ils furent interceptés par un lieutenant :

- Ah, maître Dorian. Le conseiller Longuehune m'a demandé de vous présenter dame Sylveneige quand vous reviendrez. Elle a demandé à vous rencontrer et, enfin bref, la voici.

Le militaire désigna l'elfe qui attendait confortablement installée dans un fauteuil et passablement somnolente.

[Féérune]

Sylveneige bondit sur ses pieds.

- Oh excusez-moi, messires, je crois bien m'être endormie ! malgré la conversation passionnante du quartier-maître, ajouta t-elle avec une pointe de ce qui semblait être du sarcasme.

Devenait-elle un peu peste ? Fichtre, on se transforme vite au contact de la grande ville. Le cerveau de Sylveneige, ragaillardi par sa sieste, fonctionnait à plein régime.

Elle décida que parmi ces grands gaillards souriants devait se trouver Maître Dorian. Enfin !

[Bat]

Dorian fut surpris : on ne l' avait tout simplement pas avisé de la venue de cette jeune personne elfique et il ne souvenait pas l' avoir jamais rencontré, ni même avoir entendu parler d' elle. Quoiqu' il en fut, le bon vampire s' inclina devant elle, lui saisit la main qu' il baisa délicatement.

" Mes hommages Dame Sylveneige " fit le bon vampire avec sa civilité et sa voix grave habituelles.

Puis se redressant et reprenant son imposante taille ordinaire :

" Vous avez exprimé le souhait de m' entretenir semble-t-il. Que puis-je faire pour vous ?"

Le bon vampire espérait que l' entretien entre dame Sylveneige et lui n' interfererais pas trop avec sa mission...

[Féérune]

Sylveneige se retint de sauter au cou de Dorian : malgré son ton cérémonieux, il avait une tête de grand frère protecteur. Même si son teint pâle semblait à la limite de l'anormalité.

- Oh Maître Dorian, je suis contente de vous voir enfin ! j'ai quelque chose à vous remettre, de la part de Maître Therl, un herboriste halruaan de renom. Je souhaiterais vous le remettre à la Forge, pour plus de sécurité.

Elle sourit et tenta de ne pas ciller. Elle n'allait pas traiter Maître Dorian comme n'importe quel quidam dont elle voulait obtenir quelque chose, on voyait tout de suite qu'il fallait jouer franc jeu avec lui.

[Zaiu]

En fait de "grands gaillards", seul Dorian l'était réellement, en taille, mais aussi en âge, sans doute. Puis la mine du compagnon du vampire ne reflétait guère une quelconque virilité bravache. Bougon, Zaïu avait suivit d'un pas lourd et trainant. Toutes ces allers et venues à la capitainerie pour des micro-rapports commençaient à l'agacer. Ajoutons à ça qu'il avait été totalement ignoré lors de ces dernières interventions, la cité humaine allait bientôt passer dans les négatifs dans son barème "des trucs sympatoch de la vie". Durant le trajet, il avait également essayé d'imaginer maintes solutions dîtes "subtiles" pour qu'un individu révèle ce qu'il sait, sans taper de dessus ni même lui tordre les tétons. Un problème insoluble. Si au moins il avait eu affaire à des demoiselles, il aurait pu avoir recours à ses techniques secrètes de diplomaties avancées. Mais il fallait croire que la gente féminine était soit plus maline, soit plus vertueuse que ce qui lui avait été donné de voir.
Et voila que dans cet univers d'embruns et de sueur, de muscles saillant et néanmoins suintant, de poils au menton et pas que, voila que ! Une présence quasi lumineuse irradiait au milieu de ce fatras de testostérone nourri à la bière ! Et quelle présence ! Diantre une elfe ! Un semblable mais en plus mieux puisqu'il s'agissait d'une semblable !
Seulement, c'était Dorian le zombi qui l’intéressait ! La pâlichonne perche blafarde de 2 mètres gorgée de vertus !
La justice avait donc telle définitivement fui l'agglomération ?

Il était cependant à noter que Dorian, toute amabilité apparente, n'avait pas présenté son acolyte elfique juvénile et néanmoins guerrier (et piètre enquêteur).
Zaïu prit donc le temps de détailler l'inconnue en croisant les doigts. Puis son regard se porta vers la jonction des deux azurs qu'offrait une fenêtre, lui-même, offrant son plus beau profil.

[Féérune]

Le regard de la jeune elfe, plutôt que ciller, se porta vers la fenêtre. Sur l'azur du ciel se détachait une silhouette délicate et cependant hardie.

Sylveneige vit un jeune elfe, quelque peu grognon. Incroyable. Comment pouvait-on vivre dans une si belle cité et ne pas irradier de bonheur ? Et puis elfe et grognon, c'était tout de même assez impossible. Les elfes étaient certes d'humeur variable : joyeux, tristes, mélancoliques, inattentifs, inconstants, mais jamais - ou si rarement - grognons.

Elle émit un timide sourire à destination du compagnon de Dorian.

- Ravie de vous rencontrer, messire.

[Bat]

Dorian remarqua le regard un peu courroucé de son ami et compagnon Zaïu. Quelle maladresse avait commise le bon vampire en oubliant de présenter son camarade à dame Sylveneige. Le ressentiment de Zaïu était parfaitement justifié.

"Zaïu que voici et qui court l' aventure avec moi est un remarquable compagnon. Je ne saurais trop vous recommander ses talents de négociateur. Faites appel à lui si d' aventure vous devez mener une discussion serrée. Je vous accompagnerais avec plaisir à la forge, dès que nous aurons fait notre rapport et reçu nos ordres Zaïu et moi. Si vous daignez nous attendre... A tout de suite j' espère gente Dame."

Puis à Zaïu :

"Que diriez-vous d' aller rendre compte à l' amiral Longueshunes ?"

Pensant ainsi avoir un peu réparé ses maladresses envers son compagnon, Dorian s' inclina encoreu ne fois devant la jeune Sylveneige et se dirigea vers le bureau de l' amiral. A l' intérieur, se mit au garde à vous et fit son rapport sans omettre comment l' arrestation avait failli mal tourner et comment ce bouge qu' était le fond de la Barrique se trouvait désormais sous surveillance.

"Désirez-vous ajouter quelque chose ?" demanda poliment Dorian à Zaïu.

[Féérune]

Attendre. Attendre. Attendre. Cela semblait être l'unique "action" possible en ce lieu. Si au moins le jeune Zaïu restait lui faire la causette... Même pas.

Un sentiment indécis, quelque part entre la rage et la résignation, naquit dans le coeur de Sylveneige. Etait-ce le début de la patience ?

Elle réussit, au prix d'un effort gigantesque, à retenir soupir et battement de cils.

- Mais bien sûr, je vous en prie.

[Théobald Longuehune]

L'amiral ne masqua pas sa déception en entendant que l'espion saboteur leur avait filé entre les doigts. Cependant, il préféra répondre avec philosophie et pragmatisme :

- Il n'est pas dit que cet homme était toujours sur place de toutes façons mais vous avez bien fait de solliciter la vigilance des patrouilles de la milice, par prudence. Nous surveillons aussi les points sensibles que votre enquête à mis au jour donc vous avez grandement contribué à diminuer les risques qui pesaient sur nous. Je vous remercie de tout ce que vous avez fait et ne manquerai pas de vous prévenir de tout nouveau développement.

[Féérune]

Sylveneige se rapprocha insensiblement de la porte du bureau de l'amiral Longuehune. Et tendit son oreille fine.

Las, rien ne filtrait d'autre qu'un murmure indistinct. L'elfe admira la qualité de la construction de la Capitainerie, maudissant les maçons au passage : elle aurait pu tromper son ennui en écoutant !

L'officier semblait avoir repéré son manège ; un petit sourire en coin se lisait sur son visage.

[Zaiu]

Diantre, Zaïu n'avait même pas eu le temps d'adresser 2 mots à sa congénère que Dorian l'attirait vers le bureau de Longuehunes. Le Théobald se montra cette fois peu causant mais néanmoins heureux du développement des opérations. Il semblait leur signifier leur congés par la même. Leur mission était déjà finie ? Fallait-il faire parvenir à la capitainerie une facture intitulée "prestation de service : détective antiterroriste" ?

Zaïu souhaite ajouter qu'il n'a rien ajouter. Hormis le fait qu'il serait étonné qu'il n'y ai que des terroristes dans les taudis mais vous devez déjà le savoir. Peut-etre même que d'avoir ébruité l'affaire dans un certain sens doit mettre ces malfrats sur les dents. Un peu comme quand on force un adversaire à faire une faute ! C'est de l'escarmouche psychologique !

Heu ... C'est la pause ? On va voir ton cadeau Dorian ?

[Kasumi]

Avant qu'ils ne sortent, l'amiral signifia tout de même à Dorian et Zaiu que leur contribution à l'enquête serait récompensée. Etant donné l'état du trésor perturbé par les préparatifs de la guerre, il préférait toutefois proposer un arrangement en nature : une cargaison du meilleur minerai en provenance des montagnes de fer serait livrée à la forge de Dorian. Pour ce qui était de Zaiu, il était plus embêté :

- Il me semble que vous aviez sollicité une aide d'ordre administrative en échange de votre participation à cette enquête... Est-ce toujours le cas ? Y a-t-il autre chose que vous désireriez ?

HRP : le but est d'enchaîner sur la guerre maintenant. Toutefois, le cadeau de Sylveneige permettra de clore cette enquête de belle manière.

[Bat]

Dorian remarqua la mine un peu contrariée de l' amiral LonguesHunes. Il est vrai qu' il aurait été des plus intéressant pour la ville de Luménis de capturer ou tout au moins le mystérieux homme blond. Le bon vampire s' inclina devant l' Amiral.

"N' ayez crainte messire, je ne demande rien pour moi-même comme récompense. Une cargaison de fer pour la forge suffira largement. Je suis vraiment désolé de ne rien vous apporter comme renseignements sur l' homme blond. Mais effectivement rien ne nous dit que nous ne le trouverons pas tôt ou tard..."

Dorian présenta ses respects à l' Amiral.

"Je vais de ce pas attendre de nouvelles instructions de vous Excellente" fit-il.

Et à Zaïu :

"Bon à moins que tu n' aies quelque chose à ajouter, je propose que nous allions à la forge en compagnie de Dame Sylveneige..."

Le forgeron sharessien tourna les talons, sortit de la pièce et rejoignit la jeune elfe.

"C' est bon Dame, nous pouvons aller à la forge voir ce dont vous me parlez..."

[Féérune]

Sylveneige se retint de danser de joie. Elle se retint aussi de prendre Dorian par la main - comme le grand frère qu'elle aurait aimé avoir - se retint aussi de décocher une oeillade ciliée au gracieux Zaiu. L'attitude de ce dernier semblait avoir changé du tout au tout, un sourire aimable ornait son fin visage.

- Très bien, Maître Dorian, messire Zaiu, allons-y. Merci infiniment de votre hospitalité messire Amiral, j'espère pouvoir vous rendre la pareille si un voyage en Evereska vous amène un jour chez nous.

L'elfe malicieuse ne put se retenir de dire un lapidaire :

- Salut, toi ! à l'officier penché sur son bureau.

Elle éprouva presque du dépit en voyant l'officier en question pouffer de rire.