Quête : Guerre des Plaines Brûlantes - Ailyn, Bellatrix, Dorian, Zaiu

[Lothringen]

Mersad demeurait dubitatif. Des parchemins "en trop", à la veille de la bataille, il n'y en avait pas un seul dans toute l'armée manostienne, et moins encore de potions, ne parlons même pas de potions de soins : on comptait assez sur ces divers palliatifs pour contrer la perte de pouvoirs de l'ensemble de l'armée helmite, paladins et prêtres mêlés, ce qui n'était pas rien. De plus, dans un monde bien fait, ce groupe ne devait pas avoir à combattre... Ce qu'il crut bon de lui rappeler.

"Je vous rappelle qu'il s'agit d'une mission d'infiltration et de libération d'otages. Vous avez le choix de votre stratégie, bien sûr, mais une attaque frontale est à proscrire - vous n'y survivriez pas, et, à quatre contre quinze, ce n'est pas une boule de feu qui fera la différence. A priori, les brigands n'auront pas protégé leur refuge contre eux-mêmes en le truffant de pièges, hé hé ! Si vous étiez blessés, vous trouverez des soins à votre retour à Poydras. Je vous confie tout de même ces deux potions de soin et des bandages curatifs."

Ce que le groupe considérerait manifestement comme rien, mais il était certain que ces potions manqueraient à quelqu'un, sur le champ de bataille.

"Quant à des parchemins, vous avez deux lanceurs de sorts profanes parmi vous... Dites-moi de quoi vous avez le plus besoin, et je verrai ce que les mages acceptent de vous céder ?"

[Ailyn]

Ailyn regarda Zaïu. La compassion la gagna subitement. Et la colère également. Oui, accepter de finir à l'abattoir n'était pas dans ses habitudes, alors autant le faire avec autant d'énergie que d'habitude.

Elle fusilla Mersad du regard et lui siffla entre ses dents :

"On pourrait quand même avoir un peu plus de considération que cela, messire. On va quand même faire le sale boulot à votre place."

Elle garda le silence encore quelques instants, reprit son souffle, tâchant de raviver sa joie de vivre mise sévèrement mise à mal par l'annonce de la mission. Posant doucement sa main sur l'épaule de l'elfe, elle se racla la gorge et lança à la cantonade d'une voix presque chantante :

"Bon, en dehors du fait que ce serait quand même le minimum que d'avoir UNE potion de soin PAR PERSONNE, de quoi pourrions-nous avoir besoin en plus ? Hein, Bellatrix ? Dorian ? Zaïu ?"

[Zaiu]

Du vin ... Deux bouteilles... Un cru un peu réputé de la région devrait faire l'affaire. Pas la dernière des piquettes hein !
Si on doit se faire accepter par ces brutes et passés pour des hors-la-loi, autant avoir de quoi donner matière à nos dires ... Et avoir quelque chose qui adouciraient les mœurs de nos futurs amis.

Zaïu, bien qu'heureux de la sollicitude montrer par Ailyn, ne le montra pas. Après sa tirade, il croisa les bras et continua sa réflexion (exercice difficile) à haute-voix.

Si on peut pas tous leur taper dessus ... Et qu'on doit s'enfuir avec une famille ... Un peu de poudre qui fait dormir serait aussi utile... En fait, il faudrait plusieurs poudres différentes... On ne sait jamais...

Puis il se caressa le menton, comme ça, parce que ça fait toujours plus intelligent de se caresser le menton après avoir parler, tout en regardant dans le vague, comme si on réfléchissait tout le temps, comme un poète maudit fumant sa pipe, mais sans pipe.

[Bellatrix]

"Et je crois qu'on devrait aussi avoir des nez postiche. J'ai toujours rêvé d'en avoir un. Surtout celui qui fait pouet quand on appuye dessus. Ou celui qui lance de l'eau. Mais c'est sur que des potions de soin ne nous feront pas de mal. A part si on est des morts vivants bien sûr."

Elle jeta un regard à Dorian, lui fit un clin d'oeil et reprit.

"Il faudrait peut-être que l'armée helmite nous fasse une lettre de recommandation. Du genre : ils sont inaptes pour nous, prenez en soin."

[Bat]

Dorian écoutait ses compagnons s' exprimer et force était de constater que le courant ne passait pas vraiment entre le quator et l' officier Mersad. Même si l' officier manostien était dans le vrai, son attitude ne parvenait pas à inspirer confiance aux aventuriers, c' était peu de le dire. Et les inquiétudes de dame Ailyn se trouvaient plutôt justifiées. Quand à Bellatrix et Zaïu, ils avaient la même manière étonnantes d' exprimer leurs points de vue. Etait-ce à cause de l' aspect surprenant de ce groupe que Mersad envoyait ses membres dans une semi - mission suicide ?

Le bon vampire préféra ne pas s' attarder sur la question et en revenir à des considérations plus pratiques, sur la préparation de la mission.

Répondant à la demande pertinente d' Ailyn, le guerrier - forgeron fit

" Personnellement je pense que des potions de grande invisibilité peuvent être utiles, si notre ami en possède ( dit Dorian en regardant l' officier manostien bien en face ), afin de nous infiltrer jusque aux otages. Cela peut même nous être plus qu' utile...Et aussi des somnifères et autres narcotiques sous forme liquide ou gazeuse, afin de neutraliser éventuellement les pillards mélandiens. "

Peut - être Dorian révait - il tout haut : il ne se trouvait ni chez Toubazar Drin, à la Porte de Baldur, ni chez un apothicaire clandestin dans le quarter des égouts d' Atkhatla...Mais cela valait la peine d' essayer non ?

[Lothringen]

"Des potions de soin supplémentaires, deux bouteilles de vin, des nez postiche, quatre potions d"invisibilité majeure, et des somnifères, sous plein de formes différentes, poudre et liquide, pour quinze personnes. C'est bien ça ? Je doute que les mages partagent votre sens de l'humour, mais je transmettrai. L'éclaireur vous donnera le résultat de la requête tout à l'heure."

Il se frotta une fois de plus les mains - un tic apparemment, mais exaspérant au possible - avant de les écarter pour signifier qu'il estimait avoir fait le tour de la question.

"Pour l'heure, je pense qu'il est urgent pour vous de préparer vos paquetages. Haut les coeurs, les amis ! Vous avez là une occasion unique de ne pas marcher (et mourir) en anonymes au milieu d'une armée de treize mille hommes ! De sauver des vies ! Et de débarrasser les plaines centrales de quelques unes de ces vermines qui traînent toujours à la remorque des armées en campagne, terrorisant les faibles et les isolés. Helm veille sur vous ! Hum, et peut-être d'autres dieux aussi, on n'est jamais trop prudents."

[Ailyn]

Ailyn lança un regard en biais à Mersad avant de tourner les talons.

"Ouai ouai, c'est ça, allez agiter votre boniment à qui ça chante..."

Elle fit quelques pas, se retourna, salua Zaïu et Dorian de la main, avant d'interpeller Bellatrix :

"Tu viens ? Je vais chercher mes affaires... je reviens dans quelques minutes, il n'y en a pas beaucoup."

Elle repartit en marmonnant dans sa barbe.

"Et moi, AU MOINS, je vais demander à mon maître si on peut avoir au moins UNE potion de soin PAR personne. Et peut être même une potion d'invisibilité... pffff"

[Zaiu]

Le contexte était vraiment étrange. Quoi que tout un chacun puisse dire, cela ne semblait avoir aucune importance. Les dés semblaient avoir déjà été jetés. Aussi, Zaïu s'enferma dans un mutisme qui lui était peu coutumier. Peu coutumier aussi les longues inspirations qu'il faisait pour essayer de se calmer afin de ne pas déniveler la face de Mersad à grand coups de chaise. En y songeant bien, ils ne devraient pas avoir accès à grand chose. S'ils étaient recruté, ils seraient sans doute fouillés de pied en cap et il n'imaginait pas la cité de Manost vouloir armer l'ennemi, aussi peu nombreux soit-il. Il ne put contenir le vagabondage de ses pensées vers des horizons bien peu reluisant. En somme, il se demandait vraiment pourquoi il était là. L'amiral lui avait spécifié qu'il serait employé en fonction de ses aptitudes et s'il avait démontré quelque chose, ce n'était pas sa capacité d'infiltration, quand bien même existerait-elle. D'un autre côté, il se demandait si ce n'était pas un coup des Frères Helmut et Helmet, ou l'inverse. Ces véritables steaks bipèdes à la psyché retorse l'avait mis en garde de ne pas s’approcher de la Princesse. Ce qu'il fit, bien sûr, mais il ne pensait pas en être écarté aussi vite et aussi brutalement... Et puis les frères H² avaient-ils suffisamment d'influence pour écarter un des leur, même si c'est un intérimaire ?

Puis Aylin sortit. C'était le plus beau départ en mission qu'il eut espéré... Peut-être les choses iraient-elles mieux dans deux heures... Se présenterait-il d'ailleurs ?

Plus que son paquetage, il avait besoin de cogiter. Il quitta donc la tente à son tour, sans saluer personne perdu qu'il était dans ses pensées. Ce qui était rare en fait. Pas le fait d'être perdu, celui de penser à ce point. Parce que d'habitude, il prenait ses décisions beaucoup plus rapidement. Et c'était du coup moins compliqué et moins douloureux quelque part. Trop réfléchir, c'est mal finit-il par se dire alors qu'il était déjà dehors. Il se dirigea vers les quartiers du forgeron : un bonne séance d'affûtage, ça vide la tête.

[Bat]

Dorian haussa imperceptiblement les épaules. Il ne voyait nul raison de s' attarder ici. L' officier Mersad s' était presque moqué d' eux juste après les avoir envoyé à une semi-mission suicide. Son " offre " de fournir des équipements magiques n' était qu' une moquerie de plus...Mais Dorian était un guerrier discipliné : il avait été volontaire pour être mis à la disposition des autorités de Manost et il ne se dédirait pas. Il esquissa un garde- à-vous :

" Avec votre permission messire, je m' en vais me retirer sous ma tente afin de reprendre quelques forces. C' est là-bas que j' attendrais votre éclaireur."

Puis il tourna les talons et sortit du camps. Il se demandait si il arriverait à trouver beaucoup de repos avec le vacarme ambiant mais du moins il essaierait....

[Bellatrix]

Bellatrix se frotta les mains, juste histoire de voir ce que cela faisait d'être dans la peau de Mersad. Mais elle n'y parvint pas. Il y avait l'air d'y avoir beaucoup de place pourtant. Elle suivit Ailyn jusqu'à leur tente sans rien dire. C'est juste quand elles furent à l'abris des regards et des oreilles indiscrets qu'elle choisit de murmurer.

"Je ne suis pas rassurée du tout. Ils ont l'air de tous trouver ça rigolo. Mais ils ne nous aiment pas, les helmites. Et moi non plus. Je préfère vraiment mes soupières."

[Lothringen]

Deux heures plus tard, comme convenu, un homme se tenait devant la tente de Mersad. Un homme, ou plutôt un homoncule blond de la sous-espèce des elfes du soleil, vêtu du vert et jaune délavé de camouflage qui semble assez bien convenir au ton dominant de la campagne manostienne. Un sac posé à côté de lui, l'éclaireur les attendait de pied ferme, ou presque, assis par terre, au côté de chevaux sellés attachés par la longe à une barrière. L'elfe regardait de droite et de gauche, à la recherche de son quadruple rendez-vous, tout en s'étonnant de ne voir personne à part les soldats de garde devant la tente de l'officier, vraisemblablement vide, et les nombreuses allées et venues du campement. Etait-il en avance ? Aveuglé ? Trèèès en retard ? Ho hé ?

"Les quatre voyageurs en partance pour le village de Terrebonne, s'il vous plaît ?"

[Bat]

Dorian s' était reposé. Ces deux heures avaient été plus que suffisantes pour reconstituer ses forces. C' est donc frais et dispos que le bon vampire sortit de sa tente afin de se dégourdir les jambes. Une fois dehors, il regarda par hasard en direction de la tente de l' officier Mersad : il aperçut ainsi un individu qu' il ne connaissait pas, sans doute l' éclaireur dont Mersad avait parlé à son petit groupe. Le guerrier luménien étira ses vastes membres avant de se mettre en route d' un pas rapide, son baluchon sur le dos...

Toisant l' elfe sans hostilité, Dorian salua son semi-congénère.

" Vous êtes l' éclaireur qui doit nous mener à bon port mes amis et moi ? Je suis le guerrier-forgeron Dorian Cheveux-de-Jais et suis prêt à partir à cheval et à vos côtés messire " fit-il.

[Zaiu]

Avec l'aide d'un apprenti dont il avait brièvement échangé quelques palabres, Zaïu pouvait dorénavant se raser avec ses armes. Sauf que les elfes n'étant pas réputé pour leur pilosité, au moins pourrait-il proposer aux humaines du groupe sessions de rasage de jambes le soir au coin du feu. Ne lui restait plus qu'à appliquer son pragmatisme à la préparation de son sac de voyage. Il avait pris sa décision ! Il en serait ! Il irait se confronter au mal et sauver ce qui peut l'être ! La mission était difficile ! La mission était périlleuse ! Mais n'en avait-il pas vu d'autres ? N'était-ce pas une marque d'estime que de fixer pareille tâche à lui ! A Zaïu !
Oh ! Il avait rechigner de prime abord surtout à cause des manières condescendantes de leur officier. Puis il s'était dit que non, ce n'était pas sa guerre. Mais bon sang de bon soir ! C'était précisément ça, la vie d'aventurier ! C'était précisément ça, la quête de la Gloire ! Oui la Gloire ! Avec un grand G ! Comme le point éponyme ! ... Heu ...
Et puis, à bien y réfléchir, tout le monde allait risquer sa vie. Même si c'était difficile de l'admettre, Mersad avait raison. Tous les efforts mèneront à la victoire, pas seulement ceux fournis en première ligne. Houuuu ! C'est qu'il allait vite vite changer d'attitude pour mener fissa cette intervention à son terme. Et c'est remonter à bloc qu'il posait énergiquement ses effets dans son sac, au risque de réveiller Dorian. Il était remonter à bloc ! Cette fois, c'est la bonne ! Les melandiens et autres restes de troupes pillardes, ils l'auront leur p***** de guerre !

Zaiu II La mission !

Se relevant de toute sa hauteur sur le sol vierge de sa tente, l'entrée balayée par une fine brise balayant ses cheveux, il fixait avec détermination l'horizon, là où il tuerait, ou serait tué. Ultime vérification de ses armes, de ceinturon bien attaché, puis il chargea son paquetage sur l'épaule. Il sortit. Dehors, le cliquetis des armes et des armures accompagnaient chacun de ses pas, accompagnaient son moral et son esprit dans les vallées où règne Tempus, les mêmes que celle qu'il foulait. Une énergie singulière et néanmoins électrique émanait du campement. C'était la guerre ! Et pas mal de sueur et de testostérone aussi... Il pensa soudain à Aylin et Bellatrix qui ne devaient pas faire 100 pas sans se faire siffler, et cette pensée le fit sourire. Elles avaient l'air d'être de bon gars. Sans doute trop jeunes pour tout qui les attendaient mais, qui pouvait se dire prêt pour ça. Ha ... Il y avait le petite Aylin et son joli minois mutin d'entropiste. Entropiste comme l'était Bellatrix dont chaque mots prononcés semblaient tirés à la roulette russe. Comme leur arts d'ailleurs. Mal connu, il passait pour être dangereux et leur dépositaire, de vrai tête brûlée. Ca expliquerait la coiffure de Bellatrix d'ailleurs. Enfin, il y avait Dorian. Cheveux-de-jais comme il aimait se présenter. Un type d'une espèce rare autant que sa courtoisie qui semblait surréaliste. Ils allaient former une sacré équipe, ça c'était évident. Quant à savoir s'ils reviendraient ... On est jamais sûr de rien dans ce métier mais, ils feront leur possible, à n'en point douter.

Puis Zaïu su qu'il avait du faire détour vu que Dorian était arrivé avant lui au point de rendez-vous. Il eut une première bonne surprise : il ne ferait pas le trajet en poney. Puis leur éclaireur, un elfe du soleil... Ils ont un certain sens de l'humour à Manost.

Zaïu ne savait pas qu'il partait en vacances !

Fit-il à l'adresse de leur guide qui les avait qualifié de "voyageurs".

Trop Badass !

\\\hrp : Je suis absent jusqu'à dimanche prochain, c'est pour ça que je voulais vous faire un joli post. Bonne semaine !///

[Bellatrix]

Bellatrix nettoya ses soupières une à une et les embrassa. Elle les aimait ses chères soupières. Et elle avait peur qu'elles deviennent orphelines. Alors, elle était allée voir Fernand. Le pauvre mage emberlificoté dans ses couvertures et ses casseroles lui lança un regard torve. Il lui demanda.

« Alors, c'est le grand départ ? »

Elle minauda, pensant que la brise dans ses cheveux lui donnait un air romantique et non pas franchement sinistre.

« Oui, on a une mission secrète. Infiltrer une bande de mélandiens sauvages. La routine habituelle quoi …
-Oui, je vois, répondit Fernand qui ne voyait en fait rien du tout, au fait, tu sais, la fin du monde ?
-Non, je ne sais pas. Alors ?
-Je crois que je me suis un peu planté. Mais fais attention à toi, d'accord ? »

Elle lui fit un petit sourire timide, se jucha sur la pointe des pieds et le prit dans ses bras.

« Les soupières, c'est presque aussi bien que les casseroles. Bon … A la prochaine fin du monde, alors ? »

Et elle grimpa dans la charrette sans attendre la réponse.

[Ailyn]

Ailyn ne s'était pas pressée, avait pris le temps de faire une petite sieste également... A son réveil, Bellatrix avait disparu. Elle se dirigea donc vers la tente de Mersad, son sac sur l'épaule. De toutes façons, il n'y avait pas grand chose à prendre : de la nourriture, sa dague empoisonnée, son bâton, ses deux potions explosives, une tenue de rechange quand même ?

Arrivée devant la tente de Mersad, elle constata que Dorian et Zaïu étaient déjà arrivés. Elle regarda tout prêt d'eux et aperçut l'homme vêtu de camouflage. Un elfe, tiens donc. Un vrai de chez vrai.

Un peu sur la défensive par rapport à l'elfe, elle le salua avant de lancer à ses nouveaux compagnons :

"Hé, c'est bon de vous revoir ! Ca va toujours ?"

[Bat]

Dorian remarqua la présence de ses compagnons ( ou ami dans le cas de Zaïu ), près de l' elfe du soleil. Ailyn l' ayant fort civilement saluée, il lui répondit de la même manière.

" Content de vous revoir de même, Dame Ailyn" fit - il. " De mon côté, une bonne sieste m' a rendu mes forces. Prêt pour l' aventure " ajouta - t il gaiement. " Les ennemis tomberont sous nos coups."

La colère du bon vampire colère était un peu retombée après son repos réparateur. Leur groupe manquait de potions et de parchemins ? Qu' importe, on accomplirait la mission sans...

[Lothringen]

L'elfe sembla rasséréné en voyant que tout le monde était au rendez-vous à l'heure, finalement. S'il fut mis mal à l'aise par la présence des demi-elfes, par l'aura de Dorian ou par la conversation étrange de Bellatrix et de Zaiu, il eut le bon goût de le dissimuler. Il n'était qu'un éclaireur, et son rôle se limitait à les mener d'un point à un autre... Le reste ne le regardait pas.

« Parfait ! Vous pouvez chacun prendre un cheval et charger vos bagages. Moi, c'est Zébulon. Oui, je suis l'éclaireur chargé de vous guider. Vous faites... un drôle de groupe, vraiment. Pas discret. Pas banal. Bref ! La guilde des Arcanes m'a confié quelques petits choses pour vos paquetages : deux bouteilles de vin, deux potions de soin. Il y a aussi de la poudre somnifère dans cette bourse. Pour les potions d'invisibilité, ils ont dit que les roublards les réclament, et que c'est de toute façon une très mauvaise idée, car vous feriez trop de bruit avec votre équipement. Oh, et j'ai aussi... ça. »

Il sortit une boule rouge qu'il se mit grotesquement sur le nez. « Extrait des réserves du théâtre de la troupe. A quoi ça peut vous servir ? »

[Ailyn]

Ailyn ne savait pas si ce brave Zébulon et Mersad étaient parents, mais à son sens, ils auraient pu. Elle avait l'habitude qu'on la prenne pour une nouille capable de faire péter une marmite simplement en remuant un ragoût. Mais là, cela dépassait son entendement.

A nouveau, son sourcil gauche voulut grimper le plus haut possible sur son front et elle se surprit à dire d'un ton ironique :

"Aucune idée. Par contre, ça vous va à RA - VIR."

Elle choisit l'un des chevaux dont elle flatta l'encolure avant de commencer à charger ses affaires. Décidément, cette mission démarrait vraiment sous les meilleurs auspices...

[Bellatrix]

Bellatrix battit des mains avec enthousiame.

"Mais il est vraiment beau. On dirait ma grand-mère. Tu sais, celle dont je ne t'ai jamais parlé, Ailyn. Celle avec sa grande moustache qui traîne jusque par terre. Bon, elle s'est fait manger par un requin mais elle se porte bien. Du moins, la partie que le requin n'a pas mangée."

Elle regarda de nouveau Zébulon.

"ça vous embête si je vous appelle Tante Ursule ?"

[Bat]

Dorian jeta par pure politesse un bref regard à l' éclaireur Elfe puis choisi un cheval à la robe noire. Il posa ses affaires dans les fontes prévues à cet effet, puis flatta l' encolure de l' animal. Le forgeron échangea quelques mots dans cette langue qui permet aux hommes et aux chevaux de communiquer...L' animal parut comprendre puisque il tourna la tête et jeta un bon regard à Dorian avant de poser sa tête sur son épaule...

Dorian lui tapota encore une fois l' encolure avant d' annoncer à Zébulon que pour lui tout était prêt. Il remarque l' ironie d' Ailyn et Bellatrix, juste réponse à l' attitude de Zébulon...Toutefois le bon vampire préférait ne pas participer à la " discussion"...

[Lothringen]

L'elfe fronça les sourcils tout en retirant le postiche qu'il jeta par terre.

"Ecoutez, je suis venu avec le matériel que vous aviez demandé, avec les chevaux et même avec le nez postiche qui figurait sur la liste et dont je ne sais fichtre rien à quoi il sert, d'ailleurs vous ne m'avez pas répondu. Je suis ponctuel, je fais mon travail et je n'aime pas votre petit ton désagréable. Pour information, je ne sais même pas quelle est votre mission, mais je crois que je vais éviter de vous faire la conversation si c'est pour avoir droit à ce genre de réponses. Dites-vous bien que je suis là pour vous conduire, pas pour essuyer vos humeurs. Alors on part pour le village de Terrebonne, on en a pour deux jours de trajet, j'ouvre la route et on quitte le campement par la sortie est. Tout de suite."

Sur ces mots, il enfourcha son cheval - un petit bai brun robuste - et commença à le faire manoeuvrer. Il avait laissé sur le sol les diverses denrées dont il avait dressé la liste un peu plus tôt, et qu'ils avaient arrachées si difficilement au peu prodigue officier Mersad.

[Bat]

Dorian ne dit rien devant la mauvaise humeur de Zébulon. Après tout les responsabilités dans cette " affaire " étaient partagées. D' un geste, le vampire neutre bon fit signe à Dames Ailyn et Bellatrix de disposer des objets fournis - à grand peine - par l' armée de Manost. De son côté, il sauta en croupe et se mit à suivre l' Elfe du Soleil. D' ici à l' arrivée au village de Terrebonne, bien des choses pouvaient se passer. D' ailleurs la monture de Dorian pointait également les oreilles. Amusant : le cheval avait les oreilles aussi pointues que son cavalier...

Sans inquiétude excessive, Dorian demeura aux aguets, utilisant ses sens ultra-aiguisés afin de repérer d' éventuels dangers : bruits, odeurs, silhouettes furtives et inquiétantes. En même temps il jeta brièvement un coup d' oeil à ses compagnons de voyage, tout en profitant du bon air et tout en se laissant bercer par le trot de sa monture.

[Bellatrix]

Bellatrix ne savait pas chevaucher. Elle n'était jamais montée sur un cheval. Aussi regarda-t-elle la monture qu'on lui avait assignée d'un air assez perplexe.

«*Alors, ça marche comment*? Ça se remonte et ça part au galop*? Est-ce que ça chante*? Vous croyez qu'il aime qu'on le peigne*? Est-ce qu'il aime qu'on lui raconte des histoires et qu'on lui chante des chansons*?*»

[Zaiu]

Tournicotant sa monture vers la porte est, Zebulon était manifestement courroucé.
En même temps, ça pouvait se concevoir. Finalement, ils obtenaient beaucoup de ce qu'ils avaient demandé, même le nez rouge... Nez rouge qu'il ramassa, lui qui gisait piteusement aux pieds de Zaïu et qu'il mit dans sa poche. Il s'empara par la suite des deux bouteilles de vin et de la poudre somnifère. Où la cacher ? La morale et la pratique interdisant un lieu particulier, il se rabattit vers sa chevelure qu'il noua en queue de cheval après y avoir glissé le sachet, c'était plus facile qu'avec les desserts de la cantine. Le reste de ses effets fut chargés à dos d'un des chevaux avec lequel il semblait avoir le plus d'affinité. Il s'octroya un instant pour flatter l'encolure de sa monture, la grattouillant de-ci de-là. Puis vint la requête de Bellatrix, à laquelle il était sage de ne pas répondre. Il la sentait capable de chanter tout du long en dysharmonique non maîtrisé. De plus, Aylin semblait plus à même de "contrôler" la situation. Ne restait plus qu'à enfourcher et suivre le mouvement...

[Ailyn]

Ailyn soupira en écoutant Zébulon râler copieusement... Il fallait quand même être clair : quand on se moque des gens, il faut s'attendre à ce que ceux-ci répliquent, ni plus, ni moins. Pour qui ce prenait ce type ? Certes, il avait de l'expérience, de la pratique, tout ce qu'on voulait. Mais quand même, il avait l'air de les sous-estimer énormément. Ailyn monta sur son cheval tranquillement, et se contenta donc de ne pas répondre, sans quoi, elle allait hurler.

Les potions chargées dans ses propres affaires, elle suivit docilement le mouvement, prête à sortir du campement, à suivre Zébulon. Et si en prime, il pouvait se taire, voilà qui arrangerait bien ses affaires...

[Lothringen]

Le groupe quitta le campement manostien et s'enfonça rapidement dans la campagne. Le contraste était saisissant : dès qu'on s'éloignait de l'armée, de son activité intense et de sa surpopulation, de Graëlon et de la voie côtière, on tombait dans un arrière-pays paisible, fait de plaines argileuses, extrêmement peu peuplé, traversé par de rares routes de terre et ponctué de villages plus rares encore. Les premiers qu'ils traversèrent étaient encore habités, mais la fébrilité était palpable chez les paysans dont beaucoup préparaient leur départ : la progression des deux armées leur laissait peu d'espoirs d'échapper aux exactions, au cas où l'armée mélandienne ne serait pas stoppée à temps... Zébulon leur annonça que ce serait tranquille toute cette première journée, mais qu'en revanche, il faudrait faire preuve d'un peu de prudence le lendemain, à mesure qu'ils approcheraient de Terrebonne.

Ils allaient au trot aussi longtemps que leurs montures étaient capables de soutenir l'allure, puis repassaient au pas, de temps à autres, pour leur permettre de se reposer. La journée fut particulièrement longue car la distance à couvrir était importante : ce n'est que plusieurs heures après le coucher du soleil que l'elfe leur donna le signal de la halte, afin qu'ils puissent bivouaquer.

"Nous nous arrêterons ici", annonça-t-il en désignant un terrain plat près d'un ruisseau, à cent pas de la route.

Il avait eu tout loisir de remarquer, durant le trajet, que le groupe qu'il prenait en charge était en réalité composé de deux sous-groupes qui ne se connaissaient guère, les femmes entropistes d'un côté, deux guerriers aux forts accents hélonniens de l'autre. La mauvaise humeur collective n'avait guère contribué à briser la glace.

"J'ai emporté de la viande fraîche ce matin. Je vais faire le feu."

[Ailyn]

La journée avait été difficile. Ailyn n'avait jamais chevauché aussi longtemps, ni aussi loin. Elle avait des douleurs dans tous les membres de son corps, et son dos semblait ne jamais vouloir cesser de craquer.
Pourtant, lorsque Zébulon ralentit l'allure, la jeune femme se détendit. Bientôt, ils allaient pouvoir s'arrêter et se reposer. Voilà qui leur ferait le plus grand bien.
Sentant sa tension redescendre, Ailyn descendit de cheval avec une bonne humeur retrouvée. C'est donc avec une joie qu'elle répondit à Zébulon :

"Oh, merci à vous !"

Puis, se tournant vers ses camarades de voyage, elle leur lança, levant aussitôt le bras :

"Qui a mal au dos ?"

[Zaiu]

Un barbecue !

Mais quelle bonne idée ! Pourvu que Bellatrix ne rôtisse pas sa monture... Cette longue journée à cheval avait fait du bien à Zaïu. C'était le plus léger du groupe, et sans nul doute, sa monture le percevait-elle aussi, d'où son caractère enjoué à n'en pas douter. Pied à terre, il mena sa monture se désaltérer et puis commença à la panser.


Zaïu n'a pas trop mal au dos mais il va sans certainement s'accrocher à cette branche basse pour se "détasser" les vertèbres ! Si vous vous pendez aussi, Zaïu pourra vous tirer les pieds. Ca fait du bien !

[Bat]

Dorian en homme de cheval expérimenté avait su chevaucher tout en épargnant autant que faire se pouvait sa monture. Il avait repéré les moments où le cheval fatiguait et avait ralenti en conséquence. Lorsque Zébulon donna le signal de la halte, le bon vampire sauta lestement à terre malgré sa masse et regarda rapidement autour de lui. En général les ennemis et autres être malfaisants profitaient des pauses et de la nuit pour passer à l' attaque, au moment où les voyageurs étaient fatigués et moins sur leurs gardes...

Puis comme le faisait son ami Zaïu, il bouchonna et pansa ( sommairement ), sa monture qui sembla apprécier les attentions du guerrier - forgeron. Le cheval s' ébroua, hennit puis tourna la tête vers Dorian en signe de reconnaissance. Ce dernier lui flatta l' encolure avant de rejoindre ses compagnons.

La bonne odeur de viande grillée donnait faim et récupérer des forces n' était pas du luxe étant donné le long trajet que le groupe venait d' effectuer. C' est pourquoi le guerrier luménien salivait d' avance.

Fort civilement, le vampire neutre bon sortit de son sac à dos un petit pot de sel :

" Quelqu' un veut - il relever le goût de cette bonne viande ? " demanda Dorian à la cantonade...

[Bellatrix]

Bellatrix regarda ses compagnons de voyage d'un oeil morne. Le voyage à cheval lui avait mortifié chacun de ses muscles et ses pauvres fessiers. C'est à peine si elle arrivait à marcher. Pour se redonner du courage, elle se mit à chanter.

"Un petit saut, deux petits sauts
Sur les bosses du chameau
C'est plus beau, c'est plus beau
Que de monter les chevaux

Un cheval qui te prend en croûpe
Te secoue les roupes
Jamais ça sur un chameau
Que c'est beau, que c'est beau."