[Loups Garous] Quelque part dans les montagnesÂ…

[Elzen]

Juste était particulièrement abattu, après le vote du village. Il avait, en fait, voté un peu au hasard, priant pour que celui qu'il désignait ne soit pas condamné… l'idée de devoir tuer quelqu'un lui était par trop désagréable.
Et puis, le vote avait désigner Fancine. Certes, celle qui l'avait précédée à son poste n'était pas la plus populaire du village ; et son comportement était parfois suspect, mais… voilà, elle était enseignante, comme lui, et il respectait son travail et ses méthodes. Il l'admirait un peu, aussi, pour le calme et la maîtrise de soi dont elle savait faire preuve. Y compris jusqu'à l'instant final…

Il mit un moment à réaliser. À réaliser aussi que Guillemette – curieux comme ce nom lui venait beaucoup plus facilement que le surnom que tout le monde lui connaissait, depuis la veille au soir. C'est que certains noms étaient moins adaptées à certaines circonstances – était déjà partie, l'air déprimée, ce qui l'inquiétait encore plus. Elle était si… elle était leur chef ! Si l'un d'entre eux devait rester et être prêt à faire face, c'était elle. Il était de son devoir de faire ce qu'il pourrait pour… lui remonter le moral.

C'est pourquoi il se dirigea jusque vers la demeure de Clafoutis. Qu'il frappa à la porte. Qu'il lui demanda s'il pouvait faire quoi que ce soit pour l'aider… quoi que ce soit pour elle.

[Ailyn]

C'est finalement avec un grand soulagement que Clafoutis laissa entrer Juste à l'intérieur de chez elle, son père étant reparti depuis belle lurette courir après sa femme encore et toujours par monts et par vaux...

Elle n'avait pas trop su quoi faire avec Juste, mais finalement, sa tendresse était bienvenue. Aussi le laissa-t-elle rester auprès d'elle... Pour ne pas rester seule cette nuit là, et prendre des risques vis à vis des étranges créatures qui les hantaient... Enfin... c'est ce qu'on raconte.

[Elzen]

Et la nuit, ensuite, passa, sans trop d'incidents… ceux qui avaient le sommeil le plus léger eurent peut-être l'impression d'entendre des bruits de lutte, mais peut-être se dirent-ils qu'il s'agissait là du fruit de leur imagination, de leurs cauchemars… aucun cri ne les tira vraiment de leur sommeil. La nuit avait-elle donc été tranquille ?

Hélas non.
En se levant, à l'aube, les plus matinaux des villageois purent constater que la porte de la demeure de leur nouvelle bourgmestre avait été enfoncée. Les loups s'en étaient-ils pris à Clafoutis ? Curieusement, non. La jeune femme se trouvait encore dans son lit, indemne ; mais son compagnon, lui, leur avait fait face… sans succès.

Juste, celui des survivants qui en savait le plus sur les monstres, n'était plus. Il était mort sans un cri, cherchant, peut-être, à épargner le sommeil de celle qui dormait encore prêt de lui. Pourquoi, alors, son défenseur tombé, Clafoutis était-elle encore en vie ? Peut-être avait-elle été du nombre des agresseurs, l'enfoncement de sa porte n'ayant été qu'une mise en scène de l'autre loup (du moins si les loups, dans leur rage de tuer, étaient capables de telles ruses : était-ce le cas ?) ; mais il avait également été dit, la veille, que les loups ne pouvaient tuer qu'une seule fois – lequel des désormais deux défunts l'avait-il avancé ? – ; et, Juste s'étant interposé, peut-être leurs pouvoirs ne leurs permettaient-ils plus de continuer…
Il y avait, aussi et surtout, autre chose : l'air vibrait encore d'une puissante énergie magique. Elle se dissipait, certes, et bientôt n'aurait plus d'effet ; mais pour une poignée de minutes encore, l'on sentait que rien ne pouvait venir blesser Clafoutis. Elle avait été protégée, et il aurait été impossible aux loups de la tuer. Alors, que s'était-il passé ? Étaient-ils venus pour Clafoutis, et, ne pouvant l'atteindre, s'étaient-ils rabattus sur Juste ? Ou bien l'instituteur avait-il été leur cible principale ? Eux seuls le savaient, sans doute.

Quoi qu'il en soit, Clafoutis ne pouvait désormais plus remercier son protecteur. Car la raison pour laquelle la magie était encore si présente, et cela se sentait, c'est que sa source s'était trouvée toute proche, et que tout son pouvoir y était passé : Juste avait été le salvateur, et il avait, peut-être, doublement protégé l'élue de son cœur : par sa magie d'abord, puis en affrontant les créatures pour elle.
Le salvateur tombé, seule la potion de vie de la sorcière pouvait encore, peut-être, sauver l'un d'entre eux. Pour les autres… il faudrait dépister les loups très vite.

Il n'y a plus de PNJs : les prochains à mourir seront donc vos personnages. Tâchez donc de faire le bon choix aujourd'hui (aucun indice ne s'est glissé dans ce post)

[Althéa]

Ah non, encore un ? Parce que un et un, ça faisait bien trois ? D'une certaine manière oui. Parce que Juste n'était plus là ou plutôt réduit à l'état de vile bouillie sanglante et putride que même la meilleure des lessives de la meilleure des ménagères ne pourrait plus jamais rattraper. Et c'était bien dommage. Et triste. Et effrayant. Et bizarre. Et tout à la fois.

Judette ne savait plus auquel de ses deux seins se vouer. Dommage qu'ils n'aient pas été plus. Elle aurait mieux pensé. Assumant chevelure décoiffée avec grâce, elle alla voir Bruce et le montra du doigt.

"Je sais que c'est toi."

Comme quoi, les poissons rouges avaient aussi des idées fixes.

[Ailyn]

L'horreur de Calfoutis fut sans borne lorsqu'elle se réveilla avec un Juste ensanglanté. Elle sortit du lit à la hâte, à moitié habillée, et poussa des hurlements à réveiller les morts. Pourtant, rien ne semblait vouloir faire sortir le maître d'école du sommeil éternel dans lequel les loups-garous, les esprits maléfiques, l'avaient plongé.

Mal à l'aise, elle se recroquevilla contre le mur, tâchant d'essayer de penser à autre chose qu'à ce qu'elle avait finalement risqué cette nuit, à ce que Juste était devenu, et aux soupçons qui allaient forcément peser sur elle à la prochaine réunion.

Il fallait reprendre les choses en main, et rapidement. Il fallait aussi réclamer vengeance. L'impunité de ces créatures avaient assez duré.

Pourtant, pour l'instant, Clafoutis, blême, n'était capable que de se recroqueviller contre son mur en claquant des dents. Elle avait cessé de hurler au bout d'un moment, ce qui constituait déjà un progrès dans sa maîtrise d'elle-même.

D'ailleurs, Clafoutis était bien tentée de penser que Bruce était coupable. Ou bien Judette... ou bien...

[Galathée]

Gaspard n'était pas rentré dans la maison à la porte défoncée. Il avait entendu les cris — féminins assurément — et surtout senti l'odeur pestilentielle du sang et de la tripaille répandue. C'était un parfum qu'il connaissait bien pour l'avoir senti mille fois dans la charcuterie familiale, dans son enfance, raison pour laquelle il avait fui dans les bois avec son premier cochon. Il était donc planté devant la sinistre demeure qui avait vu le trépas de l'instituteur quand, de ses yeux médusés, il assista à l'accusation péremptoire de Judette, pointant son doigt sur Bruce.
C'était vrai que Juste avait accusé Bruce la veille, et maintenant, Juste était mort.
C'était vrai que Bruce était le seul à être sorti durant les discussions, toujours la veille, et qu'il était peut-être retourné sur les lieux du crime pour se repaître, une dernière fois, du sanguinolent spectacle.
Mais était-ce suffisant ?
Soit Judette savait quelque chose de tangible, peut-être avait-elle vu Bruce sortit de chez lui pendant la nuit et défoncer une porte... Soit Judette essayait de faire accuser et brûler un innocent le plus vite possible, pour sauver ses propres poils de loup-garou... Soit Judette transformait encore une fois le quotidien en un spectacle dont elle était la star... C'était probablement cette troisième possibilité.
Quoique.

[Streen]

Pierre avait été estomaqué lorsqu’il avait appris la mort de Juste. Il s’était attendu à tout sauf à lui. Pourquoi lui ? Il était pourtant quelqu’un de juste. Les loups avaient ils d’abord cherché à éliminer tous ceux qui en savaient le plus sur eux ? A moins qu’il n’aie cherché à défendre Clafoutis et que de ce fait, il l’aie protégé. Mais si c’était le cas, Clafoutis ne pouvait être coupable. Et si ce n’était pas le cas, elle n’aurait pas ouvert la porte pour pouvoir le tuer, il aurait été une cible trop facile. De plus, ils s’entendaient trop pour qu’il puisse imaginer qu’elle soit le loup. Si ca avait été le cas, il aurait été tué en dernier. En attendant, les loups courraient toujours. Mais de qui pouvait il s’agir alors ? Geraud ? Gaspard ? Judette ? Bruce ? Perrine ? Il ne savait plus. De plus, tous les anciens avaient été tués. Il ne faisait pas bon pour habiter à Thiercelieux. Bon Juste n’était pas très vieux mais un peu plus que les autres. Il prit sa lyre et chanta :


« Je suis tout estomaqué
Par la mort de Juste le dernier de nos ainés
Les loups continuent toujours de courir
Et ont l’intention de nous faire frire
Avant après nous avoir éventrer
Pour servir de repas pour leur dîner
L’un de nous est probablement coupable
Mais Pierre ne croit pas Clafoutis capable
D’avoir assassiné notre cher Juste
Car elle dormait avec lui et le trouvait juste
Mais Pierre ignore qui il faudra désigner
De peur de faire comme la dernière fois et se tromper.

[Mornagest]

Damned. Bon, c'était à prévoir, mais malgré tout... cette fois, Géraud ne commit pas l'erreur d'aller voir le corps. Il avait moins mangé ce matin, sans doute à cause d'un manque d'appétit dû au catasly... tacacly... au grand malheur qui s'abattait sur leur village telle la misère sur le monde, mais aussi parce qu'il craignait d'être encore accusé d'avoir dévoré une partie de la prochaine victime. C'est pour cela qu'il avait opté pour un déjeuné tout de salade composé, avec tout de même quelques radis pour donner de la couleur. Argh, il se rappela trop tard que les radis étaient vaguement rouges et qu'ils pourraient évoquer une rate chez certains villageois à l'imagination inversement proportionnelle à leurs connaissances en anatomie. Trop tard, c'était avalé. Il n'allait pas se forcer à remettre, quand même...

Il sortit quand les autres se rassemblaient suite aux cris d'une jeune fille apeurée à la voix trop déformée pour en déterminer la propriétaire. L'attroupement était déjà presque complet. Géraud entendit une phrase amusante de la part de Judette. Avait-elle des talents - bien - cachés ? Ou accusait-elle pour détourner l'attention de sa personne ? Cela aurait été à l'encontre de ses tentatives habituelles, mais les loups-garous étaient sans doute plus subtils que Judette ne le paraissait...

Pierre avait raison, cependant : qui désigner comme coupable sans craindre de se tromper ? Le temps pressait, s'ils ne voulaient pas tous finir en descente de lit.

[Lothringen]

Juste était donc la troisième victime, et avec lui le village perdait l'un de ses protecteurs... Perrine se tint soigneusement à l'écart de l'amas de viande, serrant le petit contre elle. L'accusation de Judette faisait l'effet d'un coup de théâtre. Avait-elle un don, ou ne cherchait-elle qu'à détourner l'attention en offrant à l'indécision collective une victime toute désignée ? Mais si elle n'avait pas de don, la personne dont elle usurpait l'identité ne devrait-elle pas se manifester ? A moins qu'elle n'ait trop peur d'attirer l'attention des loups survivants la nuit suivante... Oh, sa pauvre tête. Evidemment, la survie providentielle de Clafoutis avait quelque chose de suspect, et on avait un peu de peine à l'imaginer dormant du sommeil du juste (oh, pardon pour le jeu de mots) pendant que son compagnon de lit se faisait déchiqueter dans la même pièce. Le salvateur pouvait très bien l'avoir protégée... par erreur. Et tous ces maigres indices ne mener nulle part, sinon à de fausses pistes et au meurtre d'un nouvel innocent.

Dans tout ce chaos Perrine n'avait plus que les propos de Judette à examiner.

"Judette... qu'est-ce qui te fait croire ça ?"

Histoire de savoir s'il y avait plus que du théâtre dans son intervention.

[Bat]

Bruce se trouvait dans sa boutique en train de ranger ses tonneaux d' épices et d' herbes lorsque il entendit les cris poussés par Clafoutis. Il se hâta vers l' auberge et découvrit le triste spectacle. Les autres villageois étaient déjà regroupés autour de la bourgemestre.

C' est là que sans aucun préambule, celle-ci l' accusa d' être le coupable du dernier meurtre en date au village, celui du pauvre Juste. Pourquoi le pauvre Juste d' ailleurs ? Et comment se faisait - il que Clafoutis ait été épargnée et pas son compagnon ? Pourvu que la bourgemestre n' ait pas été trop traumatisée par la découverte d' un cadavre déchiqueté à ses côtés et par l' idée de ce qui aurait pu lui arriver.

Mais pourquoi donc Judette le voyait lui Bruce, l' herboriste - épicier comme le coupable perpétuel ?

" Désolé de te décevoir Judette mais la nuit dernière je dormais à côté de mon commerce pendant que ce drame fut accompli. N' importe qui au village aurait pu faire ça. Je vais d' ailleurs présenter mes condoléances à Clafoutis. "

Peu soucieux de se disputer avec la fille du cordonnier, Bruce se tourna vers Clafoutis...

" De telles paroles signifient peu de choses je le sais mais...je suis navré pour toi Clafoutis...et pour le pauvre Juste..."

Bruce s' inclina devant la dépouille du désormais ex - instituteur puis par respect se recula de quelques pas...

[Althéa]

Judette regarda Brus puis Perrine. Elle était un peu embêtée parce qu'elle avait surtout fait ça pour se rendre intéressante. Du moins, voler un peu le crachoir à Clafoutis qui l'avait une fois de plus monopolisé. Dormir avec un futur mort, c'était tout de même pas du luxe pour s'attirer la célébrité. Mais on risquait de se retrouver avec les cheveux poisseux, des tâches sur les vêtements ... Elle ne préférait ne pas y penser.

"Ben vous voyez ... Je crois que c'est de l'intuition féminine ... Comme je suis féminine, j'ai beaucoup d'intuition."

[Ailyn]

Clafoutis, tremblante, reparu devant les villageois lorsqu'elle eut trouvé un peu d'intimité pour se changer et pleurer d'horreur. Séchant ses yeux rougis par les larmes, elle tâcha de reprendre vaguement une contenance, mal à l'aise. Qui accuser pour leur meurtre de Juste ? Il y avait tant de possibilité de suspects...

Et si Judette, derrière ses airs ingénus, était bel et bien une personne pleine d'un savoir sur la nature des gens ? Pouvait-elle faire confiance à cet instinct ?

Sa colère lui donnait envie d'y croire, et pas qu'un peu.

Toujours aussi blême, elle tâcha de reprendre un peu le rôle qu'elle se devait d'assurer. Mais sa colère perça dans sa voix :

"Bien... le sang appelle malheureusement le sang. Et je crois qu'il n'est que justice que le meurtre de Juste soit vengé."

Une larme perla sous ses yeux, et elle renifla un peu, avant de se moucher.

[Streen]

Pierre ne fut pas convaincu par les explications de Judette. Certes ils allaient devoir choisir quelqu’un à exécuter. La mort de Garnerin et de Juste devaient être vengées. Peut être que Bruce était coupable mais l’intuition féminine n’était pas un argument. Il ne l’aurait cru que si elle prétendait avoir entendu quelque chose cette nuit prés de la cabane de Bruce. L’intuition féminine ? Qu’est ce que ca signifiait pour lui ? Il n’arriverait jamais à comprendre les femmes. Elles étaient toujours entrain de créer des problèmes là où il n’y en avait pas. Sans compter que Judette avait une dent contre Bruce. La dernière fois, elle l’avait désignée aussi. Peut être un épice que Bruce lui avait vendu et trop mauvais pour elle. Elle ne voyait donc rien de mieux que de l’accuser puisqu’il fallait de toute façon désigner quelqu’un. Pierre voulait des arguments, des vrais, pas de l’intuition féminine. D’autant plus que Judette avait l’esprit mal placé puisqu’elle n’aimait pas ses chansons. Il prit donc sa lire et chanta :

« Pierre est heureux Judette de constater
Que vous êtes bien pressée
D’en vouloir à l’un d’entre nous
Qui pourrait très bien être un loup-garou
Mais votre argument est un peu étrange
Pour que l’on puisse y gagner au change
Une vraie preuve serait bienvenue
Et pierre vous demande si vous avez entendu
Quelque chose cette nuit qui paraissait louche
Histoire de pouvoir en remettre une couche
Puis de désigner quelqu’un
Et jouer au plus malin. »

[Galathée]

Tout ça était très compliqué. Judette accusait Bruce et Pierre défendait Clafoutis. Géraud n'avait rien dit, Perrine voulait en savoir plus et lui-même.. était relativement perdu. Bon, Pierre défendait Bruce, aussi. Pierre avait l'air du genre à défendre, mais c'était peut-être un leurre. Clafoutis voulait du sang, et il ne pouvait la blâmer.
C'était trop compliqué, et il demanda conseil à son cochon.
" Si Judette dit que c'est Bruce et qu'on tue Bruce et que ce n'est pas Bruce, alors on saura que c'était Judette."
Ça tombait relativement sous le sens, non ?
" Bon, évidemment, si ce n'est pas Bruce, ça nous fait un mort pour rien. Et j'imagine que tu n'as pas envie d'être mort, Bruce..."

[Bat]

Bruce appréciait la sollicitude de Géraud. Le propriétaire du cochon réfléchissait à froid pour analyser la présente situation...

" Effectivement, Géraud, je ne souhaite pas ( pas plus qu' un autre d' ailleurs ) être executé...D' autant qu' il y a eu suffisamment de victimes jusque ici..."

Bruce ajouta :

" Ce qu' il nous faudrait comme Pierre l' a fait remarqué à l' instant, c' est un moyen efficace pour découvrir ces fameux Garous..."

Paroles un peu vide, Bruce le savait bien. Cette bourgade isolée qu' était Thiercelieux ne possédait pas ces laboratoires dont certains parlaient dans les grandes villes : à l' intérieur de ces laboratoires, des alchimistes étaient capables d' analyser un poil traînant sur le sol et de déterminer son appartenance d' espèce et de famille.

Mais ici à Thiercelieux, il fallait se rendre à l' évidence, les moyens à la disposition des villagesois étaient plus que limités...

[Streen]

Pierre hocha la tête lorsqu’il entendit Bruce mentionner un moyen efficace de trouver des loups. Il prit sa lyre et chanta :

« Pierre est d’accord pour trouver un moyen
Efficace de combattre les loups bien vauriens
Mais certains villageois doivent se manifester
Et les loups pourrons piéger
Certains d’entre nous ont reçu des dons
Ceux-ci qui peut être nous sauverons
Ils peuvent dire ce qu’ils ont vu
Grâce à leurs dons utilisés sans être connus »

[Althéa]

Gaspard posait des questions assez pertinentes, que ce soit à son cochon ou non. Perrine quant à elle posait elle aussi des questions et soulevait des problèmes avec sa tête comme certains soulevaient des montagnes avec ... Elle ne se souvenait pas ... Peut-être des pelles. Enfin ... C'est vrai qu'il y avait là un problème épineux. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle accusait Bruce, en fait. C'était en fait comme ça. Mais elle voulait se montrer intéressante. Bon, pour le coup, elle y avait réussi.

"Moui, enfin bon ... Moi, je disais ça parce qu'il fallait dire que c'était quelqu'un. Mais c'est peut-être pas lui, en fait. Parce que si c'est lui, je pourrais le savoir ou pas. Mais si c'est lui, peut-être que je serai mangée avant de le savoir. Mais si c'est pas lui, je risque d'être brûlée après ... Ou peut-être maintenant ... Enfin ... A l'eau, quoi !"

[Galathée]

Bon, Bruce l'avait appelé Géraud alors qu'il s'appelait Gaspard, ça prouvait bien une chose : Bruce manquait de sommeil. Et si Bruce manquait de sommeil, c'était probablement parce qu'il faisait des choses inavouables pendant la nuit. Ça, additionné à tout le reste, commençait à créer une certitude dans l'esprit du jeune homme. Enfin, pas vraiment une certitude, mais il avait l'impression que la nuit ne tarderait plus à tomber, et qu'ils allaient se retrouver à la merci des monstres sans avoir saisi leur chance d'en éliminer un.
" Bon, moi je dis qu'on brûle Bruce. C'est peut-être une erreur, mais il essaie de noyer le poisson de manière très peu constructive et je crois que Judette a lâché le morceau, et puis maintenant, elle a un peu la pétoche, ce que je comprends, alors elle essaie de dire que c'est pas elle. Bon, si c'est pas Bruce, c'est ennuyeux... Mais en même temps... Personne n'a l'air d'avoir quoi que ce soit à dire, ce que je trouve étrange, vu les pouvoirs qui circulent, tout ça..."

[Elzen]

[HRP : Lothringen nous ayant abandonnés pour dix jours, Perrine restera pour l'instant silencieuse dans ces débats, mais il ne faut pas en tenir rigueur au personnage. Je vous propose de continuer de poster, si vous avez des choses à dire, pendant cette décade ; et nous passerons au vote dès le retour de notre castor lapon préféré.]

[Bat]

Eh voilà, Gaspard mêlait ses reproches à ceux de Judette. Son émotion à lui Bruce était pourtant bien compréhensible. elle était simplement due aux émotions que ressentait l' herboriste devant toutes ces fins aussi prématurées que violentes. D' ailleurs l' attitude de Gaspard lui sembla suspecte tout d' un coup.

" Dis - moi Gaspard, tu sembles bien prompt à me dénoncer chaque matin où nous découvrons un nouveau forfait des loups. Mais qui nous dis que ce n' es pas toi qui dévore un par un les habitants de Thiercelieux et qui ensuite porte des accusations contre moi afin de mieux dissiper les soupçon hein ? Qui nous dis que ce n' est pas plutôt cela la vérité ? " fit l' herboriste soudain méfiant à l' égard de Gapard.

[Ailyn]

Clafoutis, toujours aussi secouée, tâcha de prendre un air résolu. Il était temps de passer aux choses sérieuses, en effet, et les accusations allaient bon train. Elle se laisserait presque convaincre que c'était là une excellente idée de sacrifier Bruce... Mais il faudrait probablement un peu plus que ça pour la décider.

"C'est vrai que ton attitude est intrigante, Bruce... On ne peut pas en vouloir à certains de s'interroger sur tes motivations. D'ailleurs, peut être qu'ils lancent ces accusations parce qu'ils savent plus de choses que nous ? Toujours est-il qu'il faudra bien, à un moment ou à un autre se décider... Le meurtre de Juste ne peut pas rester simplement impuni."

[Streen]

Pierre prit sa lyre et chanta :

« Pierre ignore qui est le coupable
Et de juger les gens, il n’est point capable
Mais il trouve l’attitude de Bruce bien étrange
Et se demande si ce n’est pas lui qui mange
Les habitants du village bien que volages
Avec ses dents de loups ainsi que du fromage
Il pense donc qu’il commettrait donc des crimes
D’autant plus qu’il ne sait pas très bien se défendre avec des rimes »

[Mornagest]

Hum. Ça partait en bataille rangée entre Bruce, Judette et Gaspard. Qui cachait, sous ses traits sympathiques, une infâme créature velue et féroce ? Il était bien en mal de l'affirmer avec certitude. Voire même sans, d'ailleurs. Mais Clafoutis avait raison, il fallait désigner un coupable, car il y en avait forcément un, c'était évident.

"Si vous vous accusez tous mutuellement comme ça, nous allons croire que vous êtes tous de mèche..." fit-il remarquer. "Peut-être que chacun d'entre vous peut se défendre et prouver qu'il n'a rien fait de mal ?"

Peu probable. Cela donnerait lieu à des débats aussi enjoués. À leur décharge, ils jouaient leur vie...

[Lothringen]

Chacun campait sur ses positions et s'empressait d'accuser le voisin, mais ce n'était malheureusement pas une preuve à charge ; on devient prompt à désigner un bouc émissaire quand on joue sa vie, et il n'y avait pas besoin d'être un loup-garou pour réagir ainsi... Perrine ne se sentait pas une âme de devin, et elle suspectait que les débats ne les mèneraient à rien de très probant. S'abstenant d'y prendre part, elle préférait observer. A ce stade du drame, cela dit, les votes seraient très aléatoires, et rien ne se dégageait... Elle trouvait néanmoins l'accusation directe de Judette intéressante, dans un sens ou dans l'autre.

[Je vais voter tout de suite pr ne pas bloquer le prochain tour]

[Elzen]

Puis le reste de la journée passa, et, de nouveau, il fallut voter. Les hésitations furent nombreuses, mais, finalement, les habitants finirent par se faire une idée, et par chacun désigner celui qui, à leurs yeux, devait être sacrifié pour l'avenir du village. Et lorsque l'on dépouilla les résultats…

Bruce → Pierre.
Clafoutis → Bruce.
Gaspard → Bruce.
Géraud → Bruce.
Judette → Bruce.
Perrine → Bruce.
Pierre → Bruce.

HRP : Bat, je te laisse poster un message d'adieux avant de révéler ton identité ? o

[Bat]

Décidément la vie était bien injuste...Enfin...le salut du village était en jeu de toutes manières. En outre il fallait bien sacrifier quelqu' un pour mettre fin à l' épidémie de meurtres. Ne rien faire eût été criminel.

Bruce regarda les autres villageois sans colère particulière. Il accepta son sort avec fatalisme.

" Très bien citoyens, je me soumet à votre jugement. Puissent les dieux protéger notre village à l' avenir. "

D' un pas tranquille, le marchand d' épices - herboriste marcha vers le lieu de son exécution...

[Elzen]

Comme pour Fancine, un grand bûcher fut dressé, sur lequel Bruce monta de lui-même. Puis on y mit le feu, et le malheureux marchand d'épices commença à brûler. Tous regardaient, inquiets. Pendant un moment, il ne se passa rien… puis, du corps brûlé de la victime, un spectre noir comme la nuit commença à s'élever. Il se tourna vers la foule, menaçant, sa face lupine montrant les crocs. Allait-il frapper, tuer quelqu'un sous leurs yeux ? Ou bien se réfugier dans le corps d'un autre hôte ? Il n'en eut pas le temps : les flammes qui dévoraient le corps de Bruce s'étendirent soudain, et le spectre noir se transforma en nuage de feu, avant de finalement tomber en cendres, comme le corps de celui qui l'avait accueilli.

Les meurtres de Juste et de Garnerin étaient partiellement vengés, et le village venait de tuer son premier loup garou.


…mais une petite voix soufflait à l'oreille des spectateurs qu'il en restait encore un deuxième à abattre…

[Galathée]

Gaspard manqua embrasser Judette, mais se retint, heureusement, in extremis. C'était formidable ! Inespéré ! Magnifique ! Spectaculaire ! Absolument... presque parfait.
Car il en restait un.
Et ce un voudrait certainement se venger.
Le garçon au cochon avait un peu peur pour sa peau, mais il n'était pas le seul à avoir voté pour le marchand d'épices maudit. En fait, tout le village l'avait désigné. En ce compris son complice, lorsqu'il avait senti le vent tourner. Cela ne rendait pas les choses faciles...
Mais il fallait dormir, à présent.
En retournant vers sa cabane dans les bois, Gaspard songea à ce pauvre Bruce, qui n'avait finalement été que le réceptacle d'une force maudite, une victime lui aussi, mais que leur justice barbare avait, quelque part, délivré de tourments insondables.
Ou du moins l'espérait-il.

[Althéa]

Ah oui ... C'était donc lui ... Vive l'intuition féminine, en fait. En attendant, pour le moment, c'était elle la star. Parce qu'elle avait deviné juste. Bon, si ce n'avait pas été Bruce ... Un loup garou de moins, en tout cas. Grâce à elle. Non, n'en jetez plus. Elle se sentait parfaite dans son rôle de dénonciatrice de vils loups garoux poilus qui ne savaient pas que les poils c'était vraiment très moche et que ça retenait la sueur et finissait par tuer. Les poils, c'était peu saillant voire très laid.

Toute contente d'elle, elle ne pensait pas une seconde que si un deuxième loup garou il y avait, ses jours pourraient être comptés.

[Ailyn]

La mine sombre, Clafoutis regarda le bûcher s'éteindre, et resta jusqu'au bout. Le village perdait ses bons éléments, un à un... Qu'allait-il se passer ? Quel sort attendait Judette dont, finalement, le sixième sens s'était révélé des plus intéressants ? Elle lui jeta quelques regards inquiets, à la dérobée. Peut être les loups-garous n'oseraient-ils pas s'en prendre à elle puisqu'elle était si exposée ?

Une autre question s'imposa rapidement à elle alors que le soleil rougissait à l'horizon. Le second loup qui rôdait encore dans le village avait voté contre son compagnon alors qu'il sentait arriver le feu de son côté. Qui avait pu ? Pierre, peut-être ? Et Bruce, excédé par sa trahison, aurait alors voté contre lui...

Elle ne savait pas, et à la faveur de la nuit, espérait trouver une réponse le lendemain... Si elle survivait à cette nuit.

Avant de partir, Clafoutis se dirigea vers Judette :

"Judette... Avec les évènements qui se sont produits au cours de la journée, il ne serait pas prudent pour toi de rester seule... Ne voudrais-tu pas venir chez moi ? Nous avons une chambre d'amis très confortable..."