[Loups Garous] Quelque part dans les montagnesÂ…

[Streen]

Pierre salua avec gaité la mort de Bruce. Un loup avait enfin été démasqué. Il prit sa lyre et chanta :
« Ah quel jour heureux
Dans notre beau village de Thierclieux
Un loup a été démasqué
Et nos morts sont partiellement vengés
Mais prudence reste la maitresse du bercail
Car nous n’avons pas encore fini notre travail
Il nous faut encore trouver un dernier loup
Avant qu’il ne nous dévore tout cru jusqu’au cou »
Puis Pierre rangea sa lyre, fier de sa chanson. Pourtant un incident l’inquiétait. Pourquoi Bruce avait il voté contre lui ? Certes il avait émis des doutes avant de se ranger à l’avis de Judette et de Gaspard car il ignorait qui pouvait être le coupable. Mais pourquoi lui alors que tout le monde s’était ligué contre lui ? Pourtant Judette et Gaspard l’avaient martelé, il aurait imaginé qu’il aurait voté contre elles. Il craignait la nuit car si Bruce avait voté contre lui, il était probable que son compère fasse de même et ne l’éventre.

[Althéa]

Judette regarda Clafoutis et sa sympathie. Alors, elle s'en faisait pour elle ? C'était vraiment gentil. Et son petit coeur de princesse pouet pouet totalement écervelée en fut presque émue. Avec un petit sourire propret et un peu surjoué, elle se tourna vers elle et lui dit.

"Oui, je veux bien. ça serait vraiment gentil. Surtout qu'après tout ça, j'ai un peu peur de servir ce casse-croûte."

Voila, ça y était. Cette pensée venait de franchir son cerveau. Elle en fut totalement effrayée

"Protège-moi, s'il te plait."

Bon, sa mémoire de poisson rouge avec oublié la malheureuse personne qu'on avait retrouvée morte à ses cotés.

[Ailyn]

Clafoutis fut touchée par l'émotion de Judette.

"Viens, rentrons chez moi... Je suis persuadée que ma mère est encore dehors... Ca nous fera plus de place et ne posera aucun souci, ne t'inquiète pas."

Elle l'invita alors d'un geste à la suivre, prête à rentrer. Il était temps que tout cela s'arrête... Grand temps, oui.

[Elzen]

Puisque, je crois, tout le monde est revenu, nous pouvons reprendre cette partie. Enfin, si ça vous intéresse encore.

Un loup de moins, et l'atmosphère devenait déjà nettement moins pesante. Les cendres de l'infortuné Bruce dispersées au vent, il était trop tard pour continuer sur cette lancée et abattre le second loup aujourd'hui – de toute façon, il fallait le démasquer avant, ce qui n'était pas encore gagné.

Le soir tombait sur le village, et quoique la mort du premier loup ait remonté le moral de la plupart des villageois, ils gardaient quelque part dans leur esprit que le salvateur avait été tué la nuit précédente, et que, cette nuit-ci, plus rien ne pourrait les protéger… à moins que, peut-être, la sorcière n'ait pas encore utilisé ses pouvoirs ? Une seule personne était en mesure de le savoir avec certitude.

Quoiqu'il en soit… eh bien, ceux qui survivraient à la nuit prochaine aviseraient.

Vous pouvez poster le coucher de vos personnages pendant que la voyante et le loup restant me contactent, si ce n'est déjà fait, pour me tenir informé de leurs activités nocturnes.

[Elzen]

Et vint la nuit, de plus loin que la nuit. Le sommeil fut. Paisible… ou troublé. Plusieurs cris résonnèrent. D'une direction inattendue. Ou d'une autre. Tout n'était pas encore fini, loin de là.

Après une nuit agitée, troublée, où, sans doute, le loup disparu vint hanter leurs rêves autant que celui qu'il leur restait à découvrir, les habitants du village finirent, bon gré, mal gré, par se réveiller. Presque tous, en tout cas. Gaspard et son cochon ne manquaient pas à l'appel. Géraud se portait comme un charme (mais pas un de ceux servant à faire ses chaises, évidemment) ; et Pierre était tout prêt à chanter la suite des événements. Et la demeure de Clafoutis, où Judette avait elle aussi trouvé refuge, n'avait pas subi de seconde attaque.

En revanche, tous furent saisis au lever par un fait inattendu autant qu'inquiétant : l'enfant de Perrine pleurait. Longuement. Et personne ne semblait venir tenter de le calmer…

[Althéa]

Perrine ne s'était donc pas levée ... Et son gamin pleurait ... Il était facile de deviner. Parce que quelque part, elle savait. Elle se tourna vers Pierre.

"Tu sais ce qu'il s'est passé dans cette maison, hein ? Pourquoi est-ce que tu ne nous chanterais pas la vraie version ? Celle où tu te retrouves avec des poils ?"

Pour une fois, elle était sérieuse et ne jouait pas.

[Lothringen]

[j'étais censée poster tout de suite derrière Elzen, mais on va faire avec]

Dans les hurlements de marmot de sa chambrette, Perrine s'éveilla dans l'horreur. On avait éventré les volets. Il y avait du sang partout sur les murs, et sa main posée sur son ventre retenait à grand peine un flot de tripes écarlates. Le loup-garou survivant s'en était pris à elle ?! et elle ne s'était même pas réveillée pendant qu'il la vidait de... de...
Chancelante, elle s'assit sur le lit. Il ne lui restait plus beaucoup de sang dans le corps*; elle n'en avait plus pour longtemps. Pourtant, une force surnaturelle semblait l'empêcher de périr avant d'avoir accompli sa vengeance. Ce devait être l'Esprit du Chasseur qui la hantait, mais Perrine n'en avait cure. Il ne lui restait plus beaucoup de temps et elle devait choisir une cible, avec pour seule consolation de savoir qu'elle ne la raterait pas.

Le moyen de réfléchir en un tel état*! La première pensée qui lui vint est que ce n'aurait pas dû être elle. Elle ne s'était pas mise en avant dans les débats précédents, et logiquement, le loup-garou restant aurait dû s'en prendre à Judette pour venger la mort de son camarade, ou simplement parce qu'il la soupçonnait de pouvoir le démasquer. Non*? A moins que le loup-garou ne soit Clafoutis, celle qui avait offert de protéger cette dernière, et qui voulait éviter que les soupçons ne tombent sur elle. A moins que le loup-garou ne soit Judette elle-même, pour autant que l'on puisse se trahir entre poilus...
Dans un brouillard confus, elle entendit Judette accuser à grands cris, dans la cour. Bruce avait fait porter son dernier vote contre Pierre, pas contre Judette... écoeuré de se faire trahir*? Un sombre instinct dans ses tripes fumantes lui disait aussi que lorsqu'on s'en prenait à elle, depuis un certain nombre de cycles de réincarnations, il y avait une réincarnation de Pierre impliquée.

Puisant dans l'esprit du Chasseur une force qu'elle ne se connaissait pas elle-même, elle se leva et saisit, posé contre le mur, le vieux fusil de feu son père, visant Pierre dans la cour, à travers les persiennes éventrées. Elle eut la satisfaction de le voir s'effondrer avant d'en faire autant. Si c'était Judette la manipulatrice, elle serait ainsi démasquée et le village saurait quoi faire...

[Streen]

Pierre avait été dépité de voir sa maison criblée de trous. A force de se barricader, il avait fini par provoquer sa porte perte en la criblant de trous et de pointes. Désormais elle n’était plus habitable. Au moindre pas posé dans celle-ci, elle menaçait de s’effondrait. Ce fut le matin où le loup avait frappé de nouveau qu'il sortit la gueule de bois. Alors qu’il sortit de la maison, il vit soudain le garçon qui pleurait à chaudes larmes. Une inquiétude s’empara de lui. Perrine avait elle subi le châtiment du loup ? Mais comment cela se faisait il ? Il avait eu une vision d’un mort cette nuit mais ce n’était pas celle de Perrine, c’était celle de Gaspard. Quelque chose clochait dans cette histoire. Rien ne lui paraissait normal.

Alors que Judette le rabroua d’une voix accusatrice, il s’apprêtait à répondre. Mais il mit trop longtemps à répondre suite à son incompréhension. De plus, il n’en eut pas le temps. Il eut tout juste le temps d’entendre le bruit d’une détonation puis il s’écroula sur le sol sans savoir pourquoi.

Gravement blessé, Pierre eut cette fois une dernière vision. Il revit avant tout l’image de Garnerin puis celle de Juste, ses deux victimes. Vint ensuite celle de Bruce avec lequel il lui serrait la main. Alors il comprit tout ce qui s’était passé. La veille, il avait essayé de défendre Bruce sachant qui il était. Mais tout le monde était décidé à lui faire la peau. Il n’avait donc pas eu d’autre choix que de se retourner contre lui pour ne pas se dévoiler. Mais il savait que son heure viendrait, qu’il serait la prochaine victime des villageois. Ainsi, cette nuit, il s’était attaqué à Gaspard. Il avait un pouvoir que personne ne soupçonnait bien que Pierre s’en était douté : un pouvoir de vie et un pouvoir de mort. Pierre craignant ses pouvoirs s’était attaqué à lui cette nuit, même s’il avait longtemps hésité avec Judette pour que l’on soupçonne Clafoutis. Gaspar s’était protégé avec sa potion de vie, mais il ne s’était pas arrêté ici. Il avait ensuite utilisé sa potion de mort sur la pauvre Perrine qu’il avait soupçonné. Or Perrine avait aussi un pouvoir : celui de riposter. Et elle s’était vengée sur lui-même.

Finalement, les villageois avaient gagné la partie : les loups-garous étaient vaincu. Pierre sourit, dans le fond, les villageois avaient été aussi cruels que les loups étant donné que deux innocents sont mort par leur mains, tout comme les loups. Puis sa vision se brouilla et il sombra cette fois définitivement dans l’inconscience. Mais son sourire narquois et maléfique demeura au moment où il avait perdu la vie.

[Galathée]

Gaspard était mortifié. Oui, il avait réussi à se traîner, exsangue et éventré, jusqu'à la petite réserve de plantes médicinales qu'il conservait dans sa cabane, et à avaler cette potion aux vertus curatives qu'il avait raffinée au fil des ans en la testant sur des animaux blessés. Il avait survécu malgré ses blessures. Puis il avait hésité. Clafoutis et ses tendances protectrices suspectes. Perrine... Perrine, il ne se souvenait plus exactement pourquoi. Mais il se méfiait d'elle depuis qu'elle avait voulu l'occire dès la première nuit. Alors il avait fini par prendre ses responsabilités. N'importe comment, apparemment.
Mais bon, par ricochet, il avait quand même réussi à avoir le loup ? Non ? S'il n'avait pas empoisonné Perrine, elle n'aurait pas tué Pierre. Donc... Non. D'accord. C'était un peu tiré par les cheveux.
Il essaya de se joindre à la liesse du village, vainqueur, débarrassé des infâmes loups-garous, en se promettant de ne jamais jamais jamais révéler sa terrible méprise. Il mettrait des fleurs sur la tombe de Perrine. Et il appellerait son prochain cochon comme ça, ce serait un bel hommage !
Mais tout compte fait, c'était la justification de son mode de vie : il était décidément incapable de comprendre les êtres humains, l'aventure l'avait à nouveau prouvé.

HRP : Ahum

[Ailyn]

Ce matin là, le village n'était que désolation... Mais la guerre était finie.

Le village pourrait-il retrouver sa quiétude d'antan ? Clafoutis n'en était pas certaine. Observant chacun des villageois présents sur la place, elle ne savait que penser de leurs expressions de stupeur. Pourtant, pourtant... les mauvais esprits n'avaient-ils pas été éliminé ?
Clafoutis pria un instant pour toutes les personnes qui avaient perdus la vie au cours de cette terrible histoire, mais aussi pour les esprits qui avaient su protéger certains d'entre eux et donner la force à d'autres de faire ce qui devait être fait...

La jeune femme reprit alors ses esprits et ordonna qu'on mette le corps de Pierre sur un grand bûcher et que celui de Perrine soit mis à son avantage. Perrine était devenue leur héroïne à tous, celle qui avait su, à sa manière, mettre un point final à toute cette histoire.

Il serait toujours temps de préparer et de manger des pâtisseries plus tard... ou, du moins, l'espérait-elle...

[Elzen]

Les masques étaient tombés et les loups étaient morts. Tout était fini.

Un long grondement de tonnerre se fit entendre, bien que le ciel ne compte plus que quelques nuages épars, et blancs. L'orage était loin ; il s'en allait, en fait. Tous les pouvoirs ramenant la vie avaient malheureusement été perdus, par la mort de Juste, le salvateur, tout d'abord ; puis parce que Gaspard avait, le dernier soir, fait appel à ses pouvoirs de guérison pour échapper aux loups. D'un autre côté, auraient-ils fonctionné encore, maintenant que la crise était finie ? Les pouvoirs mortels, quant à eux, avaient été usés, épuisés. Les deux loups avaient rejoint les limbes, d'où ils ne ressortiraient plus ; le pouvoir de mort de la sorcière avait, lui aussi, servi cette nuit, transférant l'attaque dont elle avait été victime sur le chasseur… et celui-ci, en mourant, avait tiré sa dernière balle. Ne restait que les pouvoirs dont l'effet, quoique moins spéctaculaire, restait crucial : ceux qui permettaient à Clafoutis et à Géraud de savoir ce que pensait l'autre ; de décider entre eux de ce qu'il faudrait accomplir pour sauver le village ; et de celui qui permettait à Judette de savoir qui étaient réellement ses concitoyens. Ces pouvoirs-ci survivraient-ils à la crise, ou, maintenant que les loups n'étaient plus, les spectres quitteraient-ils leurs hôtes pour rejoindre, eux aussi, les limbes ? Bah, après tout, qu'importait ? La malédiction avait prit fin. Le village avait gagné.

Fécilitations à tous ; et mention spéciale à Althéa qui, pour la petite histoire, n'avait absolument pas demandé à voir la carte de Bat et l'a donc désigné à la vindicte populaire sans que ses pouvoirs de voyantes ne lui donnent la moindre certitude. La partie était sans doute un peu trop déséquilibrée en faveur du village, mais Streen – qui avait anticipé la défaite depuis avant la mort de son collègue, ses MPs en témoignent – ne s'en plaindra je pense pas, puisque c'est lui qui avait insisté pour qu'il y ait le moins possible de simples villageois. Je pense qu'il y aurait eu quelques trucs à améliorer, mais dans l'ensemble, ça s'est plutôt pas trop trop mal passé, non ?
Si vous voulez retenter une nouvelle partie, je suis partant, en tant que meneur ou en temps que joueur