[Lieu] Le domaine Bouliakov

[Kasumi]

Le paysage se mit à changer d’abord progressivement puis de façon brutale et radicale. Le groupe venait de pénétrer dans une région à la végétation bien plus florissante, comme s’ils avaient atteint quelque oasis. Le guide de Claris, remarquant son étonnement, se fendit d’un commentaire empreint de fierté :


- Voici une des autres richesses de mon maître : ses domaines sont capables de nourrir les décideurs de Melandis et leurs armées. Et comme son père avant lui, il a su faire fructifier cet avantage comme les fruits de cette partie du désert.


Au détour d’un virage de la route désormais pavée et bordée de plantes grasses, ils arrivèrent en vue d’une solide bâtisse à trois étages ayant toutes les allures d’une forteresse malgré le soin donné pour la rendre moins rébarbative. La bâtisse était cernée d’un grand jardin garni de fontaines luxueuses et de quelques dépendances parsemant le domaine. Sans doute étaient-elles dévolues aux chevaux et à une partie des domestiques.


Une enceinte fortifiée encerclait le tout comme pour rappeler aux envieux que le domaine n’était pas sans défenses.

[Claris de Corvimande]

La seule chose que ce domaine avait de surprenant, aux yeux de Claris, était de trouver un tel domaine dans ce coin-ci du désert. Pour le reste, le domaine familial, qui s'enfonçait en partie dans les terres arides, jouissant d'avantages analogues ; et bien sûr, pour un membre de la famille de Corvimande, était autrement plus agréable.
Il fallait cependant reconnaître que la plus grande proximité du domaine Bouliakov, par rapport à Melandis, offrait quelques atouts géopolitiques : les ressources produites dans son domaine familial étaient plus difficilement acheminées jusqu'en ville, quand le maître de ces terres-ci devait effectivement pouvoir ravitailler la ville efficacement.

L'enfant de Reuel avançait en laissant libre court à son regard, afin de pouvoir se repérer facilement s'il lui arrivait, pour une raison ou pour une autre, de traverser ce domaine sans guide. Que Guillermo interprête cela comme de l'admiration si celui lui chantait ; il n'y avait, pour l'heure, pas grand intérêt à le détromper.

[Kasumi]

Pour l’heure et après avoir franchi l’enceinte extérieure du domaine, sérieusement gardée par des factionnaires en armure lourde, Claris et ses trois comparses progressaient en ligne droite sur une allée pavée et bordée d’arbres fruitiers. L’endroit disposait très certainement de sa propre source expliquant une telle luxuriance.
Claris remarqua que son guide les dirigeait vers le bâtiment qu’elle avait identifié comme une écurie qui semblait pouvoir accueillir une quarantaine de montures au moins. De nombreuses stalles semblaient déjà occupées.
- La plupart des invités et des participants ont certainement tenu à arriver pour le banquet et les festivités. Nous pourrons les rejoindre si vous le désirez.

[Claris de Corvimande]

Après plusieurs heures passées sur leur dos, il était temps de laisser les chevaux à l'écurie. Claris avait envie de marcher un peu, pour changer. Quant au banquet… bah, pourquoi pas ? Autant s'amuser quelque peu.

« Nous pouvons y aller, en effet. »

[Kasumi]

Les chevaux furent pris en charge par des palefreniers sans que Claris ou les trois hommes ne dussent attendre plus d’une minute. A cette occasion, la jeune noble put constater que ses deux nouveaux compagnons voyageaient un peu moins légèrement qu’elle-même. Ils récupèrent leurs fontes de selle qui semblaient relativement lourdes et adressèrent un regard étrange à la mélandienne :

- Vous êtes courageux, petit, on doit bien vous reconnaître ça !

Mais avant que Claris ait pu réagir ou demander des explications, les deux mélandiens quittèrent l’écurie pour se diriger vers la bâtisse principale. Guillermo n’avait pas plus d’affaires qu’elle à transporter mais il avait probablement des effets personnels au manoir de son maître.

[Claris de Corvimande]

Deviner le contenu qu'ils transportaient n'était guère difficile : du matériel de combat, sans doute ; et peut-être également du ravitaillement, si l'épreuve imaginée par Bouliakov risquait de couper ses participants du monde assez longtemps. Cela, Claris aurait sans doute pu le prévoir, et cela s'avérerait peut-être problématique ; mais puisqu'ils avaient jugé que son absence de matériel était une preuve de courage et non de folie ou de manque de préparation, il était plus probable qu'il s'agisse surtout d'armes et de protections.
Or, Claris avait ses dagues dissimulées dans ses vêtements, son arbalète avec quelques carreaux de réserve, et son épée. Quelles armes aurait-il fallu de plus ? La plupart de ceux qui partaient à l'aventure n'en avaient initialement pas tant – ni d'aussi bonne qualité. Quant aux protections, la seule qui s'avérait réellement efficace était l'habileté à d'éviter les coups, chose qui s'avérait autrement plus facile en simples vêtements qu'en armure.
Quoique la légereté de son équipement soit davantage dû aux circonstances qu'à un plan bien préparé, celui-ci suffisait à affronter la plupart des situations. S'il y avait besoin de plus que cela, il faudrait se débrouiller pour se le procurer sur place, ou bien improviser, voilà tout.

[Kasumi]

Guillermo mena Claris à la suite des deux combattants sans chercher à lever le mystère sur la question soulevée par ces derniers. La jeune noble eut bien rapidement d’autres sujets de réflexion, quand, pénétrant dans la bâtisse, elle se retrouva dans une vaste salle ayant tous les aspects de la salle commune d’une auberge. De nombreuses tables quasiment toutes occupées par des convives affairés à engloutir un plantureux repas. Du personnel plutôt court vêtu passant dans les rangées pour satisfaire leurs envies. Il y avait même une estrade où se produisait un trio de bardes.

- Bienvenue au Fil du Rasoir ! Souhaitez-vous que nous prenions place ou préférez-vous voir votre chambre avant ?

[Claris de Corvimande]

Claris n'avait pas particulièrement d'affaires à déposer dans sa chambre ; et la musique ne semblait, au premier abord, pas désagréable : il n'y avait donc pas de raisons particulière de vider les lieux dans l'immédiat.

« Nous pouvons prendre place ; la chambre attendra. »

Les tenues particulières des domestiques semblaient faites pour être remarquées. Le personnel de Bouliakov recevait-il les mêmes consignes que celui de la Mélandienne d'Argent, ou bien était-ce juste dans le but d'attirer les yeux de ses convives ?

[Kasumi]

Claris fut installée à une table pouvant accueillir quatre convives mais elle s’y retrouva seule avec son guide alors qu’une des servantes ne s’approche de leur table. Sa tenue légère mettait en valeur ses courbes généreuses et elle leur adressa un sourire en demandant ce qu’ils souhaitaient manger : poisson de rivière, viande de bovin ou d’oiseau formaient les choix disponibles. A moins que ces chers visiteurs aient un désir plus particulier, maître Bouliakov mettait les petits plats dans les grands pour ses invités.

La jeune noble put constater qu’outre une bonne douzaine d’aventuriers, l’assemblée semblait surtout composée de négociants aisés voire de bourgeois ou de nobles en goguette. Ces derniers se repéraient au premier regard.

[Claris de Corvimande]

Le service, au moins, ne laissait pas à désirer ; et la volaille était tentante. Après avoir commandé, Claris promena son regard dans l'assistance. Plusieurs des convives, lui semblait-il, n'auraient pas la moindre chance lors de l'épreuve du lendemain, à quoi que celle-ci ressemble. De Corvimande espérait sincèrement faire meilleure figure. D'ailleurs, quel aspect était le sien après ses déboires des derniers jours ? Non pas que la coquetterie soit l'un de ses défauts, mais les gens de noble famille avaient, en quelque sorte, le devoir de bien paraître en société. Il lui faudrait sans doute faire un brin de toilette et remettre de l'ordre dans sa mise. Enfin, maintenant que l'on était là, cela attendrait.

[Kasumi]

Guillermo prit l’initiative de la conversation après avoir opté pour le poisson et pour meubler le silence :

- Vous n’êtes pas très curieux, si je puis me permettre. N’appréhendez-vous pas l’épreuve qui vous attend demain ? Tout ce public s’attendra à un spectacle grandiose… Certains ont parcouru la moitié du continent pour y assister à ce que l’on dit.

[Claris de Corvimande]

Ah, oui, l'épreuve. C'est vrai que quelques informations supplémentaires ne seraient pas un luxe.

« Appréhender ? Je saurai, le moment venu, à quoi je dois faire face et si je suis de taille à l'affronter ou pas ; en attendant, se ronger les sangs sur des conjectures n'apporte rien. Au contraire, ça ne fait que fatiguer inutilement. Néanmoins, si vous désirez me décrire cette épreuve plus en détail, je vous écoute ; et nous tâcherons de faire en sorte que les spectateurs n'aient pas fait le déplacement pour rien. »

[Kasumi]

Guillermo baissa la voix bien que ce qu’il s’apprêtait à révéler n’était sans doute un secret pour personne dans cette salle :

- Chaque concurrent est transporté dans une salle et doit en sortir. Les salles mènent à des couloirs truffés de dangers en tous genres mais aussi de ressources parfois. Les concurrents qui se rencontrent peuvent unir leurs forces ou s’affronter. Le but est de trouver la sortie le premier pour gagner le grand prix. Les autres qui parviennent à sortir sans abandonner se partagent les biens des vaincus. Y compris ce qu’ils avaient au départ de l’épreuve.

[Claris de Corvimande]

Un Labyrinthe de la Mort, en somme.

Eh bien, ceux qui verraient Claris débuter l'épreuve quasiment sans équipement – du moins, en apparence – seraient sans doute déçus. Ils le seraient cependant plus encore en constatant que l'enfant de Reuel s'en sortirait sans avoir à abandonner ses affaires. Le fait qu'il s'agisse d'une épreuve de vitesse diminuait peut-être ses chances de victoire complète : il lui serait sans doute nécessaire de prendre plusieurs fois le temps d'observer plutôt que de foncer tête baissée, ce que des combattants plus expérimentés n'auraient peut-être pas à faire. L'on verrait bien, cependant, d'autant que le hasard des déplacements jouerait sans doute un grand rôle.

« Y a-t-il beaucoup de candidats ? »

[Kasumi]

Ravi d’avoir obtenu l’attention de son interlocutrice, Guillermo releva le nez de son repas pourtant excellent pour s’empresser de répondre :

- Je ne connais pas le nombre exact encore mais Bouliakov tablait sur une petite vingtaine pour cette édition. Un bon nombre comparé aux années précédentes mais surtout un effectif de bonne qualité avec bon nombre d’aventuriers ou de gardes renommés. Et vous-même, bien entendu ! Maître Bouliakov ne pourra pas vous aider ouvertement mais il vous donnera certainement certaines indications utiles.

[Claris de Corvimande]

Eh bien, ç'allait être un joyeux bazar. Mais il faudrait sans doute bien ça.

« Au fait, vous ne m'avez pas répondu, tout à l'heure : souhaitera-t-il me voir ce soir ou demain matin ? »

[Kasumi]

Guillermo s’excusa de son manque d’attention avant de répondre d’un ton incertain :

- Mon maître a un côté imprévisible aussi je ne peux pas vous répondre. Il n’est pas dans la salle commune où je pensais qu’il se trouverait mais cela ne signifie pas qu’il restera absent toute la soirée. Il est très occupé, sans doute avec quelques invités de marque. Ne vous en faites pas, il saura vous rencontrer à un moment opportun. S’il n’est pas là d’ici une heure, il attendra probablement demain matin.

[Claris de Corvimande]

Génial. Eh bien, il allait falloir faire avec, sans doute. Et en attendant d'en savoir davantage, Claris se ferait une joie de s'occuper de la nourriture proposée. Manger était souvent une façon agréable de passer le temps.

[Kasumi]

On avait apporté à Claris un assortiment très fin de viandes blanches parmi lequel elle reconnut sans peine dinde et poulet. Les autres morceaux étaient tout aussi délicieux, leur saveur relevée par la sauce qui les accompagnait. Etait-ce là un traitement de faveur ou une habitude des lieux, le repas proposé était en tout point succulent d’autant qu’elle pouvait espérer ne pas avoir à régler la note, une fois de plus.

Alors qu’elle achevait son assiette et qu’on amenait le fromage, la musique et les conversations s’interrompirent alors qu’un homme à la tenue ostentatoire prenait place sur la scène et levait la main pour réclamer l’attention de tous.

Guillermo souffla en un murmure qu’il s’agissait de son maître : un trentenaire plutôt bien bâti à la moustache et à la barbe brune bien soignées. Tout signalait en lui son ascendance noble et ses efforts pour le laisser paraître.

[Claris de Corvimande]

Aux yeux de Claris, Bouliakov apparu aussitôt comme vieux, coquet et prétentieux. Mais c'était, après tout, l'idée de lui qui lui trottait dans la tête depuis un bon moment – sauf peut-être pour le côté coquet. Sans rien laisser voir de son avis, cependant, Claris acheva son – fort excellent – repas et daigna porter attention à son discours.

[Kasumi]

L’homme avait un certain talent pour l’éloquence et le sens du spectacle, même Claris devait en convenir quand il déclara avec emphase :

- Fiers et courageux concurrents, mes nobles amis. Je suis heureux de vous accueillir pour cette septième édition du défi du Fil du Rasoir. Je vous ai promis une nouveauté pour cette année et vous savez tous que je suis un homme de parole. Venu des profondeurs les plus sombres, le gardien de ma salle au trésor saura vous étonner, j’en suis persuadé. Gardez à l’esprit que de nombreux yeux seront rivés sur vos actes et que des récompenses spéciales seront distribuées aux plus méritants. Bonne chance à tous. Pour le spectacle et pour la gloire !

De nombreuses voix reprirent cette dernière formule et un concert de conversations reprit d’un seul coup, sans doute pour commenter ce fameux gardien…

[Claris de Corvimande]

Claris avait parfois un peu de mal à comprendre l'empressement qu'avaient la plupart des gens de discuter de ce sur quoi ils ne savaient strictement rien. Le gardien était une créature des profondeurs, soit ; on en apprendrait plus le lendemain, et il était inutile de se creuser les méninges d'ici-là, voilà tout. En attendant, son assiette restait plus intéressante que les suppositions gratuites. Mieux valait réserver sa curiosité pour des questions dont la réponse n'allait pas arriver d'elle-même. Par exemple…

« Vous dites que Mortesaison a participé aux précédentes épreuves ? Comment se classait-il, habituellement ? »

Si Claris avait pu tuer un homme qui gagnait habituellement ce genre d'épreuves, elles ne devaient pas être si difficiles, si ?

[Kasumi]

Guillermo releva à nouveau le nez de son assiette, affichant cette fois une mine songeuse avant de répondre après avoir puisé dans ses souvenirs :

- Il n’a participé qu’à trois des défis. Et n’a jamais gagné le grand prix, à son grand dam. Mais les deux dernières fois, il a fait partie de ceux ayant réussi à rejoindre la sortie. Sans abandonner, je veux dire.

[Claris de Corvimande]

Eh bien, cela signifiait qu'il avait abandonné au premier… voilà qui ne le faisait pas remonter dans l'estime de Claris. Quoiqu'il faille bien sûr s'attendre à l'échec, et à ce que l'épreuve soit loin d'être une partie de plaisir, de Corvimande avait trop de fierté pour accepter l'idée que l'on puisse abandonner. La mort valait mieux que l'échec… mais en attendant, prendre des forces et du repos étaient le meilleur moyen de n'avoir à choisir aucune de ces deux alternatives une fois en situation.

[Kasumi]

Une fois son discours conclu, le maître des lieux quitta la scène puis la salle commune pour laisser à nouveau la place aux trois bardes qui reprirent leur prestation. Pendant ce temps et alors que Claris finissait son assiette, une servante vint porter un message à sa table.

- Maître Bouliakov souhaite s’entretenir avec vous dans son salon privé. Si vous voulez bien me suivre.

[Claris de Corvimande]

Humpf. Eh bien, il fallait que ça arrive ; autant que ce soit maintenant. Claris n'aurait au moins pas la contrainte de devoir se lever aux aurores pour rencontrer ce charmant personnage. Après avoir terminé son repas, de Corvimande se leva.

« Je vous suis. »

Encore fallait-il espérer que la discussion qui s'en suivrait serait utile pour le lendemain…

[Kasumi]

Claris put immédiatement noter que Guillermo ne l’accompagnait pas tandis que la servante la menait par un couloir au fond de la salle commune. Celui-ci était convenablement éclairé, ce qui laissait aux visiteurs tout le loisir d’apprécier la décoration luxueuse agrémentée d’œuvres d’arts ne manquant pas d’un goût certain. La servante s’arrêta devant une porte que rien ne distinguait d’une douzaine d’autres, frappa deux fois puis ouvrit la porte avant de finalement céder le passage à la jeune noble. Elle battit en retraite non sans manifester un certain empressement étrange.

En pénétrant dans le salon meublé de plusieurs fauteuils, d’un divan et même d’une cheminée, Claris constata que Bouliakov n’était pas seul. Une jeune fille ne devant pas avoir plus de quinze ou seize ans et partiellement dénudée était assise juste à côté de lui et releva la tête vers la nouvelle venue en rougissant.

- Laisse-nous et attends-moi dans ma chambre !

La servante se retira sans demander son reste et le maître des lieux attendit qu’elle referme la porte du couloir avant de faire un signe de la main désignant le fauteuil en face de lui.

[Claris de Corvimande]

Claris ne fit aucune remarque : il lui semblait assez étrange que des hommes de cet âge puissent éprouver de l'intérêt pour de telles gamines ; mais tant que c'était avec ses propres domestiques, l'homme pouvait bien faire ce qu'il désirait, après tout. Puisqu'il l'avait envoyé chercher, et ne pouvait donc pas prétendre avoir été surpris, peut-être, d'ailleurs, avait-il choisi à dessein une servante aussi jeune, dans le but d'évaluer sa réaction ?
En tous les cas, et sans montrer la moindre esquisse d'une réaction à ce qui venait de se passer, de Corvimande s'assit, attendant que le maître des lieux lance lui-même la conversation.

[Kasumi]

L’homme releva la tête et la détailla de pied en cap un bon instant avant de prendre la parole :

- On m’avait dit que vous étiez jeune mais le talent n’attend pas le nombre des années. Que pensez-vous de cet adage, Clarisse de Corvimande ?

La jeune femme n’aurait pas pu en jurer mais Bouliakov semblait avoir insisté à dessein sur la terminaison de son prénom. Peut-être un signe qu’il en savait plus long que la plupart sur « son » champion.

[Claris de Corvimande]

Génial. Avait-il vraiment envie de se faire détester, celui-là ?

« J'en pense que le talent d'un homme dépend de ses aptitudes, mais surtout de ses choix. On ne choisit pas son âge ; mais on choisit de vieillir dans l'oisiveté, ou de se servir de son jeune temps pour progresser. »

Est-ce que cela faisait assez sérieux, comme réponse ?