[Bâtiment] Le bureau des nouveaux venus

[Eldurvellir]

Eldurvellir remercia et décida de se rendre d’abord à l’Ecole du Necronomicon.

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[Eldurvellir]

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Eldurvellir, heureux et impatient, avait couru presque tout le trajet depuis l'Ecole du Necronomicon. Tiamandis l'avait agoni de petites injures pointues, ce qui avait eu pour seul effet de faire rire le mage. Furieuse, la petite bête ressassait ses griefs, prête à toute petite vengeance qui serait à sa portée.

Enfin l'arrivée près des remparts fit oublier toute velléité de vengeance à la pipistrelle. Eldurvellir ayant ralenti son allure, il se concentra sur le familier malmené, prenant sa Tiamandis et l'embrassant avec affection.

- Arrivés, ma belle ! nous sommes arrivés... Cette ville merveilleuse sera un havre de bonheur pour nous, je te le promets... Dis donc, tu ne sens pas la rose... Nous aurons intérêt à prendre un bon bain avant de retrouver Béroalde...

Levant la tête, Eldurvellir vit les pendus aux remparts : un fumet douceâtre se dégageait des derniers corps. Le petit museau de Tiamandis frémit de convoitise. Le mage rit. Vraiment, être citoyen de cette ville était un honneur dangereux mais passionnant.

Le mage et son familier entrèrent enfin dans le bureau de demandes de naturalisation.

- Capitaine Ithrand ? Bien le bonjour.

[Ithrand]

-Merci d'attendre votre tour, lui répondit l'intéressé, avec une sécheresse toute martiale.
Comme Eldurvellir devait s'en douter, il n'y avait pas que chez lui qu'une ville aussi merveilleuse que Melandis suscitait des envies de citoyenneté. Et, de fait, le capitaine Ithrand discutait pour l'heure avec un homme de forte carrure.
Heureusement, l'entretient se termina bientôt.
-Vous êtes ? s'enquit l'officier, toisant avec un regard critique le mage à l'allure vaguement débraillée - on ne traverse pas toute une cité ventre à terre sans s'en ressentir quelque peu. Ah, je crois que je vous remets... Je vous ai envoyé à l’École du Necronomicon, n'est-ce pas ? Cependant, si vous aviez l'obligeance de me rappeler votre nom, cela m'aiderait à retrouver votre dossier.

[Eldurvellir]

Eldurvellir reprit à temps une allure plus digne à son nouveau statut de Mage Extérieur.

- Je vous prie de m'excuser, Capitaine, j'ai réussi la mission qui m'était confiée et j'en suis un peu trop heureux, je crois.

Il ouvrit son sac et en sortit les documents remis à l'Ecole du Necronomicon.

- Voici la recommandation qui vient de m'être donnée, concernant une mission que j'ai menée à bien. Et voici mon attestation de Mage Extérieur.

Eldurvellir remit avec quelque cérémonie les parchemins ornés de l'écriture précise des Mages réputés de Melandis. Il était visible qu'il en était fier ; son émotion était réelle.

[Ithrand]

L'officier mélandien examina soigneusement le cachet maintenant close la recommandation avant de le briser. Puis il étudia avant autant de minutie les deux documents, allant jusqu'à procéder à des comparaisons à partir d'autres papiers tirés d'un tiroir : manifestement, l'homme était formé en l'art de détecter les faux.
-Tout m'a l'air en règles, dit-il enfin.
Il rendit l'attestation de Mage Extérieur à Eldurvellir, conserva évidemment la recommandation, se mit à remplir un formulaire puis à couvrir un parchemin vierge de son écriture soignée avant d'y apposer son sceau.
-Ce document stipule que vous avez fait une demande de naturalisation et que j'ai émis un avis favorable, expliqua-t-il. Vous obtiendrez presqu'à coup sûr notre nationalité, à moins évidemment que de plus hautes instances ne s'y opposent, ce qui m'étonnerait. Bref, vous pourrez donc revenir me voir dans une semaine afin que je vous remette votre certificat officiel. Et, d'ici là, vous disposez déjà de quoi entreprendre toutes les démarches relatives à vos projets.

[Eldurvellir]

Eldurvellir tenta de conserver un air impassible, mais ses yeux trahissaient sa joie. Il finit par sourire, conscient que le paraître était probablement ici moins important que ses sentiments réels vis-à-vis de la citoyenneté mélandienne.

- Je vous remercie... Le mot est faible, je suis très heureux d'être bientôt des vôtres. Je suis fier de mériter la nationalité mélandienne et en resterai digne ma vie durant.

Le jeune Mage Extérieur hésita un peu avant de continuer.

- J'espère ne pas abuser de votre temps, mais où pourrais-je m'adresser pour ouvrir mon commerce ? Je suppose qu'il y a des démarches indispensables pour être répertorié comme négociant avant même de trouver un local adéquat ?

[Ithrand]

-Tout à fait. Il faut que vous vous rendiez à la Guilde des Marchands, sur l'Esplanade impériale. Vous devrez vous y affilier et, par conséquent, acquitter une cotisation. Vous devrez, aussi, acheter une licence pour les marchandises que vous souhaitez commercialiser.
Le capitaine Ithrand entreprit de ranger des documents dans les tiroirs de son bureau.
-Je vous dis donc à dans une semaine, messire Eldurvellir. Et, bien sûr... Bienvenue à Melandis.
Derrière le mage, un couple attendant patiemment son tour.

[Eldurvellir]

- Merci infiniment, Capitaine, je reviendrai donc dans une semaine. Bonne journée à vous.

Eldurvellir se retira avec un aimable salut et, reculant, heurta légèrement une dame attendant son tour.

- Oh, pardon ma Dame, je suis confus.

Il s'inclina avec grâce, fit un salut poli à l'homme qui accompagnait la dame, et sortit.

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[Eldurvellir]

[Quête : Installation d'Eldurvellir]

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Eldurvellir venait d'arriver à la porte du bureau du Capitaine Ithrand, très ému à l'idée de sa naturalisation.

Il frappa et attendit.

[Ithrand]

On lui répondit presque aussitôt et il pénétra donc à l'intérieur. Contrairement à ce qui s'était passé lors de sa précédente visite, le capitaine Ithrand était seul et il le reconnut immédiatement.
-Ah, messire Eldurvellir, j'allais vous envoyer un messager. On m'a apporté votre certificat hier en fin de journée...
Il ouvrit en tiroir et lui tendit un document. C'était un parchemin de belle facture, orné de divers paraphes et de plusieurs sceaux, couvert d'une écriture aussi élégante qu'appliquée et de lettrines artistement enluminées.
-Vous voici officiellement citoyen de l'empire mélandien, avec tous les devoirs et privilèges que cela implique. Mes félicitations, messire.

[Eldurvellir]

Eldurvellir souriait, heureux, presque béat. Il avait pris le document avec vénération et resta une bonne minute à le contempler.

- Capitaine Ithrand, je vous remercie ! infiniment ! je serai digne de cette ville magnifique, ma ville ! ma ville...

Le mage se sentait si heureux qu'il en réveilla Tiamandis, qui pour une fois ne s'en offusqua pas. Le familier émit un couinement aigu de satisfaction, une parole sobre de pipistrelle au sens profond et affectueux.

- C'est un jour merveilleux, Capitaine Ithrand. Que Tiamaat, ma déesse, en soit remerciée. Que les dieux tutélaires de Melandis en soit remerciés.

Eldurvellir roula le parchemin avec soin, sortit un lien de cuir de sa poche et le lia autour du document. Le ruban de cuir était fin et large, soigneusement ciré. Le mage le gardait pour un usage particulier, c'était un objet qui avait été béni par sa déesse au cours d'un rituel.

Cérémonieusement, une vague de bonheur au fond de son coeur, Eldurvellir salua l'officier.

[Ithrand]

S'il fut surpris par la joie débordante et les déclarations enflammées du mage, Ithrand n'en laissa rien paraître, se contentant d’acquiescer en esquissant un demi-sourire.
-Devenir Mélandien est effectivement un moment qui compte dans la vie d'un homme et une chance qui n'est pas donnée à tout le monde. Je suis convaincu que vous vous en montrerez digne et que vous ne ferez rien susceptible de vous valoir la perte de votre nouvelle nationalité. Je vous souhaite une bonne journée, messire Eldurvellir, ainsi qu'une brillante carrière au sein de notre empire.
Il le salua d'un geste de la main puis retourna à ses dossiers.

[Eldurvellir]

- Merci, dit sobrement Eldurvellir, un léger tremblement d'émotion dans la voix.

Il sortit. Dehors, le soleil jouait dans les remparts, apportant les effluves nauséabonds des derniers pendus. Le jeune mage rit.

- La vie est magnifique ! même les cadavres sentent bon, tellement je suis heureux !

Courant presque, il repartit vers l'Esplanade Impériale.

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[Subtile]

Kahanne comprit qu'il ne s'agissait plus du même genre de brute épaisse que tout à l’heure au poste du loup hurlant, mais elle restait verte de rage face à un tel accueil. Sa colère grondant encore en elle, elle décida d’être franche et directe avec le capitaine.

Bonjour,
Je suis Kahanne Tourbe, paysanne, au service de Melandis et de ses environs depuis que je sais marcher. Je suis venue en ville afin de m'instruire. Je ne porte une arme que car je sais trop bien ce qu'il peut arriver aux petites gens imprudentes dans les grandes cités.
J'ai été au service de Melandis toute ma vie sans rien demander en échange, mais désormais, si je peux aider les citoyens intra-muros, je désire que cela soit fait en qualité de citoyenne moi-même, afin de m'adresser à ceux que je sers d'égale à égale, et d’avoir le droit d'accéder à la bibliothèque et aux auberges comme tout un chacun.
En plus de mes capacités de paysanne, j'ai quelques rudiment de combat et je peux aussi exécuter des tâches fatigante et être la dernière à ployer. Je sais déjà lire et écrire, si quiconque dans cette salle d'attente a besoin d'assistance, je pourrai aussi y remédier.

Elle se redressa encore, leva la tête jusqu'à bien regarder le capitaine dans les yeux et ajouta.
Alors, que puis-je pour votre service ?

[Ithrand]

L'officier la dévisagea un moment, sourcils froncés, manifestement pris au dépourvu par son discours inattendu et sa véhémence contenue.
-Vous venez d'avoir affaire à un garde un peu malcommode aux portes de la ville, n'est-ce pas ? Ça arrive, vous savez. Il ne faut pas vous en formaliser...
Il prit un air pensif.
-Si j'ai bien compris, vous êtes originaire d'un lieu situé sur notre territoire... Vous êtes donc déjà citoyenne de l'empire. Néanmoins, il est certain que posséder une attestation en bonne et due forme pourrait faciliter les choses, pour vous... Vous serait-il possible de me donner le nom de l'endroit où vous avez vécu ? Et, peut-être, une preuve de ce que vous avancez ? Sinon, avec les éléments que vous nous fournirez, nous ferons des recherches et vous remettrons un document officiel sitôt que nous serons fixés quant à l'authenticité de vos dires. Ne prenez pas mal ces démarches : les tentatives de fraudes étant nombreuses, nous sommes contraints à une certaine prudence.

[Subtile]

Kahanne est rassurée par la courtoisie du capitaine. Finalement, sa mère exagérait grandement ses dires sur les humains.

Je viens du village des épis d'écu. Je regardez mes bottes, cette qualité ne se trouve qu'en artisanat paysant nain des alentour de Mélandis. Les bottes des nains de montagnes sont différente. Mais si vous y tenez, je peux aller chercher une copie de l'acte de propriété terrienne de ma famille, mon nom y figure. J'espère néanmoins ne pas avoir à payer à nouveau 10 PO à mon retour ici pour vous montrer ce document ?

Kahanne attend la réponse du capitaine un peu nerveuse, n'ayant aucune envie de refaire tout ce chemin pour un vulgaire papier.

[Ithrand]

HRP : Le garde n'a pas pu prendre l'or de ton personnage, l'arrivée de l'officier l'en a empêché

-Oh, la qualité de vos bottes est indéniable... Cependant, vous comprendrez que je ne puis m'en tenir à cette seule preuve : ne voyez aucune accusation dans mes propos, mais pareils objets... ne restent pas toujours dans les mains... ou plutôt, en l'occurrence, aux pieds de leurs propriétaires. Une copie de l'acte de propriété me sera donc nécessaire. Néanmoins, soyez rassurée : de tels documents concernant des domaines situés dans la région avoisinante sont conservés ici, à Melandis. Nous pourrons donc nous le procurer pas nos propres moyens. Par conséquent, il vous suffira de revenir ici dans quelques jours, pour obtenir votre attestation de citoyenneté. Je doute que vous en ayez besoin d'ici là...

[Subtile]

Merci beaucoup capitaine. Je reviendrai d'ici une paire de jours pour prendre des nouvelles. Merci pour votre aide.

Kahanne sorti, inspira un grand coup l’air de la ville, regarda le ciel un instant avec un immense sentiment de liberté, puis se dirigea, après avoir consulté le plan du Bureau, vers la http://www.baldursgateworld.fr/lacouronne/le-noyau-occulte-de-la-ville/9565-batiment-la-bibliotheque-magique-3.html#post360027

[Roye]

Non loin du poste du Loup Hurlant, Roye discerna le bureau des nouveaux venus. Il était pour le coup sans surveillance extérieur c'est pourquoi il s'y aventura directement sans oublier de retirer soigneusement son capuchon et de remettre ses cheveux en place. Il y découvrit une modeste bâtisse dans laquelle quelques gardes discutaient. L'un d'entre eux semblait d'après Roye être celui aillant le plus d'influence, du moins c’est ce qu’il dégageait, donc forcement celui avec lequel il fallait parler :

- Bonjour, permettez moi de me présenter, je suis Roye. Je viens de discuter avec l'un des gardes du poste du Loup Hurlant qui m'a accordé le passage au sein de vos murs. Je suis nouveau dans le coin et vu la file qu'il y avait pour entrer je n'ai pas retenu plus longtemps la personne de garde. J'aimerai savoir s'il y a des choses importante à savoir sur Melandis, certaines règles à respecter ou autre.

Roye attendait la réponse du fonctionnaire, il était assez fier de son irruption dans le bureau, il s'était montré sûr de lui... Chose qu'il n'avait su faire devant les portes de Melandis.

[Ithrand]

L'officier poussa un profond soupir.
-Depuis le temps que je dis que "Bureau des nouveaux venus" n'est pas un nom assez explicite, qu'il prête trop à confusion...
Il secoua la tête.
-Salutations. Je suis le capitaine Ithrand et vous vous trouvez ici au service des naturalisations, réservé à ceux qui souhaitent obtenir la citoyenneté mélandienne. Néanmoins, comme fort peu de gens s'enquièrent des règles en vigueur dans notre cité, je ne peux décemment récompenser une attitude si encourageante en me contentant de vous éconduire...
Il sourit.
-Les règles sont ici globalement identiques à celles édictées dans les autres villes : elles punissent le vol, la violence, le meurtre... Si vous vous abstenez de tout forfait, vous n'aurez aucun ennui avec le guet. Toutefois, comme les nouveaux venus constituent les proies préférées de maints truands, comme ceux-ci sont plus nombreux entre nos murs qu'on ne le souhaiterait, je vous conseille de vous tenir à l'écart des bas-quartiers et de vous montrez particulièrement prudent face aux inconnus qui sembleraient trop prévenants.

[Roye]

Roye à son tour sourit au capitaine de la garde... Il trouvait nécessaire de l'informer..:

- En effet le nom de cet endroit porte à confusion... Je ne comprenais pas bien l'intérêt de venir me présenter une seconde fois pour obtenir un laisser passer au sein de vos remparts. Mais soit, j'ai tout de même trouvé ici les réponses à mes questions en votre personne qui, je l'avoue, me parait fort sympathique !

Roye s'arrêta un moment, comme pour réfléchir, comme pour prendre conscience de ce qu'il venait de dire... Bizarrement depuis qu'il avait franchit le seuil de cet endroit il se sentait à l'aise, mais cette fois-ci il eut l'impression d'aller un peu trop loin.

- En tout cas un grand merci à vous, je m'en vais de ce pas découvrir la belle Melandis !

Il remit aussitôt son capuchon, baissa la tête et quitta les lieux, il allait enfin pénétrer dans la cité aux remparts si impressionnants ! Qu'allait-il y découvrir ? Quel genre de personne pouvait bien vivre ici ? Il décida de marcher jusqu'à la taverne la plus proche...