Quête : Guerre des Plaines Brûlantes - vers Chêne-des-Clercs

[Lothringen]

Lothringen faisait grise mine. Bien sûr, il pouvait envoyer des espions magiques explorer la mine pour en dessiner le plan, mais encore faudrait-il qu'ils y soient eux-mêmes entrés : les capteurs ne manoeuvraient pas les treuils et n'ouvraient pas les portes. De plus, selon la taille du complexe et son nombre d'étages, les renseignements récoltés leur seraient plus ou moins utiles... Hum... S'ils avaient su plus tôt quelle était la nature des lieux, Lothringen aurait pu faire faire des recherches à Graëlon ; si c'étaient d'anciennes mines, leur plan devait bien être archivé quelque part. Mais il était trop tard pour cela.

"Le mieux sera sans doute d'utiliser une localisation de créatures. Mais si je localise des humains, les non-humains échapperont au sortilège, c'est la loi du genre. A moins qu'un des mages ici présents n'ait lui aussi ce sort en mémoire, il faudra s'en contenter pour l'instant... Ensuite, pour explorer même magiquement les mines, il faudra d'abord y être entrés."

Le sortilège de localisation avait quand même l'avantage de durer près de deux heures et d'avoir une portée suffisante. Il lui dirait les tireurs embusqués, les salles occupées, les éventuelles superpositions de niveaux. Et si l'endroit était protégé contre ce genre de sorts, comme certaines mines dubitatives semblaient le suggérer... en quelque chose malheur était bon ! Il y déménagerait le palais du Conseil dans les trois jours - même les plus antiques cités féeruniennes n'avaient pas les moyens de protéger l'ensemble de leurs palais contre la magie.

[Ugo]

Le plus gros problème qu'il ressortait de ces discussions n'était pas comment entrer dans ces mines, mais qu'est ce qui attendait ceux qui tenteraient d'y pénétrer vu que tout le monde cherchait une solution. Même Galariel qui passait en revue toutes les techniques utilisées par les Soeurs du Premier Sang dans ce genre de situation pour les rejeter aussitôt puisque personne d'autres sur Toril ne les connaissaient. Elle en trouva finalement une:

- Et la métamorphose, un rat ou une chauve-souris devrait pouvoir se faufiler sans éveiller la méfiance des gardiens. Personne n'a ce pouvoir ou ce sort en mémoire?

[Surya]

- On peut aussi rendre un éclaireur, ou un petit groupe, invisibles, je suppose..., proposa Surya. Il y a sûrement des mages ayant ce sort en mémoire. Mais ils ont certainement piégé les accès. Il faut donc y envoyer des personnes capable de détecter ces pièges.
C'est la seule idée qui lui vienne à l'esprit. A moins qu'il n'y ait quelqu'un, dans l'une des équipes, ayant des talents particuliers pour explorer discrètement les souterrains, un roublard ou quelque chose comme ça. Mais cela ne lui semblait pas être le cas, d'après le peu qu'elle avait vu. Pourtant, un tel éclaireur leur aurait été très utile. Il était étrange qu'aucun des renforts envoyés ne comporte ce genre d'élément. A moins que quelque principe interdise à l'armée manostienne d'embaucher ce genre de personne soupçonnées d'être peu loyales ? Non, ça lui paraissait une explication peu probable. C'était la malchance, tout simplement.

[Kasumi]

Halaster avait laissé les aventuriers débattre sans intervenir, écoutant d’une oreille attentive les idées et les contraintes exposées par ces derniers. Alors que la discussion perdait de son élan, il crut bon d’intervenir, se posant en véritable chef de troupe, au moins pour la partie luménienne de l’opération :

- Nos ressources magiques sont limitées et nous devons supposer que ce n’est pas le cas de celles de nos adversaires. Il va donc falloir les utiliser avec parcimonie et les réserver pour le moment où nous aurons à les affronter. Cependant, je pense que notre premier objectif est d’approcher de la mine sans être repéré. Il n’est pas exclu de trouver quelque chose qui serait susceptible de nous aider autour, comme une seconde entrée. Nous avons amené une personne de grande discrétion mais je suggère que nous envoyons au moins deux personnes éliminer les guetteurs éventuels postés à ce hameau. Par ailleurs, mon assistant ou moi-même pouvons lancer un sort de localisation d’objet, dans l’espoir de trouver ce second passage ou même un plan des mines s’il en existe un dans la zone.

[Mornagest]

Restait à déterminer qui accompagnerait le roublard. Un des membres de la Garde ? Un des luméniens ? Qui serait le mieux à même d'épauler un roublard dans ses mouvements discrets sans craindre de révéler leur présence à tous les deux ? Lui-même avait jadis appris à se faufiler plus ou moins discrètement dans la foule, lorsqu'il était encore un malandrin, dans le Nord... il avait utilisé cela à maintes reprises à Melandis, également, tandis qu'il déambulait dans les ruelles mal famées des bas quartiers. De là à dire qu'il passerait inaperçu d'une bande de truands aux aguets et sachant pertinemment qu'ils seraient attaqués à un moment ou un autre, il y avait un monde...

"Pardonnez ma naïveté, mais, si cette personne discrète avancera sans aucun doute jusqu'aux mines sans se faire repérer, qu'en est-il de celle qui l'accompagnera ? À part en recourant à la magie, je vois mal qui, parmi ces mages et ces guerriers, pourrait aller de concert avec votre homme."

Peut-être disposait-il de sortilèges d'invisibilité, ou quelque chose d'approchant ; c'eût été parfait.

[Kasumi]

Halaster aimait visiblement prendre la parole dès qu’il le jugeait utile et il ajouta en guise d’avertissement :

- Je maîtrise le sort d’invisibilité mais il a de gros désavantages : il ne dure que quinze minutes au maximum donc il faudra tout de même s’approcher au plus près du hameau avant de le déclencher. Par ailleurs, dès que celui que je dissimulerai lancera une action hostile contre un des mélandiens, il redeviendra parfaitement visible. Autant dire que la coordination est un facteur clé et qu’elle sera difficile à mettre en œuvre puisque les deux personnes que nous enverrons ne pourront pas se voir. Un dernier point, le sort ne masquera pas les sons qu’ils produiront ni même les objets qu’ils manipuleront telles que des portes.

Le sergent luménien choisit cet instant pour intervenir à son tour :

- L’un de mes hommes ou moi-même ferons l’affaire pour cette mission si personne n’y voit d’objection : nous avons l’habitude des missions de reconnaissance.

[Surya]

- Et donc, ça ferait deux personnes en reconnaissance... Avec quel objectif exactement ? Repérer les guetteurs éventuellement présents au hameau, voir comment se présente l'entrée des mines, trouver une autre entrée ? D'un autre côté, si vous dites qu'on peut utiliser un sort pour éventuellement se procurer un plan des lieux, c'est à tenter... ça réduirait la tâche de reconnaissance.
Surya se tourna vers Halaster.
- Vous parlez d'envoyer deux personnes éliminer les guetteurs éventuels du hameau. C'est aux deux personnes qui seront envoyées en reconnaissance que vous pensiez ? Parce que ça me semble un peu prématuré, de leur demander d'éliminer les guetteurs alors qu'on ne sait pas encore combien il y en a. Il me semble que le rôle des deux personnes qu'on enverra en reconnaissance serait justement de repérer s'il y a des guetteurs... et aussi de repérer la ou les entrées.
Elle se tourna en rougissant légèrement vers Lothringen, consciente subitement d'avoir lancé ses idées de stratégie sans réfléchir, alors qu'elle n'avait pas vraiment les qualifications pour donner ce genre d'avis..
- Enfin, à moins que vous ne pensiez au sort que vous évoquiez tout à l'heure pour repérer les guetteurs... Et vous aviez sans doute d'autres idées de stratégie...

[Lothringen]

Lothringen avait écouté attentivement les différentes suggestions formulées jusque là, et mémorisé l'identité de ceux qui s'étaient manifestés. Son esprit dérivait tout naturellement vers les suggestions magiques : il n'était pas devin pour rien. L'idée de la localisation d'objet lui paraissait intéressante, mais elle avait peu de chances de fonctionner si on interrogeait le sort avec une question du type "localiser un passage secret" sans avoir la moindre image mentale claire de ce dernier. Enfin, si, cela pouvait fonctionner, mais le risque d'échec n'était pas nul, et cela ferait un sort gâché.
L'idée de rechercher une carte des lieux possédée par leurs adversaires pouvait paraître à première vue brillante... sauf si la carte en question se trouvait au troisième sous-sol - on n'aurait de toute façon nul moyen de la lire dans l'immédiat, sauf à recourir à des sorts plus puissants. Mais s'il s'en trouvait un exemplaire au hameau, ce serait un avantage non négligeable, et un exceptionnel gain de temps.
Ce qui était parfait, c'est qu'ils n'avaient pas à choisir, puisqu'ils disposaient du sort en double !
Il pensa aussi à sa localisation de créatures. Elle serait très utile, mais à condition que le lanceur du sort fasse partie de l'expédition : et pour localiser un passage, lui ne serait d'aucune utilité. Donc, il devait garder son sort par devers lui, dans l'immédiat.

"Nous ne parviendrons à construire une stratégie que lorsque nous aurons collecté suffisamment d'informations. Pour l'heure, notre priorité doit être de trouver un accès, si possible secondaire, sans alerter les guetteurs. L'objectif secondaire sera de localiser les guetteurs. Si la magie échoue, nous enverrons une équipe de reconnaissance - mais tentons déjà la magie."

Il se tourna vers Halaster.

"J'aimerais que vous lanciez le sort de localisation d'objet pour rechercher un passage secret, et votre apprenti pour rechercher une carte des mines."

Une fois qu'ils connaîtraient le résultat de ces deux sorts, il leur serait beaucoup plus facile de savoir quoi demander à leurs éclaireurs.

[Kasumi]

Halaster se contenta dans un premier temps de hocher la tête suite aux suggestions de Surya et aux conseils - ou en tous cas ce qu'il considérait comme tels - du dirigeant manostien. Il échangea encore quelques mots à voix basse avec son assistant avant de répondre d'un ton décidé :

- Je vais lancer le sort de localisation de la carte : c'est le plus difficile compte tenu des circonstances et nous serons à peu près certains de l'existence ou non d'un tel objet. Mon assistant va se charger de repérer une entrée dissimulée. Nous allons en avoir pour quelques minutes à nous préparer et à nous concentrer et à lancer ces divinations. Est-ce que l'un de vous a une autre suggestion ?

[Ugo]

Si Lothringen avait besoin d'options différentes ce n'était pas sur Galariel qu'il devait compter pour lui en fournir. La jeune femme était une combattante plus futée que la moyenne, mais pas au point de mettre sur pied une action complexe. Et au vu de ce qui s'annonçait, infiltration et élimination, elle allait devoir encore ronger son frein durant les quelques heures qui allaient s'amener.

[Lothringen]

Un silence de plus en plus glacé accueillit la question du mage, ou plutôt sa répétition. A quoi cela rimait-il, alors que tous ceux qui le voulaient avaient déjà eu l'occasion de s'exprimer, et que l'on attendait toujours le surcroît d'informations ? A moins que le principal objectif de cette question ne soit de noyer dans la masse la dernière intervention en date, c'est-à-dire celle du conseiller manostien. A savoir le chef suprême du pays dont ils foulaient le sol, tout de même... Si ce dernier se contenta de hausser les épaules devant le peu de cas que l'on faisait de sa réponse, le capitaine de la Garde Blanche se montra moins patient. Et c'est lui qui finit par parler au nom des manostiens :

"Nous n'avons rien à ajouter. Du reste, quand le conseiller a parlé, nous avons tendance à considérer que le débat est clos", répliqua-t-il d'une voix qui ne cherchait nullement à dissimuler sa mauvaise humeur devant ce qu'il considérait comme une inexcusable preuve d'arrogance et de manque total de savoir-vivre. Lothringen, pour sa part, préférait penser que le débat démocratique était davantage dans la culture luménienne que le sens de la discipline. C'était égal, son capitaine soulevait ce qui risquait de devenir un réel problème : si cet Halaster était incapable d'accepter le principe d'une hiérarchie, mieux vaudrait se scinder à nouveau dès qu'ils auraient pénétré dans les mines. Dans le feu de l'action, et alors qu'ils étaient désormais une trentaine, il serait hors de question et passablement suicidaire de devoir gérer passages aux votes et conflits d'autorité au moindre carrefour...

[Kasumi]

Halaster tourna un regard apparemment flegmatique vers le chef de la garde et répliqua d’un ton calme et posé comme s’il exposait une évidence, sans chercher à s’amender le moins du monde :

- Vous devez comprendre que la magie à laquelle nous recourrons nécessite une importante concentration. Connaître toutes les questions à l’avance est une nécessité. Le conseiller Lothringen, en sa qualité de devin, l’aura bien compris. Mais si vous n’avez pas d’autres questions, nous allons nous retirer pour tenter de vous apporter les réponses demandées.

Et, sans un mot de plus mais sans grande hâte non plus, le mage et son acolyte se retirèrent, laissant l’atmosphère plus glacée et le silence plus pesant encore qu’avant l’intervention du manostien. Moins de cinq minutes plus tard, les deux mages luméniens revenaient d’un pas tranquille et Halaster annonça le résultat de leurs investigations en s’adressant prioritairement au conseiller mais en ne négligeant aucun membre du groupe, à l’exception notable du chef de la garde dont il ne daigna pas croiser le regard :

- Nous avons des nouvelles encourageantes : tout d’abord il existe bien une seconde entrée : un puits d’évacuation selon toute vraisemblance. Il est peu probable que les mélandiens le surveillent mais il n’est pas exclu qu’ils aient tout de même piégé le passage. J’ai également découvert la présence d’une carte. Mais il sera peut-être plus problématique de se la procurer : elle serait dans la maison du contremaître du hameau minier, là où il y a le plus de chances que des guetteurs aient été placés.

[Mornagest]

Parler de stratégie permettrait peut-être de rehausser quelque peu la température ambiante. Les manostiens étaient crispés, les mages luméniens affichaient une sorte d'indifférence, pour ne pas dire condescendance, ostentatoire... mieux valait se concentrer sur leur but commun. Les bisbilles se régleraient éventuellement plus tard.

Tout dépendait de la nature des guetteurs et de leurs moyens. S'ils pouvaient communiquer instantanément avec le reste de la troupe sise dans la mine, une attaque de ce côté était aussi risquée qu'un assaut frontal dans les sous-sols. Mais s'ils étaient isolés... obtenir la carte des mines leur conférerait un atout indéniable : plus d'effet de surprise de la part des ennemis, voire même cet effet retourné contre eux.

"Il y a fort à parier que ces guetteurs pourront avertir les autres dès le moindre signe d'attaque. À moins qu'ils soient tous regroupés et qu'on puisse les neutraliser rapidement, par magie ou par le fil de nos lames, cette option me paraît risquée. Néanmoins, la rétribution en vaut la peine, je vous l'accorde."

En sa qualité d'ancien dirigeant, il connaissait plusieurs moyens - magiques ou non - pour alerter à distance n'importe qui. Une corde terminée par une cloche, par exemple, était un moyen très simple et pratiquement infaillible, à moins de pétrifier sur place celui ou celle qui était censé s'en charger.

[Ugo]

Galariel ne se sentait pas concernée par les luttes de pouvoir et d'ego entre les responsables luméniens et manostiens, mais cela l'inquiéta quand même ; cela ne risquait-il pas d’entraîner des problèmes de coordination au mauvais moment. La guerrière ne rechignait plus à suivre les ordres de mâles, mais pas si ça l’entraînait à risquer sa vie pour rien. Tout ce qu'elle voyait maintenant c'est que les événements se mettaient enfin en route et c'était là le principal, sa fidèle épée allait enfin goûter du sang manostien.

[Surya]

Surya observait avec curiosité et intérêt les petites luttes d'influence entre dirigeants manostiens et luméniens. N'étant membre d'aucune des deux factions en présence, elle pouvait à loisir compter les points, et c'était le genre d'activité qui l'amusait au plus haut point. Sans compter que c'était fort instructif...
Et donc, l'homme qui semblait être le responsable de la garde blanche était du genre susceptible... pas en ce qui concernait sa personne mais pour ce qui touchait à son supérieur, à qui une déférence sans limite était due. Le conseiller lui-même ne semblait pas vouloir réagir de façon aussi virulente, mais peut-être, en réalité, se satisfaisait-il pleinement de laisser un autre réagir à sa place. A chacun son rôle. Elle savait que les lieux de pouvoirs étaient avant tout l'occasion d'une immense comédie où chacun jouait un rôle, surjouant ou masquant ses émotions selon la nécessité. En l'occurrence, le chef de la garde était le garde du corps du conseiller, et ça impliquait aussi de le défendre contre tout ce qu'il interprétait comme un manque de respect. Ce dernier, quant à lui, devait s'efforcer d'apparaître en toute circonstance mesuré, calme et diplomate.
Quant à Halaster, dont elle avait partagé la tente en toute simplicité la nuit précédente, il pouvait donc lui aussi se montrer susceptible, même s'il le traduisait par une froideur... peut-être arrogante ?

Surya était si occupée à analyser les luttes de pouvoirs et de domination qui se jouaient devant eux qu'elle en oublia presque de prêter attention aux informations qui émergèrent des sorts de divination. Il y avait une issue... qui était à son avis très certainement protégée, les mélandiens n'étant pas stupides. Et la carte existait, elle était dans le hameau, il suffisait donc d'aller la chercher...
Elle hocha la tête à la remarque du guerrier qui accompagnait Lothringen.
- Nous en revenons donc au même point : il faut envoyer des personnes en reconnaissances pour savoir s'il y a des guetteurs et où ils se trouvent... et imaginer ensuite un moyen de les éliminer.

[Lothringen]

Sire Rowan ne réagit pas aux explications condescendantes qui lui furent dispensées, et Lothringen évita volontairement de relancer le sujet, même s'il trouva certains comportements fort déplacés. Il préféra revenir au fond de l'affaire, qui avançait donc - enfin - un tout petit peu. Le résultat positif des deux sortilèges était assez inespéré, d'ailleurs.
Restait le cas des guetteurs. Malheureusement, nul n'avait de compétence d'assassin parmi eux : le gouverneur d'Aulfray lui avait envoyé mages, prêtres et paladins, et avait oublié ce "détail." Côté luménien, même déficit. Et un ou deux pauvres sortilèges d'invisibilité ne suffiraient pas à les surprendre si les guetteurs étaient nombreux.
En même temps, fallait-il tant que cela s'inquiéter de ce que cette alarme soit sonnée ? Les mélandiens s'attendaient déjà à une attaque dans les heures à venir puisqu'ils avaient su la nuit précédente les trouver au Bosquet de Celd. Ils ne se risqueraient vraisemblablement pas à venir en force en renfort à la maison du contremaître, car ce serait perdre l'avantage du terrain - on pouvait être certains que les mines étaient truffées de pièges. En revanche, malgré l'alerte, ils ne s'attendraient peut-être pas à ce qu'ils disposent d'un accès secondaire ou d'une carte des lieux...

Son esprit calculait, calculait, calculait. Comme précédemment, il en vint à la conclusion qu'il leur fallait un supplément d'informations : peut-être le dispositif de guet avait-il une faille qu'ils pourraient exploiter ; peut-être pourrait-on se procurer la carte sans même alerter les guetteurs ?

"... Ou de les éviter." Il se tourna vers le sergent luménien qui s'était porté volontaire pour la reconnaissance, résumant les échanges précédents : "A ce qu'il semble, il vous faudra donc localiser les guetteurs sur une large zone incluant le puits d'évacuation et le village minier, et plus particulièrement la maison du contremaître, et trouver par quel moyen ils communiquent. Si l'un de vos hommes est doté de l'infravision, je vous suggère de le prendre avec vous, car la nuit ne va plus tarder à tomber."

Et pendant ce temps-là, ils allaient encore ronger leur frein durant deux heures ou plus, dans une atmosphère des plus chaleureuses. L'occasion de rattraper une partie de sa nuit écourtée, peut-être...

[Kasumi]

Le sergent jeta un coup d’œil en direction d’Halaster qui hocha discrètement la tête sans un mot, l’autorisant tacitement à répondre. Les personnes présentes n’auraient pourtant pas manqué de noter cet échange silencieux, marquant une fois encore s’il en était besoin que les luméniens respectaient davantage leur hiérarchie interne que celle vis-à-vis de leurs alliés.

- Bonne idée : il y a en effet deux demi-elfes avec nous et l’un d’eux m’accompagnera dans la reconnaissance. Nous recevrons aussi le rapport de mes autres hommes partis en avance tout autour du site. Je suggère cependant que nous avancions tous jusqu’à au moins la moitié de la distance afin de pouvoir réagir plus rapidement si une opportunité ou une urgence se présente. Nous n’avons pas détecté de signes d’occupation récente des abords de la route et vous serez hors de portée des guetteurs stationnés au village.

[Mornagest]

Peut-être les mélandiens ne disposaient-ils pas d'assez d'hommes pour poster des guetteurs si loin de la mine. C'était plutôt une bonne nouvelle, même s'il fallait s'attendre à une résistance farouche une fois sur place. Ces types étaient probablement des fanatiques qui ne craignaient pas la mort, au contraire : Orcus leur avait certainement promis une place de choix à ses côtés pour qu'ils continuassent à le servir sur son plan démoniaque...

L'idée de ne se séparer que plus près n'était pas mauvaise, selon Mornagest. Autant disposer de renforts les plus proches possibles.

Cependant, peu désireux de rajouter à la tension ambiante en prenant la parole alors que seuls les chefs le faisaient actuellement, il se tint coi.

[Ugo]

Galariel eut une idée qui pouvait marcher malgré qu'elle allait dans le sens contraire de tout ce qui avait été proposé jusqu'ici.

- Depuis le début vous ne parlez que de trouver un moyen de vous faufiler dans le complexe de mines tenu par les mélandiens, de se renseigner sur leurs guetteurs, etc etc. Pourquoi ne pas prendre le problème sous l'angle contraire, au lieu de se cacher montrons nous. Que le gros des troupes s'avancent sans beaucoup de discrétion pour être repéré rapidement par les guetteurs adverses et attirer leur attention, pendant qu'un petit groupe s'infiltrera dans les mines par la seconde entrée.

Cette tactique avait déjà fait ses preuves en bien des endroits et bien des époques antérieures.

[Surya]

La proposition de Galariel arracha une grimace hésitante à la barde.
- Ça me semble risqué... Je veux dire, pour les otages. En se voyant attaqués, ils pourraient au contraire se replier et menacer de tuer les otages si nous ne quittons pas les lieux... Cela dit, ça ne changerait pas grand-chose pour ces pauvres gens, si leur but est de toute façon de les sacrifier à un seigneur démon. Donc ils doivent se douter que ce genre de menace ne nous ferait pas reculer, en réalité...
Elle rougit, se rendant compte qu'elle avait réfléchi à voix haute et que ses paroles n'apportaient de fait pas grand-chose au débat. Elle ferait mieux de réfléchir avant de parler, et non pendant. L'idée de Galariel n'était pas forcément absurde, si on faisait abstraction du risque pour les otages. C'était une stratégie qui avait des chances de fonctionner, et de permettre à un petit groupe d'infiltrer les mines. Enfin, sauf s'ils ne répondaient pas à la provocation et se repliaient, au contraire, auquel cas ça compliquerait plutôt les choses. Et puis, leur objectif était tout de même de sauver les plus possible de vies...
- Tout dépend, aussi, des forces dont ils disposent à l'intérieur, puisqu'on ne bénéficierait plus de l'effet de surprise. On en revient à la nécessité d'en savoir plus...
N'étant pas une experte en stratégie, elle préféra ne rien ajouter. Et puis, elle venait de prendre la résolution de réfléchir avant de parler... et elle s'avérait déjà incapable de s'y tenir.

[Lothringen]

Cette diversion n'était pas dangereuse que pour les otages, elle l'était aussi pour le gros des troupes censé servir d'appât : aux dernières nouvelles, il fallait compter qu'ils étaient potentiellement en nette infériorité numérique par rapport à ces cultistes. S'offrir au massacre était une stratégie pour le moins hasardeuse, alors qu'ils avaient tout intérêt à ce que les combats aient lieu dans des couloirs et des tunnels formant goulot d'étranglement - c'est là que le nombre servirait le moins l'ennemi, et que la maîtrise des armes de la garde blanche pouvait au mieux faire la différence. A condition d'éviter les pièges, évidemment, mais ils en avaient les moyens.

Lothringen omit volontairement de relancer une discussion qui tournait déjà en rond. Ni l'un ni l'autre des aventuriers ne semblaient de grands experts en stratégie, de toute manière : puisque les luméniens les avaient recrutés, c'était à eux de les gérer, pas à lui. On pourrait reprendre quand on en saurait plus.

Le conseiller avait hoché la tête en signe d'approbation aux propos du sergent, qui parlait d'approcher à mi-chemin. Il ne tarda pas à mettre le projet à exécution en pressant les flancs de son gris, qui se remit doucement en route. Aussitôt, les membres de la garde lui emboîtèrent le pas. Sire Rowan transmit le signal du départ aux renforts, qui en firent autant. Sans se hâter, la petite troupe des manostiens reprenait la route en bon ordre. En matière de discipline, les helmites n'avaient de leçon à recevoir de personne.

[Kasumi]

La troupe hétéroclite se mit en route en bon ordre. Du moins ce serait ce que penserait un observateur novice mais quelqu'un de plus avisé verrait les factions qui se dessinaient clairement. En cherchant le mal, on pourrait même avancer l'hypothèse que les renforts dépêchés par le sire d'Aulfray se tenaient un peu en retrait de la Garde Blanche. Une affaire de protocole sans doute. Côté luménien, les éclaireurs et les nouveaux venus s'étaient mélangés pour échanger quelques informations ou simplement nouer connaissance. Le sergent, un éclaireur et Halaster s'étaient tout de même isolés pour peaufiner leur tactique d'approche sans doute. Une partie des autres s'était déployée à l'avant du groupe pour prévenir toute embuscade.

Au bout d'une demi-heure, le signal fut donné par le sergent et relayé jusqu'aux rangs manostiens : il était trop dangereux de continuer à avancer avec toute la troupe à présent. Comme l'avait suggéré le conseiller, le sergent et un de ses demi-elfes partiraient en reconnaissance et feraient la jonction avec les autres luméniens pour recueillir leurs derniers rapports.

[Mornagest]

Il avait l'impression que les événements risquaient de leur échapper. En admettant que les deux luméniens revinssent victorieux de leur escapade, qu'adviendrait-il ensuite de l'opération ? Halaster continuerait-il à tenter de s'accaparer le commandement de l'ensemble de la troupe ? Difficile de croire que Lothringen et surtout sire Rowan laisseraient les choses se dérouler ainsi. Or, ils n'avaient aucunement besoin de bisbilles de ce genre, surtout à un moment aussi crucial de leur mission.

D'un autre côté, Mornagest s'interrogeait sur les motivations véritables des luméniens. Agissaient-ils de manière totalement désintéressée ? Naïf qui le croirait. Ils comptaient probablement asseoir leur autorité sur une victoire éclatante face à la vermine mélandienne. Et cela leur permettrait d'appuyer leur argumentation quant au fait que les manostiens n'étaient pas capables de se débrouiller seuls. La guerre était à peine commencée... et elle se poursuivrait peut-être en sous-main, entre les deux alliés actuels. L'avenir du continent paraissait bien sombre... finalement, l'ancienne situation, avec une entente froide mais réelle entre Melandis et Manost, était presque idyllique à côté de ce qui s'ensuivrait peut-être... sûrement... à n'en point douter. Le guerrier en avait suffisamment vu dans sa brève carrière de politicien pour savoir que les vertus s'effaçaient aisément quand un profit direct était en jeu.

Inconsciemment, il regardait son compagnon tandis qu'il songeait à tout cela. Beaucoup, bien trop reposait sur les épaules du semi-drow. Et il ne pouvait l'appuyer qu'en qualité de garde... jadis, il aurait pu prétendre à une autorité certaine, mais désormais...

[Lothringen]

Bien que ce fut sans détourner la tête de la route, Lothringen pouvait sentir sur lui le regard inquiet de son compagnon. Depuis leur départ de Graëlon, leurs échanges s'étaient limités à bien peu de choses, et néanmoins, sa seule présence le rattachait obstinément à la terre comme le câble d'un cerf-volant dans la tourmente. Dans le chaos des derniers événements, elle lui rappelait pourquoi il était là, et quel était son réel ordre de priorité, celui que nul n'aurait jamais soupçonné autour d'eux. Bien avant Manost, bien avant la guerre, bien avant la politique, bien avant même ce complot de cultistes – si son compagnon lui avait demandé de choisir, c'était lui qu'il aurait choisi. Et secrètement, dans ses moments de plus grand abattement, il lui arrivait quelquefois de regretter que ce n'ait pas été le cas, car cette situation inconfortable durait et durait, les usant l'un et l'autre. Leurs conversations lui manquaient. Son contact lui manquait. Mais c'était un allié sûr – le seul qui pût réellement prétendre à ce titre au sein de la petite troupe qui l'entourait, et un allié sûr valait bien dix mille hommes d'allégeance douteuse.

Cette idée lui mit un peu de baume au cœur, alors qu'ils approchaient vraisemblablement du moment des combats et, avant cela, de nouvelles tensions avec leurs alliés luméniens. Le semi-drow voulait donner la priorité à leur objectif de destruction du culte et de sauvetage des otages, mais il représentait plus que lui-même et partant n'était pas prêt à accepter n'importe quoi non plus : Manost était encore un état souverain ; les Luméniens n'étaient que des invités sur leur sol, et ce qu'ils faisaient en se mêlant de leur propre chef des affaires intérieures de l'état manostien s'appelait de l'ingérence. Leurs manoeuvres telles qu'il les avait vues ces derniers jours étaient assez transparentes : laisser des hommes en nombre en arrière du front alors qu'ils étaient censés n'être là que pour le renforcer ; sous-entendre que des erreurs stratégiques fatales avaient été commises par les manostiens avant leur arrivée ; se mêler de ce qui ne les regardait pas en faisant croire que les autochtones n'étaient pas capables de s'en occuper tout seuls... Ils jouaient les armées d'occupation, en somme, se souciant quelquefois davantage d'avancer leurs pions contre eux que contre l'ennemi mélandien. Oui... Profitant sans vergogne de la situation, certains se prenaient pour ce qu'ils n'étaient pas, et le comportement suffisant de ce mage n'en était que la confirmation un peu trop explicite.

[Surya]

Surya ressentait nettement la tension entre manostiens et luméniens. L'atmosphère était glaciale. N'étant elle-même ni l'un, ni l'autre, elle se sentait parfaitement détachée de ces petites guerres d'influences, et se contentait d'observer, analyser, synthétiser. Les luméniens, venus en renfort à la demande des manostiens, pouvaient être perçus comme désireux d'avancer des pions pour leur propre compte, pour augmenter l'influence de leur cité. Cela ne semblait pas dans leurs intentions, de prime abord, mais qui sait ce que pouvaient réellement dissimuler les ordres donnés d'en haut ? Les responsables luméniens avaient-ils des projets plus complexes que simplement venir en aide à un ennemi ? Sans doute que leurs chefs, pragmatiques, ne laisseraient pas passer l'occasion d'étendre leur influence, de négocier des accords avantageux, peut-être d'obtenir la création d'un petit comptoir exempté de taxes puisque le commerce semblait être l'une de leurs principales activités.
Ou peut-être que la tension ressentie n'était que la conséquence d'un malentendu, d'une guéguerre d'autorité entre deux dirigeants de deux factions alliées. Il valait mieux n'avoir qu'un chef, au coeur de l'action. Mais elle pressentait que ni Halaster, ni Lothringen n'accepteraient de laisser l'autre prendre le commandement de ses propres troupes. Pourtant, logiquement... ça aurait dû être aux manostiens de mener l'assaut. A moins que les Luméniens ne se jugent plus compétents ? Elle ne connaissait pas les personnes en présence, mais la garde blanche lui semblait tout à fait apte à mener ce genre de mission...
N'ayant elle-même aucune compétence sérieuse en matière de stratégie, elle leur laissait volontiers se disputer le rôle, et se contentait d'observer. Les éclaireurs allaient bientôt partir en mission, et tout le reste dépendrait de ce qu'ils leur apprendraient. Et... S'ils ne revenaient pas ? Et bien ils apprendraient au moins que leurs ennemis étaient plus forts ou prévoyants qu'ils le songeaient...

[Ugo]

Galariel se sentait de moins à moins à l'aise au sein de la troupe, la tension entre le mage luménien et le dirigeant manostien était si palpable que l'on pouvait presque la toucher et ce sentiment se renforçait au fur et à mesure que l'action se rapprochait. La guerrière espérait que le bon sens l'emporterait au moment de l'action et que ces hommes se rendraient compte que la vie des otages et des hommes et femmes sous leurs commandements respectifs étaient plus important que la taille de leurs attributs virils respectifs.

[Kasumi]

Le sergent, l’un des éclaireurs et l’une des personnes étant arrivée avec Halaster partirent en avant alors que la colonne faisait halte. Les dés en étaient maintenant jetés mais il faudrait certainement attendre plus d’une heure avant qu’ils ne refassent leur apparition avec les informations tant attendues.

Halaster dit quelques mots aux hommes et femmes qui l’avaient accompagné avant de s’approcher du conseiller et des hommes de la garde blanche.

- Conseiller Lothringen, Sire Rowan : mes hommes ne reviendront pas avant un certain temps. Peut-être jugerez-vous opportun que nous débattions en privé des modalités de l’assaut éventuel et de la façon dont vous voudrez mener les opérations. Ce sera autant de temps de gagné à mon avis.

Il n’y avait pas vraiment d’humilité dans cette démarche, seulement un pragmatisme et une logique implacable. Au moins reconnaissait-il cependant la nécessité d’éclaircir certains points de la chaîne de commandement avant que les événements ne se précipitent dans le chaos le plus total.

[Ugo]

Puisqu'il y avait encore une heure à tuer, au minimum donc l'attente pouvait durer bien plus longtemps que ça, et que Galariel n'était impliquée dans la chaîne de commandement, elle s'installa au mieux contre un tronc d'arbre pour patienter. Pour tuer le temps elle sortit son journal et commença à le feuilleter, allant d'abord à la dernière page pour se rendre compte que cela faisait bien trois mois qu'elle n'y avait rien noté. Une habitude qu'elle avait prise dès qu'elle avait reçu ce livre vierge à son arrivée chez les Sœurs du Premier Sang comme l'attestait la trentaine de pages remplies, à peine un tiers du journal.
Elle feuilleta les premières pages, le moins que l'on puisse dire c'est que la guerrière n'était pas prolixe se contentant de transcrire ses doutes, ses peurs, et ses espoirs durant les moments les plus importants de sa vie. Son arrivée, ses premiers contacts, ses premières leçons, ses premiers émois amoureux, ses premiers combats, son premier mort,...etc, toute une vie résumée sur quelques bous de papiers.
Elle n'avait encore rien écrit depuis son débarquement à Luménis, il y avait de quoi remplir une bonne partie des pages blanches et bien qu'elle n'aurait pas le temps de tout faire avant l'attaque, elle prit quand même sa plume pour commencer la parenthèse luménienne de sa vie.

[Mornagest]

Encore de l'attente. Et la tension n'était pour ainsi dire pas retombée dans le groupe. Mornagest n'aimait pas cette ambiance lourde, et il espérait que ce mage n'asticoterait pas trop Lothringen : il savait pertinemment que ce dernier ne donnait son obédience à personne. Tymora exceptée, sans doute.

Plutôt que de rester en selle et risquer une crampe à force de faire du sur-place, le guerrier mit pied à terre, s'occupa de sa monture qui ne réclama qu'un peu d'herbe à brouter, puis observa ses compagnons d'aventure. Les membres de la garde, bien sûr, qu'il commençait à connaître à mesure qu'ils passaient du temps ensemble, et les luméniens. Quelques mages, quelques guerriers, et cette jeune femme à l'aspect si exotique par rapport à ce qu'on avait l'habitude de voir ici. En la matière, sa propre apparence actuelle se fondait dans la masse, tandis qu'avant, grand, pâle et blond, il était reconnaissable entre mille. Qu'est-ce qui avait pu pousser cette femme à venir ici ? D'autant qu'elle ne paraissait guère taillée pour le combat. Était-elle mage ? Tout était possible. Elle avait suggéré quelques possibilités d'usage de la magie, à tout le moins, ce qui laissait supposer qu'elle maniait peut-être l'énergie de la Toile. En tout cas, elle ne devait être prêtresse.

Curieux, Mornagest s'approcha d'elle afin de bavarder un peu. Après tout, ils avaient du temps...

"L'assaut final est imminent. La conclusion de cette poursuite est proche... et qui sera vainqueur ?" Pour sa part, il doutait peu. Même la perspective d'assaillir des fanatiques d'Orcus ne l'effrayait guère. Il n'était pas insensible à la peur, mais il était aguerri depuis de longues années. Néanmoins, l'incertitude sur le camp d'en face permettait d'émettre quelques réserves.

[Ugo]

Galariel leva la tête quand elle vit s'approcher Hugues de Monfort, avec l'intention évidente de tenir conversation. Elle reposa sa plume, manifestement ce n'était pas de suite qu'elle allait continuer son écriture...qu'elle n'avait même pas eu le temps de commencer d'ailleurs.
Le compagnon de Lothrigen était poète ou philosophe à ses heures semblait-il.

- Les vainqueurs seront ceux qui auront le mieux utilisé les ressources à leur disposition, la configuration du terrain et qui ont les meilleurs commandants. Sans oublier ceux qui auront le brin de chance qui fera la différence.