[Ailleurs] Quête : Dix Petits Gosses

[Taliesin]

Peut-être n'avait-il s'agit que d'une lourde branche étant tombée tout à coup ? Ce n'était pas impossible, non ?
Non, ça n'était pas impossible, mais ce constat était également valable en ce qui concernait une bête sauvage...
Enfin, qu'importe, ils étaient en lieu sûr.
Et Thyll ? Et Valaellyn, pour peu qu'elle les ait suivis ?
Bah, chaque chose en son temps. L'éventuel animal ne s'attarderait pas forcément dans les parages et, au pire, il faudrait faire diversion...

[Galathée]

Ils demeurèrent un moment silencieux, perchés, à scruter le sous-bois, mais rien ne parut devoir en sortir.
" C'est l'été, dit finalement Antonin. Les loups ont assez à manger. Le père Frans dit qu'ils sont beaucoup plus loin dans la forêt, qu'ils ont suivi les chevreuils."
Max se redressa et s'appuya au tronc.
" Ouais. Ils ont quand même boulotté pas mal d'agneaux...
— C'était il y a presque presque six mois."

[Taliesin]

-Et puis, des loups... Ça ferait moins de bruit, non ? Ils ont plutôt intérêt à être discrets, s'ils veulent réussir leurs coups...
En même temps, ses connaissances en la matière étant assez limitées, il ne pouvait jurer de rien.
-A mon avis, il y a rien de dangereux dans le secteur. Mais on n'a qu'à surveiller, et s'il y a malgré tout quelque chose, on pourra prévenir Thyll quand il arrivera.
Pour sa part, il essayerait aussi de repérer Valaellyn dans le décor, et plus précisément sa voyante robe rouge...
Tiens, ça lui rappelait une histoire, ça.

[Galathée]

" C'est peut-être un ours, proposa Antonin, scrutant toujours le sous-bois. Ou un troll.
— Arrête de raconter n'importe quoi et au boulot."
Taliesin nota que la cabane était encore très sommaire. Hormis la plateforme, ils avaient érigé un semblant de toit de branchages entremêlés, qui semblaient ne tenir en place que par magie. Même l'endroit où ils étaient réfugiés était fragile, et il y demeurait de grands trous.
" Le souci c'est que pour progresser, on a besoin de matériel... et donc on doit descendre... et moi j'ai pas tellement envie de descendre, là, comme ça..."

[Taliesin]

Le barde sourit. Peut-être y avait-il là un moyen d'impressionner ses camarades, de prendre un semblant d'ascendant sur eux et à terme, qui sait, de s'en servir pour faciliter l'intégration de Valaellyn au groupe. Car il se pouvait que ce soit là le but réel de sa présence ici.
-Je vais y aller. Dites-moi ce dont on a besoin, et je le ramènerai. Pendant ce temps, il suffira que vous fassiez le guet pour me prévenir à temps en cas de pépin.

[Galathée]

" T'es fou, Gérold. C'est les animaux domestiques que Chauntéa contrôle, pas les horribles créatures des bois !
— Imagine que tu tombes sur un tertre errant ! Ou... un... un sanglier !
— Ouais ! Un cornu plein de pustules !
— C'est quoi un cornu ?
— J'sais pas... une sorte de crapaud... ?"
Antonin leva les yeux au ciel.
" J'sais pas... y restait des planches dans le chariot qu'on avait trouvé par là..."
Il désigna une direction approximative.
" Mais fais gaffe. On veut pas te perdre !"

[Taliesin]

-Vous en faites pas ! Je serai prudent et avec vous pour surveiller les environs, il n'y a aucun risque que je sois surpris. Et puis, si vraiment quelque chose cloche, ça manque pas d'arbres ou grimper !
Il descendit la corde à nœuds, jeta un dernier regard vers les hauteurs.
-Soyez vigilants ! lança-t-il aux deux garçons.
Puis, précautionneusement, aux aguets, il prit la direction du fameux chariot.

[Galathée]

Cette fois, la piste était à peine perceptible. Elle serpentait entre les fougères et les buissons, un vague sentier un peu plus sombre, des branches cassées à hauteur de genoux. Les orties avaient été rabattues vers le sol, quelques champignons écrasés... Mais la végétation reprenait déjà ses droits, signe que personne n'avait emprunté le passage durant les derniers jours. Des grappes de mûres appétissantes faisaient plier les branches acérées des ronces, et les myrtilles abondaient. Une petite créature s'enfuit à son approche, quelques oiseaux prirent leur envol en criant, mais sinon, autour de lui, la forêt était profonde et magnifique, manifestement ancienne, pratiquement intacte. Il chemina encore un moment puis atteignit une clairière dans laquelle se trouvait un chariot démantibulé. Il lui manquait une roue et il s'était affaissé sur le côté avant de se rompre. Taliesin constata rapidement qu'une bonne partie des planches qui le constituaient étaient vermoulues, mais il en restait quelques unes en bon état. La toile qui avait couvert le véhicule était pourrie, s'effritant sous les doigts. Il restait des clous et des rivets de métal, mais ils étaient rouillés pour la plupart.

[Taliesin]

Récupérer les quelques planches dans un état de conservation acceptable ne devrait pas être trop long. Et c'était tant mieux. Néanmoins, il lui faudrait faire attention à ne pas se blesser avec les morceaux de ferraille qui pointaient en maints endroits. Plus encore, il devrait demeurer sur ses gardes, ne pas se laisser surprendre par un éventuel prédateur en maraude. Il était vrai qu'en ces sous-bois aux allures de forêt primordiale, on n'avait aucun mal à en imaginer de toutes sortes... Mais le moment était mal choisi pour laisser s'enflammer son imagination : il avait du travail et il entrepris de s'en acquitter au mieux.

[Galathée]

Il travaillait depuis un petit moment, déjà, quand il entendit un léger craquement dans le sous-bois, venant de sa droite. Levant les yeux, il ne vit cependant rien. Il faisait sombre, trop sombre pour les yeux humains du petit Gérold. Les oiseaux s'étaient tus. Un vent tiède soufflait dans les hauteurs, faisant danser les branchages dans un frou-frou lointain. Une mouche vint tourner autour de sa tête puis s'éloigna. Tout semblait à nouveau silencieux, jusqu'au moment où une corneille prit son envol avec fracas, croassant en quittant la clairière. Le bruit du bois cédant sous les mains de l'enfant résonnait étrangement dans la forêt, comme un signal d'appel. Difficile de passer inaperçu dans ces conditions...

[Taliesin]

Même s'il avait été lui-même, avec les sens plus développés, les capacités et les pouvoirs magiques que cela impliquait, il ne se serait pas forcément senti très rassuré. Mais là, sous la forme d'un gamin humain... Il n'en menait vraiment pas large. Refusant cependant de se laisser impressionné, il s'attela à nouveau à la tâche, tout en restant aux aguets et tout en se disant qu'une planche supplémentaire clôturerait sa récolte. Il y avait en effet une grande différence entre le courage et la témérité, et il n'avait pas l'intention de tenter les diables, sachant à quel point il serait démuni en cas de danger réel.

[Galathée]

Il se redressa avec ses planches, et réalisa alors qu'il n'était plus seul dans la clairière. Valaellyn se trouvait à quelques mètres, l'observant de ses yeux cuivrés, immobile. Il ne l'avait certainement pas entendue approcher et elle ne pipait mot. Son visage ne reflétait absolument rien. Mais il devinait qu'au moindre mouvement brusque, elle détalerait comme un animal apeuré et qu'il ne serait jamais capable, avec son corps fluet mais maladroit, de la rattraper dans son élément.

[Taliesin]

Il songea d'abord à lui conseiller de se montrer prudente, à cause des animaux dangereux pouvant rôder dans les parages. Mais ç'aurait été idiot : s'il y avait ici quelqu'un susceptible de se laisser surprendre par un prédateur, ce n'était certainement pas elle.
Il se demanda ensuite ce qu'il pourrait lui dire de gentil. Mais il ne trouva pas : à voir la manière dont elle avait réagi le matin même, quand il lui avait simplement adressé un sourire, Gerold ne lui avait jamais adressé la parole.
Alors il ne pipa mot, pas d'avantage qu'il n'esquissa de mouvement. Non, il se contenta de lui sourire à nouveau.

[Galathée]

Elle resta absolument immobile, figée, le dévisageant sans bouger le moindre muscle. Seuls ses longs cheveux blond-roux dansaient dans la brise estivale, sans qu'elle paraisse s'en soucier. Puis ses lèvres esquissèrent un mouvement discret, comme si elle faisait un effort surhumain pour les mobiliser et elle reproduisit — plus ou moins — un sourire. Mais ses yeux demeuraient écarquillés, fixés sur lui, incroyablement profonds et incroyablement sérieux.

[Taliesin]

Il se sentit aussi décontenancé que démuni.
Se pouvait-elle qu'elle n'ait plus souri depuis des années, ou que cela lui soit totalement étranger ? Souffrait-elle d'une forme aiguë de renfermement sur elle-même ? Le testait-elle, simplement ?
Comment savoir ?
Il réfléchissait trop.
Il devait agir spontanément, comme l'aurait fait Gérold.
Plus facile à dire qu'à faire...
-Est-ce que je peux bouger ? demanda-t-il lentement, d'un ton très doux. Sinon, je crois que je vais avoir des crampes, et puis cette planche, elle est sacrément lourde...

[Galathée]

Elle continua à le regarder, comme si elle n'avait absolument rien compris de ce qu'il venait dire, ne manifestant ni son accord, ni son désaccord. Mais elle ne prit pas non plus peur au son de sa voix. Elle demeura figée, son étrange sourire artificiel sur les lèvres. Une mouche vint danser devant son visage puis se posa sur son nez. Elle resta immobile puis frissonna et chassa l'importune, avant de relever les yeux et de rougir spectaculairement. Le sourire revint, mais comme la fois précédente, il ne touchait pas les yeux.

[Taliesin]

Bon, hormis savoir qu'il pouvait parler sans qu'elle ne décampe, il n'avait pas beaucoup avancé. Sans doute devait-il oser un peu plus. Un tout petit peu plus. Et il eut une idée : peut-être son prénom la ferait-elle réagir ?
-Je vais juste poser la planche, Valaellyn. C'est tout.
L'instant suivant, avec maintes précautions, il entreprenait de s'exécuter. Ce faisant, il eut l'impression d'agir comme il l'aurait fait face à un petit animal sauvage qu'il essaierait de ne pas effaroucher. C'était... déroutant, pour le moins.

[Galathée]

Valaellyn ne sembla pas réagir à la prononciation de son nom. Elle ne bougea pas d'un pouce, comme si elle était gluée au sol par les pieds, et gluée à Gérold par le regard. Puis il y eut un craquement derrière Taliesin, et il entendit qu'on appelait son nom. Une seconde plus tard, Thyll émergeait du sous-bois.
" T'as besoin d'un coup de main, Gérold ?" demanda-t-il, affable.
La petite elfe, de son côté, s'était volatilisée.

[Taliesin]

Surtout, faire comme si de rien n'était. Les chances pour que le nouveau venu ait aperçu l'elfe étant faibles, ce serait bête de tout gâcher.
-J'ai presque fini. Certaines planches étaient difficiles à enlever, mais j'ai déjà une bonne cargaison, je crois.
Il sourit.
-D'un autre côté, il en reste tellement peu de potables sur le chariot que ramasser les dernières, ça serait pas long.

[Galathée]

" Super. J'ai déjà porté les miennes au hêtre. Et regarde !"
Il écarta le pan de sa chemise pour révéler un marteau qu'il avait glissé dans sa ceinture.
" Je sais qu'on avait dit qu'on ferait tout avec de la corde, mais franchement, c'est pas très solide. Quand je vois comme Antonin a failli passer à travers le plancher, la semaine passée, je me dis qu'on doit pas prétendre être des charpentiers sylvestres si on n'est que des humains malhabiles. Je veux rien dire, mais autant j'aime les cabanes, autant j'ai pas envie de me casser la jambe."

[Taliesin]

Qu'entendait-il par sylvestres ? Voulait-il parler... d'elfes sylvestres ? Ce serait le comble, vu la manière dont le groupe traitait l'unique elfe du village. Non, il avait dû mal interpréter ses propos.
-T'as eu une super idée ! fit-il, sincère - un marteau, ça allait effectivement leur faciliter la tâche. Allez, on récupère les dernière planches et on y retourne. Bon, il y a des clous aussi, sur le chariot, mais franchement, vu comme ils sont rouillés, je pense qu'il vaut mieux pas les prendre...

[Galathée]

Thyll se rangea à son avis et ils retournèrent vers l’arbre où était perchée la cabane, cheminant dans le sous-bois obscur. Son compagnon s’arrêta pour cueillir des mûres et des myrtilles, dont il remplit sa besace désormais vide d’écrevisses. Ils parvinrent au hêtre, s’y hissèrent, et la fin d’après-midi s’y déroula sans incidents, entre farniente et travail mollasson. Apparemment, la plateforme de base suffisait déjà au bonheur des meneurs, qui préféraient escalader les branches hautes, observer le monde en-dessous et manger des fruits, que marteler de nouvelles planches en place.
Aucune créature hostile ne survint, mais des oiseaux, des insectes et quelques écureuils les observèrent tour à tour avant de retourner vaquer à leurs occupations secrètes. Il fut finalement temps d’abandonner le navire perché et chacun s’en retourna chez soi, Antonin accompagnant Gérold jusqu’au gué.
Ensuite, il franchit les derniers mètres dans les blés sauvages, atteignit l’herbe plus courte qui ceignait la maison, et enfin la chaumière. Sa mère y concoctait le repas du soir et elle l’accueillit d’un sourire tranquille.

[Taliesin]

A nouveau, son imposture lui valut un sentiment un peu désagréable, un sentiment qu'il n'avait pas éprouvé lorsqu'il s'était retrouvé à Manost, sous les traits de la petite Violette. Il faut dire que Guéric et lui avaient été alors très occupés, qu'il n'avait pas eu beaucoup d'occasions de se poser, de réfléchir... Ici, c'était une soirée tout ce qu'il y a de plus tranquille qui s'annonçait, sans enjeux immédiat, sans rien pour le détourner de son léger malaise, de ses interrogations quant à Valaellyn...
Reprenant sans même y penser ses vieilles habitudes - s'occuper les mains et la tête pour ne pas trop avoir à réfléchir -, il s'empressa de ranger ses affaires d'école et de proposer son aide à la mère de Gérold.

[Galathée]

Elle ne parut pas surprise qu'il se montre serviable et l'envoya mettre la table et recharger leur feu. Après quoi, elle l'invita à s'asseoir pour partager une soupe simple mais nourrissante, un beau pain qu'elle avait manifestement cuit elle-même, un peu de viande séchée. Le repas était frugal mais Taliesin comprit que son corps d'enfant y trouverait le nécessaire.
" Tu sais, Gérold, dit-elle finalement, tu ne dois pas t'en faire pour moi. Je sais que... tu as l'impression que tu dois être l'homme de la maison... que sans toi, je serai toute seule et... tu ne dois pas t'en faire. Je t'ai toujours encouragé à faire tes choix, et je voudrais que tu oses encore les faire, aujourd'hui."

[Taliesin]

Complètement pris au dépourvu, il manqua en lâcher ses couverts.
Pourquoi lui disait-elle cela, subitement ? Aymeric était-il venu la trouver ? Gérold avait-il tenté discrètement d'introduire le sujet au cours des jours précédents, sans oser vraiment franchir le pas ? Avait-elle deviné, simplement ?
Quoi qu'il en soit, il se sentait extraordinairement embarrassé. Ce n'était pas à lui, un intrus, de verbaliser le choix fait par Gérold. Cette conviction pouvait paraître étrange, vu l'aspect onirique de ce qu'il était en train de vivre. Mais ce n'était pas qu'un rêve, il en avait conscience, et cela faisait toute la différence.
-Je sais bien, maman. Ne t'inquiète pas pour ça, répondit-il en lui dédiant un sourire tranquille et en espérant, ainsi, noyer le poisson.

[Galathée]

Elle opina du chef, les lèvres pincées, et lui caressa les cheveux, puis la joue, avant de revenir à son bol. Elle demeura silencieuse quelques secondes, les yeux baissés, puis le regarda à nouveau. Il eut l'impression d'y déceler un léger reflet humide.
" Bon. J'espère que nous n'aurons pas d'orage avant la moisson. Les champs sont magnifiques, cette année. Est-ce que tu as une préférence, pour la ferme à aider ? Je sais que les parents de Thyll ont plus de mal à recruter que les autres, mais les grosses exploitations paieront mieux... C'est vraiment à toi de faire ton choix."

[Taliesin]

-J'hésite... avoua-t-il. D'un côté, Max et Henri aimeraient bien que je travaille chez Maître Firmin, pour que notre bande soit pas trop dispersée. De l'autre, je me dis que chez les parents de Thyll, non seulement je ramènerais un peu d'argent, mais en plus je rendrais vraiment service...
Il ne mentait pas. Mais, dans son esprit, l'alternative se présentait un peu différemment : dans le premier cas, il y avait Henri, peut-être moins hostile à Valaellyn que ses camarades ; dans le second, il y avait la proximité de la forêt, et donc, potentiellement, plus d'opportunités pour rencontrer la petite elfe.
Enfin, tout cela n'étant valable que si le "rêve" se prolongeait jusqu'au début des moissons, ce qui n'était pas certain, loin s'en fallait.

[Galathée]

La jeune femme sourit.
" Ça c'est vraiment toi, Gérold. Toi et ton bon coeur. Toujours à vouloir ménager la chèvre et le chou, et le loup parfois aussi, s'il t'a fait bonne impression. Mon chéri, tu vas toujours décevoir une partie des gens. La vie... elle est pleine de ces moments où on doit prendre des décisions, et puis les assumer, et il y a toujours des moments où on regrette... mais ils sont peu nombreux. Ce n'est pas non plus quelque chose qui va bouleverser ta vie... contrairement à d'autres choix. Si tu n'oses pas poser celui-ci, comment feras-tu pour les suivants ?"

[Taliesin]

Nouvelle mimique embarrassée.
-Ce n'est pas vraiment que je n'arrive pas à choisir... C'est juste que j'aime bien peser le pour et le contre pour trouver la meilleure solution possible...
Il sourit, un peu penaud.
-Bon, demain, je demanderai à Thyll si ses parents ont vraiment du mal à trouver du monde. Et si c'est le cas, c'est là que j'irai.

[Galathée]

" C'est une bonne idée." dit sa mère.
Elle parut être sur le point de dire quelque chose, mais se ravisa et se pencha à nouveau sur son bol. Quand ils eurent terminé de manger, elle envoya le petit garçon faire la vaisselle tandis qu'elle nettoyait la table et allait dépendre le linge qu'elle avait mis à sécher dans leur jardinet. Il était encore tôt, le soleil glissait peu à peu vers l'horizon, loin dans la campagne verdoyante, et il ne ferait pas complètement nuit avant plusieurs heures. Gérold, s'il le souhaitait, pouvait encore vaquer à de multiples activités.