[Lieu] La maison carrée

[Althéa]

Une maison à l'architecture peu conventionnelle car elle est entièrement carrée. Une sorte de cube entre les autres constructions. En revanche, elle est taillée dans la traditionnelle pierre grise manostienne ce qui la rend presque invisible.

On ne sait pas qui vit là-dedans. On voit peu de gens entrer ou en sortir. Ceux là se font discrets en général comme s'ils étaient les dépositaires d'un secret jalousement gardé.

[Dhast]

Venant de [url=http://"http://www.baldursgateworld.fr/lacouronne/le-port/10888-guilde-la-vierge-d-argent.html#post369195]La Vierge d'Argent.[/url]

Tandis qu'il marchait vers la promenade, à l'affût d'une maison carrée, Brus en profitait pour retrouver le port, ses bâtiments, et porter sur eux un regard attentif. Il découvrit ainsi une foule de détails sur l'architecture des édifices qu'il n'avait jamais remarqués avant, alors qu'il était souvent passé par les rues qu'il empruntait maintenant. Il trouva la maison carrée à l'une des extrémités de la promenade. Son architecture était si simple qu'elle était atypique. Brus décida d'en faire le tour afin de repérer les différentes issues, portes et fenêtres et d'évaluer s'il y avait effectivement des gardes ou non. Le roublard avait confiance en Luna, mais il préférait, autant que possible, savoir dans quoi il s'engageait et pouvoir trouver une porte de sortie, si c'était nécessaire.

[Althéa]

Pas de gardes, personne autour de la maison. En passant devant une fenêtre, il vit un rideau bouger mais peut-être n'était-ce qu'un reflet sur la vitre. Au dessus de lui, de gros nuages s'amoncelèrent dans le ciel sombre et soudain, la pluie s'abattit. Les gens passèrent en courant autour de lui dans l'espoir de passer entre les goûtes. Brus crut même voir, l'espace d'un instant Arthur et Chandara quitter la promenade des docks et partir en direction du nouveau théâtre. Mais ils ne faisaient pas partie de sa mission.

Il ne lui restait qu'une alternative : frapper à la porte ou passer son chemin.

[Dhast]

Brus leva les yeux au ciel d'un air las, puis haussa les épaules et rabattit sa capuche sur sa tête. Son tour d'inspection ne lui avait pas appris grand chose, hormis que la maison était occupée, comme il fallait s'y attendre. La vue des deux paladins attira son attention l'espace d'un instant. Il était content de savoir qu'ils étaient rentrés sains et saufs, mais Arthur semblait avoir quitté l'armée Luménienne. Il se dit qu'il irait les trouver le moment venu, ils avaient sûrement énormément de choses à raconter et puis il ne voulait pas qu'on l'oublie dans les faire-parts... Mais pour l'instant il fallait entrer dans la maison, et le plus simple était encore de frapper à la porte, ce qu'il fit, tout en tâchant de se rappeler exactement les mots de la chanson. Ce petit rituel l'avait tracassé pendant tout le trajet. D'habitude on utilisait un simple mot de passe, pourquoi choisir une chanson? Allait-il avoir à faire à des bardes? D'ailleurs, si la chanson lui permettait d'entrer, il ne savait pas vraiment ce qui allait se passer ensuite. Ce devait sûrement être des proches de Luna, il réalisa qu'il allait peut-être devoir leur annoncer la nouvelle et il se gratta la tempe nerveusement.

[Althéa]

Derrière la porte, il entendit quelques petits pas lents et discrets. Une petite trappe habilement dissimulée s'ouvrit dans la porte et le visage parcheminé d'une vieille dame apparut dans l'ouverture.

"Oui, c'est à quel sujet ? Parlez fort ma petite parce que je suis un peu dure d'oreille."

Quelque chose dit à Brus que vu la manière dont elle l'avait qualifié, elle avait aussi quelques troubles de la vue.

[Dhast]

Brus hésita un instant, il s'était attendu à une autre sorte de videur. D'un autre côté, une vieille dame n'éveillait pas les soupçons. Le roublard s'éclaircit la gorge et parla, comme on le lui demandait, assez fort :

"B'jour m'dame, je m'appelle Brus! Une amie m'a laissé une lettre où il est écrit que j'dois venir ici chanter quelque chose, 'ttendez un instant j'vous prie. Brus se répéta mentalement les deux phrases puis récita en prenant soin d'articuler et de prononcer chaque syllabes, comme s'il s'agissait d'une incantation : C'est la vie qui vient qui va, je ne sais pas où elle mène. Et la route qui s'en va, je ne sais où m'emmènera."

[Althéa]

L'espace d'un instant, Brus vit passer dans les yeux de la vieille femme l'ombre du chagrin. Elle hocha silencieusement la tête avant de refermer la trappe. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit en grand. Elle lui fit signe d'entrer.

"Venez donc. Je crois que vous et moi avons des choses à nous dire."

Si la voix était douce le ton lui était arbitraire.

[Dhast]

Comme il comprenait qu'il venait très maladroitement d'annoncer une nouvelle qui jusque-là était inconnue, Brus hocha silencieusement la tête et passa, les épaules un peu voutées, le pas de la porte. Avec l'attitude de quelqu'un qui ne sait plus où se mettre, le roublard s'arrêta juste après avoir franchi le seuil et attendit, immobile, que la vieille dame referme la porte et qu'elle le conduise là où ils devaient avoir leur discussion. Il voulut essayer, par la parole, de dissiper la gêne qu'il ressentait, mais il ne put qu'articuler difficilement un "je suis désolé..." avant de conserver à nouveau le silence.

[Althéa]

La vieille femme eut l'air de se courber d'avantage sous le poids du chagrin. Elle se détourna et fit signe au jeune homme de la suivre. Tous deux franchirent un long couloir agrémenté d'une mosaïque ornementale sur le sol représentant des instruments musique. D'ailleurs, un peu plus loin, Brus crut percevoir une légère mélodie mais peut-être était-ce tout simplement le chant de la pluie. L'ancêtre le fit entrer dans un petit bureau. Deux chaises droites, une table en bois clair. Le tout était d'une neutralité surprenante.

Elle lui fit signe de s'asseoir avant de lui demander.

"Racontez-moi, je vous prie."

[Dhast]

Brus suivit la vieille dame sans dire un mot, tandis qu'inconsciemment, ses pas devenaient eux-mêmes silencieux. Il se sentait intrus dans cet endroit où, introduit comme un étranger, il venait annoncer une funeste nouvelle. Ils débouchèrent enfin dans une pièce. Brus resta debout jusqu'à ce que la vieille dame lui indique de s'asseoir, ce qu'il fit après une brève hésitation, comme si la crainte de contrarier davantage la vieille femme l'avait finalement emporté sur sa propre gêne. Quand celle-ci lui demanda de raconter ce qu'il s'était passé, le jeune homme entreprit, après un court effort de mémoire, de replacer les événements dans leur ordre chronologique.

"J'ai rencontré m'dame Luna la première fois au campement de l'armée manostienne, à Graëlon. Il allait ajouter fièrement qu'il s'y trouvait affecté comme "aide de camp" du conseiller de Manost avant réaliser que c'était complètement inutile, et même déplacé. Le père de Luna, M'sieur Boros, nous recrutait, moi, deux paladins et une prêtresse, pour mener une expédition discrète pour récupérer un grimoire maudit des mains d'un nécromancien, sur lequel les Mélandiens avaient aussi des vues. Le Nécromancien était en fait le frère de Luna. A la fin d'la mission, on avait récupéré le grimoire mais on n'avait rien pu pour son frère malgré toute la bonne volonté de m'dame Chandara et m'sieur Arthur, les paladins. C'est quand on allait rentrer que tout a mal tourné. Les Mélandiens avaient tranquillement attendu qu'on fasse tout le travail pour nous cueillir à la sortie. Ils étaient beaucoup plus nombreux et c'est au cours du combat qu'Luna a été tuée. Cette fois-là, on a aussi perdu un troisième paladin qu'on avait rencontré pendant notre quête du grimoire, et deux autres femmes qui nous accompagnaient ont pris la tangente. M'dame Chandara a été rudement blessée, et Arthur s'est laissé capturer en échange de ma vie. La fin d'l'histoire, c'est qu'après cette bataille, et avec l'aide d'un autre groupe de manostiens qui v'naient en renfort, on a finalement rattrapé les Mélandiens jusqu'à leur campement, tué l'mage et récupéré l'grimoire."

La voix de Brus s'éteignit presque avant d'achever cette dernière phrase. La nuque incliné, le jeune roublard regardait fixement ses mains qu'il avait posées bien à plat sur la table.

[Althéa]

L'ancêtre écouta le récit du jeune homme en silence avant de hocher la tête.

"Je vois ... Et je vous remercie d'être venu me porter ces nouvelles, même funestes. J'aimerais cependant savoir si Luna vous a dit quelque chose concernant la lettre qu'elle vous donnait. Et aussi qui étaient les deux femmes qui l'accompagnaient. Je ne sais pas vraiment mais cela peut-être important."

Elle se leva péniblement.

"Voulez-vous une tasse de thé pour vous dédommager de votre déplacement ?"

[Dhast]

Le regard vague de Brus cherchait à se remémorer les événements précis qui avaient entouré le moment où Luna lui avait remis la lettre. Et puis ses yeux s'animèrent, comme s'ils avaient cherché longtemps quelque chose qui se trouvait en fait devant eux. Brus retourna ses mains et les reposa sur la table, paumes vers le ciel.

"Oui, on venait d'se battre, j'étais blessé aux mains, et quand elle les a vues, elle m'a dit que j'appartenais à une guilde. Après ça elle m'a donné la lettre en m'disant bien que je n'devais l'ouvrir que si elle disparaissait. Brus s'arrêta un instant. Les souvenirs refluaient avec davantage de détails dans sa mémoire. Il réfléchit au cas des deux autres femmes. Elles ne l'accompagnaient pas vraiment. En fait, je n'sais pas grand chose d'elles. C'est m'dame Chandara et m'sieur Arthur qui les ont rencontrées d'abord, à un moment où on a été séparés, dans le repère d'Hélios. Elles s'appelaient Maelys et Eli, et une des deux étaient une connaissance de m'dame Chandara, et une barde, je crois. Elles avaient toutes les deux un drôle de grand chapeau, à part ça, je ne saurais pas trop quoi vous dire. Ce sont elles qui nous ont mis sur la piste de l'arme qui d'vait servir à tuer l'démon qui s'était emparé d'Hélios... Euh, non merci, n'vous dérangez pas, j'ai pas soif."

[Althéa]

L'ancêtre resta plongée quelques instants dans ses pensées et Brus pendant quelques instants pensa qu'elle s'était endormie. Mais à la fin de son récit, elle redressa la tête.

"Tout ceci est bien étrange ... Mais si elle vous a parlé à vous, c'est qu'elle vous a fait confiance. Mais dites-moi, de quelle guilde parlait-elle ? Non, laissez-moi deviner."

Quelques instants, son regard se fit perçant, comme si elle cherchait à lire ses pensée.

"Vous faites partie de la Vierge d'Argent, n'est-ce pas ?"

[Dhast]

Brus rabattit ses paumes et les ramena à lui, jusqu'au bord de la table. Les yeux toujours fixés sur celle-ci, il répondit, légèrement désabusé et à peine surpris.

"Apparemment, c'est un mystère pour personne."

Il fut tenter d'ajouter : "pour ce qu'il en reste." Mais il n'oubliait pas la conversation qu'il venait d'avoir avec Delcia, ils pouvaient tout reprendre.

[Althéa]

Mais l'ancêtre secoua la tête.

"Détrompez-vous jeune homme. Pour la plupart des manostiens, votre enseigne n'est qu'une herboristerie. Pour moi, en revanche ..."

Elle s'interrompit.

"Que diriez-vous si la vieille dame que je suis vous confiait une mission ?"

[Dhast]

"Pour moi en revanche..." La phrase restait dans l'esprit du jeune roublard. Qui était cette vieille dame justement? Et partant, qui était Luna? Qui vivait ici? Les questions recommençaient à affluer dans l'esprit de Brus, comme à leur habitude. Cependant il était plus curieux encore d'une chose, et c'était ce que la vieille dame allait lui proposer. Aussi garda-t-il le silence et se contenta-t-il de de lever les yeux vers elle, pour lui indiquer qu'il l'écoutait.

[Althéa]

La vieille dame se rapprocha sensiblement de lui avant de raconter à voix basse. Son récit dura quelques minutes, le temps pour elle de rassembler ses souvenirs et agencer ses pensées. Elle fut satisfaite quand elle vit que Brus écoutait attentivement. Puis elle reprit.

"J'aimerais que vous vous rapprochiez de cette personne et que vous déterminiez si oui ou non nos soupçons sont fondés. Et si oui, de qui il s'agit."

hrp : je t'envoie un mp.

[Dhast]

La vieille dame put voir dans les yeux de Brus le trouble de ce dernier. Si quelques instants plus tôt les questions se tenaient encore avec une certaine modération à la barrière de ses lèvres, les nouvelles informations qui venaient d'être livrées à Brus avaient généré un chaos considérable dans sa tête. C'était comme une foule de gens qui se presserait autour d'un portillon, toute une partie voulant sortir avec précipitation, et l'autre affluant en nombre pour entrer. Il ne ressortait de tout ceci qu'un mouvement général complètement désordonné et qui progressait assez peu. Ses pensées se bousculaient et tandis qu'une question lui venait, une nouvelle information pénétrait dans son esprit. Finalement et à force de concentration il finit relever les yeux vers la vieille dame et posa "quelques" questions :

"Mais alors... Sa propre fille? Enfin vous pensez qu'il est au courant pour elle? "Tâchez d'être prudent", j'veux bien, mais comment est-ce que je suis censé faire tout ça, moi? Et puis qui êtes-vous? Et qu'est-ce que c'est que votre organisation? Vous pourriez au moins me l'dire vu ce que vous m'demandez en retour..."

[Althéa]

L'ancêtre garda le silence quelques instants avant de répondre.

"Oui, sa fille ... Il n'a pas reculé devant ce sacrifice. Il est prêt à tout pour protéger ses secrets. Quant à notre organisation, pardonnez-moi mais je préfère ne rien vous en dire pour le moment. Pensez simplement que ce que vous ignorez vous protège. Je n'aimerais pas qu'il leur arrive malheur si vous tombez entre ses mains. Pour ce qui est de la façon dont vous vous approcherez de lui ... Peut-être pourriez-vous proposer vos services en tant que domestique. J'ai entendu dire que certains d'entre eux étaient tombés malades."

[Dhast]

Évidemment, la vieille ne voulait rien lâcher, mais dans ces conditions, Brus ne voyait pas bien comment il allait se sortir de cette histoire. Un mystérieux commanditaire lui demandait de faire le ménage en interne sans lui donner la moindre information sur le fameux groupe, ni sur la personne suspectée. Brus croisa les bras.

"Vous m'demandez d'faire votre boulot et vous n'vous présentez même pas. Mais si vous voulez que j'trouve en plus la personne qui joue double jeu chez vous, faudrait au moins m'dire qui vous suspectez, un nom, à quoi il ressemble, sans ça j'vais avoir du mal à faire à rassembler les morceaux. Pour m'sieur Boros, il m'a déjà vu, ça sera pas simple de l'approcher, il faudrait un bon déguisement, ou quelque chose dans l'genre..."

[Althéa]

La vieille dame laissa une nouvelle fois passer un céleste avant de répondre.

"Vous avez raison sur tous les points. Et j'en suis désolée. Par les temps qui courent, j'ai tendance à me méfier de tout le monde. Pour ce qui est de l'identité de notre groupe, la voici."

Elle lui montra une broche dorée finement ouvragée représentant une harpe.

"Pour ce qui est de Thoenn Boros, un déguisement sera effectivement primordial. Quant au traître chez nous, je n'ai aucune idée de son identité. Mais si vous arrivez suffisamment à vous approcher de notre homme, vous arriverez à voir avec qui il travaille."

[Dhast]

Brus reconnut immédiatement l'insigne et se tut comme un enfant surpris par la force que provoque son caprice. Il ne connaissait que des rumeurs et des légendes sur cette organisation, et n'avait jamais eu à faire à elle. Il aurait pu se demander si c'était une bonne ou une mauvaise chose que cela arrive mais c'était arrivé. Prenant son parti, il décida de poursuivre la conversation sur le même ton que précédemment, malgré le fait qu'il ne pouvait s'empêcher de lorgner de façon peu discrète la broche. La vieille femme affirmait ne pas avoir davantage d'informations et Brus était enclin à la croire.

"Bon, et où est-ce que m'sieur Boros réside?"

[Althéa]

"Thoenn Boros réside dans la citadelle de la lame d'Argent, non loin du Palais des Murmures. Je tiens à vous prévenir : il est très méfiant, et pour cause. Quand vous serez là-bas, ouvrez l'oeil. Tâchez de voir un maximum de choses et de nous ramener un maximum d'informations. Chez nous, avec un traître dans notre organisation, nous sommes pieds et poings liés. Nous avons perdus trop de nos membres. Mais surtout, prenez garde à vous. S'il se sent menacé, il ne se gênera pas pour vous supprimer. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance."

La vieille dame se tut, comme si parler l'avait fatiguée.

[Dhast]

La citadelle de la Lame d'argent. L'évidence tomba dans l'oreille de Brus comme le glas d'une cloche. S'ajoutait à la maison d'un paranoïaque l'une des enceintes les plus surveillées de Manost. Brus ne pouvait que considérer avec beaucoup de sérieux les dernières paroles de la vieille dame. Du reste, si quiconque dans l'enceinte s'apercevait de son double jeu, il ne ferait pas long feu. La mission semblait de plus en plus risquée, voire suicidaire, mais, était-ce le sens du défi ou une appréhension diffuse mêlée d'excitation, quelque chose stimulait le jeune roublard.

"Ben ça, c'était trop facile! Je vais repasser à la guilde faire les préparatifs. Comment je vous transmets les informations? Si je viens ici trop souvent, on va finir par se douter de quelque chose, surtout le traitre."

D'autres questions taraudaient encore le roublard comme : comment se faire embaucher comme domestique? Mais il aurait encore le temps d'y réfléchir en chemin. Si le personnel manquait à ce point, ce ne serait peut-être pas si compliqué.

[Althéa]

"Il est vrai que revenir ici nous ferait courir des risques considérables à tous les deux. Il y a non loin du centre ville une place discrète. Tout près se trouve une maison qui dénote avec les autres. Elle se nomme le Clos des roses. Devant cette maison se trouve un saule. Cet arbre est à moitié mort mais tient encore debout. Et le plus important est qu'il est creux. Cette cachette n'est connue que de très peu d'entre nous. Et nous nous en servons pour y glisser quelques messages."

La vieille dame lui sourit tranquillement.

[Dhast]

Brus hocha la tête, ça lui convenait parfaitement. Il se leva et, la soulevant par le dossier, rangea sa chaise contre la table. Comme il allait reprendre le chemin par lequel il était venu, il s'arrêta devant la vieille dame. Il hésita, puis inclina la tête, une main contre la poitrine. Sa voix était ferme et grave.

"Je suis désolé pour les mauvaises nouvelles m'dame, j'tâcherai de tirer tout ça au clair. Ils en répondront."

Puis il rabattit sa capuche sur ses cheveux blonds et [url="http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post372038]tourna[/url] les talons.

[Elzen]

Quelqu'ait été leur avis sur le sujet à leur point de départ, force était de constater en arrivant que la description « maison carrée » était bel et bien suffisante pour identifier la demeure avec une relative certitude.

« Encore faut-il qu'il y ait une porte de derrière… mais je n'ai rien contre le fait de procéder comme ça, non. Parler ne me semblerait pas une mauvaise idée, dans la mesure où cela peut permettre de récupérer des informations, et peut-être de trouver des alliés – si ce type veut leur voler quelque chose, et qu'ils ont les moyens de se défendre, on sera peut-être mieux de leur côté qu'à se faire détester par les deux camps –, mais, comme je l'ai dit, je me rangerai à l'avis de l'experte. »

Entrer par effraction dans une demeure à la veille de témoigner à un procès n'était sans doute pas bien raisonnable… mais c'en était d'autant plus amusant. Il faudrait juste faire attention à ce que les choses se terminent bien.

[Echo]

- Des alliés là-dedans ? Hum, je ne sais pas Elzen, d'après la description qu'on m'a faite de ces types, je ne crois pas avoir envie d'en faire mes alliés. Et puis, nous deux, seuls contre le reste du monde, n'est-ce pas tellement romantique ? On n'a besoin de personne...

Chance observa le bâtiment d'assez loin pour éviter que le premier venu ne les voit de l'une des fenêtres. Inutile de se faire remarquer stupidement en campant devant la porte. A première vue, impossible de passer autrement que par la seule porte visible. Dommage...

- Si seulement nous avions quelqu'un à envoyer pour repérer les lieux. Quelqu'un d'invisible, qui passe à travers les murs. Un genre de fantôme quoi. Ce serait drôlement pratique.
- Tu as mon attention, tu peux arrêter d'insister grossièrement, comme ça, je t'assure que c'est très gênant. J'imagine que c'est encore à moi de faire tout le boulot, comme d'habitude.
- Bon, ça devient ridicule. Il faut que je te dise quelque chose...
- Mauvaise idée. Très mauvaise.
- J'ai...
- Il va penser que tu as replongé dans la drogue. Que tu ne vas pas très bien. Crois moi.
- J'ai... J'ai très envie de toi ! Ta proximité me trouble tellement que je ne suis pas bien sûre d'arriver à me concentrer sur les serrures... et sur les pièges, et... Je crois qu'on devrait nous répartir les tâches. Puisque tu as envie de leur parler, je ne vais pas t'en empêcher. Moi, pendant ce temps-là, je ferai ce que j'ai à faire.

Elle avait renoncé à lui révéler la présence du fantôme pour le moment, mais quelle frustration de ne pas pouvoir en parler librement, de constamment faire attention à ce que personne ne la prenne pour une dangereuse aliénée. Il fallait trouver une solution à ce problème gênant, plus tard.

[Elzen]

Le tieffelin sourit.

« S'il n'y a que ça, on doit pouvoir se trouver un coin tranquille un moment. »

Mais la façon dont la chose était venue – même pour quelqu'un n'ayant suivi que la moité de la “conversation” entre la tieffeline et le fantôme – indiquait clairement qu'il s'agissait de la première excuse qui lui était passée par la tête. Il y avait donc autre chose ; et il redevint rapidement sérieux.

« Qu'y a-t-il vraiment ? Je peux comprendre qu'il y ait des choses dont tu ne veuilles pas me parler, et je n'insisterai pas, mais… tu n'as pas à avoir peur de m'en parler si tu veux. Et puisque ça a l'air important, c'est peut-être préférable. »

[Echo]

La tieffeline échangea un regard nerveux avec Augustin. Ce dernier finit par hausser les épaules.

- Certains fantômes peuvent faire tournoyer des tables, mais pas moi. Donc s'il a besoin d'une preuve...

Faire tournoyer des tables, quel cliché ! Il y avait d'autres façons de prouver son existence, mais ce n'était peut-être pas le bon endroit pour ça.

Elle reporta son attention sur Elzen.

- Très bien.
- Quoi, vraiment ?
- Au cas où tu te poserais la question : non, je ne suis pas folle. Il y a quelqu'un à côté de moi que tu ne peux ni voir, ni entendre, mais il est bien là. Ce n'est pas un ami imaginaire, c'est un fantôme. Je pourrais essayer de t'expliquer pourquoi je suis la seule à le voir, mais je ne suis pas sûre d'avoir très bien compris toute l'histoire...
- Je te l'ai dit, tu m'as libéré d'une pochette !
- Ouais, c'est ça...

Elle guetta la réaction du tieffelin et dut y déceler quelque chose car elle se pressa d'ajouter :

- Tu ne me crois pas, hein ? Hum... je suis sûre que je peux trouver quelque chose pour te le prouver ! Augustin, peux-tu aller voir ce qui se trame dans cette maison ? Combien ils sont, ce qu'ils font, et si nous sommes vraiment obligés de passer par la porte de devant ?
- Un jour, il faudra vraiment que tu m'expliques comment tu faisais AVANT qu'on se rencontre, maugréa t-il tout en s'éloignant vers la maison carrée.