[Boutique] Chandellerie

[Althéa]

Une petite boutique parmis les autres. Le couple de vendeurs qui tiennent boutique depuis vingt ans sont connus à Manost pour être des gens affables et arrangeants, trouvant pour tout un chacun les bougies et les prix qui lui correspondent. Ce qui explique la grande affluence à toute heure du jour et que les gens arrivent des quatre coins de la ville.

L'endroit en lui-même est plaisant, baigné d'une lueur douce d'une multitude de bougies.

[Althéa]

Yvain parti avertir le guet, les deux paladins s'étaient retrouvés seuls. Quand ils furent en vue de la boutique, ils purent constater qu'une foule conséquente se massait aux abords de la boutique. Apparemment, bon nombre de personnes se préparait à la cérémonie du soir. Les deux vieilles personnes servaient les clients avec une diligence étonnante pour deux personnes de leur âge. S'étant rapprochés, ils manquèrent être bousculés par deux dames qui absorbées par leur conversation les remarquèrent à peine.

"Hé bien, ils sont rapides. D'habitude, ils prennent leur temps.
- Rapides mais beaucoup moins aimables. Ils ont fait comme s'ils ne me connaissaient pas. Pourtant, je suis une de leurs plus fidèles clientes.
- Cela ne me surprend pas, voila une veille qu'ils ne me disent plus bonjour quand ils me croisent."

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se tourna vers Chandara.
" Bon, si on fait la file, on en a pour deux heures... En même temps, si on dépasse tout le monde, je suppose qu'on va inquiéter ces gens, sans compter les commentaires et les récriminations... Avez-vous une idée ? Nous pourrions sûrement nous servir de votre... heu... prestance... et de votre sens de l'improvisation... libre... de toute règle... Si vous voyez ce que je veux dire."
Il avait rougi, en tout cas, mais c'était inévitable.

[Chandara]

Qu'avait voulu laisser entendre Arthur en évoquant son sens de l'improvisations libre de toute règle ? L'ancienne paladine n'avait pas vraiment le temps de se poser la question et préférait retenir son compliment à demi dissimulé évoquant sa prestance. Cela et surtout la bribe de conversation qu'elle avait surpris parmi les clients : apparemment, les vendeurs avaient subitement changé de comportement ce qui cadrait un peu plus avec la possibilité d'un empoisonnement en toute conscience de cause : l'hypothèse la plus probable aurait été qu'il ait été remplacé par d'autres personnes mais les habitués s'en seraient rendu compte, immanquablement.

Suspicieuse et dubitative, Chandara décida de ne pas tergiverser et de lâcher la bride à ses facultés d'improvisation. Elle se contenta de fendre la foule en entraînant Arthur par la main et en s'excusant auprès des récalcitrants :

- Pardonnez-nous, il faut que nous annoncions une grande nouvelle à mon oncle et ma tante, pardon, laissez passer s'il vous plait !

Elle se rassérénait de se montrer si discourtoise en se disant que tous ceux qui n'achèteraient pas les bougies seraient autant de personne hors de danger pour la suite. Arrivant devant le comptoir en un temps record en ayant cependant dû bousculer quelques clients mécontents, elle ne laissa pas l'initiative aux boutiquiers de réagir avant d'annoncer à haute voix et en prenant les clients les plus proches à témoin et en adressant un clin d'œil évocateur au principal intéressé :

- Arthur vient de me faire sa demande ! N'est-ce pas merveilleux ?

Puis, beaucoup plus bas, elle s'adressa aux vendeurs en posant sa chandelle sur le comptoir :

- Il faut que nous parlions. En privé.

[Althéa]

Les deux vieilles personnes s'entre-regardèrent sans manifester la moindre émotion puis l'homme murmura à voix basse avant que son épouse n'annonce.

"Messieurs, dames, nous allons devoir fermer quelques minutes. Veuillez sortir s'il vous plait."

Il y eut quelques récriminations à mi-voix, quelques exclamations mais les clients se retirèrent dans une discipline toute manostienne. Une clochette tinta quand la porte se referma sur eux. Les deux paladins étaient donc seuls.

"En fait, vous n'êtes pas vraiment ma nièce.", marmotta la vieille.

[Arthur de Faisanlys]

" Et je ne l'ai pas vraiment demandée en mariage." ajouta Arthur, avant de s'empourprer.
Il avait voulu du culot, il en avait eu pour son argent ! Cette fille était incroyable. Et elle lui faisait diablement peur, il devait bien l'avouer. Ça ne devait pas être évident de vivre dans son rayonnement constant, dans son ombre, en fait. Il fallait avoir drôlement confiance en soi pour s'estimer digne et serein dans ce genre de circonstances.
Il n'ajouta rien : elle savait sûrement comment les prendre.

[Chandara]

Mais Chandara n'avait pas vraiment réfléchi jusque-là : Arthur lui avait demandé d'improviser et c'est ce qu'elle avait fait, guidée par l'urgence et par sa première intuition, comme sur cette falaise il y a des mois de cela...

Toutefois, seul le silence avait suivi la dénégation du paladin. Et Chandara ne pouvait quasiment pas supporter le silence : c'était viscéral.

- Hum...

On faisait certainement mieux pour démarrer un interrogatoire. La jeune-femme en appela le luménien à la rescousse d'un regard un brin paniqué avant de se laisser entraîner par elle-même :

- Et je commence à croire que vous n'êtes pas les boutiquiers habituels. Eux ne vendraient pas sciemment des bougies empoisonnées, pas vrai ?

Bon, pour le coup c'était sans doute carrément frontal... Nouvel appel à l'aide un peu désabusé et tardif.

[Althéa]

Les deux vieilles personnes échangèrent de nouveau un regard puis c'est de nouveau la maîtresse du lieu qui prit la parole.

"Comment cela pas les boutiquiers habituels ? Nous avons commencé à travailler ici bien avant votre naissance jeune fille.
- Oui bien avant, reprit de concert le vieil homme.
- Ce n'est pas très gentil de porter de telles accusations."

Il y avait dans leurs voix et dans leurs attitudes quelque chose de contrefait, comme s'ils récitaient une leçon bien apprise.

[Arthur de Faisanlys]

Sans vraiment y avoir bien réfléchi, Arthur incanta pour détecter le mal. C'était presque réflexe, après tout, une part de sa nature paladine. Et puis c'était un petit sortilège, pas spectaculaire pour un sou, du genre qui passe presque inaperçu. Après cela, il aurait sans doute une meilleure idée de ce qui leur faisait face : quelque chose d'obscur, ou bien une paire de vieux sur lesquels on faisait pression d'une manière ou d'une autre, peut-être en menaçant un de leurs proches...

[Althéa]

Si le sortilège passa totalement inaperçu, le résultat quant à lui fut éloquent. Le couple se retrouva nimbé d'un halo rouge heureusement invisible à leurs yeux. Les petits vieux n'étaient donc pas totalement inoffensifs. Et ils continuaient de jouer la comédie comme si de rien n'était.

"Mais pouvez-vous nous dire ce qui vous pousse à agir ainsi contre nous ? Nous n'avons jamais fait de mal à personne. Au contraire, cela fait des années que nous rendons service à cette ville."

[Chandara]

Chandara avait suffisamment été familière avec cette capacité inhérente à la fonction même de paladin pour identifier le geste d'Arthur. Cependant, elle se sentait le devoir de détourner l'attention du couple le temps que le paladin puisse évaluer la situation. Aussi entreprit-elle de répondre à leur question pour les occuper :

- Ce n'est pas non plus le genre d'accusations qu'on prononce à la légère mais nous savons que vos bougies sont nocives. Au moins une partie de votre stock. Alors si vous n'avez vraiment rien à vous reprocher, je ne saurais que trop vous conseiller de collaborer avec moi et mon ami plutôt qu'avec le guet. Ils seront bien moins accommodants que nous.

Et voilà que la vérité jaillissait sous la forme d'une lueur sanglante. Un brin décontenancée sinon surprise, Chandara se tourna vers son partenaire, l'air de lui demander comment procéder désormais.

[Arthur de Faisanlys]

HRP : Je ne suis pas sûre que Chandara peut percevoir le résultat du sort d'Arthur, en fait Mais on va faire comme si...


Arthur lui rendit sa grimace, puis il toussa dans son poing. Pendant une seconde, il regretta qu'ils ne soient pas passés chez la logeuse de Chandara pour récupérer une arme quelconque. Mais ils étaient jeunes et forts, face à une paire de vieilles personnes. Si c'était leur réelle identité, ce qui ne paraissait pas complètement certain.
" Vous feriez mieux d'écouter mon amie, dit le jeune homme. Vous êtes manifestement au courant de cette histoire de bougies."

[Chandara]

Pendant ce temps, Chandara cherchait des yeux ce qui pourrait éventuellement lui servir d'arme dans la boutique si l'affaire tournait mal - ce qui paraissait de plus en plus probable désormais - et elle cherchait aussi à déterminer les différentes issues par lesquels le vieux couple pourrait éventuellement cherché à s'échapper.

[Althéa]

Hrp : je ne savais pas non plus mais j'ai présumé que ... En contrepartie, je veux mon peket.

Pendant que les deux vielles personnes semblaient captivées par ce que leur disait Arthur, Chandara put parcourir la pièce du regard. Il y avait dans un coin une sorte de stylet reposant à coté d'une bougie finement ouvragée. Plus loin, une marmite d'allure imposante mais transportable dont le fond était maculé de traces de cire. Il y avait aussi quelques moules qui pouvaient éventuellement servir de matraque.

La vieille qui n'avait pas semblé remarquer le manège de la paladine reprit la parole.

"Mais je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Vos accusations sont infâmes, vous en rendez-vous compte ?"

Pendant qu'elle parlait, le vieux s'était rapproché de l'entrée. Et soudain, sans rien demander à personne, il verrouilla la porte et tira les rideaux, les coupant totalement de la foule.

[Arthur de Faisanlys]

Une chose était certaine, ils ne voulaient pas s'enfuir. Et ils n'étaient sans doute pas ce qu'ils prétendaient être, s'ils pensaient avoir le dessus sur deux jeunes gens. Comment le vieux avait pu se faufiler aussi vite jusqu'à la porte était un mystère.
" Vos auras empestent le mal, comme vos bougies empestent le poison, dit Arthur, en se rapprochant de l'homme. Puisque vous ne voulez rien nous dire, nous allons vous emmener directement au guet."
Il espérait que Chandara pourrait se charger de la femme. C'était plus convenable comme ça.

[Chandara]

Les choses menaçaient de s'accélérer et Chandara décida de prendre les devants, fidèle à sa stratégie habituelle dont Arthur avait déjà pu avoir un aperçu lors de la mission du moulin. Elle se saisit de l'un des moules les plus grands, improvisant une arme contondante à peu près acceptable avant de répondre à la vieille dame d'un ton peu amène :

- Suivez-nous sans résistance et nous mettrons tout ça au clair au poste du guet. Vos infâmes bougie ont assez nui pour aujourd'hui ! Ne m'obligez pas à me servir de ça...

Son ton se voulait menaçant mais elle hésitait encore et ne chercha pas à avancer vers la vielle dame. Le souvenir de monstres qui avaient pris l'apparence d'innocents enfants avant de tuer un helmite devant ses yeux lui revint toutefois à l'esprit et elle se garda bien de baisser sa vigilance. Ils avaient au moins un complice et c'était un aspect à ne pas perdre de vue mais il importait de régler chaque problème en son temps.

[Althéa]

Le vieil homme soupira.

"Vous savez donc tout ..."

Il commença à reculer hors de la portée d'Arthur du coté du comptoir ou plus précisément vers une porte non loin derrière. La vieille dame commença à suivre son exemple, un pas après l'autre.

"Mais je pense que nous allons décliner votre invitation. Nous n'avons aucune envie de nous rendre au guet."

Ils n'avaient manifestement pas envie de combattre, plutôt de s'enfuir.

[Arthur de Faisanlys]

Le jour où un petit vieux qu'il surveillait attentivement le distancerait à la course n'était pas encore venu. Arthur se rua immédiatement sur le fabricant de bougies avec la ferme intention de l'attraper par le bras. Il ne parviendrait jamais à traverser la pièce exiguë en lui échappant.

[Chandara]

Le couple ne les avait pas attaqué mais leur manœuvre était des plus évidente : ils cherchaient à se soustraire à la justice. Chandara ne pouvait pas les laisser faire : découvrir la supercherie n'était pas suffisante. Il fallait les empêcher de nuire et surtout les interroger pour espérer diminuer au maximum les dégâts déjà occasionnés. Arthur semblait sur le point d'intercepter le vieil homme - ou ce qu'il prétendait être - aussi se concentra-t-elle sur sa propre "adversaire". Elle prit appui sur le comptoir et sauta sans grande grâce par dessus le meuble pour tenter de se placer sur le chemin de la vieille dame, son arme improvisée toujours en main.

[Althéa]

Arthur parvint à se saisir du bras du vieillard qui s'interrompit net dans sa fuite avant de lui faire face. Son visage avait tout perdu de son expression affable et compassée de vieil homme pour être remplacée par un rictus de haine pure. Pour Chandara, tout ne se déroula pas aussi bien. Son saut maladroit au dessus du comptoir permit à la vieille de se saisir de l'un des moulages qu'elle expédia à la tête de la jeune femme. L'idée n'était pas de viser mais de faire le plus de mal possible.

Au dehors, on commença à frapper à la porte. Mais personne n'était disposé à ouvrir.

[Chandara]

Le coup asséné par surprise manqua de peu de l'assommer car il l'avait atteint sur le côté et le haut du visage. L'ancienne paladine vit trente six chandelles, vacilla et sentit la nausée l'envahir comme elle se retenait de justesse de vomir tant le coup avait été douloureux. Du sang coula le long de sa joue sans même qu'elle s'en rende compte...

D'instinct, elle tenta de riposter mais sans grande force et se laissa entraînée par son propre élan pour finalement heurter le comptoir du côté et s'y agripper pour ne pas s'effondrer. Le tout devait donner une étrange impression comme si elle avait été ivre mais le plus grave était que la vieille dame avait eu tout le temps de la frapper une seconde fois si ce n'est plus.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur n'avait pas réellement le temps de réaliser ce qu'il arrivait à la jeune femme car il était au prise avec un petit vieux décidé à se transformer en chien enragé. Il décida d'essayer de l'assommer d'un bon coup sur la tempe. C'était barbare, mais il serait temps de le soigner ensuite, et il lui semblait avoir aperçu quelque chose tomber dans un coin de son champ visuel, et il avait la méchante impression que c'était peut-être bien Chandara...

[Althéa]

Le petit vieux - ou peut-être celui qui se faisait passer pour lui - n'était heureusement pas très fort et le coup d'Arthur eut tôt fait de l'étourdir. Il roula sur le sol et n'en bougea plus, du moins pour le moment. La vieille quant à elle avait profité de la désorientation de la jeune femme pour s'emparer de son stylet et s'approchait d'elle avec l'idée manifeste de s'en servir. Heureusement pour Chandara, elle était trop loin pour qu'elle puisse l'atteindre du premier coup, lui donnant ainsi l'occasion - ainsi qu'à Arthur de réagir.

[Chandara]

Les sons lui semblaient totalement étouffés comme si elle entendait la vieille approcher pas à pas à travers une paroi ou la tête sous l'eau. La jeune femme était désorientée et avait grand peine à maintenir les yeux ouverts tant ce simple effort lui vrillait le crâne de douleur. Mais, une bribe de conscience lui faisait entrevoir le danger, la lame luisante qui approchait peu à peu d'elle, pointée sur sa gorge. Il ne faudrait qu'un ou deux pas à la vieille dame pour être à portée mais tout semblait se dérouler au ralenti désormais. Allait-elle périr de cette façon ? Avait-elle survécu aux combats de mêlée face aux troupes mélandienne pour tomber face à une vieille dame, dans une chandellerie de la capitale ? Bien décidée à se défendre jusqu'au bout face à ce coup du sort, Chandara réunit le peu de force qu'elle sentait encore en elle pour affirmer sa prise sur le moule et le lancer vers le visage de sa tourmenteuse. Ce ne serait peut-être pas suffisant, peut-être à peine de quoi gagner quelques secondes... Mais elle ne pouvait pas se laisser abattre sans avoir rien tenté.

[Althéa]

Le projectile frôla la vieille femme plutôt qu'il ne le toucha. Elle en fut cependant déstabilisée et perdit quelques secondes pour l'esquiver laissant une nouvelle fois aux deux paladins le temps d'âgir. L'homme au sol, sonné par le coup de poing ne bougeait toujours pas. Dans la rue, les coups portés contre les vitrines redoublèrent et une voix se fit entendre.

"Ouvrez, au nom du guet !"

[Arthur de Faisanlys]

Du renfort, il était temps. Arthur ne se dirigea cependant pas vers la porte mais bien vers Chandara et la vieille. Le guet était bien assez costaud pour défoncer cette porte sans aide et les chandeliers — était-ce le terme exact ? — n'auraient qu'à s'en prendre à eux-mêmes s'il y avait de la casse. Bref, Chandara d'abord. Le vieux était de toute façon hors d'état de nuire. Arthur avait l'intention de désarmer la vieille, voire de l'assommer elle aussi, puis il soignerait la jeune femme : même sans armure, sans épée, sans cheval, un paladin était toujours bon à ça.

[Chandara]

Chandara avait à peine eu le temps de recouvrer une partie de ses esprits mais trop tard, bien trop tard. La vieille dame était maintenant toute proche et n'avait qu'à tendre le bras pour la frapper mortellement. Sans armure, la paladine n'avait que ses bras à mettre en opposition. Elle tenta aussi de frapper son adversaire aux jambes avec l'une des siennes mais elle était encore trop sonnée pour être précise et elle ne parvint qu'à perdre elle-même l'équilibre, laissant involontairement le champ libre au luménien qui approchait à son insu.

[Althéa]

La vieille femme toute à sa rage n'avait pas vu Arthur. En revanche, elle entendait bien s'occuper de Chandara avant que le guet n'ait le temps d'intervenir. Rapide, elle tenta d'attraper la jeune femme qui lui échappa de justesse en perdant l'équilibre. Le paladin de son coté avait à sa disposition divers objets pour assommer l'ancêtre dont la marmite pour faire fondre la cire mais aussi les moules volumineux.

Derrière eux, les coups redoublèrent sur la porte de la boutique.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur n'avait pas l'intention de fendre le crâne de la vieille : l'envoyer dans les limbes était bien suffisant et ces créatures antiques avaient parfois les os drôlement fragiles. Aussi aurait-il aimé se servir de ses poings, qu'il contrôlait nettement mieux que n'importe quel projectile. Cependant, si la distance s'avérait trop grande, il serait sûrement contraint de lancer quelque chose. Il choisirait alors l'objet le plus susceptible de repousser la vieille sans pour autant la tuer.

[Althéa]

Il put rapidement évaluer qu'il serait sur la vieille harpie en moins de deux enjambées et il serait sur elle quoi qu'elle fasse. Celle-ci lui tournait le dos et venait de saisir la jeune paladine par les cheveux. Toute expression avenante avait déserté ses traits. Elle prit cependant le temps de regarder la jeune femme dans les yeux, dévoilant des prunelles glacées et inexpressives laissant à penser que donner la mort ne l'atteignait pas. Bien au contraire, faisait partie de son métier.