[Lieu] Poste de garde

[Galathée]

" Non, Dame, le Parc n'est pas un lieu de bivouac. Il vous faudrait une autorisation spéciale et je doute que vous l'obteniez. Imaginez le précédent ! Le Parc se transformerait en vaste terrain de camping ! Non, je suis désolé, vous devrez trouver une autre solution. La plupart des auberges ont... des écuries."
Byron eut un sourire contraint.
" Sinon, vous pouvez toujours vous installer dans le Bosquet des Docks, non ? C'est un endroit voué aux créatures des bois. Vous y seriez sûrement bien. Mais évidemment... Si on vous voit, cela risque aussi de devenir problématique, pour les mêmes raisons.
— Il y a les jardins du Temple de Lathandre... Eventuellement chez les Tymorans, ils accueillent des aventuriers...
— Y'a pas de jardin chez les Tymorans.
— Certes."

[Voyageuse]

Astrée poussa un soupir. Elle avait bien pensé au bosquet des docks, mais il était plus petit que le grand parc verdoyant, donc offrait moins de cachettes. D'un autre côté, il était peut-être moins surveillé également... mais même en jouant sur le fait qu'il était voué aux créatures des bois, elle doutait qu'on les laisse tranquille si on les y repérait. A garder comme solution de dernier recours.
Il lui restait tout de même quelques pistes à explorer. Isudë, pour commencer, qui avait un petit jardin bien entretenu à l'arrière... mais puisqu'il était entièrement rempli de plantes, il n'y aurait pas forcément d'espace libre pour eux. Il y avait le jardin du temple de Lathandre, mais on leur refuserait sûrement l'accès. Bien sûr, elle leur avait rendu service autrefois, mais la situation actuelle n'avait rien à voir avec leur culte, et puis il n'était pas certain qu'elle se trouve face à un interlocuteur qui la connaisse. Elle pouvait aussi demander à l'orphelinat de sire Artwin s'ils acceptaient qu'ils y dorment. Ou, tout simplement, peut-être que cette Maison-Carrefour aurait des pistes à leur suggérer. Bah, en faisant le tour de ces différents lieux, ils finiraient bien par trouver un endroit où dormir !
" Nous trouverons une solution, finit-elle par répliquer aux trois gardes. Merci en tout cas pour vos conseils. "
Elle jeta un coup d'oeil au ciel, cherchant à évaluer l'heure qu'il était.
" Juste une dernière question... savez-vous si cette Maison-Carrefour d'Hélonna est ouverte du lever au coucher du soleil, ou s'ils ont des horaires plus restreints ?"

[Galathée]

" A mon avis, ils ferment assez tôt, dit la jeune femme en levant les yeux à son tour. Je ne suis pas certaine que vous y trouverez encore grand monde... Peut-être l'un ou l'autre secrétaire ?
— Circulez, maintenant, si vous voulez bien, dit l'homme plus âgé. La file est encore longue et les derniers vont finir par trouver porte close.
— Bienvenue et bon courage."
Les elfes en avaient terminé depuis longtemps et les attendaient un peu après l'arche de pierre. Ils les saluèrent, souhaitèrent à Byron bien du courage, puis s'en furent dans la rue. Le centaure, quant à lui, avait franchi les portes avec circonspection, et à présent qu'il était dans la ville, il paraissait stupéfait et un peu sonné, son regard filant sur tout ce qui se trouvait autour de lui, gens et bâtiments. Les Luméniens étaient à peine moins surpris de le voir, même s'ils paraissaient davantage blasés, continuant leur route sans s'arrêter pour le contempler.

[Voyageuse]

Astrée, devinant que se trouver ainsi enfermé entre des murs de pierre devait être extrêmement stressant pour Byron, lui prit la main et l'entraîna doucement à sa suite le long de l'artère principale. Ils marchaient lentement sur le bord de la chaussée, se laissant doubler par les chariots et autres carrosses qui empruntaient le centre des voies. Elle le laissait s'emplir le regard de toutes ces étrangetés, pierres omniprésente, humains si nombreux, bruits et odeurs, sans trop oser parler. Elle finit par rompre le silence.
- Je pense que nous allons nous rapprocher du Grand Parc Verdoyant, puis nous diriger vers le sud de la ville. On n'est pas très loin de l'herboristerie d'Isudë, l'amie de ta mère. Elle aura peut-être une idée d'un endroit où nous pourrions être hébergés. Plus loin, il y a deux autres endroits qui pourraient nous accueillir, le temple de Lathandre et ses jardins, mais aussi un grand domaine qui sert d'orphelinat et que je connais un peu. Parce qu'il me semble que notre objectif, pour l'heure, c'est de trouver un endroit où dormir, qu'en penses-tu ? A moins que tu ne veuilles commencer tout de suite les démarches, mais les gardes avaient l'air de penser que c'était trop tard pour ce soir...

[Galathée]

Byron mit une seconde à sortir de sa torpeur et la regarda en acquiesçant.
" Astrée, c'est toi la locale, c'est toi qui dois me guider. Je ne connais rien aux usages des hommes. Sans doute, oui, serait-il préférable que nous nous posions... ou du moins moi, le temps d'apprivoiser cet endroit. Nous sommes pressés sans l'être, je suppose. Peut-être Isudë aura-t-elle, elle aussi, une idée à nous proposer ? Et Goran nous avait confié un document... C'est sans doute la première chose à faire, je suppose."
Un groupe de gamins s'étaient arrêtés non loin d'eux et les observaient en les montrant du doigt et échangeant des commentaires à mi-voix. Byron devenait nerveux, ses sabots claquaient sur les pavés en résonnant, ce qui paraissait chaque fois le surprendre. Des regards se firent plus insistants.
" Guide-moi."

[Voyageuse]

Astrée lui serra plus fermement la main, et l’entraîna en avant sans un regard pour les enfants curieux.
" Ne t'en fais pas, la boutique d'Isudë n'est pas très loin... et juste à coté du parc verdoyant. On pourra s'y réfugier un moment si la ville t'oppresse trop. "
Il ne pourrait sans doute pas entrer dans la boutique, en fait. Mais Isudë serait tout de même heureuse de le rencontrer... et puis, avec un peu de chance, elle aurait des idées d'hébergements.

Quant au document confié par Goran, il était certainement à remettre à cette Maison-Carrefour d'Hélonna, qui semblait fermer de bonne heure. Etait-ce bien utile d'y aller tout de suite ? Elle devait se décider rapidement : la direction n'était pas du tout la même...
" Mais à tout hasard, je propose qu'on aille d'abord voir si on trouve cette Maison-Carrefour, pour leur expliquer notre requête et leur confier la lettre de Goran. Ce n'est pas du tout la même direction, et peut-être qu'on fait le détour pour rien s'ils sont fermés, mais ce serait trop bête de ne pas essayer.
S'ils pouvaient ainsi gagner un jour, ce serait une bonne chose.
Il leur suffisait d'obliquer vers la droite et les quartiers nord dès qu'ils atteindraient la limite du Parc Verdoyant. Si ses souvenirs étaient exacts, ils arriveraient pas très loin de l’amphithéâtre. Quelqu'un pourrait sûrement leur indiquer, là-bas, où se trouvait le bâtiment qu'ils cherchaient...
Jetant un coup d'oeil au centaure de plus en plus anxieux, Astrée décida finalement qu'ils chemineraient à l'intérieur du parc dès qu'ils l'atteindraient. Ça ne rallongeait guère le trajet.

[Kasumi]

Alchem se retrouva soudain au milieu d'une file de piétons et de chariots attendant de pouvoir passer le portail principal de la capitale helonnienne : le gnome n'était jamais venu ici mais cela ne faisait aucun doute que c'était bien Luménis qui lui faisait face. Derrière lui, une voix agacée l'interpela :

- Hey, on ne resquille pas ! J'étais devant vous, j'en suis sûr !

[Alchem]

Cela ne ressemblait pas au temple de Lathandre. Etait-ce au moins la cité de Lumenis ? Possible. Probable. Deux heures durant, on la lui avait décrite en long, en large et en travers, si bien qu’Alchem ne fut pas long à se rassurer. Dalius sortit la tête de la poche de son maître afin de regarder, mais il disparut dès que quelqu’un apostropha le gnome. Celui-ci, toujours caché sous sa cape et son capuchon, considéra d’un rapide regard les gens qui l’entouraient. Puis il répondit au mécontent avec indignation :

« Allez-y, dites carrément que je n’existe pas ! Je sais que je suis petit et discret, mais quand même ! J’étais là et bien là ! »

On jurerait de sa sincérité. Il y avait mis toute sa conviction. Quelle déplaisante chose pour une personne de petite taille de ne même pas être remarquée. Bien sûr, si la situation avait été autre, le svirfnebelin aurait opté pour une autre approche. Toutefois, il était pressée. Des vies étaient en jeu.

[Kasumi]

L'homme massif qui se trouvait derrière lui sembla hésiter quelques secondes avant de finalement hausser les épaules en ronchonnant dans sa barbe. Même en ayant évité une bonne partie de la file, il fallut tout de même un bon quart d'heure au svirfneblin pour atteindre les portes proprement dites. Largement le temps de prendre la mesure d'une partie de la population se pressant à Luménis : marchands, maraîchers, simples voyageurs aux motivations sans doute banales et anodines : il régnait somme toute une attitude respectueuse et polie dans les rangs des passants et le garde qui l'aborda le fit sans aucune animosité :

- Bonsoir messire. Veuillez décliner votre identité, la raison de votre visite et déclarer les armes que vous porteriez sur vous.

[Alchem]

Que de monde ! Et cela, rien que pour atteindre les portes ! Avant même de passer ces dernières, Alchem pouvait se rendre compte que Lumenis était au moins cent fois plus grande qu’Ornegemme. Il était vraiment curieux d’en voir d’avantage. Toutefois, il fallait passer le garde d’abord.

« Bonsoir. Je m’apelle Alchem Murmure. Je dois me rendre au temple de Lathandre pour une affaire urgente. D’ailleurs, si vous pouviez m’indiquer la route à suivre, ce serait aimable à vous. J’ai sur moi une épée et des dagues. »

Mentir ne lui semblait pas judicieux. Il ignorait la relation qu’entretenait le temple avec les autorités de la ville et il allait devoir livrer toute la vérité aux prêtres. Par contre, conscient de la mauvaise réputation que pouvait avoir les gnomes des profondeurs à cause des nains gris et des elfes noirs, il ne s’était pas présenté au garde sous sa véritable apparence. Il n’avait rien changé à sa tenue, mais il avait pris les traits d’un gnome des roche, cousin de la surface bien plus apprécié.

HRP : ça n’a sans doute aucune importance, mais je précise que Déguisement est un don inné du svirfnebelin. Il peut y faire appel sans composante gestuelle ou verbale, bref, ça passe inaperçu contrairement à un sort normal.

[Kasumi]

HRP : Entendu !

Le garde griffonna sur parchemin les renseignements donnés par Alchem et demanda à voir l'épée du gnome avant d'ajouter quelques notes. La mention du temple de Lathandre lui arracha un sourire : nombreux étaient les visiteurs en ayant entendu parler et désireux de le voir de leurs propres yeux. Toutefois, la formulation du gnome et son ton pressant l'incitèrent à lui donner rapidement des indications pour s'y rendre sans détour. Le Temple dominait le quartier sud aussi Alchem ne pouvait pas le manquer.

HRP 2 : tu peux poster ton arrivée à destination cette fois.

[Féérune]

Quête : Chercheurs de Sens

En provenance de : http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post355045

Lumi, bien que très heureux de revoir sa maîtresse, était aussi grave que Streen et Sylveneige. Le trajet fut silencieux, juste ponctué par quelques remarques banales. La fatigue faisait son œuvre, et plus d'une fois la rôdeuse faillit s'endormir en chemin. Heureusement, guider le cheval qui portait le corps du malheureux Jolan fut plus facile que Sylveneige l'avait pensé.

Enfin ils arrivèrent aux portes de Lumenis. La vue de la cité mit du baume au cœur de l'elfe qui, enfin, sourit. Mais la tâche qui s'annonçait auprès du temple de Lathandre serait difficile : même si les cimeterres étaient retrouvés, la mort de Jolan était une défaite.

[Voyageuse]

A cette heure de la journée, la file d'attente aux portes de la ville était impressionnante, et les deux aventuriers durent sagement se ranger en bout de queue, mettant leurs montures au pas. L'attente menaçait d'être longue.
Ils notèrent des regards peu amènes, inquiets, voire franchement hostiles, des personnes alentours. Lorgnant le corps du paladin manifestement mort, attaché sur son cheval, la plupart des gens prirent leur distance, devisant parfois à voix basse en leur jetant des regards insistants.
Ce manège finit par attirer l'attention des deux gardes qui, bien en amont des portes, veillaient au bon déroulement des choses.
- Qu'est-ce que.... Ça alors !, fit l'un d'eux en fixant son regard sur le corps inerte. Mais vous n'escomptez tout de même pas... entrer en ville comme ça ?
- Il va falloir que vous vous expliquiez, intervint l'autre d'un ton sévère. Je vais prévenir nos collègues...
Et il se dirigea d'un pas alerte vers les portes de la ville, tandis que l'autre les toisait d'un oeil suspicieux.

[Streen]

Streen avait souffert en silence tout le voyage. En plus de la mort de Jolan, ses rougeurs le démangeaient toujours. Mais il garda quand même le silence. Sylveneige devait souffrir elle aussi même si Lumi était avec elle. D’ailleurs il se demandait comment l’oiseau était parvenu à s’échapper. Le temple avait il fait preuve de négligence ? Mais bon, au moins cela les éviterait d’aller le chercher. Bien entendu, ils avaient attiré l’attention des gardes en ramenant la dépouille du paladin. Même si Streen comprenait leur réaction, il préférait s’adresser davantage à la commanderie plutôt qu’à la garde luménienne. Il descendit de son cheval laissant ainsi plus de place à sa compagne. Il se sentait fourbu et il savait qu’il serait courbaturé toute la journée. Il hocha la tête en direction du garde mais garda le silence. Il préféra laisser sa compagne qui ferait davantage acte de diplomatie que lui. Peut être grâce à ses cillements ô combien irrésistibles si possible. Pour cela, elle allait avoir un franc succès.

[Féérune]

Sylveneige regarda le garde.

- Nous avons certes des explications à donner pour la présence d'un homme mort avec nous. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel homme, et nous devons voir un prêtre de Lathandre de toute urgence.

La rôdeuse était lasse. Son cillement, lent, extrêmement lent, en fut encore plus langoureux. Sur son épaule, Lumi émit un léger cri.

[Voyageuse]

- Peu importe son identité... Enfin, si, elle est importante et vous devrez la donner. Mais je doute qu'on vous laisse entrer en ville avec un cadavre, même si sa mort n'est pas de votre fait !
Il jeta un oeil derrière lui à la recherche de son camarade. Celui-ci avait disparu à leur vue, probablement en train d'expliquer la situation dans la guérite à l'entrée. Il revint rapidement, accompagné d'un homme aux cheveux grisonnants et à l'air autoritaire. Un sous-officier quelconque, peut-être.
- Vous vous occupez d'emmener le corps au fort pour examen, lança-t-il à l'un de ses subordonnés. Et vous deux, vous me suivez immédiatement à la guérite... et on vous amènera certainement au fort pour interrogatoire ensuite.

[Féérune]

Sylveneige sourit - mais qu'un sourire est difficile quand on est épuisée - et articula lentement :

- Vous emmenez le corps de Jolan au fort certes, mais accompagnés d'un prêtre de Lathandre. Ce n'est pas un ordre, bien sûr, je ne peux en aucun cas vous en donner, mais les prêtres lathandrites seraient fort marris s'ils n'étaient pas immédiatement informés du décès d'un des leurs.

La rôdeuse manqua tomber de fatigue.

- Je vous en prie...

[Streen]

Streen hocha la tête pour encenser une fois de plus Sylveneige.
-Oui en effet, sir Jolan est un paladin de Lathandre. La commanderie doit être informée de son décés. Quant aux clercs de Lathandre, ils doivent recevoir des objets de notre part. Ils nous ont chargés de cette mission.

[Voyageuse]

Le garde haussa un sourcil.
- Vous dites que c'est un clerc, puis que c'est un paladin... c'est flou votre histoire !
- Il porte les insignes des paladins de l'Aster sur son armure, fit remarquer l'un des gardes.
- Les paladins n'apprécieront peut-être pas que l'on garde l'un des leurs pour exam...
- Qu'ils apprécient ou pas, je m'en fiche royalement. C'est la procédure ! Vous ferez prévenir Sire Armand par... Daniel, disons, il doit être rentré de sa ronde. Mais seulement après avoir déposé le corps en sécurité au fort. Si le commandant n'est pas content... il s'arrangera avec Darren FlècheSombre.
- A vos ordres.
- Dites à Daniel d'aller ensuite vérifier cette histoire auprès du Temple.
Il se tourna vers Streen et Sylveneige.
- Qui, au temple, vous a soi-disant envoyé en mission chercher des objets ?

[Féérune]

- Il s'agit de l'aubemestre Alaric. Je vous prie de le tenir informé sans tarder, de lui faire savoir que nous sommes ici.

Sylveneige devait presque se pincer pour parvenir à garder conscience. N'y tenant plus, elle s'exclama :

- Auriez-vous une potion d'énergie, ou quelque chose d'approchant, afin que je ne tombe pas litté... littral... li-tté-ra-le-ment de fatigue à vos pieds ?

Et je suis sûre qu'ils puent, leurs pieds, en plus ! se dit l'elfe.

[Streen]

De nouveau, Streen hocha la tête.
-Oui c’est ca, allez prévenir l’aubemestre Alaric de notre arrivée et Sir Armand de la dépuille de Sir Jolan devant nous. Et faîtes attention avec les cimeterres, ils sont très dangereux. De toute manière, ils sont réservés au temple de lathandre.

[Voyageuse]

L'un des gardes prit le cheval transportant Jolan par la bride et s'en fut à grandes enjambées, tandis que le sous-officier les guidait jusqu'à la guérite. Bien sûr, nul ne se préoccupa de leur état de fatigue.
On leur demanda leur nom, leur lieu de résidence à Luménis, qui furent soigneusement consignés sur le registre des entrées. Le sous-officier constata qu'ils n'y figuraient nulle part, et il leur fallut préciser que leur arrivée précédente s'était faite par bateau. Puis deux gardes furent mandés pour les conduire au fort où aurait lieu la suite de l'interrogatoire. L'un d'eux transportait les cimeterres et leurs armes, qu'on leur avait confisquées.

hrp la suite là-bas

[Galathée]

Quête : Equité

Arrivée au bout de son périple, Astrée parut enfin devant les portes de la ville. Elle n'eut pas besoin de dire grand chose : citoyenne de la cité, elle remplit rapidement les formalités nécessaires et put accéder aux rues de la capitale. C'était la fin de journée, le soleil glissait déjà derrière le toit des maisons, et les allées s'emplissaient d'ombre. Il y avait encore un peu d'animation dans les rues, mais dès le goulot des portes franchis, il devenait relativement aisé de circuler, et la jeune femme put donc mettre le cap sur la destination de son choix...

[Voyageuse]

Astrée laissa derrière elle les portes de la ville et se laissa porter par le flot des voyageurs, sans vraiment réfléchir à sa destination, comptant sur ses automatismes. Vu l'heure, il était trop tard pour rendre visite à Isudë : elle irait le lendemain matin. Mieux valait, dans l'immédiat, trouver une auberge pour la nuit. Et pour cela, le plus simple était de se diriger vers la Taverne de la Bienveillance. Il y avait toujours de la place, et elle y était connue, elle y avait même un coffre avec quelques effets personnels... qu'il lui faudrait songer à entreposer ailleurs. Elle ne savait pas trop où. Pour l'heure, elle aspirait à un peu de repos, et Prince était fourbu lui aussi.
Elle se contenta donc de longer le parc verdoyant jusqu'à la zone portuaire. Le quartier était certainement très animé à cette heure-ci, mais elle n'y prêta aucune attention, pressée d'arriver à l'auberge.

[Voyageuse]

Quête : Mission

Le voyage touchait enfin à sa fin, et Jeannot, enfin réveillé, semblait un peu fébrile à l'approche de leur destination.
Comme à l'accoutumée, une file d'attente impressionnante s'étirait devant les grandes portes qui barraient l'accès à la ville. Des gardes faisaient ranger les arrivants sur deux colonnes, au bout de laquelle un préposé posait quelques questions et griffonnait des informations sur un parchemin. Habitués pour la plupart au système, les voyageurs -marchands, simples visiteurs ou grands seigneurs- se pliaient sans rechigner au rituel.
" C'est... toujours comme ça ?, questionna Sylvia.
- Oui, répliqua Jeannot avec mauvaise humeur. En tout cas ça a toujours été comme ça quand mon père nous y amenait. Faire la queue pour se retrouver enfermés dans les murs... pffff..."

[Kasumi]

Fort heureusement, on laissait généralement passer piétons et cavaliers sur une file d’attente beaucoup plus rapide que celle des chariots et charrettes marchandes afin de limiter l’encombrement et fluidifier le trafic aux alentours des portes de la ville.

Kasumi avait observé à la dérobée la première réaction de Sylvia vis-à-vis de la métropole près de dix fois plus vaste que la cité d’Everaska. Les constructions humaines s’intégraient bien moins au paysage que celles des elfes mais elles n’étaient pas pour autant dépourvues de beauté. Ainsi, même à cette distance où l’on ne distinguait pas encore le port et à peine les murs, les coupoles dorées des principaux temples de la capitale resplendissaient déjà sous le soleil.

Restait maintenant à espérer qu’ils passeraient rapidement de sorte à amener Jeannot jusqu’à la maison de sa tante. Ensuite, il comptait emmener Sylvia jusqu’à la taverne de la Bienveillance et peut-être profiter du coucher de soleil sur le port et le grand large. En attendant cette perspective réjouissante, il s'efforça d'améliorer l'humeur maussade de ses compagnons :

- Rassurez-vous : on sera vite passé et au-delà des portes, la circulation est bien plus fluide !

[Voyageuse]

Ils parvinrent aux grilles alors que la luminosité, derrière le rideau gris des nuages, diminuait peu à peu, signe que l'après-midi était en train de s'achever.
Ils durent décliner leurs noms, prénoms, nationalité. Les identités de Kasumi, citoyen luménien, et Jeannot, citoyen de la Trouée, ne posèrent aucun problème aux gardes. mais Sylvia, venant d'un autre continent, dut répondre à plusieurs questions supplémentaires : on lui demanda par quel moyen de déplacement elle était arrivée sur Hélonna, la durée prévisionnelle de son séjour, les raisons de celui-ci.
" Avez-vous une adresse en ville ?, ajouta le garde en se tournant vers Kasumi. Et hébergerez-vous chez vous ces deux personnes, ou ont-elle d'ores et déjà choisi une auberge ?"

[Kasumi]

Il semblait que les consignes de sécurité aient augmentées en ville depuis son dernier passage : fallait-il y voir une conséquence de la guerre qui avait pourtant été finie ? Le rôdeur répondit tout de même de bonne grâce aux questions du garde car il avait hâte de pouvoir entrer en ville et poser un peu ses bagages :

- Sylvia et moi allons rechercher une chambre à la Taverne de la Bienveillance tandis que notre compagnon va loger chez sa tante en ville.

[Voyageuse]

" Excellent choix de taverne, si je puis me permettre. Elle a très bonne réputation. Ah, il faudrait que je puisse noter sur le registre le nom de votre tante, jeune homme, et son adresse si vous la connaissez."
Jeannot donna le nom de Jocelyne Hippolan sans hésiter, mais se trouva bien en peine d'en indiquer l'adresse; il mentionna qu'elle travaillait aux cuisines de l'université de la magie et cela parut suffire au garde, qui se contenta de notre les réponses et de les laisser passer.
" Je vous souhaite un agréable séjour dans notre ville, conclut-il d'un ton aimable. Vous avez un plan affiché au mur, ici, pour vous aider à vous repérer... mais puisque vous êtes accompagnés d'un citoyen luménien, vous n'en avez sûrement pas besoin."

[Kasumi]

Kasumi remercia le garde et lui souhaita une bonne soirée avant d'entraîner Sylvia et Jeannot à l'intérieur de la ville : leur première étape serait l'Université de la Magie afin de se renseigner sur la tante du jeune-homme et le déposer chez elle puis il serait certainement grand temps de regagner la taverne pour y réserver une chambre pour la nuit, en espérant qu'il en reste...