Ouaaah, ça fait plus de deux mois que personne n'a posté ici !!!
Personnellement j'ai été très peu au cinéma. Enfin j'ai quand même vu
Kings' Men et
Birdman qui m'ont un peu laissé sur ma faim, bon, il faut dire ce qui est, qui m'ont même profondément ennuyé, surtout
Birdman.
King's Men (ah oui ça s'écrit comme ça) ça manque de fraicheur, Samuel Jackson en méchant est hilarant mais finalement assez banal et les gentils... sont gentils. Et forts. Et ils gagnent à la fin.
C'est quand même mieux que James Bond, hein, rien que pour la vanne de la princesse de Suède "Si tu sauves aussi le monde on peut le faire par derrière"
Birdman je m'attendais à voir un film un peu moins centré sur lui-même. En fait c'est l'histoire d'un mec qui fait une pièce de théâtre et qui a des hallucinations. Moui. Ça fait pas un film ça. Et la bande annonce où on voit tout qui pète avec un gigantesque homme oiseau qui rase un bout de ville... bon, c'est fantasmagorique aussi, on sait pas pourquoi ça dure 2 minutes à la fin du film, c'est très beau c'est très bien, si tout le reste du film pouvait être comme ça.
Mais je comprends les gens qui ont aimé.
J'ai trouvé ça un peu trop désabusé.
The Voices est très très drôle. Bon, je n'en aurais pas grand chose à dire, bizarre, j'ai l'impression d'en avoir déjà parlé...
Ah ben oui :
sens critique a écrit :[h=1]De la viande et des hormones, qu'elle est belle l'amérique de Marjane Satrapi[/h]Etant complètement fan de Marjane Satrapi, je ne suis pas le mieux placé pour écrire une critique de ce film. Mais cela pourrait être pire. Je pourrais crier "Riri" dans la rue à la simple évocation de Ryan Reynolds, ou m'extasier devant les mensurations prodigieuses de Gemma Arterton, et là, je vous laisse imaginer ce qu'il resterait de ma crédibilité. Elle est quand même sacrément bien foutue Gemma Arterton.
Donc. Marjane Satrapi surprend encore une fois son public. Après deux BD ayant trait à elle et à l'Iran, son pays, une adaptation en film d'animation, là voilà aux manettes d'un vrai bon gros film américain. Enfin, un film sur l'amérique, où elle s'amuse comme une folle à dézinguer le mythe américain. Là en fait le mythe américain est tout pourri, on sait pas trop pourquoi son père était aussi taré, enfin sa mère n'était pas mieux, en tout cas le fils (riri) vit dans le bowling desaffecté d'une ville pourrie, est condamné à travailler dans l'usine de toilettes locale et à prendre des médocs sous peine de retourner en HP.
Ce qui est drôle là-dedans, c'est que les antidépresseurs qu'il prend font l'effet inverse : lui normalement voit le monde en rose, il a des chansons gaies dans la tête tout le temps, il adore son chien et a des conversations hilarantes avec son chat (il a pas la télé non plus, le fou), ses antidépresseurs le font retomber. Du coup, normal, il les prend pas. Bon, là, le film aurait pu raconter d'autres trucs, que sa transformation en serial killer malgré lui, ou, bon, à cause de son chat. Parce que bon, c'est quand même bizarre d'aller sauver quelqu'un dans la forêt qui vous fuit avec un couteau et de la poignarder en tombant dessus, puis d'aller enterrer le cadavre, et du coup de se dire "hé, mais c'était cool, si je mettais la tête dans le frigo et que je ramenais d'autres têtes pour lui tenir compagnie ?". Non, Marjane Satrapi s'est dit, on va faire un anti-slashmovie pour punir ces gros adolescents boutonneux qui vont voir des bouzes dans les multiplexes. Et on va leur vendre ça comme un slashmovie ! Ahaha ! Mon plan est génial.
C'est pas dans la surenchère, genre "Scary Movie". Non. Ou sérieux, comme "Scream". J'ai été le voir au printemps du cinéma et je sentais bien que le public jeune/adolescent dans la salle était un peu déconcerté : c'est qu'il a pas l'habitude d'être pris à rebrousse-poil comme ça. Et oui, c'est assez réaliste, un cadavre, c'est difficile à découper, il y a des bouts qui résistent, et une tête, même au frigo, ça se décompose. Et après que tout le monde soit mort, retrouver tout le monde au paradis chantant "si tu es malheureux, chante une chanson joyeuse", c'est assez grinçant, mais on pouvait difficilement en attendre moins de Marjane Satrapi. Bref, si vous n'allez voir ce film que pour l'adrénaline, les gros seins de Gemma Arterton ou les biceps de Ryan Reynolds, il faut s'attendre à être surpris(e). Ce chat vous perdra.
Bon, tout ça c'est du passé. Cet été, chaud, brûlant, à part se mettre tout nu dans un grand volume d'eau, il n'y a rien d'autre à faire qu'aller au cinéma. Et les films de l'été sont...
Summer (oui, je sais),
Mustang, celui-là je l'ai vu, et
la Isla Minima.
Il y en a d'autres, notamment un ou une ténébreuse andalouse entraine les hommes vers une fin certaine, mais j'ai oublié le nom.
Mustang, donc. Il raconte la vie d'une bande de filles turques, mignonnes comme tout, qui vont jouer à la plage en revenant de l'école, et là... c'est le drame. Parce qu'elles ont frotté leur entrejambe contre la nuque des garçons (ouais, elles faisaient des combats en utilisant des mecs comme canassons), elles sont maintenant suspectées d'être impures, c'est visite chez le gynéco tout de suite et enfermement à double-tour dans une espèce de prison en bois en haut d'une colline.
Le but avoué de la grand-mère : les marier le plus vite possible qu'on en parle plus. Il y a aussi un oncle excité de la gachette qui est encore pire, idiot, violent, on se demande même si il abuse pas de l'une d'elles.
Elles vont donc devoir se battre pour conserver un minimum de liberté. Ne pas avoir à porter des espèces de sacs à patate informes couleur de merde, découcher une fois ou deux, lire un tout petit peu et s'informer un minimum sur le monde, car elles n'ont plus le droit non plus d'aller à l'école. D'ailleurs à quoi bon aller à l'école quand ton seul but est d'être mariée ? Des femmes passent et leur apprennent la cuisine et la couture.
En fait c'est exactement le destin des femmes dans les pays occidentaux il y a cent vingt ans. Le walt disney ou à la fin la princesse est contente d'épouser le prince charmant. Mais ma fille, tu risques d'avoir une vie de merde maintenant... tu bosseras pas, tu resteras chez toi, quand t'auras besoin de tunes tu devras demander à ton mari... et tu t'occuperas des gosses. Si tu te fais frapper par ton mari tu devras dire pardon. T'appelles ça une vie de rêve ?
► Afficher le texte
Sur les cinq, les deux premières acceptent, mais les trois dernières, un peu plus rebelles chacune à leur manière y échappent.
Mais le routier a trop la classe dans son camion rouge, alors il y a un espoir.
Après avoir vu ce film, on se dit qu'on a bien de la chance de vivre dans une société ou les femmes ont des droits. Ou le mieux serait qu'elles aient les mêmes droits que les hommes mais que visiblement il y a encore un peu de progrès à faire. Courage aux femmes en lutte à travers toute la planète, nous n'existons que si nous sommes libres.