[Bâtiment] La taverne de la Taie Dorée

[Echo]

Chance éclata de rire. Oui, diablement intelligent...

- Un meilleur repas dans une meilleure auberge, voilà ce qu'achètera cet argent. Et peut-être aussi de nouveaux vêtements, j'ai l'impression que les tiens commencent à être un peu petits. Oh, et puis une nuit dans un vrai lit, qu'en dis-tu ? Non, je n'essaie pas de te corrompre, ne me regarde pas comme ça...

Dans un élan de tendresse, elle ébouriffa une fois encore les cheveux du gamin. Au moins, Ulysse comprenait la nécessité de trouver de l'argent rapidement, c'était un bon début. Peut-être pourrait-il alors lui pardonner ses écarts de conduite. Chance était ce qu'elle était, elle n'était pas irréprochable, mais ses intentions à cet instant étaient tout sauf égoïstes : elle voulait simplement prendre soin de lui, à sa façon.

[Althéa]

Le petit garçon la regarda avec des yeux immenses ... Et un léger sourire.

"Moi aussi j'aimerais bien tout ça. Et puis on pourrait aussi acheter une robe pour toi. Et puis aussi des fleurs. Mais moi, j'ai pas envie que tu te fasses mal. Je n'ai pas envie que tu disparaisses comme ma maman et mon papa. Je ferais quoi si tu vas en prison ? Elzen, il est gentil mais toi, tu ne seras pas là."

Et malgré la bienveillance de la jeune femme, il avait l'air au bord des larmes.

[Echo]

Une robe, des fleurs ? Ce gamin avait vraiment des goûts étranges. Mais elle préférait qu'il lui parle de robe et de fleurs plutôt que de voir des larmes dans ses yeux. Elle aurait du se sentir touchée qu'il s'inquiète autant pour elle, et elle l'était en un sens, mais cela lui faisait peur également. Il comptait sur elle, et ça, c'était plus effrayant que tout le reste.

- Ulysse, tout ira bien, lui dit-elle en s'asseyant près de lui, prête à le prendre dans ses bras. Il ne m'arrivera rien, personne ne me mettra en prison et je veillerai sur toi autant de temps qu'il le faudra. C'est une promesse.

Et c'était drôlement stupide, comme promesse. Les parents du garçon avaient certainement fait le même genre de promesse, eux aussi, et cela n'avait pas empêché qu'ils soient tués.

[Althéa]

Le petit garçon, dans un élan de tendresse se blottit contre elle, geste qu'il n'avait jamais eu jusqu'à présent. Il s'était toujours tenu à une distance respectueuse, n'allant pas plus loin que de donner docilement la main. Il la considéra gravement.

"D'accord. Moi en tout cas, je serai sage en t'attendant. Et puis après, on fera quoi ? Est-ce que tu crois qu'on pourra avoir une maison ici ?"

[Echo]

- Une maison ? Tu veux dire une maison avec un jardin et un chien ?

La tieffeline sourit. Ulysse avait vraiment le don de poser des questions inattendues.

- Je n'ai pas... réfléchi autant à la suite.

C'était vrai. Il y a encore quelques minutes elle se questionnait sur la façon dont elle allait pouvoir lui payer à manger ; la maison, la clôture blanche et le chien étaient bien loin de ses préoccupations immédiates. Elle comprenait néanmoins qu'Ulysse y ait pensé aussi tôt, il cherchait sans doute à se construire un univers stable tout autour de lui pour remplacer celui qu'il avait perdu. Il ne tarderait pas à se rendre compte que rester à ses côtés impliquait de l'instabilité, et non l'inverse, même si elle s'efforçait de faire en sorte que ce soit le moins désagréable possible.

- Une maison n'est peut-être à notre portée pour le moment, tempéra Chance. En revanche, cela ne nous empêche pas de visiter la ville, et ça tombe bien, c'est pour ça que nous sommes là.

[Althéa]

Ulysse répondit aussitôt.

"D'accord. Pas de maison c'est dommage mais une chambre, c'est déjà bien. Tu crois qu'ils ont des chambres ici ? ça me plairait pas trop parce que je suis sur qu'il y a plein de cafards dedans. Et puis, j'aimerais bien aller dormir au Loyal Paladin et voir le Coeur Radieux. Peut-être qu'ils voudront bien me prendre comme novice. Par contre, je ne sais pas trop quel dieu j'ai envie de servir. Tiens, tu sers lequel toi ? Sunie ?"

[Echo]

Louer une chambre ici avait un avantage non négligeable : elle serait relativement éloignée des paladins. Et voilà qu'Ulysse voulait l'entraîner une fois de plus dans leurs pattes, il ne se rendait pas compte... Mais si la suggestion de prendre une chambre au Loyal Paladin lui donna des frissons, la remarque concernant "sa déesse" la fit carrément s'étrangler.

- J'imagine que je devrais être flattée d'être associée à la déesse de la beauté et de la passion mais non, je ne sers pas Sunie, répondit Chance, visiblement très amusée. Je ne sers aucun dieu, d'ailleurs.

Elle avait beaucoup de sympathie pour Tymora mais ça s'arrêtait là.

- Si tu aimes à ce point les boîtes de conserve, nous irons rendre une petite visite à ces chers paladins de l'Ordre. Je ne suis pas sûre qu'ils apprécient beaucoup de me voir maiiiis... je ferai un effort.

Voilà encore une décision stupide qu'elle pourrait rajouter à sa liste ; rencontrer ce petit garçon lui avait fait perdre tout sens commun.

[Althéa]

Ulysse en sauta littéralement sur son siège, s’attirant un regard haineux de la tenancière du lieu.

"Super ! Peut-être qu'ils voudront bien me laisser monter à cheval. Et puis me prêter une épée et un casque. Comme ça, quand je serai plus grand je pourrai me battre contre tous les méchants."

Il regarda très sérieusement la tieffeline.

"Et puis aussi, je pourrai te protéger."

[Echo]

Difficile de rester de marbre devant l'enthousiasme d'Ulysse. Elle le trouvait un peu trop jeune pour faire toutes ces choses mais peut-être que dans quelques années... Cet Ordre du Coeur Radieux allait certainement se proposer de prendre en charge quelques orphelins maintenant la guerre finie et elle se demanda un instant si Ulysse ne préférerait pas cette solution.

- Je me demande bien qui protège qui pour l'instant, répliqua la tieffeline avec un sourire. Sur ces paroles, elle l'attrapa par la taille et le posa délicatement au sol. Tu es prêt ?

[Althéa]

"Oui, je suis prêt.", dit-il en redonnant la main à Chance comme il l'avait toujours fait.

Ils sortirent tous les deux dans les rues de Manost suivis par le regard soulagé de la maîtresse du lieu. Dehors, la grisaille et la pluie avaient de nouveau recouvert la ville. Ulysse, loin de s'en formaliser soupira d'aise.

"ça sentait pas très bon là-dedans. Je suis content qu'on soit sortis. Bon, où est-ce qu'on va maintenant ?"

[Echo]

Chance ne put qu'approuver cette remarque ; l'odeur de cette auberge avait fini par lui donner mal à la tête.

- Tu ne voulais pas aller voir les paladins ? On peut y faire un tour maintenant.

Elle ne savait pas du tout où se situait le Coeur Radieux mais elle se dit qu'un bâtiment de ce genre n'était pas très dur à trouver. Dans le pire des cas, ils pouvaient toujours demander leur chemin.

[Althéa]

Ulysse hocha la tête enthousiaste.

"Oui, c'est eux que je voudrais voir. Tu crois qu'ils me laisseront leur poser des questions ? J'ai plein de choses à leur demander. Déjà, je voudrais savoir comment ils font caca avec leurs amures. Parce que ce ne doit pas être très facile. Tu crois qu'ils ont une trappe ou quelque chose comme ça ?"

[Echo]

- J'aimerais le savoir moi aussi, répondit la tieffeline, complètement hilare. Elle imaginait déjà la tête des paladins lorsqu'Ulysse leur poserait cette question. Je suis sûre qu'ils seront ravis de répondre à TOUTES les questions de ce genre que tu pourrais avoir. Après tout, si tu décides de les rejoindre il faut que tu saches exactement à quoi t'attendre. Peut-être qu'il n'y a pas de trappe dans leurs armures, peut-être qu'ils sont obligés de...

Elle se tut, sourire en coin, et observa la réaction du garçon. Se promener dans un repaire de paladins ne l'enchantait guère, certes, mais si Ulysse les embarrassait avec ses questions alors l'expérience serait peut-être plus amusante qu'elle ne l'aurait cru.

Situé en plein coeur de Manost, le ne fut pas très difficile à trouver.

[Althéa]

Mortis, sous les regards plus ou moins désaprobateurs des badauds gagna ensuite les portes de la ville mais au grand damme de ceux qui avaient souhaité son départ ne les franchit pas. Il obliqua simplement à l'Ouest, là où les constructions même si construites sur le même modèle que leurs jumelles environnant la place du temple étaient visiblement moins bien entretenues. La Taie Dorée se tenait tel un furoncle au milieu d'elles.

Au comptoir, une femme pas du tout avenante à moins qu'on puisse aimer les yeux calculateurs, les gestes obscènes et le sourire vicieux. En cette heure de la matinée, à part les sempiternels pilliers de comptoir, il n'y avait pas grand monde. La tenancière fronça les sourcils en apercevant Mortis.

"Et qu'est-ce que ce sera pour le petit monsieur masqué ?"

[Mortis]

Mortis se dirigea directement vers la rombière, esquivant les quelques "boit-sans-soifs" sur son chemin et s'adressa à elle en ces termes :

- Bonjour très chère dame, il y a plusieurs choses dont j'ai besoin et je pense que vous pouvez m'aider...
déclara-t-il en s'inclinant légèrement.
- Déjà je viens d'arriver en ville il me faut un endroit où pouvoir me reposer et me restaurer, je suppose que vous pouvez me fournir cela ?
il parlait tout en faisant des gestes que font les orateurs, lors de leurs discours...
- Ensuite sachez que je ne manque pas de moyens... sauf financiers ! Et j'ai ouïe dire que cet endroit était le plus à même de trouver une mission en lien avec mes compétences ou me diriger vers quelqu’un qui en aurai besoin...

Il se doutait au vu du sourire carnassier que son interlocutrice arborait, que tout service avait un prix ici... sonnant et trébuchant ! Mais il préférait la laisser dicter son prix d'abord, histoire ensuite de pouvoir négocier un arrangement qui lui soit plus favorable... au vu de ce qu'il avait entendu dans la rue, au sujet de cette auberge la patronne semblait être plus ou moins liés à la plupart des affaires louches de Manost, pour le péons habituel elle semblait être la personne à qui il ne fallait pas chercher des poux, et pour Mortis la personne avec qui il fallait qu'il entretienne de bonnes relations...

[Althéa]

La tenancière prit un faux air offusqué.

"Mais mon bon monsieur, je ne suis qu'une humble tenancière de taverne."

Ses yeux cependant indiquaient le contraire. Elle se pencha légèrement par dessus son comptoir ce qui déplaça sa graisse en une vague peu harmonieuse.

"Je peux vous orienter si vous le désirez. Mais je voudrais savoir vers qui. Si vous voulez bien me dire quelles sont vos compétences et vos états de service ?"

Elle tapota devant elle sur la table, sans doute pour signifier que son service ne serait pas gratuit.

[Mortis]

Mortis commença sa tirade, il parlait de manière à ce que son interlocutrice sache bien à qu'il il avait à faire, sans pour autant rien avouer de compromettant, au cas ou il y aurai des oreilles indiscrètes...

- Je sais présenter les faits de manière à ce que les portes s'ouvrent devant moi...
Il faisait référence à ces talents de menteur et de manipulateur,
... Je suis capable de deviner les intentions de mon interlocuteur et de négocier avec lui de manière efficace...
Là au fait qu'il était lorsqu'il le voulait fin psychologue et bon diplomate,
... Je sais prendre les habits de circonstance et adapter mon comportement à la situation...
Qu'il était doué dans l'art du déguisement,
... Je sais quand il le faut me faire discret et le rester...
Qu'il pouvait en cas de besoin s'infiltrer et éviter de se faire repérer,
... Je sais trouver les information dont j'ai besoin pour remplir mes objectifs...
Qu'il était compétent pour le renseignement,
... Je sais manier le commun, l'elfique, la langue de bois et la dague.
sa maitrise des langues, ses aptitude à utiliser une dague ou un couteau, le tout avec un petit trait, qu'il trouva sur le coup plaisant !

- Pour mes états de services, j'ai travaillé pendant quelques années dans une guilde de la Porte de Baldur qui faisait dans le déménagement nocturne entre autre choses, sinon j'ai fait ma part de travail en tant que barde... ainsi que comme collecteur et vendeur d'information...
Il évita d'en dire plus, Mortis ne faisait confiance à personne... parler trop en détail de son passé c'était risquer des ennuis inutilement.

- Quant à votre aide, si généreuse... je ne puis accepter de vous laisser faire sans une quelconque contrepartie pécuniaire, dite-moi votre prix...
De tout façon comme il lui avait expliquer : il manquait d'argent ! Il ne pourrait pas donner ce qu'il n'avait pas,mais si c'est elle qui fixe le prix, il pourrait toujours trouver un arrangement, si celui ci dépassait ses capacités financières.

[Althéa]

La maîtresse du lieu l'écouta avec attention, son sourire s'élargissant au fil de sa tirade. Ce n'était pas avenant mais totalement carnassier mais c'était tout de même un sourire. Elle fit semblant de minauder. Si elle avait été avenante, ç'aurait été sûrement charmant.

"Mon bon Monsieur, je ne vous demanderai que dix pièces d'or pour mes services. J'ai dans l'idée qu'un de ces hommes assis à une de ses tables serait très heureux de louer vos services."

Deux hommes en effet, assis devant une choppe de bière écoutaient la conversation sans en avoir l'air. Le premier avait un physique avenant, un visage d'ange sous ses cheveux bouclés et blonds. Le second était plutôt du genre brun ténébreux.

[Mortis]

Mortis grimaçant sous son masque se dit dans son fort intérieur : "Sérieusement ? Encor dix pièces d'or ? C’était la journée ! Toutes les bonnes femmes derrière un comptoir s’étaient-elles données le mot ?" Mais ne laissant rien paraitre il prit un ton faussement navré...

- Hélas gente dame, dix fois hélas je ne dispose pas de cette somme, seulement de l'équivalent de 3 pièces d'or... mais je peux vous proposer ceci : vos services contre mes services, un échange de bon procéder où chacun y trouvera son compte... dit il tout en se courbant légèrement.

Mortis savait que la seul chose que la rombière de la Taie Dorée comprendrait c’était ses intérêts, même si Mortis vendait ses services pour un somme dérisoire, elle était en position de force, elle disposait d'informations dont il avait besoin, s'il avait refusé le marché elle n'y aurai rien perdu Mortis par-contre... du coup autant jouer carte sur table !

[Althéa]

La gente dame fit signe à Mortis de déposer ces trois pièces signe qu'il n'y avait pas pour elle de petits profits. Elle se pencha de nouveau par dessus son comptoir et désigna le jeune homme blond.

"Son nom est Floréal. Je pense sincèrement qu'il saura mettre à profit vos talents. En général, il travail avec des commanditaires qui paient grassement et il rétribue bien ses ceux qui lui rendent service. En revanche, ceux qui essayent de le doubler ..."

Elle ne dit rien, se contentant de passer son doigt le long de sa gorge telle une lame en un geste fort explicite.

[Mortis]

Bon voilà qui est réglé, pensa Mortis, je ne m'en tire pas mal, certes sans le sou, mais cela aurai nettement pu être pire...

- Je vois... rien de réellement étonnant... murmura-t-il à la tenancière il était habitué à ce genre de chose, la plupart des gens du milieux agissait ainsi, les traitrises se paient assez chères.
- Merci très chère dame ! Tenez, voici les trois pièces d'or, en cas de besoin n’hésitez surtout pas à faire appel à mes talents ! déclara-t-il en déposant le reste de sa fortune sur le comptoir.

Puis le barde masqué se dirigea vers la table où se trouvait le blondinet nommé Floréal et lui dit tout en faisant une légère révérence :
- Très cher Monsieur je vois à votre mine, que quelque-chose vous préoccupe, pourrais-je vous être d'un quelconque secours ? Vous avez certainement entendu l'exposé que je viens de faire de mes compétences et je me propose de les mettre à votre service, qu'en dites-vous ?

[Althéa]

Le jeune homme avenant lui fit signe de s'asseoir à sa table avec un sourire.

"Quelque chose me préoccupe en effet et il me semble que vous pourriez-être l'homme de la situation. Mais d'abord, dites-moi qui vous êtes. Je fais difficilement confiance à ceux qui avancent à visage couvert."

Quelque chose dans son regard disait à Mortis que les boniments qu'il avait servis au garde ne suffiraient sûrement pas cette fois.

[Mortis]

Mortis ne pouvait pas se lancer dans le numéro de bluff de la dernière fois, déjà son interlocuteur était bien différent du garde de la dernière fois, certainement moins crédule déjà Mortis ne s'en tirerai pas avec quelques mensonges aussi grossier, mais aussi le destin de la nation Amnienne ou de Manost Floréal de toute évidence, n'en avait cure.

Comment pourrait-il s'en tirer ce coup-ci ? Mortis se dit intérieurement "Autant être direct avec lui ! Essayer de le doubler ou de lui mentir ne ferai que compliquer les choses, de toute façon je n'ai pas le choix, il me faut de l'or et une moyen d'en gagner sur le long terme !"

Mortis s'assit, en regardant son interlocuteur et en faisant quelques gestes d'orateur, il se lança :

- Vous devez avoir compris que ce masque n'est pas sur mon visage uniquement parce-que je le trouve du meilleur effet, mais aussi parce-que mes activités précédentes m'ont valu quelques difficultés... avec les autorités.
Qui je suis ? Ceci n'a que peu d'importance dans le fond, mais bon je pourrais vainement vous donner un faux nom vous raconter une fausse histoire pour brouiller les pistes... cependant je sens que vous êtes une personne occupée et préoccupée, essayons de gagner du temps... je m’appelle Mortis, peu de gens me connaissent sous mon vrai nom mais cela sera plus pratique... C’était vrai, il était connu sous le nom du Corbeau Rouge à Athkatla, et sinon il donnait le plus souvent des faux noms, de fausses identité, comme avec le Garde.
Vous ne me faite pas confiance ? Vous avez raison ! Je ne suis pas un paladin qui va servir gentiment le premier venu au nom d'une "bonne cause" toute relative, ma fidélité ne tient qu'a ce que vous pouvez m'apporter : si je suis bien payé, je fais mon travail le plus efficacement possible et vous n'aurai pas à vous plaindre de moi... C'est une question d'intérêt commun, c'est un langage que toute personne censée est capable de comprendre... et je pense pouvoir dire sans me tromper que j'ai en face de moi une personne tout à fait censée !
De plus d’après ce que j'ai entendu à votre sujet messire, il ne fait pas bon vous désobéir ou tenter de vous doubler... je ne vais donc pas m'y risquer !

Apres cette tirade, il demanda calmement :

Bien que puis-je faire pour vous ?

[Althéa]

Floréal fit mine d'applaudir avant d'ajouter, un grand sourire aux lèvres.

"Un homme selon mon cœur. Oui, je pense que vous allez pouvoir m'être utile, mon ami. Voyez-vous, j'ai un petit soucis. Mon commanditaire a égaré un objet qui lui est très précieux. Il a de gros secrets voyez-vous. Il les a consignés dans un journal qu'il croyait à l'abri. Mais une personne de mauvaise volonté lui a soustrait. Il m'a demandé de l'aider à le récupérer et par tous les moyens possibles. J'ai demandé à une jeune femme de nous venir en aide. Elle était assise à ma place il y a très peu de temps. Mais peu de temps après, je l'ai surprise en compagnie de représentants de la loi à Manost. J'ai comme l'impression que le journal ne fait plus partie de ses priorités. J'aimerais pour le moment la motiver un peu et m'assurer de sa fidélité. Elle est très attachée à un petit garçon qui réside avec son père au Loyal Paladin ... Peut-être pourriez-vous ... Ou attendez peut-être de savoir si elle va récupérer ou non ce fameux journal et ce qu'elle compte en faire. Ah j'oubliais ... Un jeune barde l'escorte presque où quelle aille ... Vous devrez vous en méfier."

[Mortis]

Mortis écouta attentivement l'exposé de son "nouvel ami" Floréal, analysant la situation et les dire de celui-ci...

- Ce quelle compte faire du journal si elle veut toujours le voler ? Si ce n'est pas pour vous le donnez, ce sera surement pour le vendre à mon humble avis, après tout votre commanditaire doit être quelqu'un de puissant, c'est à dire qu'il a de nombreux ennemis qui sont prêt à débourser beaucoup d'argent pour obtenir ce journal... ce me semble être la réponse la plus plausible ! Ou alors faire chanter votre commanditaire c'est aussi une possibilité ! Tout du moins si vous insister, je peux essayer de me renseigner...

Motis se demandait tout en parlant ce qui avait pu pousser cette voleuse à trahir son employeur... L’appât du gain peut-être ? Possible... Un conflit avec Floréal ? hum... peut-être... Un dilemme moral ? Pfff... amusant mais pas très réaliste pour une voleuse... qu'importe il le saurait certainement par la suite.

- Le meilleur moyen de procéder est certainement de prendre l'enfant sous notre "protection bienveillante" dans un endroit connu uniquement de nous, cette jeune femme n'aura plus qu'a se rendre à l'évidence, ses intérêts sont de défendre les nôtres, et elle ira faire ce pourquoi vous l'avez engagée.

Dit-il en se frottant les mains...

- Au pire il s'agit d'une garantie superflue, si celle-ci avait bel et bien l'intention de faire son travail... Au mieux d'un excellent moyen de pression, très efficace pour l'inciter à faire ce pourquoi elle a été engagée... Je peux me débrouiller pour les faire sortir du Loyal Paladin, en me faisant passer pour l'un des amis de la demoiselle... je les amène jusqu’à un endroit prévu où ils seront gardés par quelques aimables personnes de votre connaissance... et le tour est joué ! Il ne restera plus qu'à la mettre au courant de tout ceci... elle fait son travail et elle récupère l'enfant en un seul morceau, vous avez le journal, moi mon argent... tout le monde est content ! Héhé...

A ce moment il ne pu étouffer ce petit rire narquois, mais reprit immédiatement son calme... et son discours :

- Cependant, juste quelques questions sur la demoiselle et son ami, que pouvez vous me dire sur eux ? Leurs noms, leurs races, leurs caractéristiques physiques, leurs comportements... enfin tout ce qui peut me servir pour me faire passer pour leur ami. Oh... et autres question cette fois bassement matérielle mais qui vous le comprenez au vu de mon précédent discours à sa "petite" importance à mes yeux : combien serai je payer pour tout ceci ?

[Althéa]

Floréal ponctuait le discours de Mortis par des hochements de tête appréciatifs. Puis il répondit.

"Vingt-cinq pièces d'or en acompte et vingt-cinq autres ensuite. L'idée d'enlever l'enfant me semble assez efficace. Pour ce qui est de nos deux tourtereaux, vous le repèrerez aisément à leurs capuches. Je sais peu de choses d'eux mis à part qu'ils sont arrivés avec les réfugiés pas plus tard que ce matin. Je pensais que la jeune femme serait l'alliée idéale : pas d'attaches, pas d'amis à Manost ..."

[Mortis]

Marché conclu ! Déclama Mortis satisfait... c’était au moins un début, de toute façon l'important dans ce genre de milieux c'est de faire son trou...

Mortis se dit intérieurement : "De toute évidence la demoiselle avait des préoccupations qui lui tenait plus à cœur que l'argent proposer par Floréal ! Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour quelle change d'avis ? Réfugiée elle était dans le besoin, et ce n'est pas naturel de mordre la main qui vous nourrit. De plus je suppose qu'elle a reçut pour son travail autant que moi si ce n'est plus... alors pourquoi ?" Incapable de deviner avec certitude la réponse, il reprit immédiatement :

- Pour votre voleuse récalcitrante, vous êtes très certainement tomber sur un esprit libre, pas de "Chance"... Cette logique aurai marché sur la plupart des gens dans sa situation ! Enfin de toute façon si elle tient au môme elle ira faire sa mission

- Hum...C'est dommage que je ne puisse rien savoir sur eux, au moins sur la jeune femme... si il y a quelque chose qui vous revient à l'esprit dites le moi... C'est vrai que cela aurai été plus facile pour Mortis de pouvoir broder sur quelque chose... sinon le bluff revient à jouer les "équilibristes de la rhétorique" un faux pas et c'est la chute.

- Bon pour l’enlèvement, où vais-je emmener notre "garantie à tête blonde" ? En prononçant ces mots, une idée lui vint :
Oh ! Attendez ! Je viens d'avoir une idée : Y a-il une sortie à l'arrière du Loyal Paladin ? Si c'est le cas je peux amener l'enfant dehors... quelques hommes embusqués et on l'embarque discrètement sans attirer l'attention... cela facilitera le travail et rendra l'entreprise moins risquée !

[Althéa]

Floréal secoua la tête.

"Sortez par la porte arrière du Loyal si vous le voulez. Mais la taverne se situe dans une rue trop passante et cela à n'importe quelle heure. Emmenez du coté de la Taie Dorée. Pour quelques pièces, les gens savent tenir leurs langues. Pour duper le père, usez de tous les stratagèmes que vous pourrez pour le duper. Au pire, tuez-le. Il n'a aucune espèce d'importance. Son fils par contre est précieux."

[Mortis]

Je vois... Dit Mortis je ferai mieux de me mettre en route, quelqu'un m'attend au Loyal Paladin mais il ne s'en doute pas encor... ajouta-t-il sur un ton amusé. Il se leva de sa chaise fit une petite révérence à son employeur qui lui donna l'avance de 25 PO promise, "prit" la porte et sortit...

Une fois dehors il réfléchit : Il espérait que cette rencontre se passe tranquillement : que le père ne fasse pas trop d'histoire, et que l'enfant le suive gentiment. Il n'aimait pas l'idée d'avoir à se salir les mains, bien sur si le père constituait une gène il n’hésiterai pas à s'en débarrasser, Floréal n'avait même pas à lui dire, Mortis ne s'encombrait pas de morale, mais aurai préféré ne pas avoir à user de violence. User de violence était vu par lui comme comme un échec personnel, c'est user de l'argument de celui qui n'en a plus... En somme c'est plus par orgueil.

Il continua son chemin jusqu'au "Loyal" il avait demander son chemin à un homme surprenant toujours les gens par son accoutrement...
puis il se dit :
- Hummm... il vaut mieux que je change d'apparence, je suis presque arrivée. Il vaut mieux que personne ne me voit mon vrai visage, ou en portant mon masque ! En cherchant il trouva un coin abrité et désert, il ôta son masque et incanta un sort de déguisement.

Mortis ==> Sort de déguisement ==> Mortis

Changeant les traits de son visage, la couleur de ses vêtements, de ses cheveux : Son teint devint halé, ses cheveux devinrent blonds, ses vêtements prirent une nuance grise pour être en accord avec les couleurs de la ville, ainsi que quelques teintes pourpres pour la coquetterie.
Une fois ceci fait, méconnaissable, il termina le peu de chemin qui le séparait encor du Loyal Paladin...

[Althéa]

Ulysse continua à marcher à coté de lui, réfléchissant à la question de Mortis ou peut-être à la façon dont il devait répondre. Puis il se décida.

"Elle a voulu aider la soeur de quelqu'un de condamné à mort mais je n'ai pas vraiment compris pourquoi. Elle a parlé de la guerre et qu'il fallait que Chance vienne parler à des juges. Après, je ne sais pas. J'espère qu'ils ne vont pas condamner Chance à mort non plus. Dis, est-ce que tu vas lui faire du mal ?"