[Bâtiment] Le sanctuaire de Mask

[dragum]

LE TEMPLE DE MASK

Le temple de Mask se dresse à l’ombre de la place du District, et son entrée est peu visible, dissimulée entre deux bâtiments à moitié détruits et abandonnés. Construit en pierres noires comme la nuit, aucune tache de lumière ne se reflète sur sa façade, même lorque le soleil lui-même se trouve à son zénith.

La courte allée mène droit sur un porche très sobre, constitué d’une simple porte encadrée de poutres d’ébène, dénué de toute inscription distinctive.

A l’intérieur, il y règne une obscurité digne d’Ombreterre. Aucun flambeau, aucun vitrail pour laisser passer un quelconque rai de lumière. La pièce principale est presque vide, à l’exception notoire de larges tentures grises ornant les murs. Leur utilité reste assez difficile à imaginer.

Les prêtres sont rarement présents au temple, ils n’apparaissent qu’après être sûrs que le visiteur est bien un servant de Mask. Ils ne veulent dévoiler leur identité qu’à des personnes dignes de confiance.

L’autel est caché derrière une armoire à double fond, dont seuls les prêtres connaissent le système d’ouverture. Il supporte le symbole de Mask, petit et sombre lui aussi. Aucun ornement n’est visible autour de celui-ci.


Tout, dans ce temple, est conçu pour cacher la véritable identité de ceux qui y opèrent. Les richesses qui y sont entassées sont secrètement détenues par les dirigeants du temple, inconnus du public, et même les simples prêtres ignorent les noms de ceux qu’ils servent.

Mask, le Seigneur des Ombres, est le dieu des brigands, des voleurs et de l'intrigue. Il affiche un alignement neutre mauvais et réside au cœur du plan d'Hadès, dans un domaine nommé la Forteresse d'Ombre.

Dieu : Mask est souvent représenté comme un homme agile vêtu de vêtements sombres et d'une cape d'ombre. Il porte toujours un masque de velours noir teinté de rouge, qui est d'ailleurs devenu son symbole. Sa cape lui permet de se rendre invisible, de voler et de prendre n'importe quelle apparence de son choix.

Dogme : Tout ce qui se trame dans l'ombre est le domaine de Mask. La furtivité et la prudence sont des vertus, et les enseignements de Mask peuvent être interprétés de différentes façons. En plus des voleurs et des individus encore plus louches, les fidèles de Mask comptent parmi eux un certain nombre de diplomates qui espèrent mener des transactions à bien sans heurts.

Clergé : Le culte de Mask est un culte souterrain au sens littéral du terme. La plupart des autels et des temples qui lui sont dédiés sont dissimulés aux yeux indiscrets (et aux ennemis dangereux). On peut généralement en trouver dans les villes, à proximité des guildes de voleurs reconnues.

Les prêtres de Mask sont encouragés à dissimuler leur véritable nature et à se faire passer pour des prêtres d'autres divinités ou pour des humains ordinaires. Lorsqu'ils officient, ils portent une cape grise et un masque.

[Kalannar]

Une ombre se glissa lentement dans le temple du dieu des voleurs. Le drow avança jusqu'à l'autel.

-Mumm... Un temple de Mask si peut dissimuler. Cette ville réserve bien des surprises. Mask, écoute ton fidèle et apporte lui chance et intrigue, pour que je sème le doute dans le cœur de ses ennemies.

Kalannar quitta le temple comme il était venu, dans les ombres, sans un bruit.

[Kalannar]

*Une ombre entra dans le sanctuaire du dieu des voleurs. Elle approcha du petit autel et le toucha de sa main gantée. Une faible lueur pourpre apparut et l'ombre repartit. Sur la pierre, était maintenant graver ce symbole:


Le symbole de Mask

[Mornagest]

La nuit était froide, en cette fin d'année approchante. Même la proximité du désert n'expliquait pas une telle chute de température, et les gens craignaient pour leur survie durant l'hiver, qui s'annonçait rude.

Malgré cela, l'on pouvait voir, sur un banc public, non loin du porche du temple de Mask, un homme, ou une femme, assise, presqu'allongée, et dont les vêtements semblaient avoir disparus. A moins qu'il ne s'agissa d'une illusion d'optique créée par les ombres omniprésentes autour du sanctuaire ?

La forme sombre bougeait de temps à autre, ce qui rassura les prêtres du temple quant à son état de santé. Ils avaient eu vent de cette série de meurtres en ville, et de la rivalité entre Cyric et Talos, qui ne pouvait qu'arranger les divinités de moindre importance.

Tout à coup, le corps chut au sol, et resta immobile. Sans un bruit, sans une plainte.

Plus curieux qu'altruistes, les deux prêtres qui observaient le manège s'approchèrent, tout en restant sur leurs gardes. Qui savait si ce n'était pas un démon qui tentait de les attirer dans un traquenard ?

A mesure qu'ils approchaient, les deux officiants purent entendre un faible gémissement, à peine audible, mais qui faisait froid dans le dos. Ils hâtèrent le pas, et arrivèrent rapidement au pied du corps.

Le spectacle faisait mal au coeur. Une jeune femme, qui avait dû être jolie, avant, puisait dans ses dernières ressources pour tenter d'appeler au secours. Sa bouche, emplie de sang, s'ouvrait régulièrement, laissant entrevoir qu'elle n'était plus pourvue de langue.

Le ventre ouvert, la femme perdait une quantité effroyable de sang, tandis que les multiples coups de dagues aux membres et au visage constellaient affreusement son corps, autrefois gracieux et athlétique.

Les deux prêtres, dégoûtés par un tel tableau, ne purent lui être d'aucun secours : la malheureuse s'étint quelques instants plus tard, sans avoir jamais pu révéler quoi que ce soit...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Arrivant tout droit des remparts de la cité, le garde et le bourreau approchaient du sombre temple de Mask. Quelle meilleure cache possible pour un truand en fuite, qu'un lieu de culte dédié au Seigneur des Ombres ?

Le guide prit la parole :

"La cache est dans le sous-sol. Elle est accessible par le temple. Mais il faut contourner l'autel, et aller dans la cellule du grand prêtre. Inutile de dire qu'il ne sera pas enchanté de vous voir là, aussi, ne vous faites pas voir. Surtout pas. Ce temple recelle suffisamment de fanatiques que pour réduire en bouillie une armée complète de guerriers mélandiens enragés."

Il semblait un peu plus détendu que tout à l'heure, mais sa nervosité était encore palpable. Ses mains tremblaient, et il jetait de fréquents coups d'oeil alentours, comme certain d'être l'inéluctable victime d'un traquenard crapuleux.

[Morfea Nwalk]

[Quête : u,fuyard à châtier]

Etre discret... La discrétion était une qualité essentielle pour un chasseur. Morfea rajusta sa cape, enfila sa capuche puis entra sans mot dire dans le sombre temple. L'endroit n'avait rien de très joyeux, mais était tout à fait à son goût. Ce froid que jetait la sombre atmosphère des murs lugubres était appaisant et lui rappelait des milieux qui lui étaient familiers. L'obscurité n'étant pas une gêne pour lui, le demi-elfe traversa la courte allée au milieu des fanatiques, observant les tentures ornant la pièce, il repéra l'autel et s'arrêta devant un insant, faisant mine de de se recueillir afin de s'assurer qu'aucun prêtre ne l'observait. Un court instant d'observation suffit à s'assurer que personne ne prêtait une attentin particulière à lui. Morfea, à la faveur de l'ombre qu'offraient les murs obscurs, contourna alors l'autel afin de se diriger dans la cellule du grand prêtre.

De nouveau, le bourreau stoppa un instant devant l'entrée de la cellule afin de s'assurer que personne ne s'y trouvait...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

A travers les barreaux de la porte, Morfea ne voyait rien de vivant se manifester. Aucun son ne lui parvenait aux oreilles, par ailleurs. Le grand prêtre ne dormait sans doute pas à cette heure-ci.

Un dernier coup d'oeil, et Morfea put s'assurer que personne ne le regardait, ni même le voyait, à cet endroit.

La voie était libre.

[Morfea Nwalk]

[quête : un fuyard à châtier]

Ce n'était pas le moment d'hésiter. Le bourreau s'engouffra discrètement dans la cellule du grand prêtre. Celle-ci n'était guère plus éclairée que le reste du temple. La vision de nuit était décidément quelques chose d'utile, surtout quand on avait une trappe à chercher pour accéder à un sous-sol.

- Qu'est-ce que ça doit être là dessous souffla-t-il en pensant à l'obscurité régnante.

Le sol était pavé de dalles froides sur lesquelles seuls un tapis et un lit s'étalaient. La trappe n'étant pas apparente, Morfea déplaça dans un premier temps le lourd tapis poussiéreux qui ornait le centre de la pièce... en vain, rien en dessous. Secouant la tête, il remit le tout en place avant de déplacer le lit pour trouver en dessous, une trappe en bois. Un bois bien épais qui tranchait avec la froideur des pierres et qui laissait penser que ce passage avait été construit bien après le temple. Soulevant la trappe, le bourreau s'engouffra alors dans l'étroit passage qui menait à la seconde planque décrite par son indic, puis referma la trappe...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Une petite échelle en métal rouillé et humide donnait l'accès au fond de la cache. Prudent, Morfea inspectait les alentours à grands coups d'oeil et de tâtonnements. L'obscurité était totale, et seules les créatures à sang chaud apparaissaient plus facilement aux yeux du bourreau, même s'il percevait mieux les contours des murs qu'un humain.

Il toucha le fond au bout de quelques instants. Douze échelons, compta-t-il. Il posa le pied sur une surface granuleuse et humide, elle aussi. Assez glissant. Il se baissa et reconnut de la pierre calcareuse du bout des doigts.

Le boyau qui s'élançait devant lui n'offrant qu'un seul chemin, Morfea se mit rapidement en route, tous les sens aux aguets.

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

Décidément, Morfea aurait fait tous les coins les plus sombres et humides de la ville. Avançant prudemment en gardant toujours une main contre la paroi, le bourreau commençait à faire le rapprochement avec une cave.

- Quand je disais que j'espèrai qu'ils auraient du vin elfique, je rigolais ! marmonna-t-il tout en poursuivant sa marche dans les ténèbres. Après quelques minutes de marche, le demi-elfe commençait à croire en ses chances de trouver sa proie dans le coin. Il était vrai que cette planque était extrêmement discrète. Sentant l'air se réchauffer un peu au loin, il se fit plus discret et tendit les oreilles afin de tenter de percevoir la moindre présence dans ce qui semblait être la fameuse planque en question.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Morfea n'entendit aucun bruit significatif, sinon un très faible ruissellement, à ses pieds. Il semblait qu'un petit cours d'eau envahissait véritablement le boyau, pour donner cette agréable sensation de moiteur étouffante et glaciale, six pieds sous terre...

Mais l'air chaud qu'il ressentait n'était pas une illusion. Il s'avança encore, puis le sentit de plus en plus fort sur son visage.

Soudain, le flux cessa, et la froideur du passage lui mordit à nouveau la figure. Il espérait bien que cette petite excursion souterraine n'allait pas s'éterniser...

Une cinquantaine de mètres plus loin, il se cogna presque à une grille métallique, à peine scellée dans la pierre. Visiblement, elle était davantage là pour la décoration, que pour réellement empêcher le passage d'intrus...

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

S'assurant comme il le pouvait qu'il ne risquait pas trop de marcher sur un piège, Morfea retira la grille sans trop de mal tout en prenant soin de la replacer après son passage. Cette promenade commençait à se faire longue, mais le bourreau devait rester calme, ne pas se presser : éviter d'être imprudent.

Sa marche à travers le long corridor étroit, humide et sombre devenait aussi monotone que son humeur devenait salement méchante.

Mais il était forcé de poursuivre sa traversée dans l'air glacé du boyau, tendant de nouveau l'oreille, faisant tout pour rester le plus discret possible, afin d'essayer de repérer une présence au loin...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Enfin, ses efforts furent récompensés : une faible lueur dansait au fond du boyau, et à mesure qu'il s'en approchait, celle-ci se faisait plus vive.

En réalité, le tunnel formait un coude, et une torche éclairait la paroi du boyau derrière ce coude, réfléchissant sa pâle clarté dans ce monde d'ombres insondables.

Morfea s'approcha prudemment, mais son impatience était de plus en plus palpable. Néanmoins, il prit la peine de s'assurer que rien ne l'attendait de l'autre côté du tournant.

Rien, sinon une lourde porte en bois, qu'aucune serrure ne semblait sceller. Le problème était.. qu'elle n'était non plus munie d'aucune clenche.

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

Une porte sans clenche. Il n'existait pas foule de solutions pour ouvrir : la défoncer, ou toquer. La défoncer risquerait de provoquer le déclenchement d'un piège dont il n'avait pas les moyens de détecter la présence actuellement, et puis s'il ne ratait, ne serait-ce qu'un coup, l'effet de surprise tombait à l'eau. Toquer, quoiqu'il arrive ne mènerait qu'à l'ouverture de la porte. Que ce soit une boule de feu ou un homme qui ouvre, la porte s'ouvrirait toujours. Et le couloir étant assez étroit, il lui était facile de se tenir par la simple force des bras, à l'horizontal, au-dessus du niveau de la porte, afin de prévenir toute sortie de sort ou d'armes. Soufflant un bon coup, Morfea toqua puis exécuta un saut assez peu esthétique afin de se positionner à l'horizontale au-dessus de la porte, attendant qu'il se trouve quelqu'un pour lui ouvrir.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Au bout d'un moment qui parut interminable au bourreau, la porte grinça en pivotant sur ses gonds. Personne n'était visible, mais un homme grogna lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait âme qui vive dans le boyau. Un bruit de lame dégainée se fit entendre, et l'homme apparut alors, exactement à un mètre en-dessous de Morfea.

Alors qu'il allait lui tomber dessus, l'homme leva la tête et vit le bourreau agrippé tant bien que mal au plafond du tunnel. Il cria de surprise et recula d'un pas.

"Hey !"

Sa voix résonna dans le couloir que venait de quitter Morfea.

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

"Trop tard" pensa Morfea alors qu'il amorçait sa chute ; le bourreau s'étala lamentablement sur le sol sous les regard surpris de l'homme qui venait de lui ouvrir.

Profitant de l'instant d'hésitation inespéré de ce dernier, Morfea ne posa pas de question, et l'envoya valser d'un balayage en bonne et du forme. Le temps de se relever, le demi-elfe dégaina son katana en un éclair et se jetta sur l'homme qui se relevait avec peine. Dans un réflexe bien inspiré, celui-ci parvint à parer l'attaque de son adversaire, le repoussant même en arrière, ce qui déstabilisa quelque peu le bourreau. L'homme profita alors de ce répit pour se relever ; désormais, il faisait face au bourreau qu'il venait de repousser dans le couloir.

A son tour, l'homme se rua sur Morfea, qui se baissa au tout dernier moment, en bloquant la lame de l'attaquant, et d'une empoignade des plus rude, le fit passer par dessus sa tête pour l'envoyer s'écraser lourdement au sol. Quelque peu sonné, l'homme s'aperçut qu'il avait été désarmé. Avachi par terre il était à la mercie du bourreau qui le toisait d'un regard injecté de sang, accompagné d'un sourire atrocement sadique.

Le bourreau se mit derrière l'homme, de façon à ne pas se faire surprendre si quelqu'un sortait de la salle, car c'était bien ce qui l'embêtait ; même si personne n'était venu secourir son adversaire, même s'il n'avait vu personne durant le court moment passé dedans, il ne pouvait être sûr d'être seul avec son adversaire.

- Tu vas me dire qui tu es, ce que tu fais ici et s'il y a d'autres ahuris dans ton genre dans cette salle.

Le ton du demi-elfe n'admettait visiblement pas plus de refus que de mauvaise blague...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

L'homme tremblait, la menace de se faire égorger planant sur lui. Le demi-elfe qui venait de l'attaquer ne semblait pas être sain d'esprit, à en juger par son regard terrifiant, et son sourire sadique au coin des lèvres.

"Je... euh... je ne suis pas seul, mais.. les autres sont plus loin dans le couloir. Je.. ne fais que garder un petit stock de vin.. pitié !"

Une curieuse odeur saisit les narines du bourreau. Une odeur caractéristique, que toute personne connaissait bien. Il baissa les yeux sur le pantalon de l'homme, et y vit une large tache humide. La peur était un bon stimulant, mais pas pour tous les muscles du corps...

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

La peur répugnait le bourreau, et ce n'était pas l'envie qui lui manquait d'en finir avec ce piètre garde. Seulement, il lui fallait savoir après quoi il courrait.

- De quels autres me parles-tu ? qui sont-ils et combien ?

La pression de la lame sur le coup de l'homme se fit soudain plus lourde. Et l'on pouvait presque entendre les gouttes de sueur froide qui coulaient le long de son visage, s'écraser dans la flaque placée entre ses jambes...

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

L'homme était au bord de la crise cardiaque, tant la peur lui enserrait le coeur. Il claquait des dents, et sa peau était d'une pâleur spectrale. Tandis qu'il déglutissait péniblement, Morfea grogna un juron bien fait, en le fixant droit dans les yeux. Il cria :

"NON ! NE ME FAITES PAS DE MAL !"

Il se débattit maladroitement, et s'entailla lui-même la gorge sur la lame du bourreau, qui se teint imméditament de rouge sombre, alors que l'homme s'affalait à ses pieds, cherchant vainement l'air qui ne passait plus au travers de sa gorge ouverte.

Il se tordait à terre, brassant l'air de ses membres, toussant de petits jets de sang au sol, puis finit par périr de son égorgement, emportant avec lui ses secrets...

[Morfea Nwalk]

RP : Un fuyard à châtier

Ce n'était visiblement pas parcequ'on était dans la ville du chaos, que celà empêchait la couardise. Dans un élan de dégoût et de mépris, Morfea écarta du pied le corps, se laissant même aller à cracher dessus.

- Misérable pourriture, tu ne méritais pas si belle délivrance...

Sur ces mots, le demi-elfe activa le pas, s'engouffrant rapidement dans la pièce que gardait l'homme qu'il venait plus ou moins d'envoyer ad patres, il la fouilla rapidement du regard afin d'essayer de déceler le moindre indice, et de voir par où sa proie s'était enfuie, comtant bien ne pas lâcher prise si facilement.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

La pièce était exiguë. En réalité, elle comptait plus de rayonnages remplis de vins de grands crûs, que d'espace vital. Seule une personne pouvait y rester sans manquer réellement d'espace, car une table en frêne trônait en son centre, dans le chemin qui se poursuivait plus loin. Il semblait que le reste du tunnel était construit et étançonné de la même façon que le boyau par lequel le bourreau avait débarqué.

Tout cela semblait récent. La roche nue était taillée de frais, tout au plus une année. Cela laissait supposer que le réseau mis en place sous le temple était jeune, lui aussi. Restait à découvrir qui se cachait là-dessous.

Le bourreau ne pouvait que continuer plus avant dans le boyau. Plus loin, une nouvelle lueur, directe, dardait ses faibles rayons dans l'obscurité du tunnel.

[Morfea Nwalk]

[quête : un fuyard à châtier]

Le demi-elfe s'enfonça donc rapidement dans ce nouveau couloir, non sans avoir, ses récentes pensées sur le vin elfique encore en tête, piqué quelques uns de meilleurs breuvages qui lui semblaient à vue d'oeil, constituer l'étalage qui s'ouvrait à lui. Bien que plus récent, l'artère n'était en rien plus confortable à traverser, si ce n'était au niveau des pieds, le sol paraissant quelque peu plus plat.

La vue des rayons lumineux incitaient le bourreau à presser le pas, mais plus il se rapprochait, plus il redoublait de prudence pour rester discret. Et après quelques minutes de marche, il lui semblait presque pouvoir sentir la chaleur de cette lumière qui se dégageait, non pas que celà lui plaisait forcément ; loin d'être clostrophobe, Morfea appréciait même ce genre d'endroits en certaines circonstances, mais le jeu du chat et de la souris commençait à se faire long pour lui, et cette lumière lui donnait un espoir d'en voir le bout.

Tout proche du but, le demi-elfe ralentit le pas, tâchant de percevoir le moindre bruit ou le moindre signe de présence.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Alors que Morfea arrivait à une bonne dizaine de pas de la torche, il entendit une porte grincer sur ses lourds gonds non huilés, et, avant d'avoir eu le temps de se cacher - il n'existait d'ailleurs aucun coin d'ombre à cet endroit - deux hommes débarquèrent dans le couloir.

"C'est toi, Haerl ?"

L'homme, ou plutôt, l'elfe, se tint un instant coi en voyant qu'il ne s'agissait pas de son camarade. Il se retourna une fraction de seconde vers son compagnon, caché derrière lui, puis se retourna et lança :

"Hé toi ! Tu vas mourir !"

Il dégaina promptement puis s'avança vers le bourreau, tandis que l'homme, derrière, psalmodiait quelque funeste sortilège...

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

Décidément, les gens que Morfea croisait dans ce couloir n'étaient pas poli. Voici donc que se présentaient, ou plutôt non, justement, voici donc que deux êtres s'apprêtaient à lever la main sur lui, sans même avoir pris le temps de se présenter. A croire que c'était une habitude dans ce couloir.

Puisque les présentations se feraient sans doute après les échanges de coups, le bourreau décida de se plier aux coutumes locales avec le sourire. Dégainant sa lame en se raisonnant ( après tout, celà ne lui allait pas si mal et lui permettrait de se passer les nerfs ) le demi-elfe qui un instant auparavant paraissait perxplexe et un peu surpris, bondit soudainement sur ses adversaires avec une lueur dans les yeux qui exprimaient tout son bonheur à retrouver un peu d'action. Le défi était intéressant, et pour le coup c'est son premier assaillant, qui, surpris stoppa le pas dans un moment d'hésitation. L'image était à vrai dire impressionante, l'elfe venait de bondir sur lui soudainement en agitant sa lame en l'air.

- C'est vous qui voyez ...

L'elfe eut tout juste le temps de placer sa lame entre celle du bourreau et sa tête. Encaissant tout de même tout le poids de la force contenu dans cette attaque pleine d'entrain, il plia sous le choc auquel succéda un violent coup de pied qui écrasa furtivement son estomac. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'un second coup de pied percuta âprement son menton, le renversant brusquement sur le dos. Témoin de la violence de l'attaque, une gerbe de sang toute fine échappée de sa bouche, imprégnait le sol. L'elfe était déjà à la limite du K.O, complètement sonné par la rapidité et l'impacte de l'assaut. Son adversaire semblait sous l'emprise d'une folie furieuse, mais restait conscient que derrière, restait un ennemi qui semblait maîtriser la magie.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

L'elfe était mal en point, mais il n'était pas seul. Derrière lui, le prêtre acheva son incantation, et son air menaçant ne disait rien qui valait à Morfea.

Prêtre de Mask -> lenteur -> Morfea Nwalk

Immédiatement, le demi-elfe sentit ses membres s'engourdir, alors qu'il allait poursuivre son assaut sur sa première victime. Il se crispa, puis, lentement, tourna la tête vers le prêtre, qui, un sourire sardonique aux lèvres, s'approcha du bourreau.

"Tu aurais dû être plus prudent, impétueux brigand. Il t'en cuira, d'attaquer de la sorte notre repère."

Il leva les bras vers le plafond, et, lentement, les baissa, tout en incantant un nouveau sortilège. Pendant ce temps, l'elfe se remettait peu à peu de l'attaque de Morfea, dont les mouvements étaient toujours sérieusement entravés...

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

Impétueux brigand ? Cet hurluberlu venait de le confondre avec un simple brigand amateur, et se permettait de le toiser ? Le sang de Morfea boullit d'un coup dans son corps tout ralenti. Son adversaire n'étant pas non plus des plus rapides quand il était question d'incanter, le bourreau eut tout de même le temps de se mettre à sa portée avant qu'il n'ait fini d'incanter un nouveau sort. Et si le prêtre eut le temps d'esquiver la lente attaque qu'on lui portait, il perdit son sort dans sa déconcentration.

Il fallait bien se rendre à l'évidence, un observateur extérieur aurait sans doute trouver ce combat un peu ridiculement lent, mais tout ce temps ne fût pas de trop pour permettre à l'elfe de se remettre de la puissante attaque qui venait de lui être porté. De rage, il saisit son adversaire par le dos, et le jeta à terre violemment. Le bourreau saisit l'occasion pour se laisser entraîner par la force du coup et rouler le plus rapidement possible hors de portée de ses deux adversaires, à l'abri de la lumière offerte par les torches.

L'elfe se rendit compte de son erreur : il venait d'aider son adversaire à gagner du temps ! Encore sonné par l'assaut qui l'avait terrassé une première fois, il voulu se précipiter sur le bourreau, qui incantai lentement un sort de dissipation de la magie, mais se rappela soudainement, qu'il avait perdu son arme dans sa chute. Sous les yeux du prêtre exaspéré par cette double bourde, l'elfe se baissa afin de reprendre son épée, puis retourna en titubant vers le demi-elfe.

Morfea, qui avait atterri juste à la limite de la zone non couverte par les torches, parvint finalement à lancer son sort

Morfea --> Dissipation de la magie --> Morfea

Et lorsqu'il parvint enfin à la portée de son adversaire, l'elfe fût accueilli par un lancer de dague qui vint lui transpercer l'épaule droite. La frêle silouhette du bourreau sortit enfin des ombres sous l'air exaspéré du prêtre. De douleur, l'elfe s'était arrêté, tétanisé par la douleur d'une part, et par le visage froid plein de détermination de son adversaire qui s'avançait vers lui. Si la vue de son visage l'avait paralysé un instant, l'elfe s'aperçut également que ce dernier se trouvait à son tour désarmé. C'était inespéré ! Rassemblant tout son courage, l'elfe hurla et se jeta sur le bourreau la lame en l'air, puis, de toutes ses forces, l'abatit sur la tête de son adversaire qui n'eut pourtant besoin que d'une main pour bloquer le coup. Le visage froid du demi-elfe esquissa un sourire en coin ; ses yeux plongèrent dans ceux de son adversaire, se nourrissant de leur effroi plein de surprise. L'elfe, énervé, tachait en vain de dégager son arme de l'emprise du bourreau. Morfea baissa alors la tête, puis fermant ses yeux dans un ricanement qui fustigeait son ennemi ; il ôta sèchement de son autre main la dague plantée dans l'épaule de son adversaire qui n'eut pas le temps d'hurler de douleur ; le demi-elfe exécuta aussitôt un moulinet puis fit glisser la lame le long de son coup. L'elfe s'écroula instantanément, sans voix.

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Le prêtre de Mask regarda son compagnon choir au sol sans mot dire. Cet idiot d'Aeron venait de payer cher ses erreurs tactiques, mais il ressentit un pincement au coeur en voyant son visage horrifié, gratifié d'un rouge sourire au niveau de la gorge. Cet étranger était prompt à la réaction, et il disposait de sortilèges en réserve, lui aussi !

Improvisant un petit sort, le prêtre incanta rapidement :

Prêtre de Mask -> Convocation d'animaux des ombres -> Morfea Nwalk

Aussitôt, deux formes sombres surgirent devant le bourreau, crocs dressés en avant. Des loups d'ombre, dangereux et rapides comme l'éclair, voilà qui devrait occuper un moment l'intrus.

Le prêtre en profita pour se cacher dans un coin d'obscurité, plus loin dans le couloir, tandis qu'il entendait les créatures grogner et hurler à l'encontre de Morfea.

Le loup de droite bondit en premier lieu, immédiatement suivi par son congénère. Le bourreau, si vif fut-il, ne put éviter les deux assauts simultanés. Alors qu'il se tourna pour parer la première paire de mâchoires, le second loup planta ses dents dans le poignet, faisant jaillir le sang sur ses babines retroussées. Etait-il enragé ? Morfea, lui, sans nul doute...

[Morfea Nwalk]

[Quête : Un fuyard à châtier]

Fort heureusement pour le bourreau, le prêtre de Mask n'avait pas eu l'idée de lancer ces deux enragés avant. Sans quoi, la tâche eût été beaucoup plus complexe. A peine eut-il le temps d'esquiver le premier assaut que le second monstre parvint à lui planter ses crocs dans le poignet gauche. La douleur réveilla alors la rage du demi-elfe qui d'un mouvement brusque parvint à dégager son bras de la gueule du monstre. Mais déjà, le premier loup était revenu à l'attaque pour tenter de le terrasser en refermant sa mâchoire sur le mollet du bourreau. De nouveau le sang jaillit. De nouvea la douleur l'enrageait, cette douleur vive qui lui montait au cerveau, qui le faisait hurler. Le bourreau poussa alors un cri qui ne parut guère plus humain que les grognements des deux canidés invoqués par le prêtre de Mask. Morfea dégagea la bête en la balayant d'un coup de poing rageur. Chaque blessure faisait monter la fureur en lui. Ce n'était pas la douleur provoquée par la blessure qui le faisait hurler, c'était la douleur morale qui faisait monter en lui une haine féroce.

Lutant pour rester concentré sur le combat, il parvint à esquiver l'attaque du second monstre qui était revenu et tentait de le prendre à la gorge. Désormais, les deux ombres lui faisaient face, grognant crescendo, réclamant le sang dont elles aimaient tant se nourrir... Le demi-elfe recula. Pas à pas, luttant contre lui-même pour ne pas foncer dans le tas. Il se refusait catégoriquement à céder à la panique. Quelque chose en lui le forçait à garder son sang froid, une sensation étrange, quelque chose qui semblait lutter contre lui mais pour lui. Le bourreau s'immobilisa. Les deux masses bondirent alors comme un seul homme. Morfea, pour une fois, parvint à anticiper les deux mouvements, et incanta un sort :

Morfea --> Incinérateur d'Aganazar --> Loup 1

Un puissant jet de flammes transperça alors le corps du premier loup, puis celui du second qui, dans son assaut était venu se placer sur sa trajectoire. Les deux monstres furent balayés mais la joie du bourreau fut de courte durée. D'une part, une forte odeur de poils grillés lui prit les narines, ce qu'il n'appréciait que très moyennement. Et d'autre part, les deux monstres qui ne semblaient pas très diminués par les brulures, étaient déjà prêts à repartir à la charge.

Sans son katana, Morfea n'avait plus que sa dague pour se défendre. Une dague certes joliment ornée, mais dont l'utilité risquait de se montrer limitée à la longue. Après une courte pause, le premier loup sauta toutes griffes dehors et la gueule grande ouverte, trainant de nouveau dans son sillage, son compaire. Morfea intercepta l'assaut à l'aide de son bras blessé. La douleur des crocs qui s'enfonçaient de nouveau dans sa chair, cette fois, ne le fit pas hurler ; la rage fut la plus forte. Le demi-elfe tenait son prédateur comme un pêcheur sa proie à l'hameçon. Le loup ne lâchant pas prise, le bourreau leva son bras de façon à ce que la panse de la bête lui parraisse offerte, et, de toutes ses forces, enfonça sa lame dedans et éventra la bête.

La fureur dans laquelle il était entré était telle que le bourreau n'avait même pas senti que l'autre loup l'avait lui aussi choppé à la jambe et semblait s'acharner à vouloir le culbuter en vain ; Morfea en profita pour lui planter sa dague dans le crâne.

Boîtant, de multiples blessures faisant couler le sang le long de sa jambe et de son bras gauche, le demi-elfe se baissa pour rammasser son katana et serra le poing. Son sourire effrayant s'était efface au profit d'un regard vexé, ses lèvres tremblaient de colère. Le traître qui avait osé lui jouer ce tour s'était éloigné, se croyant à l'abri. Le bourreau se tourna dans la direction où ce dernier s'était "échappé". Pour lui, il n'était plus question de courir.

Dissimulé dans l'obscurité d'un recoin du couloir, le prêtre, lui, épiait le moindre son, devinant ainsi les faits et gestes de son adversaire. Le bruit distinctif d'une lame qu'on rengainait tilta alors à son oreille comme un gigantesque point d'interrogation. Que préparait donc son ennemi ? Interloqué, mais n'osant pas se dévoiler, le prêtre tendit de nouveau l'oreille, à l'affût du plus petit son possible. Et après s'être concentré afin de passer outre le bruit du feu qui consummait les torches placées au loin, c'est le son de la voix du bourreau murmurant une incantation qu'il perçut...Inquiet, le prêtre voulut tenter d'en comprendre le sens afin d'identifier le sort mais une imposante masse enflammée vint alors s'écraser à quelques mètres de lui.

Morfea --> Boule de feu --> Zone

L'onde de choc envoya le prêtre à terre. Des projections de flammes consumaient quelques étoffes de sa robe qui s'étalait sur le sol lisse de l'artère. Secoué, l'homme releva la tête après être resté groggy un court instant. Des flammes courraient de ça, de là dans le couloir, et au milieu, une frêle silouhette semblait l'observer, immobile. A la lueur de ces quelques flammes, l'homme parvint à distinguer le sourire revenu sur les lèvres du bourreau qui le regardait de haut, réfléchissant visiblement à quelle sauce il allait le manger. Son ombre semblait planer au milieu de la macabre danse pyrotechnique qui se jouait sous ses yeux. Une voix sortie de l'enfer le rappela alors à la raison

- Petit petit... On a fini de jouer à cache-cache ?

[Mornagest]

[Quête : un fuyard à châtier]

Le prêtre constata le massacre. Un homme tué par stupidité, et deux loups terrifiants anéantis. Même si le demi-elfe semblait mal en point, sa rage paraissait lui donner des forces pour le combat à venir. Et ce combat, il allait le gagner, à coup sûr.

"Tu as eu Aeron, mais tu ne m'auras pas, moi !"

Sans tarder, il incanta à nouveau. Il avait d'autres tours dans son sac...

Prêtre de Mask -> Cécité -> Morfea Nwalk

Prêtre de Mask -> Manteau d'ombre -> Prêtre de Mask

A moins de fendre l'air dans tous les sens, le bourreau ne parviendrait à le toucher. Dommage qu'il soit si endurant au combat rapproché, sans quoi le religieux l'aurait achevé sans aucune autre forme de procès. Mais il voulait sauver sa peau.

De son côté, Morfea fut tout d'abord aveuglé par une lueur vive et désagréablement blanche, au beau milieu de cette pénombre. Puis, sa résistance lui permit heureusement de recouvrer la vue, sans trop perdre de temps. Mais, alors qu'il scrutait l'endroit où se tenait son adversaire un instant auparavant, seules quelques flammèches partant du sol nu occupaient le couloir.

Le prêtre avait disparu. Restait un cadavre.

[Morfea Nwalk]

[Quête : un fuyard à châtier]

L'enragement du semi-elfe ne dura pas plus longtemps que sa cessité : elle fut brève. Si le prêtre s'était bien joué de lui, il tenait le corps de sa proie, et c'était bien là le principal. Quand au survivant, il pouvait bien aller se faire pendre ailleurs ; Morfea n'était pas fâché de voir enfin sa mission toucher à sa fin. Encore sous l'effet de la surprise qu'avait provoqué les paroles du prêtre, il s'agenouilla près du corps ensanglanté de l'elfe, le saisi par les cheveux et le contempla d'un air satisfait :

- Alors c'était toi le fameux Aeron après qui j'ai passé mes derniers jours à courir ? Peuh, je comprend ta lâcheté... t'étais bien meilleur à la course qu'au corps à corps.

Ce disant, le demi-elfe se saisit de son katana et d'un geste net, décapita le corps qu'il traîna jusqu'au dehors, la tête dans un sac, sous les regards tantôt surpris, tantôt antipathiques des quelques fidèles venus célébrer Mask. Son sourire en coin, Morfea prit la direction du palais impérial pour y faire son rapport.