[Lieu] Le marché

[Mornagest]

La foule était là, et bien là. Inévitable, sur le marché. Mais pourquoi le vieux prenait-il autant de risques ? Un illuminé armé pouvait l'assassiner en quelques fractions de secondes. Et même si Mornagest ne le portait pas dans son cœur, méritait-il de mourir par simple bravade ? C'est avec une expression quelque peu inquiète qu'il prit sa position aux côtés de Zeddon Khar, formant avec ses coéquipiers une sorte de triangle qui entourait tant bien que mal l'homme de culte.

Pour l'instant, tout se passait bien, et à vrai dire, peu de gens leur accordait davantage qu'un simple coup d'œil avant de reprendre leurs activités commerçantes. Mais il suffisait de si peu... Le guerrier regardait partout et nulle part à la fois, se convainquant qu'il n'y avait, derrière ces visages indifférents, aucun meurtrier mystique.

[Lothringen]

Zeddon Khar dardait un regard pénétrant à droite et à gauche, sans s'arrêter longuement nulle part. On aurait vraiment dit qu'il n'était venu là que pour prendre la température des lieux. Et, à son tour, son escorte finissait par préciser son diagnostic : il y avait des emplacements vides aux extrémités du marché, ce qui n'aurait jamais été le cas en temps normal. Certains marchands spécialisés expliquaient d'un air embarrassé qu'en l'absence de leur fournisseur mélandien, leur stock s'amenuisait drastiquement. D'autres, que le navire luménien qu'ils avaient attendu avait préféré renoncer à la traversée depuis les rumeurs de guerre. Ils virent un marchand crier après un voleur à la tire qui s'enfuyait en courant.

"Mais arrêtez-le ! Arrêtez-le !"

Zeddon Khar fit signe à son escorte de ne pas se déranger pour si peu. Quand le marchand fut retourné en grommelant vers son étal, il murmura à l'attention des trois gardes :

"Vous avez remarqué ? Le service d'ordre helmite a complètement disparu. Soit ils ont été convoqués ailleurs, soit ils ont déjà peur du peuple."

Ils avaient dépassé les dernières boutiques et atteignaient une esplanade habituellement investie par les crieurs publics. Deux d'entre eux étaient à l'œuvre, et une petite foule agitée les entourait de si près que leur discours était inaudible. Zeddon grogna qu'il voulait savoir ce qui se disait, mais cette fois-ci, il ne tenta pas de se frayer un chemin dans la masse compacte des auditeurs.

"Vous, là, allez voir", lança-t-il à Hugues, dont il avait manifestement déjà oublié le nom.

[Mornagest]

Obéissant comme le bon petit garde qu'il était censé être, Mornagest regarda autour de lui pour trouver le meilleur chemin d'accès pour s'approcher de l'estrade. Le meilleur étant celui qui l'obligerait à donner le moins de coups de coude... Il espérait vaguement, sans y croire, que son uniforme lui permettrait une certaine aisance pour se frayer un passage, mais la méfiance des gens vis-à-vis des églises pouvait déjà avoir fait son œuvre.

Tandis qu'il se retenait pour ne pas s'excuser auprès des auditeurs qu'il bousculait, il commençait à entendre les premières bribes des propos des crieurs. Trop clairsemé, jugea-t-il après une pause de quelques instants. Il s'affaira à poursuivre vers la scène, tout en se juchant parfois sur un pied ou en posant, par inadvertance, la main sur une partie quelque peu délicate d'une femme venue faire ses emplettes et attirée par le discours. Elle le foudroya du regard, mais son attention se reporta très rapidement sur les crieurs. Que disaient-ils de si important ? Il s'arrêta, et pouvait maintenant entendre l'essentiel de leur texte.

[Lothringen]

Il lui avait malheureusement fallu un certain temps avant de pouvoir se trouver une place suffisamment bien exposée, et les crieurs avaient terminé leur annonce ; pour l'heure, ils étaient assaillis de questions qui fusaient de tout côté.

"- Des nouvelles de la guerre ? Des négociations sont-elles en cours ?"
"- Vous avez parlé du conseil, mais qui fera cette déclaration ? Le Grand Émissaire ? On ne l'a pas beaucoup vu, ces derniers temps."
"- Ils parleront de l'attitude des clergés, j'espère !"
"- Aucune nouvelle du prêtre de Tyr assassiné ce matin ? L'intervention concernera-t-elle les Tyrites ? Ces expulsions arbitraires, c'est quand même scandaleux ! Je suis sûr que la garde a trempé dans ce meurtre."
" - Ce sera à quelle heure ?"

Mais les crieurs n'en savaient pas plus qu'ils ne venaient de le dire, et ils ne purent que répéter le court texte de leur annonce : le Conseil allait faire une déclaration concernant la situation actuelle, sur la place du temple, à midi, et invitait les citoyens intéressés à s'y rendre.

[Mornagest]

Un assassinat ? De mieux en mieux ! La situation s'aggravait d'heure en heure, et elle allait entièrement échapper sous peu aux autorités religieuses et militaires de Manost. L'émeute ne semblait guère loin, la tension était palpable au sein de la foule, en particulier celles et ceux qui s'étaient approchés de l'estrade pour scander leurs questions aux crieurs. Le discours annoncé suffirait-il à calmer les esprits échaudés par les incidents ? Mornagest en doutait davantage à chaque nouvelle révélation, et ce qu'il voyait sous ses yeux tendait à confirmer ses craintes.

Se souvenant de l'uniforme qu'il portait malgré son obédience toute autre, il battit prudemment en retraite et vint faire auprès de Zeddon Khar un rapport détaillé de ce qu'il avait entendu et ressenti durant sa présence près de la scène.

[Lothringen]

Le tormite semblait nerveux. Ses yeux sautaient d'un point à un autre, observant les réactions des roturiers et ce que laissaient entendre les réponses des crieurs. La population était impatiente d'en savoir davantage et passablement énervée, mais la perspective d'obtenir rapidement des réponses la retenait de s'échauffer davantage. Pour l'instant. Certains quittèrent tout de suite le marché pour tenter d'être bien placés lors de l'allocution : midi n'était pas loin. D'autres revinrent porter la nouvelle à leurs connaissances, au marché. Zeddon voulut rester quelques temps sur place. Ils purent constater que les clients se raréfiaient et que certaines échoppes fermaient.

Puis arriva ce que l'escorte redoutait depuis le début : Zeddon voulut y aller aussi. Rod protesta, avec plus de véhémence qu'à l'ordinaire ; il argua que la situation risquait de dégénérer, là-bas, et qu'il aurait beaucoup de peine à protéger son maître d'un écrasement par la foule. Qu'il ne ferait pas bon porter un tabard indiquant une allégeance à un culte si une émeute éclatait. Mais le vieillard ricana qu'il se contenterait d'une place en périphérie de la place. Et que s'ils discutaient davantage, ils allaient rater le début.

Et comme le dernier mot revenait de droit à l'employeur, ils y allèrent...

Vers

[Althéa]

Quête : le poing levé

Ils repassaient tous les deux par le marché en essayant de ne pas se rappeler de ce qui leur était arrivé une semaine plus tôt. On les avait humiliés, conspué et on leur avait même lancé quelques légumes. Mais aujourd'hui, les choses avaient changé. Certes, ils n'avaient pas retrouvé leurs pouvoirs mais ils savaient à présent que leur déité était morte et ils l'avaient annoncé à la populace. Aujourd'hui, ils savaient, ils se sentaient soulagés et ils n'avaient plus rien à perdre.

L'helmite novice rendait regards pour regards, répondait mots pour mots. Son aîné avait tenté de le rappeler au calme. Il n'avait rien voulu écouter. Il avait donc marché loin de lui, tentant de montrer qu'il n'était pas responsable de ce qui pouvait se produire, et qui se produisit ...

Un légume fusa, atteignant le plus jeune à la tête. Un éclat de rire fusa dans son dos. Il se retourna furibond. Un adolescent boutonneux se tenait devant lui, la main sur un chou fleur qu'il s'apprêtait à envoyer. Son sang ne fit qu'un tour. Le rictus du gamin se changea en masque de terreur pure quand le novice sortit sa masse de son fourreau. Un éclair blanc fusa vers son visage. Il ferma les yeux. Il ne se passa rien.

Quand il les rouvrit, il vit le plus vieux des deux hommes tenant le poignet de son élève. Celui-ci, les yeux exorbités tremblait affreusement. L'autre se contenta de secouer la tête. Il rengaina son arme, la tête baissée.

Ils firent demi-tour, la tête baissée, en essayant d'ignorer les légumes qui leur pleuvaient dessus tout en sachant qu'un jour, l'un d'entre eux aurait moins de patience et finirait par répliquer ...

Et ce serait l'escalade ...

[Lothringen]

Arrivant de La Vierge d'Argent.

Profitant de ce qu'il avait sa soirée pour lui, Brus était retourné dans la rue, pour se changer les idées, essayer de s'imprégner de la nouvelle ambiance de la ville ou bien encore y glaner des informations. Tandis qu'il flânait de la sorte, c'est vers le marché que ses pas le conduisirent en premier lieu.

Le grand marché qui se tenait près du port était le lieu le plus fourmillant de la ville basse, faisant en cela concurrence à l'effervescence bien différente qui régnait sur la place du temple, un peu plus haut. Car si la Manost dirigeante était helmite jusqu'au bout des ongles, la Manost populaire était marchande jusqu'au dernier sou.

Et, à bien considérer le marché que Brus découvrit ce soir-là, Manost commençait à mal se porter. De nombreux stands étaient vides : la rumeur de guerre avait précédé les troupes mélandiennes, et beaucoup de navires préféraient éviter de faire escale à Manost, de crainte de trouver une ville à feu et à sang ou de se faire intercepter par des pirates ou une flotte de guerre mélandienne qui n'existaient pourtant que dans leur imagination. Ainsi, la raréfaction des approvisionnements issus de Féerune ou de Lumenis s'ajoutait à la disparition complète des marchands mélandiens. On ne trouvait plus de tissus précieux, de réactifs alchimiques, de minerais bruts. Pour autant, les produits de première nécessité, céréales, fruits, légumes, viande bovine, ne faisaient pas défaut - ils continuaient d'affluer normalement de l'arrière-pays manostien. Mais les clients commençaient à vouloir acheter des quantités impressionnantes en prévision d'un siège, et les marchands étaient inquiets, tentant en vain de contrôler leurs ardeurs...

Tandis qu'il passait devant un étalage de pommes et de pêches bien mûres, l'estomac de Brus émit un "crouic" retentissant.

[Dhast]

Brus se passa une main sur le ventre, légèrement gêné, comme si on avait pu l'entendre. Cela faisait quelques bonnes minutes déjà qu'il traînait entre les étals et si l'absence de certains produits ne lui avait pas échappée, les étalages de nourriture étaient toujours aussi nombreux, même en cette fin de journée, aussi la faim avait-elle rapidement fait oublier la petite collation qu'il avait prise à la Vierge. Devant l'étal de fruit il hésita. Il avait pensé manger au Loyal mais maintenant qu'il était là, il devenait difficile de renoncer à un tel encas. Venait ensuite la question de la manière pour acquérir une pêche. Il restait une foule importante encore à cette heure au marché, Brus leva la tête pour aviser une voie relativement dégagée puis lorsque le marchand fut occupé avec quelques clients il empoigna une pêche sur le bord de l'étal qu'il fourra dans sa poche *. Il reprit ensuite la direction qu'il avait choisie en se fondant dans la foule, attentif à la moindre réaction qui pouvait se produire dans son dos. Encore quelques dizaines de mètres et il aurait disparu du champ de vision du marchand, il pourrait croquer dans sa pêche, il en salivait d'avance.

* Brus -> vol à la tire -> étal : pêche.

[Lothringen]

Au moment où ladite salive commençait d'humecter les parois toutes molles de son palais impatient, une voix mâle, virile et mécontente émit un cri, ou plutôt non - un rugissement. Brus s'y attendait trop : il sursauta. Mais c'était compter sans la suite des éructations du marchand :

« Vous ! Madame, vous me prenez pour un nigaud ? Où est la pêche qui était là ? Il en manque une ! Rendez-la tout de suite ou payez-la ! »
Une vois féminine, flegmatique et un peu chevrotante, se mit à lui donner la réplique.
« Je ne vois pas de quoi vous parlez, messire. Mais je vous prierai de contrôler votre salive : j'ai payé cette robe fort cher. »
« Ah oui, c'est comme ça ? Ça se prend pour une grande dame et se croit dispensée de payer un simple homme du peuple ? Vous n'êtes pas au-dessus des lois dans cet' ville, pour sûr. Surtout pas dans cet' ville. Ça ne va pas se passer comme ça. »
« Non, bien sûr. Je suis certaine que la garde n'a que vous à entendre... Surtout en ce moment. »

La réflexion de la vieille soutira un éclat de rire au public qui avait commencé à s'amasser autour des deux protagonistes, mais Brus était désormais trop loin pour entendre la suite.

[Dhast]

La surprise passée Brus avait continué son chemin en mordant à pleines dents dans sa pêche. Il restait que la vieille dame prise à partie avait mentionné un fait remarquable, les gardes brillaient pas leur absence. Brus en aperçut bien quelques uns aux abords de la place mais ils ne semblaient pas s'empresser d'aller défaire l'attroupement qui s'était formé, ils paraissaient surveiller autre chose, d'un air particulièrement taciturne. Le jeune voleur préféra ne pas s'attarder. Où donc aller ensuite? Persister du côté du port et de la promenade des docks, ou bien s'enfoncer dans la ville, du côté des temples? Brus porta son choix sur cette dernière option, choisissant de plonger immédiatement dans le vif du sujet, il espérait également que le quartier des temples serait aussi grouillant d'activité que le marché. Il balança le noyau dans le caniveau en sifflotant.

hrp : je te laisse introduire Brus dans le quartier des temples comme tu l'avais fait pour le marché .

Suite

[Brutus]

Prologue de quète;La morsure du cobra calimshite;Léandre.

Depuis commerce-au-loyal-paladin-28.html#post417766

Léandre arriva depuis les ruelles des arcades davantage plus luxueuses et mit ainsi plusiers minutes avant d'arriver ici au marché qui est encore plutôt éffervécent...mais il trouvera sans doute son bonheur a un prix d'autant plus abordable...du moins c'est a espérer alors qu'autour de lui badauts,vendeurs a la criée et bien d'autres forment comme une sorte de cour forte animée...

[Léandre de Brise-Haut]

Arrivé au marché du port je déambulai regardant les enseignes et les étals espérant trouver le nécessaire pour le voyage. Au gré d(une promenade tout à fait agréable par ailleurs, je fini par poser mon regard sur une enseigne en bois dont la peinture verte semblait un peu partie à cause de l'humidité, on pouvait y lire "au relai de l'aventure" analysant plus précisément le bâtiment je vis une vieille échoppe au mur gris qui fourmillait de divers produits, très éclectiques, j'entrai, puis m’adressai au commerçant, un gaillard brun et barbu qui a mon arrivé afficha un large sourire tout en se frotta les mains, sentant certainement la possibilité de faire affaire approcher...

- Bonjour messire, je désire tout d'abord un sac d'une bonne contenance et solide, ainsi qu'une couverture, une corde d'environ trente pieds de long, du matériel d’écriture : plume, encre et papier, des rations de nourriture séchée et une gourde. pourriez vous me dire si vous en avez et le cas échéant me les montrer ?

[Brutus]

"Oh bonjour jeune sire,Oui j'ai ce que vous cherchez je vous demande quelques instants."

Déclare l'homme barbu qui se mets déja a rassembler ce que Léandre demande,En tout cas,au vu des articles qui arrivent bientôt sur l'étale,cela semble être des articles de bonne facture,solide...a défaut d'être luxurieux...

"Les rations de viande séchés vous en aurez pour au moins une bonne semaine et demi de vivres,Vous en trouverez partout a travers les divers marchés des royaumes et souvent a un prix particulièrement dérisoire."

Continue l'homme en montrant quatre beaux pochons de viande séchés,Du lard et du boeuf ayant marinés et séché dans le gros sel...L'affinage semble être très au point...La plume,l'encrier de poche et environ 20 feuilles de parachemins arrivèrent peu après avec la corde et le sac demandé,La gourde et la couverture terminant l'assemblage de marchandises.

"Autre chose jeune homme?Vous en avez pour 30 pièces d'or."

Déclare l'homme qui préfère pas préssé son client,après tout il peut avoir autrechose a demander...

[Léandre de Brise-Haut]

Les rations de viande séchée sont un moyen très pratique de pouvoir transporter de la nourriture pour un voyage, car du fait qu'elles sont sèches elles ne risquent pas de pourrir, certes certains diront que le gout en est altéré mais très honnêtement je n'en ai jamais eu cure... surtout pour un voyage de ce genre. Le matériel d’écriture était pour pouvoir écrire des missives pour les supérieurs principalement, ou pour différents usages que j'aurai pu leur trouver, de plus je possédais quelque compétence en cartographie que m'avait enseigné mon maitre dans ma jeunesse avoir de quoi écrire était du coup appréciable. Une corde peut toujours être utile : escalade, ligotage... Une couverture pour la nuit ou le froid, être malade dans ce genre d’expédition peut faire de vous un poids pour une équipe. Enfin le sac pour contenir tout le matériel.

Je répondit prestement au marchand qui visiblement me donnait entière satisfaction :

- Fort bien, merci... hum maintenant quoi d'autre ? Il me faudrait certainement un couteau ainsi que des torches...

Je me dis à ce moment que pour le reste cela dépendrait et que je verrais plus tard...

[Brutus]

"un couteau et des torches voila mon bon sire!"

Déclare l'homme allant chercher la demande du jeune homme qui parait aux yeux du marchand comme quelqu'un précautioneux et qui sait comment préparer son équipement de voyage,Toujours est t'il que le prix total monte de 2 pièces d'or en prime,ce qui semble être des plus corrects au jeune léandre.

[Léandre de Brise-Haut]

Je pris l'ensemble de son matériel et le rangea dans son sac, de manière à pouvoir facilement y trouver ce que je désirais en cas de besoin, il est toujours délicat de devoir tout sortir de son sac pour prendre ce qui se trouve au fond... L'ordre et l'organisation permet de prévenir se genre de désagrément, de plus chaque chose ayant sa place il est aussi plus aisé de savoir où elle se trouve. Certes j'aurai pu demander de l'aide au Guet, mais de l’équipement déjà usager est souvent moins résistant

Une fois mes biens en main je me saisis de ma bourse et y pris la somme de trente-deux pièces d'or pour la donner au marchand, et dis simplement :

- Tenez messire, voila le compte. Bonne journée.

Je sortis de la boutique, puis regardais le ciel pour estimer le temps dont je disposais pour la journée, et ce que je pourrais faire peut-être allez voir Rodrick vu qui logeait à proximité du port, il est vrai je ne l'avais pas beaucoup vu depuis le jour de mon admission au guet, la garde de nuit ne laisse que peu de chance de sortir en journée. Ou sinon rentrer directement au Fort et finir de se préparer pour le voyage.

(HRP : Du coup on fait quoi on enchaine sur du pur RP ou on ellipse jusqu'au départ ?)

[Brutus]

(Hrp:oula!désolé du délais Mortis,eh bien j'ai envie de dire que c'est toi qui mène la barque,en gros comme tu le sens,on peut passer au lendemain ou tu peux faire du rp libre un tantinet si le coeur t'en dit. )

Léandre avait le choix devant lui,flaner un peu et rencontrer une connaissance qu'il n'avait pas revu depuis son incorporation ou rentrer directement au fort de la cité et terminer ses préparatifs de départ...la était désormais la question...et lui seul pouvait en être seul juge...autrement que les divinités de toril...

[Léandre de Brise-Haut]

(HRP en attendant que Dame Ailyn soit de retour je pense qu'un peu de RP libre serait amusant ! )

Vu qu'il me restait pas mal de temps devant moi je me dis qu'aller rendre visite à sir Rodrick était une bonne idée, après tout en dehors des camarades du guet il était mon seul contact à Manost.

Je prit le chemin vers sa demeure. Lui avec ses frères étaient les dirigeants d'une compagnie spécialisée dans les caravanes marchandes dont les affaires avaient fructifiées avec les accords commerciaux entre Manost et sa sombre voisine Melandis, cependant la guerre avait mis fin à ce court age d'or. De plus une levée de masse à réquisitionné ses frères pour défendre la cité, et il ne savait ni comment ils allaient, ni ce qu'il était advenu d'eux, depuis la dernière fois qu'il les avait vu... La situation familiale de cet homme lui avait, selon ses dires, donné ce que son patriotisme n'avait pas su lui donné : le courage de prendre la mer pour cherche de l'aide ailleurs...

A mesure que je m'avançais dans les rues, flânant et admirant le port de la ville que j’avais traversé à la hâte lors de mon arrivé et que sinon je n'avais vu que de nuit lors des patrouilles, je finis par me trouver à l'adresse que Rodrick m'avait indiqué : une large bâtisse se tenait devant moi, certes loin d’être aussi large que le manoir familial, mais suffisamment grande pour dénoter ici, dans cette ville, bien que ses murs soient eux aussi fait de la même pierre grise que les autres bâtiments de la ville. Une enseigne semblait manqué sur la devanture, les volets étaient fermé, je me dis alors qu'il n'y avait peut-être personne, toutefois je préférai vérifier par moi même.

Arrivé devant la porte je frappa.
Quelques instants d'attente, des bruits de pas et enfin la porte s'ouvrit.

Je vis le visage de Rodrick marqué par la fatigue, de plus il était visiblement surpris de me voir à sa porte, il faut dire que je venais un peu à l'improviste, une chose qui ne me ressemblait guère, mais bon il fallait profiter de cette occasion.

- Oh tient mon jeune ami Léandre ! Que venez vous faire ici ? me demanda s’il essayant de se montrer aimable.

je lui répondit alors :

- Je viens prendre de vos nouvelles, vous m'aviez dit de passer à l'occasion et bien me voilà.

- Je vois cela. dit-il. Ma foi rentrez mon jeune ami, ne restez pas dehors.

L'homme semblait fatigué : il était vouté, de larges cernes ornaient ses yeux et il marchait lentement, comme sous l'effet d'un sort de lenteur. Alors que je rentrais dans le bâtiment je ne vis qu'une grande pièce plutôt vide, une enseigne abimée trainait sur le sol au fond, au milieu une table et trois chaises et sur cette table, une grande quantité de papiers, parchemins et autres livres. Les activités n'allaient visiblement pas fort... Je me dis à ce moment que j'avais mal choisi mon moment pour venir : il semblait très occupé, et préoccupé par ses affaires, toutefois je me risquai à poser une question :

- Dites moi vous vous porté bien ? Vous n'avez pas l'air en forme.

(HRP Je veux du drama !)

[Brutus]

Rodrick alla s'assoir sur une chaise...L'homme était usé,épuisé moralement et physiquement...Léandre le sait pas,mais L'homme a perdu deux de ses frères a la guèrre,Le troisième est mutilé...et les affaires familliales ont prises un coup en plein coeur...Rodrick n'a guère le choix de demander des patentes a l'ile d'hélonna et les iles moonshaes pour sortir la tête de l'eau....du moins l'espère t'il...

"La guèrre contre ces fiéllés salauds mélandiens aura coutée cher a ma famille mon jeune ami...Deux de mes jeunes frères sont au tombeau...le troisième est mutilé...Vivant mais sa chair est désormais brisée...Si j'avais pu surmonter ma lâcheté...peut-être aurait je partagé le même sort qui sait...mais au moins j'aurais été a leurs côtés...au lieu de cela je m'en vais chercher de l'aide et a mon retour je découvre que ma patrie a perdue la guèrre sur le fil...Remettre les affaires familliales comparés a la tragédie familliale sera une paille..."


Déclare un Rodrick qui encaisse la tragédie qui s'est abattue sur sa famille et qui maudit sa lâcheté....si il avait su...Jamais il n'aurait quitter Dorrantin....

[Léandre de Brise-Haut]

Je me sentais navré pour cet homme, après tout la guerre lui avait fait tout perdre ou presque, visible il était célibataire et sans enfants, il n'avait donc aucun soutient moral dans cette épreuve. je me contenta de dire :

- Je vois.

Il m’était assez difficile de dire autre chose, lui dire que tout allait s’arranger était un mensonge, qui tout au plus ferait naitre chez lui un éphémère faux espoir. Non, je préférai tenter de l'aider a trouver une solution.

J'allais lui proposer de contacter les autorités de la ville mais je n'y croyais pas trop moi même, après tout à la suite d'une guerre on voit souvent le fond des coffres, et au vu de tout les problèmes qui survenaient ces derniers temps (la mort de Helm, la défaite, les réfugiés, les affaires d'empoisonnement et le développement de la criminalité) les dirigeants de la ville, enfin ceux qui n'avaient pas disparus, devait avoir d'autre chat à fouetter.

- Avez quelques projets ou idées pour relancer vos affaires ?

Demandais-je, certes j’étais mal placé en réalité pour donner des conseils, n'entendant que peu de choses aux affaires ; des deux frères de Brise-Haut ce n’était pas moi qui devait être le faiseur de fortune... enfin ÇA c’était une autre histoire.

- Ahh... soupira-t-il J'ai dû vendre la plupart des meubles pour payer les traites, et reconstituer un petit capital... j'ai prévu de contacter les Iles Moonshaes, pour pouvoir faire affaire avec eux, mais... les actuels problèmes diplomatiques liés aux taxes commerciales dans cette région pourraient mettre à mal ce projet... sinon il y a bien Helonna mais il me faudrait prendre contact avec Lumenis, mais je ne peu laisser mon frère seul et le marché est très disputé, de nombreux marchands tentent cette solution, et je ne sais pas si je pourrais... tenir longtemps comme ça.

L'homme etait dans la panade et je ne voyait pas comment l'aider mais lorsque le nom de Lumenis est apparu, une idée me vint :

- Eh bien si Rodrick, je prend le bateau pour Lumenis demain, si vous me confiez un pli, je pourrais le remettre aux autorités là bas une fois arrivée.

[Brutus]

Rodrick s'étonne légérement que Léandre lui annonce un départ aussi rapide....A t'il échoué a entrer dans la garde de la cité?cela ne se peut...enfin qui sait,si il peut obtenir une patente a Lumenis cela pourrait être bénéfique pour faire redémarrer les affaires surtout qu'il vend des articles recherchés cela pourrait aider.

"Soit Léandre,je vais vous faire une missive de demande de patente...nous vendions des produits rares et recherchés cela pourrait m'aider a sauver les affaires familliales."

Rodrick s'en va vers une petite veilleuse,prend une plume,une feuille de parchemin et se mets a écrire...avec une écriture plutôt belle et distinguée,L'homme sait que cette lêttre peut lui permettre au moins de faire repartir du bon pied l'entreprise familliale a défaut de ramener ses frères décédés...

[Léandre de Brise-Haut]

Je remarquai la légère surprise sur le visage de Rodrick, je me dis à ce moment qu'il valait mieux clarifier un peu la situation :

- Dans le cadre de mes fonctions au guet de Manost je dois me rendre à Lumenis, et donc si je peux vous rendre service par le même coup il serait ridicule de ne pas le faire.

Lui dis-je simplement.

- Ah d'accord ! Je me disais aussi, vous avez donc réussit votre intégration au Guet ?

- Tout à fait. cela fait quoi deux semaines environs que je suis à la garde de nuit (HRP Winter is coming)

Prestement arrivé arrivé à ce qui vraisemblablement lui servirai d’écritoire, il prit un feuille vierge, se saisi de sa plume et la trempa dans l'encrier, quelques minutes passèrent alors qu'il écrivait ; il s’appliquait à faire sa plus belle écriture comme un enfant lorsqu'il apprend à manier la plume. Une fois sa lettre terminée il signa, la plia en trois, prit une bougie qui brulait sur la table, il faut dire qu'il faisait assez sombre, dans cette pièces les volets étant fermés, il prit donc cette bougie et versa un peu de la cire brulante sur la lettre, et enfin y apposa une sorte de sceau avec la bague qu'il possédait à son majeur droit, avant de me remettre le tout :

- Désolé j'ai été un peu long mon jeune ami, il faut dire que j'ai n'ai pas l'habitude d’écrire ce genre de lettre, c’était... Hector... mon frère ainé qui s'occupait de ce genre de choses, moi je m'occupais plutôt de la comptabilité.

- Je comprend ne vous en faites pas.

Il faut dire que cette missive revêtait une importance capitale pour l'avenir de son entreprise, et le sien du même coup. Il était donc naturel de vouloir mettre les formes. Soudain je vis le visage peiné de mon interlocuteur :

- Je suis navré de n'avoir rien à vous offrir, ou si peu...

- Nous dirons que ce service est un paiement pour m'avoir emmener gracieusement de la Cité Radieuse à la Cité Bénie. Voilà tout !

Répondis-je alors pour coupé cours à toute discussion. Je vis à son regard qu'il considérait cela comme une faveur de ma part, mais je ne voyait pas les choses ainsi. Je considérais cela comme le paiement d'une dette, sur l'honneur que j'avais contracté envers cet homme, après tout il m'avait engagé pour combattre auprès de Manost, mais compte tenu des événements cela était impossible. Lui fournir une aide même insignifiante, dans le fond me soulageait d'un poids.

[Brutus]

Rodrick ne pouvait qu'avoir un petit sourire géné,il était désormais l'obligé du jeune Léandre...Comme le destin peut être ironique,il trouva ce jeune noble de bonne naissance d'eauprofonde qui visiblement avait coupé les ponts avec sa famille n'ayant que peu sur lui et voila ce même jeune homme qui mets un point d'honneur,Lui l'homme qui l'a recruté pour une guèrre finie il y a peu et sur le fil..a L'aider a sauver de la ruine son entreprise familliale...Si il pouvait lui offrir quelque chose,ou s'aquitter de sa dêtte,Rodrick le ferait,mais cela serait ternir l'honneur du jeune noble alors,se fesant violence intérieurement...Rodrick ne dit rien d'autre...a par peut-être lui souhaiter bonne chance dans son voyage a venir...

[Léandre de Brise-Haut]

(HRP Là on va dire que Léandre repart au fort pour se préparer, on ellipse jusqu’au lendemain à l’embarcadère ?)

- Bon je pense que je vais rentrer au fort, il me faut me préparer pour mon embarquement demain.

Je me levai de ma chaise et continuai :

- Je ne sais quand je vous reverrais tout dépend de la longueur de ma mission, mais dès que je rentrerai à Manost je passerai voir si les affaires reprennent.

J'ouvris la porte et me retourna vers Rodrick.

- Au revoir.

Dis-je en lui serrant la main, et lui me répondit :

- Au revoir mon jeune ami !

Préférant écourter ma visite autant pour ne pas plus le déranger dans ses occupations que pour reprendre le cours des miennes propres.

Je pris la route du Fort, il me fallait me préparer, dire au revoir à mes camarades, et prendre un peu de repos.

Demain j’allais à l’embarcadère du Port, pour une nouvelle ville : Lumenis.