La route au nord de Melandis

[Eldurvellir]

Ils avancèrent donc, dans un matin tiède, à peine perturbé par un vent léger. Le chemin à flanc de montagne montait en pente douce et l'on voyait qu'il avait été récemment rafraîchi : les buissons étaient taillés, le sol en terre battue égalisé, quelques petits tas de bois montraient que les arbustes s'entêtant à pousser au milieu de la route avaient été éliminés.

- Je ne me souvenais pas que ce chemin fût si large... Sur la carte d'Eldurvellir il semble si étroit... Oh !

Béroalde tendit le doigt vers le côté de la route.

- Voyez ! c'était un chemin, on en a fait une vraie route. Sans doute pour permettre au village de commercer plus aisément. Ainsi les convois de marchandises peuvent passer. C'est le progrès de notre époque ! bientôt le village des Ogres invitera les bardes mélandiens ! je déposerai ma carte, très certainement.

La barde rit, comme d'une bonne plaisanterie.

Ils s'arrêtèrent pour un repas frugal, puis repartirent. La route semblait toujours aussi parfaitement entretenue, jusqu'à ce qu'ils tombent sur un tronçon abîmé que des ouvriers demi-ogres réparaient.

- Que s'est-il passé ici ?
- Un tremblement de terre, m'dame. Un des très nombreux tremblements de terre qui empoisonnent toute la région. Alors on répare. On reconstruit. Tout le temps. Ah, ça occupe !
- Quand pourrons-nous passer ?
- Mais maintenant ! Wyhork, mets donc la passerelle, veux-tu ?

Le dénommé Wyhork lança une robuste passerelle au-dessus du terrain abîmé. Les chevaux purent franchir, sur une passerelle composée de troncs d'arbre, une faille béante.

Le groupe reprit sa route. La montagne semblait embellir au fur et à mesure qu'ils avançaient. La vallée en contrebas, alimentée par une bruine perpétuelle, prenait des allures féériques. Les différents verts des arbres, sur lesquels planait le gris léger de la pluie, semblaient sortir de la palette d'un peintre. Le soir tomba, les teintes s'obscurcirent avec délicatesse, enfin il fut temps d'établir le campement.

[Ashana Del Mar]

Découvrir les montagnes au Nord de Mélandis semblait de plus en plus une excellente idée à Ashana. Comprendre dans quel environnement on évoluait était extrêmement important lorsqu'on vivait dans une telle cité, et comprendre dans quel système géographique la cité s'insérait était capital pour manipuler correctement ses pions face à ses adversaires.

Néanmoins, bien qu'elle apprécia la beauté des lieux, Ashana commençait, lentement mais sûrement, à vraiment s'impatienter. Elle n'était pas ici pour faire du tourisme, et il lui fallait remplir sa mission au plus vite. Les bainites avaient besoin de matériel, d'excellent matériel, et elle espérait que le jeu en valait la chandelle. Mais le meilleur fabricant de potion de la ville fournisseur officiel du Temple de Baine, voilà qui allait également leur offrir une nouvelle publicité dans l'échiquier politique...

La jeune prêtresse trouva fort intéressante leur rencontre avec les demi-ogres... Voilà là encore une alliance qui pourrait, à terme, être des plus utiles. Une information de choix, à exploiter avec beaucoup de finesse.

Elle ne fut pas mécontente de monter le campement pour la nuit. Une journée de passée... encore combien pour rattraper Eldurveillir ?

Elle tâcha de discuter avec ses deux compères de la géographie des lieux, leur dangerosité... Evaluer la situation restait toujours intéressant.

Elle regarda de biais Aramus, puis Béroalde, tâchant de comprendre à quel point ils étaient fiables. Le croisé Bainite ne pouvait que l'être, en principe... Mais on ne pouvait pas toujours se baser sur des principes.
Béroalde, quant à elle, était une riche influente à Mélandis. Mieux valait garder ce détail à l'esprit... Mais aussi qu'elle savait se battre. Quels buts poursuivaient-elles ? Où était son ambition dans la cité ? mieux valait en connaître le maximum sur ses motivations...

"Béroalde, quel genre d'occupations avez-vous à Mélandis ? J'ai cru comprendre que vous versiez parfois dans les arts..."

Elle patienta un temps, et une autre question lui vint à l'esprit :

"Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?"

Elle se tourna alors vers Aramus :

"Et vous Aramus ? Je ne vous connais guère au Temple de Baine... Je ne sais toujours rien de votre présence à Mélandis."

[Aramus Korvin]

"Pour la simple et bonne raison que je suis en ces terres que depuis peu de temps dame Ashana,La vérité est que j'ai entendu parler de la puissante Melandis il y a presque deux ans maintenant,de ma Melvaunt natale,et j'ai voulu prêter ma force et mon bras a cette cité,tout en permettant de renforcer nos coreligionnaires...et également être le premier représentant de l'ordre de la main noire en Melandis,Après cette quète,il me faudra m'adresser au grand prêtre du temple,j'ai deux rouleaux de parchemins attestant de mes états de service au nom du Tyran suprême et des recommandations du haut Sénéchal et du grand aumonier de guèrre de mon ordre a lui soumêttre."

Dit alors Aramus tout en étant courtois a sa coreligionnaire,A vrai dire il n'avait rien a lui cacher...Alors qu'il continue a garder une veille constante sur les arrières de leur groupe,continuant a fermer la marche,une autre journée plutôt tranquille se termine a nouveau,et une nouvelle nuit courte les attend...Le croisé se demande a quoi ressemble le fameux mage,Toujours est t'il que l'aide de ce dernier a l'église du Tyran suprême peut a l'avenir être fort utile dans la sombre cité....

[Eldurvellir]

- Non, je n'ai pas d'enfant...

Béroalde avait frémi. La question d'Ashana del Mar éveillait en elle des souvenirs douloureux. Il était pourtant assez normal que ses compagnons veuillent en savoir plus sur elle, la discussion amicale était le ciment d'un groupe. Mais des souvenirs douloureux revenaient à la jeune barde, des souvenirs qu'elle aurait préféré maintenir dans les limbes de l'oubli.
Elle se reprit rapidement, sourit et reprit :

- Je suis barde depuis assez longtemps, enfin depuis mon plus jeune âge. Ma mère m'a traînée sur les routes dès ma naissance, j'ai visité des contrées très peu connues... Là où la vie de ma mère a basculé, où elle a disparu. Elle est toujours de ce monde, mais recluse dans une ville... Dans un lieu que j'ignore. Elle m'a prié, par lettre, de ne pas m'inquiéter, ni de chercher à la joindre... J'en ignore le motif. La lettre m'a été remise, passant de main en main, quelques cinq mois après qu'elle ait été écrite. Mes instruments sont le seul héritage qu'elle m'ait laissé. Les biens les plus précieux que je possède.

L'émotion montait, Béroalde dut faire un effort pour garder un visage impassible.

- Et vous-même, dame Ashana ?

[Ashana Del Mar]

Ashana remercia Aramus pour sa réponse. Probablement d'une fiabilité à toute épreuve ce croisé...
A l'inverse, elle fixa Béroalde quelques instants. Voilà bien des mystères autour de cette femme qui avait l'air d'une simple noble issue d'une riche famille mélandienne. Elle sourit : les apparences étaient décidément bien trompeuses...
Elle fut surprise par le retour de question de Béroalde. Savait-elle quel quotidien on vivait dans un temple de Baine ?
Sans se départir de son sourire, elle répondit :

"Oh, vous savez... J'ai voué ma vie au Seigneur Noir, et c'est à sa volonté que j'obéis. Je n'ai pas d'enfant car ce n'est pas la mission qu'il m'a assignée... Non, je suis toute entière à son service, et je n'ai pas d'homme dans ma vie non plus."

Voilà qui devait paraître particulier pour quelqu'un qui ne passait pas sa vie dans les temples...

[Eldurvellir]

Un long silence suivit. Plus aucune parole ne fut prononcée, à l'exception des souhaits de bonne nuit. Le ciel était dégagé, et mille étoiles brillantes ornaient la voûte céleste.

Béroalde, bien que fatiguée, ne s'endormit pas avant un long temps. Fixant les étoiles, elle tournait ses pensées vers Eldurvellir.
Cette catin que nous avons croisé, a t-elle croisé Vellir ? Si elle l'a croisé, il n'a pas pu résister... Je le sais, je le connais... Et comment pourrais-je lui en vouloir ? Nous sommes libres, après tout... Libres... Mais se dire libres, ce n'était pas fatalement s'affranchir du sentiment de jalousie, et la jeune barde souffrait de penser qu'elle n'était pas l'unique femme dans la vie du nouveau Mage Extérieur de Melandis.
Enfin elle finit par s'endormir, d'un mauvais sommeil, trop léger et trop court.

Le petit groupe s'éveilla, mangea brièvement et repartit. Le jour passa, puis le lendemain et le surlendemain. Hormis une brève escarmouche avec des hobgobelins imprudents, qui prirent la fuite assez lâchement, quelques vibrations inquiétantes du sol indocile, le voyage ne fut pas mauvais.

Vers la onzième heure, alors que l'air était déjà chaud, ils arrivèrent au village des Ogres. Ils s'arrêtèrent, surpris et amusés, devant la pancarte de bois sculpté qui proclamait fièrement : "Avant Le Jardin D'Ao".

- N'est-ce pas un nom incroyable, pour un village perdu dans la montagne ?

Béroalde leva la tête. Une ogresse lui fit un grand signe de bienvenue et s'approcha du groupe.

- Hé là ! bien le bonjour ! je suis Ortrune Berguié. Ma sœur Heltrande tient l'auberge du village, vous y serez les bienvenus.

Ortrune Berguié tendait le doigt vers une formidable bâtisse bleue, aux fenêtres garnies de fleurs pimpantes.

Le village était beau à voir, mais ici et là les traces de nombreux travaux apparaissaient.

- Cela surprend, bien sûr, mais les tremblements de terre font bien du dégât. Nous passons une grande partie de notre temps à réparer... Heltrande vient juste de faire réparer l'escalier de l'auberge, d'ailleurs.
- Oui... Merci, dame Ortrune. Nous allons suivre votre conseil et aller à l'auberge de votre sœur.

La barde se tourna vers les Bainites.

- Allons ! nous aurons sans doute à l'auberge des informations sur le groupe que nous cherchons, en sus d'un repos agréable. Et d'un vrai repas !

[Aramus Korvin]

Trois jours ont passés,Et le croisé de Baine continua de maintenir une garde aussi vigilante que possible sur les deux femmes,outre une rapide escarmouche avec d'autres Hobgoblins rapidement matée...Voila que le trio arrive enfin dans ce qui semble être un village d'ogres,et au vu de sa monture,cela tombait plutôt bien,cette dernière a besoin de reprendre autant de force que possible...et l'armure du croisé a besoin d'être graissée...Ce dernier offre un hochement de tête courtois a l'ogresse qui les acceuille avant de répondre a la bardesse.

"En effet cela serait agréable,d'autant plus que nos montures ont besoin d'un peu de repos et de bon fourrage dame Béroalde."

Déclare ce dernier qui suit la Bardesse,terminant la queue comme pour le reste de leur avancée.

[Ashana Del Mar]

Elle ne savait pas pourquoi, mais Ashana percevait un trouble chez Béroalde. Déjà, avant leur départ de Mélandis, elle se doutait qu'il y avait quelque chose de puissant chez elle au sujet du fameux mage pour lequel ils battaient la campagne... Etait-ce pour cette raison qu'elle les accompagnait ? Mais n'avait-elle pas dit que passé le village des ogres, elle reviendrait en arrière ?

La prêtresse s'amusa du nom du village dans lequel ils arrivaient. Elle songea alors à l'anticipation dont ses habitants faisaient preuve : vivre dans une telle région devait être difficile... et pourtant, ils étaient là, à résister aux éléments.
Et quelle surprise de les voir si accueillants à l'égard des êtres humains, ce n'était pas si fréquent sorti des grandes cités.

"Merci, ma Dame, remercia Ashana à son tour. Votre aimable proposition me paraît fort à propos"

Constant à son tour l'état de sa monture, mais aussi de ses vêtements, elle apprécierait de prendre un peu de repos dans un endroit plus confortable que des forêts envahies de hobgobelins et de limons... et de drôles de prêtresses qui racontaient de drôles d'histoire...

[Eldurvellir]

Ils se dirigèrent vers l’auberge, où ils furent bien accueillis. Heltrande Berguié s’empressa aimablement, comme à son habitude. En tant qu’ogresse imperméable au sentiment de peur, elle ne se sentait guère impressionnée par les Bainites ; elle eut tout de même un sentiment d’admiration pour la prestance du guerrier et l’attitude hiératique de la sombre prêtresse. Béroalde se présenta.

- Dame Heltrande, je suis la barde Béroalde Voix-d’Airain ; je viens chercher le jeune Roetir Darmié.
- Ah ! bien sûr, dame Béroalde, Roetir est parti chercher une commande, il ne saurait tarder… Il sera mieux en ville, voyez-vous, ici il ne trouve pas sa place.

Le jeune demi-ogre entra à l’instant, fit un signe de tête en guise de salut, peinant sous le poids de deux énormes paniers. Il partit en cuisine, à l’arrière de la salle.

- Vous voyez, c’est un jeune bien chétif selon nos critères ogres… Sa mère était humaine, une belle femme de près de six pieds et bien musclée, pourtant. Mais l’enfant est resté petit, on se moque de lui, ce n’est pas une vie… Il a du goût pour les arts, et notre clerc dame Hazuni l’a instruit en de nombreux savoirs.
- Il aura de quoi apprendre de nombreux arts, à Melandis, croyez-le bien.
- J’ai deux belles chambres à vous proposer, à moins que vous ne souhaitiez une pièce pour vous trois ? J’ai une grande chambre à trois lits, je peux placer des paravents pour l’intimité.
- Je ne reste que deux nuits, le temps de me reposer et de rencontrer dame Hazuni. Ensuite je repartirai avec Roetir avec le prochain convoi de marchandises.
- Oui, il vaut mieux voyager en sécurité. Je vais vous montrer les chambres, pendant que Guillanne vous prépare une table pour le repas. Roetir ! occupe-toi des chevaux, veux-tu ?

Le garçon se précipita. Sa taille n’était que de cinq pieds et demi, il était maigre et peu musclé. Ses cheveux cendrés étaient légèrement bouclés, son nez un peu fort et ses yeux gris clair donnaient à son visage un charme inattendu. Il quitta l’auberge avec un vague sourire, visiblement heureux de quitter les ogres pour la compagnie des chevaux.


[HRP : vous pouvez rester quelques jours pour prendre le maximum d'informations ou opter pour repartir au plus vite, bien sûr. Et choisir la chambre !]

[Aramus Korvin]

De son côté Aramus n'était pas contre se reposer deux a trois jours,Son armure n'avait pas été graissée depuis qu'il était arrivé en Dorrandin mais pas seulement son puissant destrier aussi endurant soit t'il devait également prendre un peu de repos et avoir un minimun de soins...De plus ce village d'ogres plutôt amicaux est une véritable curiosité a lui seul,Le croisé de baine aimerait bien savoir comment est géré ce dernier,qui dirige le village,comment les ogres font pour prendre les décisions...dans tous les cas,ces derniers semblent plus intélligents et perspicases que la moyenne qu'il ait pu affronter sur les divers champs de bataille a l'est de Faerun....

[Ashana Del Mar]

Peu importait à Ashana de partager sa chambre avec une ou deux autres personnes, pourvu qu'on la laisse éventuellement prendre un bon bain chaud, voilà qui ravirait ses jambes et ses pieds endoloris par les chevauchées et affrontements incessants sur la route.
Quelques jours de repos seraient en effet les bienvenus, elle en convint avec Aramus dès leur entrée dans l'auberge. En effet, il lui avait rare au cours des derniers mois d'aller au devant des terres sauvages autour de Mélandis, et en apprendre plus sur ces régions désolées et dangereuses semblait-il pourrait constituer un atout une fois de retour de en ville.

Le jeune ogre que venait chercher Béroalde lui inspira une certaine forme de pitié, mais probablement pas celle qu'aurait attendu Béroalde. Un être aussi rétif aurait probablement dû mourir de faim, abandonné, mais apparemment, ces ogres avaient jugé utile de le garder... On ne savait trop pourquoi puisqu'ils avaient à présent à cœur de s'en débarrasser.
Elle étouffa un soupir pour ne pas se trahir auprès des ogres en présence : chez les Bainites, soit on trouvait son utilité, soit on disparaissait...

"Bien, que faisons-nous ? Si vous partez avant nous, il pourrait être utile d'avoir en effet deux chambres pour vous laissez plus facilement le loisir de nous quitter quand il vous plaira..."

[Eldurvellir]

- Certes...

La réponse de Béroalde fut interrompue par un " bonjour dames et sires " lancé d'une voix fluette mais qui eut un effet étonnant : la salle bruyante et gaie se calma d'un coup et les gens présents saluèrent la nouvelle venue avec déférence.

- Voici justement dame Hazuni, qui a instruit Roetir... Dame Hazuni, voici dame Béroalde Voix-d'Airain, à laquelle nous allons confier le garçon. Elle est accompagnée de ces nobles Bainites...
- Dame Ashana Del Mar et le chevalier Aramus Korvin, qui m'ont été indispensables pour ce voyage. Roetir et moi-même partirons avec le prochain convoi marchand, mais dame Ashana et sire Aramus poursuivent leur route pour retrouver le groupe d'Eldurvellir... Je suppose qu'ils ont fait étape dans le village.

Dame Hazuni se raidit légèrement. C'était une humaine, dont la délicatesse contrastait étrangement avec les autres habitants du village. Âgée mais alerte, elle était petite ; de teint très clair, ses yeux bleu pâle et ses cheveux gris clairs lui donnaient un air de grande gentillesse. Ses vêtements étaient sobres, sombres, mais rehaussés par des bijoux voyants de pure facture ogre : des bijoux de cuir où se nichaient ici et là de belles pierres.

- Oui... Il était accompagné d'un guerrier elfe, d'une tieffeline et d'une espèce de bandit... Ma chère Melusia s'est jointe à eux pour une quête que je leur ai confiée au nom de notre village. Je ne sais ce qu'il est advenu d'eux, ils sont déjà partis depuis quelque temps.
- Eh bien, si vous avez à discuter, que diriez-vous de le faire devant un bon plat ? Dame Hazuni, si cela ne vous embête pas je vais montrer leurs chambres à nos nouveaux arrivants et les laisser se rafraîchir avant de manger... Qu'en dites-vous ?
- Oui, c'est une bonne idée, Heltrande, je te remercie.

[Brutus]

Ainsi donc,le Mage était accompagné d'un guerrier elfique d'une Tieffline,et d'un brigand?<mhhh...>Au moins,pense pour lui même Aramus,le mage a une escorte minimale et sera plutôt bien défendu,du moins...pour le moment...Malgré tout il semble être parti depuis déja un moment..et l'ancienne est plutôt vague quand a la marche du temps...Mais peu importe de toute manière,leurs montures sont fourbues et ils doivent prendre un minimun de repos...Néenmoins d'humeur curieuse,Le croisé bainite se risque a la question suivante:

"Et cette fameuse quète que vous leur avez confiés au nom de ce village qu'est t'elle donc?si cela n'est point secret ou dérangeant?"

(Erfeuh!!Si un modo passant par la peut changer pour Aramus,ça serait sympa...Sinon tant pis...pffff ça va vraiment pas en ce moment...T T)

[Ashana Del Mar]

@ Brutus : ce n'est pas très grave, on va y arriver
Moi aussi, je galère, mais je pense que ça va s'arranger.



Ashana leva un sourcil en apprenant la composition de l'escorte de l'homme qu'ils recherchaient. Il était grand temps d'en apprendre un peu plus sur ce maudit expert, si le temple de Baine souhaitait en tirer quelque chose !
Elle garda le silence pour l'instant. L'information, c'était le pouvoir, et là, il lui suffisait d'un peu de patience pour tout savoir et tout comprendre... avec du public également, ce qui serait un atout pour en apprendre plus encore. Comment se défiler face à une question avec un public qui vous regarde ?

"Installons-nous donc, nous aurons tout le temps de discuter de cela autour d'un bon repas chaud, intervint Ashana avec un sourire. Le voyage a été rude, et il semble promettre de nouvelles surprises dans les jours qui viennent."

[Eldurvellir]

[HRP @ Brutus : pas grave, on avance... Sinon le plus simple est de refaire le post avec le bon compte et demander à l'admin de supprimer le post fait avec le mauvais compte]

Un temps plus tard, après avoir choisi leurs chambres et rafraîchis, le groupe redescendit pour manger.

Dame Hazuni, restée discuter avec Heltrande Berguié, leur fit signe et ils s'installèrent à une table d'un ovale légèrement faussé, dans la plus pure tradition de l'ébénisterie artistique ogre. Heltrande ne perdit pas de temps à les servir ; en un tournemain un énorme plat de venaison apparut au centre de la table, entouré de raves et légumes. Trois pichets de bière fraîche suivirent, ainsi qu'un pain noir encore chaud, dont Guillanne, la serveuse, coupa de larges tranches avec dextérité.

Après les politesses d'usage, dame Hazuni parla.

- Eh bien, cette fameuse mission que j'ai proposée au groupe d'aventuriers mené par Eldurvellir, c'est de chercher l'origine des incessants tremblements de terre dont la région est victime. La légende parle de la Salamandre de Feu... Je ne sais quel fond de vérité couvre la légende, mais peut-être quelque nid de dragons, ou un sortilège particulièrement violent et durable... Quoi qu'il en soit, le village paiera pour savoir. Nous sommes bien ici, mais s'il le faut, si ces tourments se poursuivent et ne peuvent être jugulés, nous envisagerons de reconstruire le village plus loin.

Elle soupira.

- Vous vous doutez bien que cela ne sera pas de gaîté de cœur... La région est riche, au bout du monde, tout ce qui fait que nous y sommes bien. Par ailleurs d'autres Ogres, qui ne jugent pas intéressant de vivre pacifiés, jugent intéressant de piller un village... Et la situation d'Avant le Jardin d'Ao nous permet une protection défensive maximale.

[Ashana Del Mar]

Ashana se sentait à présent plus à l'aise, et remplir son assiette de viande et de légumes lui permit également de trouver un regain de concentration. Aussi, quand Dame Hazuni aborda la question de la quête confiée à Eldurvellir et à ses camarades à propos du village, elle mobilisa plus volontiers ses compétences.

"Voilà une quête difficile, que vous leur avez confié Dame Hazuni... vous aviez d'autres pistes à ce sujet ? Savez-vous comment ils avaient décidé d'aborder le problème ?"

Elle avala tranquillement une gorgée de bière. Voilà qui avait bon goût après toutes ces journées passées en forêt...

[Aramus Korvin]

Sans son armure et son casque,Le croisé bainite parait moins intimidant même si sa carrure assez massive fait que nul guerrier digne de ce nom ne prendrait le risque de le sous estimer...Du Venaison,une généreuse platrée de légumes de saison et un solide pain noir sortant du four?que demander de mieux pour des voyageurs aussi affamés qu'eux?Une fois installé,Le chevalier fit honneur au plat proposé mais démontra alors des manières adéquats a son rang de bas noble...il était certes un croisé,au service du tyran suprême mais il savait se tenir..Toujours est t'il qu'il se mit également a déguster son broc de bière et au vu de son visage agréablement surpris,la bière était visiblement très bonne..

Silencieusement,Aramus écoute les explications de la vieille femme,et il semble que c'est une quète particulièrement intéressante que cette dernière a proposée au groupe du mage...

[Eldurvellir]

- Je pense qu'Eldurvellir avait une vision très intellectuelle de la mission : il s'appuie essentiellement sur la carte que je lui ai confiée. Mais il est accompagnée d'une tieffeline au nom évocateur, Chance. Aussi d'un guerrier fort sombre, le sire Alexiel, et d'un roublard - moins rustre qu'il n'en a l'air - nommé Fhiongan.

Dame Hazuni émit un soupir léger.

- Très sincèrement je pense que ce groupe ne voit que son intérêt. J'ai donc fait une proposition qu'ils n'ont pas pu refuser, mais qui est au maximum de mes possibilités et de celles du village. Fort heureusement notre village prospère, mais nos efforts sont régulièrement laminés par le surcroît de travail que nous valent les courants du Dragon... C'est ainsi que dans mon pays d'origine on nomme les tremblements de terre.

Elle reprit un peu de bière et poursuivit :

- La salamandre de feu dont parle la légende serait, selon Eldurvellir, une représentation de l'immortalité... Immortalité des tremblements de terre ? Ou immortalité d'une malédiction lancée par quelque puissant mage ? Nous n'avons pas eu le temps de développer ces suppositions.

Béroalde fixait la femme d'un air pensif, le regard empli d'un sentiment indescriptible. Dans quelles aventures mon cher Vellir est-il allé se fourrer ? Et il y a une autre femme...

- Dame Hazuni, pourquoi votre amie Melusia les a t-elle rejoints ?
- Pourquoi ?

Dame Hazuni serra les lèvres et finit par prononcer d'une voix nette :

- Parce que je n'ai pas eu confiance en eux. Ce sont des gens avides... J'ai du mal à comprendre de telles gens. Mais malgré tout, je veux croire qu'ils réussiront et sauront ramener la paix au village.

Elle frémit au souvenir de l'âpreté du mage, qui avait osé demander une de ses possessions les plus chères pour lui-même : un vase de Kara-Tur, l'immense vase qui trônait au dessus de sa cheminée.
Enfin elle se reprit.

- Si vous comptez rejoindre le groupe, je crois cependant que vous viendrez en excellent renfort.

[Ashana Del Mar]

L'immortalité ? Voilà qui devenait de plus en plus intéressant... Ashana était ravie de découvrir que ce mage avait décidément du flair, et il serait toujours temps, en particulier si ils leur portaient secours, de récupérer ce qu'il y aurait à récupérer... Si la mage désirait avoir ce qu'il voulait, ce ne serait pas sans prix.
La jeune prêtresse fronça un sourcil devant la remarque de Béroalde. Encore cette obsession sur les femmes qui croisaient la route de ce cher Eldurvellir. Quel cœur tendre, cette barde ! Il n'y avait rien à attendre des hommes, de toutes façons, sinon la cupidité... ou la servitude, lorsqu'on les tenait à sa merci. Ashana se surprit même à penser qu'elle pourrait l'expliquer à Béroalde, un jour. Ou pas. Si elle était assez faible pour penser que cet homme, ou n'importe lequel d'entre eux pouvait avoir une quelconque fidélité à des sentiments, elle n'en était que plus pitoyable.
Et pourtant, la jeune femme se surprenait à avoir une certaine forme de sympathie pour elle : on ne s'intégrait pas aux hautes sphères de Luménis sans au moins un certain nombre sacrifices et de pouvoirs...

Les yeux fixés sur Dame Hazuni, elle finit par intervenir dans la conversation :

"Il faut avoir une certaine... "confiance", je dirai, pour nous confier que vos... "soupçons" à l'égard de ces gens."

Elle marqua une pause au cours de laquelle elle avala une longue gorgée de bière.

"Nous allons les retrouver, mais pour cela, nous aurons besoin de toutes les indications que vous pourrez nous fournir concernant leur trajet. Et peut-être une carte supplémentaire, pour nous montrer exactement les indications que vous leur avez donné."

[Aramus Korvin]

De son côté Aramus écouta avec un grand intéret la discution:outre la passion du mage pour le beau sexe,et ce n'est pas le croisé bainite qui lui en tiendrait rigueur Le croisé et sa corelligionnaire viennent a en apprendre davantage sur le groupe et la dite quète de la compagnie du Mage Eldurveillir,Néenmoins l'évocation de la Tieffline commence a le fermer un tantinet...une rejeton a demi souillée par un lointain ancestre démoniaque...Aramus lors de ses croisades en a rencontrer quelques uns...Certains étaient des"compagnons"d'armes,d'autres étaient des énnemis,mais nombre d'entre eux avaient embrasser leur sombre héritage pour aquérir d'autant plus de puissance et étaient bien souvent des jeteurs de sorts voir des guerriers et bien souvent fort redoutables...que la dite tieffline soit dans le groupe du mage pourrait être comme son nom évocateur le laisse supposer,de la chance...ou non,toujours est t'il qu'il y a un chevalier noir avec lui...son propre frère Thaddeus a suivi pareille voie et souvent cela implique de vendre son âme a une divinité mauvaise voir un démon particulièrement puissant,Si le chevalier en question sert bien les intérets de son maitre,il peut espérer aquérir du pouvoir...et bien d'autres choses...dans le cas contraire il vaut mieux même pas y penser...Le troisième membre est quand a lui un brigand,dont il faudra forcément se méfier tant ce dernier essayera sans doute d'avoir la meilleure part de butin que possible dans toute cette histoire...

Et la quète du mage aurait donc attrait avec une possible immortalité?hm!Typique de bien des jeteurs de sorts surtout les plus assoiffés de pouvoir....La mer de lune,son royaume natal en pullule...

[Eldurvellir]

Dame Hazuni regarda Ashana d’un air pensif.

- Comment dire ? Je ne vous confie rien de dérangeant… Eldurvellir lui-même a très bien senti les réserves que nous pouvions avoir concernant le groupe.

Elle eut un bref sourire.

- D’ailleurs j’ai les mêmes sentiments vous concernant. Les Bainites sont naturellement respectés, n’en doutez pas un instant ! mais la nature du dieu Baine n’est pas tendre et ses préceptes presque à l’opposé de mes propres convictions. Mais je fais confiance à vos capacités de réussite si vous rejoignez le groupe.

Dame Hazuni soupira.

- Voyez-vous, il y a eu un événement qui fait que vous devenez absolument indispensables : Eldurvellir n’a pas su créer la cohésion parmi les aventuriers qu’il a recrutés. Je l’ai immédiatement senti lorsqu’ils sont venus chez moi. Il est très possible que le groupe ait éclaté dès les premières richesses découvertes… L’avidité des uns et la cruauté des autres font rarement bon ménage !

Elle finit sa chope et se leva.

- Reposez-vous et reprenez des forces. Dès demain j’aurai fait la copie de la carte de la région et vous l’apporterai. Bonne nuit.

Béroalde regarda par la fenêtre et s’aperçut avec quelque surprise que la nuit était tombée. Elle se leva et alla observer le ciel. La nuit était noire, d’innombrables étoiles brillaient, assurant un lendemain ensoleillé.

A peine une heure plus tard les voyageurs, s’étant restaurés et baignés, prirent enfin le repos indispensable pour affronter les dangers qui les attendaient.

Le lendemain après un sommeil réparateur, ils ne trouvèrent pas Béroalde. Heltrande leur désigna la table sur laquelle ils s'étaient restaurés la veille. Un parchemin s'y trouvait.

- Dame Béroalde est partie très tôt ce matin, avec Roetir... Elle a laissé un mot pour vous. Et voici la carte que dame Hazuni devait vous copier. Elle l'a faite cette nuit et l'a apportée avant l'aube. Elle voulait absolument voir le jeune Roetir avant son départ, comprenez-vous.

[Ashana Del Mar]

Ashana leva un sourcil. Béroalde était donc déjà parti... Il y avait des choses qu'elle ne voulait ni voir ni savoir au sujet d'Eldurveillir, probablement. A présent qu'il ne restait plus qu'elle et Aramus, il était temps de passer aux choses sérieuses, et de s'attaquer à ce nouveau développement de leur quête...
Elle commanda un solide petit déjeuner et s'installa à la même table qu'hier.

"Bien, voyons d'abord ce parchemin..." dit-elle en avalant une belle gorgée d'hydromel.

"Et maintenant, cette carte..." poursuivit la jeune prêtresse.

Naturellement, elle entendait garder le contrôle de la situation. Mais le croisé serait-il d'accord pour autant ? pour l'instant, il allait falloir tester quelque peu son autorité...

[Aramus Korvin]

De son côté et après une bonne nuit de sommeil Aramus avait il faut bien l'avouer une faim de loup...lui aussi se commanda un petit déjeuner plutôt solide,Rejoignit Ashana et vit alors sa coreligionnaire entrain plus ou moins d'étudier un parchemin

"Bien le bonjour Dame,je vois que vous ne trainez guère a ce que je vois,c'est une bonne chose...que pensez vous de cette quète d'immortalité?Inutile de nous cacher des choses vous et moi nous servons le même seigneur divin...et tout a fait entre nous il se peut que nous puissions faire une confiance somme toute relative qu'entre nous deux quand nous aurons rejoint le Mage et son groupe."

Dit alors un Aramus courtois mais franc.

[Eldurvellir]

Pendant qu'Arasmus se voyait servir un plantureux petit déjeuner, Ashana lut :

Chers amis
Je vous quitte précipitamment, pour les raisons que vous savez (le jeune Roetir) et d’autres que vous n’aimeriez probablement pas connaître. Je suis persuadée que le groupe d’Eldurvellir est en danger, par tout ce que nous a dit hier dame Hazuni… Puissiez-vous le secourir avec l’efficacité que l’on connaît aux Bainites. Soyez assurés que je saurais vous être reconnaissante si vous réussissez votre mission et qu’en cas de malheur un don substantiel sera fait aux œuvres du Temple de Baine. En attendant, voici quelque argent pour vos frais. Puisse le succès couronner vos efforts ! j'ai confiance.
Bien à vous, Béroalde Voix-d'Airain.

Sous le parchemin, ils trouvèrent une petite bourse contenant 100 pièces d’or. Une carte manuscrite se trouvait à côté. La précision et la finesse du tracé en étaient remarquables. Le parchemin, épais, était neuf. Ainsi dame Hazuni marquait-elle son respect aux serviteurs de Baine.

Lorsqu'ils se penchèrent sur la carte, ce fut pour constater qu'ils devraient continuer vers le nord, puis obliquer légèrement vers l'ouest. A un point particulier de la carte, quelques traits à l'encre rouge signalaient un endroit. Un chiffre minuscule s'y trouvait, qui se référait à la légende, dans le coin supérieur gauche. Ils lurent dans la légende "Entrée de l'Outreterre dorrandienne".
Un chemin indiqué en légers traits d'encre continuait vers une colline escarpée et étrange encore plus au nord, plus exactement sur un axe nord-nord ouest. De nouveau des hachures rouges, flanquées d'un fin point d'interrogation et d'un chiffre les renvoyèrent à la légende de la carte. Cette fois ils lurent "Ancienne Entrée - Cheminée de la Colline des Feux Eteints".

Heltrande Berguié arriva vers eux avec un paquet soigneusement fermé.

- Vous allez rejoindre ceux qui doivent nous aider... La moindre des choses est de vous offrir le couvert pour la route. Voici vos provisions, cadeau de la maison.

Le paquet était bien à l'échelle ogre. Lourd, il permettrait certainement aux deux Bainites de tenir une bonne semaine.

- Vos chevaux ont été soignés et nourris. Dame Béroalde s'est chargée de payer les chambres. J'espère que vous repasserez triomphalement, pour nous conter votre succès ! nous saurons vous remercier.

[Ashana Del Mar]

Ashana garda le silence pendant qu'elle consultait encore les documents. Voilà une quête étrange dans laquelle elle était à la fois impatiente mais aussi anxieuse à l'idée de se lancer... De tels secrets ne pourraient que renforcer la puissance des Bainites s'ils s'avéraient réels... mais l'idée que cela puisse exister et ne pas appartenir aux fidèles du Seigneur Noir lui paraissait insupportable.

La remarque d'Aramus était juste : le groupe d'Edlurveillir ne pourrait pas être digne de confiance, et le "partage" des ressources escomptées risquait d'être ardu... Néanmoins, rester seuls ne leur serait pas propice. Ils avaient besoin d'autres personnes pour traverser ces régions sauvages... A fortiori avec une ouverture vers l'Outreterre à portée de main...

"Vous avez tout à fait raison, Aramus."

Elle se pencha vers lui et baissa la voix dans un murmure.

"Je n'ai confiance ni en Béroalde ni en cet Eldurveillir, mais s'ils possèdent des ressources susceptibles d'apporter puissance et gloire à notre clergé, alors il me paraît tout à fait clair que nous devons poursuivre."

Elle hésita un instant.

"Je ne sais pas ce que toute cette histoire cache, mais les gens d'ici ont l'air d'y tenir... beaucoup. Je suis rarement aussi bien reçue pour ce type de propositions..."

Elle retourna à son petit déjeuner avant d'ajouter :

"Je pense que nous ne devrions pas perdre de temps. Il nous reste encore à rattraper le groupe, si tant est qu'ils ne soient à l'arrêt... dans quelques... complications."

[Aramus Korvin]

"Soit,Eh bien après ce déjeuner je propose que nous partions le plus vite possible a la recherche de cette troupe,De toute manière et comme vous l'avez dit,Tant que cela apporte puissance,gloire et pourquoi pas de la renommée a notre église,cela est bon a prendre."

Dit alors un Aramus entre deux bonnes bouchées de son déjeuner,En tout cas il semble d'accord avec sa coreligionnaire,Si il ne s'attend clairement pas a offrir la moindre confiance a ce groupe...Le fait de leur porter assistance surtout pour le mage peut peut-être une bonne chose a l'avenir pour le clergé de Baine.

[Eldurvellir]

Aramus et Ashana furent accompagnés jusqu’aux stalles par la patronne.

- Pardonnez-moi messire, mais Roetir m’a recommandé de vous prévenir : votre destrier a ses fers déjà assez usés. Ils tiendront encore, mais peut-être aimerez-vous à votre retour que le maréchal-ferrant en pose de nouveaux.

Les derniers au-revoir dûment faits, ils reprirent enfin la route. Les chevaux, rafraîchis et bien soignés, avançaient vite. Devant eux la route du nord, moins bien entretenue que celle par laquelle ils étaient parvenus jusqu’au village, marquait un tracé sinueux et décousu, avec nombre d’arbres brisés et d’éboulis de roches. L’air était étrangement sec, les oiseaux plus silencieux, la vie animale comme ralentie. Le chemin montait en pente douce, les menant vers une montagne de taille relativement modeste au sommet arrondi.

Ils chevauchèrent sans encombre, malgré les secousses du sol tantôt quasi insensibles tantôt violentes ; au point qu’Ashana, beaucoup plus légère que son compagnon, manqua une fois d’être désarçonnée.

Deux journées passèrent, où ils ne croisèrent que quelques animaux peu agressifs. La nature gardait une beauté sauvage, accidentée par les tremblements de terre. Des bosquets entiers mis à bas, rongés de mousse et de lichen, du bois mort et des racines bousculées par la nature sismique du terrain formaient des figures étranges qui devenaient fantomatiques à la nuit tombée.

De nombreux détours furent nécessaires, afin de contourner les arbres abattus et les éboulis de rochers. Tout comme le groupe qu’ils recherchaient, ce fut lors de la matinée du troisième jour de voyage qu’ils trouvèrent l’énorme rocher moussu qui marquait l’entrée de l’Outreterre dorrandienne ; des chevaux paissaient à quelques pieds de là.

[Aramus Korvin]

Les fers de son destrier sont donc usés...Cela mérite un châtiment d'autant plus sévère,a son retour a Mélandis,le croisé de baine veillera a ce que le palefrenier soit puni comme il le mérite pour ne pas avoir vérifier les fers du cheval...Le croisé de baine accepta pour qu'au retour au village que sa monture soit de nouveau férré...

Trois jours passèrent et finalement Ils étaient enfin devant un immense rocher moussu et plusiers montures étaient présentes,il semblerait qu'ils touchèrent au but!

[Ashana Del Mar]

Le périple devenait de jour en jour plus étrange, et semblait-il, plus dangereux... Ashana s'interrogeait sur les lieux où ces pérégrinations allaient les mener. Elle avait rarement laissé les évènements la prendre de cours, comme ces derniers temps. Elle n'aimait pas cela, et elle n'aimait pas avoir insuffisamment d'information sur la suite des évènements...

L'arrivée dans cet endroit hostile raviva son malaise, et la découverte des chevaux acheva de la mettre en alerte.

Elle descendit de selle, avant d'attacher son cheval à une distance respectable des autres montures.

"Serait-ce les montures des personnes que nous recherchons ?"

Regardant aux alentours, elle se dirigea lentement vers les cheveux qui broutaient paisiblement.

[Eldurvellir]

- Hé là !

Légèrement en retrait, ils virent deux femmes en train d’accrocher une civière de fortune à un des chevaux. Dans la civière, un elfe était installé. Son teint terreux révélait un état de grande souffrance.

- Bien le bonjour ! auriez-vous croisé une tieffeline sur votre route ?

La femme qui les avait apostrophés était une grande femme au teint et cheveux clairs. Elle portait une cotte de mailles de qualité et un fléau aux reflets bleutés était accroché à sa taille.
L’autre femme était nettement plus gracile que sa compagne. Elle portait une robe fatiguée, reprisée à de maints endroits. Un châle de laine était drapé sur ses épaules et malgré cela elle semblait grelotter.

- Je suis Melusia, clerc, et voici dame Ambre Tristelune… Nous emmenions l’elfe qui gît dans cette civière à la civilisation, afin de le faire soigner. Chance, une tieffeline, nous accompagnait et il semblerait qu’elle nous ait fait faux bond… Sans négliger de reprendre le petit cheval qui lui avait été prêté… Enfin, j’espère qu’elle saura sortir de la forêt sans encombre… Ce serait mieux qu’avoir disparu dans quelque trou sans avoir le moindre secours à sa portée !

La femme gracile se contenta de murmurer un bref :

- Qui êtes-vous ?