[Lieu] Rohan

[Arthur de Faisanlys]

HRP : désolée... trop de trucs en cette fin d'année, j'ai privilégié mes devoirs de MJ... mais ça se calme et je reviens.

Arthur fut surpris d'être ainsi réintégré dans la conversation et eut un sourire embarrassé.
" J'ai surtout raconté ce à quoi j'ai assisté... pour le reste, je n'avais pas les détails."
Il se demandait bien en quoi il allait pouvoir être utile dans cette histoire : Maître Alurtil était manifestement bien plus expérimenté que lui et il n'aurait probablement pas besoin d'aide pour se débarrasser de trois diablotins. Mais il était paladin, oui, et s'il pouvait donner un coup de main, il le ferait.

[Elzen]

HRP : pas de soucis D'autant que j'ai un brin la tête sous l'eau, en ce moment.

Le soldat eût l'air surpris.

« Les soldats partis à votre recherche avaient pour consigne de vous fournir donner tous les éléments…
– Je n'ai vu aucun soldat avant mon arrivée ici. C'est ce paladin qui est venu me chercher. »

Remarque qui n'arrangea rien à l'expression de leur interlocuteur.

[Arthur de Faisanlys]

" Vous voulez dire qu'il y a d'autres personnes qui sont parties à la recherche de Messire Alurtil ? Parce que si vous faites référence au messager que vous m'avez envoyé, je lui ai dit que je m'en occuperais, alors peut-être que l'ordre a été annulé, vous savez. Vu que j'ai dit que j'irais le chercher moi. Ce n'était peut-être pas malin, vu que je n'avais pas les détails... mais bon voilà, j'ai voulu rendre service, et puis votre messager avait l'air de dire que j'avais le choix, entre venir ici ou retrouver le Gardien de Matamore Douin."
Il rougit légèrement, conscient qu'il s'empêtrait à nouveau dans ses explications.
" Enfin bref..."

[Elzen]

Le soldat s'était tourné vers Arthur.

« Nous n'avons envoyé aucun soldat vous chercher. Je crois que la personne dont vous parlez a agit de son propre chef. Nous avons en revanche envoyé deux soldats à la recherche de Maître Alurtil dès que nous avons appris que celui-ci avait quitté la ville. Vous auriez probablement dû les croiser… »

Le nain laissa soudain échapper un juron, puis

« La vargouille ! »

Devant le regard interrogatif de leur interlocuteur, qui était probablement aussi ignorant en la matière qu'Arthur ne l'avait été un peu plus tôt, il ajouta

« Il va nous falloir un prêtre versé dans les arts de la guérison. Et si l'un de vos prêtres ou magiciens est capable de lancer le sortilège de lumière du jour, qu'on nous apporte un objet ainsi illuminé le plus rapidement possible. C'est une question de vie ou de mort. »

Son ton était si grave que le soldat tourna les talons aussitôt pour suivre ces instructions. Pendant ce temps, Alurtil se tournait vers le paladin.

« Votre cheval peut-il encore nous porter ? Il faut les retrouver avant la nuit. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur n'en menait pas large et il n'avait aucune idée du chemin qu'avait suivi la pensée de son interlocuteur. Mais c'était une sorte de paladin modèle réduit, il avait confiance.
" Sans problèmes, Phénix a de l'énergie à revendre. Mais à mon avis, si vous cherchez un cheval... Il y en a treize à la douzaine, dans cette ville. C'est un peu leur spécialité. Pas que ça me gêne de monter avec vous, cela dit, bien sûr, ce n'est pas ce que je sous-entendais... Mais c'est peut-être plus pratique. Sauf si vous ne savez pas monter. Alors je peux vous tenir, c'est certain."

[Elzen]

« Je peux me débrouiller à peu près pour tenir en selle et aller au pas ; mais certainement pas pour guider une monture à une vitesse plus grande. Or, si ce que je soupçonne est exact, la vitesse nous sera indispensable pour espérer les sauver. Il est donc préférable que nous montions ensemble. »

Un instant – plutôt bref, compte tenu de la tâche à accomplir ; mais qui, compte tenu de la gravité du nain, sembla durer une éternité – plus tard, le soldat revint avec une boule irradiant d'une lumière intense. Il leur déclara qu'un prêtre se tiendrait prêt à intervenir à leur retour. Alurtil déclara alors qu'il était temps de reprendre la route qu'ils avaient emprunté pour revenir en ville. Ils trouveraient sans doute des indices par là, puisque c'était celle que les deux disparus avaient dû suivre.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur l'aida donc à remonter sur Phénix et il entraîna son jeune destrier vers les portes qui menaient hors de Rohan. La journée promettait d'être mouvementée... et elle était manifestement loin d'être finie. Mais même s'il avait la désagréable impression qu'il aurait dû retourner à son auberge pour attendre les paladins de Lunaros — maître Alurtil était manifestement capable de se débrouiller tout seul et n'importe quel garde de Rohan aurait pu le prendre en croupe de son cheval des steppes —, il n'était pas complètement mécontent d'échapper un moment à l'oisiveté des derniers jours. Bien sûr, il avait été sévèrement puni pour avoir désobéi, quelques mois plus tôt, mais... il valait mieux ne pas trop y penser.

[Elzen]

Quoique la journée, en effet, s'annonce encore bien chargée, la course du soleil dans le ciel se rapprochait, lentement mais sûrement, de sa fin. Il était encore très nettement au dessus de l'horizon, mais ils n'avaient qu'une poignée d'heures devant eux avant la nuit, chose qui semblait particulièrement préoccuper le nain, lequel tenait fermement la sphère lumineuse qu'on lui avait remis.

« Nous devons les retrouver avant que l'obscurité ne tombe. »

Mais comment faire ? Ni l'un, ni l'autre, n'avait une formation de pisteur, et une fois sortis de la ville, peu de passants auraient été à même de les renseigner sur le chemin emprunté par les soldats. Il était sûr qu'ils avaient quitté Rohan par la route ; et Arthur ne se souvenait pas les avoir croisé avant de rattraper Alurtil. Lequel, de son côté, avait marché le long de la route sans jamais s'en éloigner, rendant fortement improbable la possibilité qu'il ait été dépassé. Sans doute les deux hommes avaient-ils bifurqué à un moment ou à un autre, leur attention peut-être attirée par quelque chose. Restait à trouver où…

[Arthur de Faisanlys]

Dans une région arpentée par mille cavaliers, rechercher des traces de sabots dans la poussière paraissait effectivement assez inutile, surtout si on n'y connaissait rien. Arthur n'avait pas de grande idée à proposer au nain, sinon d'ouvrir l'oeil. Il supposait que son compagnon était bien plus versé dans l'art de la magie que lui, et de toute façon, la portée ridicule de sa détection du mal ne risquait pas de les aider. Non, il faudrait compter sur la chance ou sur un témoin, et ne pas désespérer.
Mais pour ça, Arthur était bien armé : un Lathandrite ne désespère jamais.

[Elzen]

HRP : je vais faire mon possible pour passer et ça devrait être bon, mais je risque néanmoins de me faire plus rare pour une semaine.

Pour trouver un témoin, il faudrait sans doute s'éloigner de la route, en espérant que les hommes qu'ils cherchaient en avaient fait de même : la plupart des gens qu'Arthur avait croisé lors de son trajet précédent étaient maintenant bien trop loin pour pouvoir être interrogés, et c'était sans doute le cas également pour ceux qu'avaient pu croiser ces soldats.
Néanmoins, le paladin avait avec lui quelqu'un qui, s'il n'avait pas encore vu ceux qu'ils cherchaient, avait vu autre chose.

« C'est ici que j'ai repéré la vargouille tout à l'heure. »

Il désignait un petit embranchement sur la grand'route, menant sans doute à une ferme.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur entraîna Phénix sur la piste que lui indiquait le nain.
" Et bien allons voir par là, dans ce cas... La vargouille était peut-être toute proche de son lieu d'apparition..."
Il arrêta son cheval.
" A moins que vous n'estimiez plus prudent d'y aller à pied... et discrètement ? Ce n'est pas une manière très paladine, mais c'est vous l'expert."

[Elzen]

HRP : accès non-garanti pendant une, peut-être deux semaines à compter de maintenant.

« Bonne question. Pour surprendre des adversaires sans leur laisser de chance de fuir, l'approche discrète pourrait être préférable… Mais pour retrouver deux personnes dont la vie est menacée, la vitesse de votre cheval peut être préférable. Notons que nous n'avons l'assurance de trouver ni les uns, ni les autres au bout de cette route : ce n'était qu'une intuition de ma part… »

Le nain tenait fermement la sphère lumineuse dans sa main. On faisait plus discret, dans la luminosité en baisse de la fin de journée. Néanmoins, s'ils optaient pour l'approche discrète, l'objet pourrait sans difficulté disparaître dans la besace du gardien.

« C'est vous qui tenez les rennes : je vous laisse juge. »

Dans tous les cas, le chemin semblait pour l'instant désert ; mais un virage derrière la végétation empêchait de pouvoir le suivre des yeux jusqu'au bout.

[Arthur de Faisanlys]

HRP : un post tous les quinze jours,on tient le bon bout ! Pas de soucis, de toute façon

" Je suis toujours plus à l'aise en selle, dit le jeune homme avec une grimace. Alors puisqu'il y a du pour et du contre... Restons à cheval. Il y a des cavaliers partout dans cette région, de toute façon : on pourrait presque considérer que c'est le camouflage idéal !"
Sur un sourire un peu contrit par sa minable tentative d'humour à une heure aussi grave, il pressa doucement Phénix des talons et le relança sur la piste, prenant aussitôt le petit galop, au moins jusqu'au tournant.

[Elzen]

Les précautions semblaient au premier abord inutile : le virage passé, les deux combattants du bien purent constater que, même si la lumière du jour faiblissait, aucune lueur ne provenait de la bâtisse, signe qu'elle ne contenait sans doute aucun être capable d'allumer un feu. Néanmoins, éclairé par la lumière artificielle de la sphère, le sol laissait clairement apparaître des marques de pas : on avait marché ici récemment. Au moins deux traces, si enfoncées dans la terre que celui ou ceux qui les avai(en)t faits transportait certainement quelque chose de lourd.
En dehors des bruits de pas de Phénix, tout était calme : aucun bruit ne signalait d'activité humaine. Les sons de la nuit commençaient cependant à se faire entendre : le feulement d'un renard⁽¹⁾ dans le lointain, et, plus près, le son léger d'un battement d'ailes…

HRP : (1) Ça feule, un renard ? What does the fox say?

[Arthur de Faisanlys]

HRP : mais le renard glapit, Elzen, voyons !

Arthur demeurait aux aguets bien que son regard humain ne lui permette pas de voir très loin. Si le cri du renard ne l'avait nullement effrayé, il scruta la nuit dans la direction du battement d'ailes. Il n'avait pas oublié l'allure ventrue de la Vargouille que le nain avait débusquée plus tôt et il était persuadé que ce genre de créatures arpentait les ténèbres sans la moindre inquiétude. Pour le reste, sans doute mettraient-ils pied à terre lorsqu'ils seraient un peu plus près de la maison... Se présenter en selle chez quelqu'un n'était vraiment pas très poli...

[Elzen]

HRP : oui, mais c'est moins drôle.

Le nain avait lui aussi jeté un regard suspicieux dans la direction de ce dernier bruit ; mais ce n'était pour cette fois qu'un oiseau de nuit commençant sa chasse. Laquelle ne comprenait sans doute, heureusement pour les combattants en armure, aucune viande en conserve. Mieux valait toutefois demeurer vigilant, car, en effet, le bruit d'une vargouille à l'affût ne serait sans doute guère différent.

Les traces identifiées continuaient jusqu'à la porte de la bâtisse. Laquelle était entrouverte : la dernière personne à sortir par là n'avait manifestement pris la peine que de repousser le battant, et non d'utiliser la serrure. Il était de plus en plus sûr que soit l'endroit était désert, soit ses occupants dormaient à poings fermés : aucune lumière et, puisque ni l'un, ni l'autre des nouveaux venus ne parlait, aucun bruit qui ne soit imputable à la faune locale.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur immobilisa Phénix à une distance respectable.
" Qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-il à voix basse. On entre ou on frappe ?"
Entrer aurait sans doute été plus subtil... mais frapper était nettement plus convenable. S'introduire en catimini dans une demeure où dormaient peut-être d'honorables fermiers n'était pas honorable pour un sou...

[Elzen]

Le nain haussa les épaules et répondit sur le même ton.

« Vous connaissez mieux les humains que moi, mais je ne crois pas que vous ayez pour habitude de vous coucher si tôt en laissant vos portes ouvertes. Je doute qu'il y ait beaucoup d'honnêtes gens à déranger par là. »

Puisque le cheval était arrêté, il se laissa glisser au sol, non sans vérifier à toute fin utile que son équipement était prêt à l'emploi en cas de besoin. Ni dresser l'oreille et ouvrir l'œil à chaque battement d'aile.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur mit pied à terre à son tour et se dirigea donc vers la porte entrouverte. A quelques mètres, il s'immobilisa pour incanter et détecter le mal. Son pouvoir ne pouvait franchir la pierre, mais la porte était en bois et donc perméable à l'énergie divine : autant ne pas se jeter complètement dans la gueule du fiélon. Il avait toute foi en la capacité du nain à le protéger si un assaut subit devait survenir tandis qu'il était désarmé.

[Elzen]

La détection lancée par le paladin ne révélait rien d'allarmant. Toutefois, si la porte n'était pas un obstacle suffisant pour la bloquer, celle-ci ne semblait s'ouvrir que sur un couloir désert qui s'enfonçait dans la bâtisse : les pièces principales n'étaient sans doute pas à sa portée.

Le nain attendit patiemment la fin du sort puis, sitôt qu'Arthur lui eût signifié qu'il n'avait rien détecté, poussa la porte, l'arme à la main. Le couloir s'enfonçait sur ce qui semblait être toute la largeur du bâtiment. D'un côté, deux portes s'ouvraient au milieu du couloir. D'après la position de la porte dans la longueur du mur, elles menaient à des pièces de taille modeste. Au fond du couloir, une troisième porte s'ouvrait de l'autre côté : celle-ci devait mener à la plus grande partie de l'espace intérieur.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur s'était glissé dans le sillage du nain, et tant que celui-ci était en tête, il avait l'intention de l'imiter. Il n'était pas expert en races non-humaines, et les nains n'étaient pas si fréquents à Luménis, mais il supposait que vu leur vie partiellement souterraine, ceux-ci devaient avoir une vue dan le noir bien supérieure à la sienne. Il entendait donc se fier à son nouveau compagnon, qui savait beaucoup mieux que lui ce qu'ils cherchaient, déjà...

[Elzen]

HRP : joyeux anniversaire !

Le nain s'engagea prudemment dans le couloir et entreprit d'ouvrir ces portes dans l'ordre dans lequel il les trouvait.
La première donnait sur ce qui semblait être une cuisine. Elle était déserte, mais quelques relents laissaient entendre qu'on avait dû y préparer le repas en début de soirée. N'y voyant âme qui vive, Alurtil s'attarda peu.

La seconde pièce était une sorte d'atelier. Mais ce qui attira rapidement l'attention des deux combattants fut la présence de ce qui ressemblait à deux corps affalés contre un mur. Le nain brandit aussitôt l'objet lumineux qu'on lui avait confié : il s'agissait de deux hommes, manifestement inconscients, mais revêtus de l'uniforme de la garde de Rohan.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur doubla le nain dès qu'il en eut l'opportunité et se rua vers les deux hommes affalés, le souffle court. La mort et l'inconscience n'étaient pas faciles à distinguer, surtout dans la pénombre, et il voulait s'assurer que les gardes de Rohan étaient vivants. Il disposait en outre d'un peu d'énergie curative — pas grand chose, mais c'était toujours mieux que rien — et il n'hésiterait pas à en faire usage si le besoin se présentait. Alurtil pouvait certainement surveiller leurs arrières pendant qu'il se portait au secours des deux hommes...

[Elzen]

Les deux hommes étaient vivants, et semblaient à première vue relativement en bonne santé ; sans doute avaient-ils été assommés ou endormis magiquement. Quelque chose sur leurs traits laissait cependant entendre que tout n'allait pas, ce que le nain, qui avait suivi Arthur, ne manqua pas de remarquer.

« Ils ont été embrassés. »

À peine avait-il fait cette conversation qu'il braquait la sphère lumineuse vers les corps.

« Nous devons les amener auprès d'un prêtre le plus vite possible. »

[Arthur de Faisanlys]

" Ça va pas être facile... On aurait dû emmener un ou deux chevaux en plus." dit Arthur en se penchant pour soulever un des deux hommes.
Maître Alurtil était peut-être costaud mais avec sa taille réduite, il n'allait pas pouvoir porter grand chose.
" Mais il y a peut-être une écurie... On pourrait emprunter des bêtes. Je veux dire... C'est un cas de force majeure."
Puis quelque chose le turlupina soudain.
" Embrassés par quoi, en fait ?"

[Elzen]

Le nain baissa la tête.

« Effectivement… je nous ai bêtement pressés de partir le plus vite possible à leur recherche, sans penser à ce que nous ferions une fois que nous les aurions retrouvés. »

Toutefois, ce qui était fait pouvait difficilement être changé.

« Embrassés par une vargouille. Le cri de cette créature peut paralyser un court instant ses victimes ; et elle peut alors leur transmettre une maladie qui, au terme de transformations assez horribles, change leur tête en vargouille qui s'envole en laissant leur corps derrière eux. »

Il maintenant la sphère lumineuse de telle sorte que sa lumière éclaire autant que possible les deux hommes.

« La transformation dure plusieurs heures et la lumière du jour – ou d'un sort tel que celui qui a enchanté cet objet – interrompt le processus. Ils n'ont pas encore de traces visibles : leur état demeurera réversible encore un moment. Mais je ne sais pas combien de temps va durer ce machin. »

Manifestement, les connaissances du nain en matière de magie se limitaient à celle liée aux plans extérieurs.

« Nous pouvons fouiller les lieux à la recherche d'une autre monture, ou retourner en ville chercher un prêtre à ramener ici. Dans les deux cas, il nous faut choisir entre nous séparer et laisser ces deux-là sans surveillance… Je n'aime ni l'un, ni l'autre. »

Tout en maintenant la sphère en place, il regardait la porte, l'air d'hésiter.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur essaya de ne pas s'appesantir sur l'image — horrible — de la tête d'un de ses hommes partant se promener sans son corps et tenta de rester pragmatique.
" Phénix est un destrier de guerre : il peut les porter tous les deux si nous les allégeons... en leur ôtant leurs armures... et leurs bottes... Il n'ira pas vite, mais ça nous éviterait de devoir les laisser ici. Après, on peut s'arrêter dans une autre ferme sur la route... ou faire signe à un voyageur pour nous aider. Au pire, si le temps passe trop vite, je vous laisse dans un endroit moins sinistre et je galope au plus vite jusqu'à la ville... Mais je crois qu'on peut commencer par mettre une certaine distance entre nous et ici..."

[Elzen]

Le nain secoua la tête.

« Je peux vous aider à les dévêtir et à les mener à votre cheval si besoin est ; mais si vous devez me laisser en arrière, alors je reste ici. Quelque chose se trame dans les environs et je n'ai pas l'intention de rester à me tourner les pouces là où je ne peux ni secourir les hommes, ni tenter de comprendre. »

Pareille attitude ne devait pas surprendre Arthur : des paladins en étaient également capables.

« Mais nous n'avons croisé personne jusque là. Si la lumière demeure, ils ne sont pas en danger immédiat, et votre idée de chercher une écurie pouvait être intéressante. Vous connaissez votre cheval et ses capacités mieux que quiconque : je vous laisse juge. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur s'était attendu à ce qu'Alurtil se montre un peu plus directif.
" Je ne comprends pas bien... osa-t-il. Vous dites qu'ils vont perdre la tête... mais pas tant que votre... truc... fait de la lumière ? Savez-vous s'il va s'éteindre bientôt ? Parce que s'il tient jusqu'à l'aube, c'est sûr qu'on est moins pressés. Vous avez dit que la lumière du soleil allait les guérir, non ? Ou alors je n'ai rien compris ? Ça arrive souvent."

[Elzen]

HRP : si ce sont les PNJs qui décident de tout, c'est moins drôle

Le nain secoua la tête – sans pour autant faire de commentaires sur les capacités de compréhension du paladin.

« Seul un prêtre peut guérir ce genre de choses. La lumière – celle du jour véritable ou celle de ce machin – ne fait que suspendre les transformations. »

Il jeta un œil à l'objet qu'il tenait encore.

« J'ignore la durée de ce genre de sorts, qui dépend sans doute de la puissance de celui qui l'a lancé. Je pense que nous avons un moment devant nous – mais sans doute pas jusqu'à l'aube. »

Et le temps qu'ils passaient à parler était donc perdu.

« Si vous jugez que votre cheval peut vous transporter tous les trois, laissez-moi ici et emmenez-les. Sinon, votre idée de chercher une écurie était sans doute une bonne piste. »