Donjon du Dragon - Partie 2

[deratiseur]

Gwiamaq qui avait déjà songé au paladin mort-vivant comme étant la meilleure option car il ne désirait pas affronter un assassin capable de se cacher pour tuer ou une machine sur laquelle son épée s'abimerait encore (quoi qu'il désirais vraiment la voir) avait suivi des yeux la prière de Sir adoram, et il avait à présent dégainé son épée et commencé à faire quelques pas vers son confrère paladin.

[Manfred]

Sitôt Adoram eut-il posé la main sur l’épée radieuse qu’un courant d’air glacial traversa la pièce, accompagné de sinistre murmures. Puis...

...rien d’autre. Le calme revint. Aucun monstre ne semblait vouloir venir. Norio, qui s’était préparé à se battre regarda l’un et l’autre des passages que comptait la pièce avant de rabaisser sa hache.
« Si on y réfléchi bien, rien dans la mise en garde ne précise quand se montrera ce paladin mort. Et je crois qu’il en va de même pour les autres inscriptions », dit-il.

Quoi qu’il en soit, Adoram avait désormais en main la fameuse Fend-Mort et il eut la conviction qu’il s’agissait d’un puissant outil pour lutter contre le mal. Si l’arme avait été maudite, s’il y avait eu tromperie, il s’en serait probablement déjà rendu compte.

[Hashelia]

Nashka qui au dernier moment vit son compagnon paladin saisir le pommeau de l'épée s'était aussitôt parée de son arc.
À l'affut elle se tenait prête à décocher une flèche à tout instant et lorsque les murmures se firent entendre elle reserra nerveusement la main sur son arc. Elle attendit mais rien ne vint et comprit que rien ne viendrait quand Norio prit la parole. L'adrénaline retomba comme un soufflet en elle et elle jeta un regard accusateur vers Adoram.

"Et bien... Si cette épée vous tenait tellement à coeur messire vous auriez pu nous en faire part avant de vous executer, je présume que vous savez ce que vous faites et que vous ne laisseriez nul d'entre nous subir les conséquences de vos actes mais cela est une affaire qui nous concerne tous."

La demi-elfe n'était cependant pas fâchée contre son camarade mais elle estimait que le groupe devait être soudé et que les décisions devaient être prises ensemble. Elle s'approcha du chevalier, posa la main sur son épaule et chercha son regard à travers son heaume puis rajouta:

"Ce qui est fait est fait et je couvrirai desormais vos arrières, si ce mort-vivant doit se présenter à nous il est fort probable qu'il s'attaque au détenteur de l'épée à un moment inopportun."

Et sur ces paroles la rôdeuse rengaina son arc et se tourna vers Gwiamaq:

"Je ne souhaite pas que notre groupe soit menacé par un assassin, je vais donc laisser cet arc ici, Gwiamaq souhaitez-vous prendre ce sac de velour ?"

[deratiseur]

Gwiamaq répondit :
"Et bien ma dame, je ne pense pas que quelques engrenages valent de prendre un risque pour tout le monde, mais je suis avide de connaissances, et bouffi de curiosité envers cette "invention" à laquelle la stèle fait référence.
Si je devais prendre ce sac, ce ne serait que pour faire apparaitre cette création, mais en y réfléchissant, elle doit être dangereuse si le dragon la juge capable de tous nous défier.
Et puis j'ai compris, cette non apparition du gardien met à mal ma théorie du "tous contre le gardien". Si le paladin mort-vivant arrive en même temps que l"invention" dans le pire moment, comment feront nous ?"
Et il ajouta :
"Refuser de prendre l'arc vous honore, madame. Je ferais donc de même, pour le bien de tous."

[Manfred]

Norio intervint :
« C’est fâcheux, Adoram, que vous vous soyez décidé si vite. Selon moi, Gwiamaq est celui qui a le plus d’intérêt à prendre ce qui lui est présenté. »
C’était dit sans animosité, avec le calme habituel du rôdeur. Il se tourna vers Gwiamaq et ajouta :
« Ne le prenez pas mal, maître gnome, mais je vous devine peiner sous votre armure endommagée. Vous avez également été mis en difficulté face à nos premiers adversaires. Que vous ne preniez pas le sac est une chose, mais demandez-vous si vous pouvez poursuivre sans. On ne pourra sans doute pas vous protéger et si jamais on le fait, on se mettra en danger. »
Aucune grille, aucune porte, aucun piège n’empêchait le gnome de quitter le donjon. Pas encore tout du moins. Les propos du rôdeur était certes rudes, mais était-ce étonnant pour quelqu’un venant de la nature et habitué à avoir l’esprit pratique ?

[Hashelia]

Sur l'intervention de son compère rôdeur Nashka acquiesça une nouvelle fois.

"Gwiamaq, veuillez m'excuser pour cette indiscretion mais je vous ai vu un peu plus tôt farfouiller dans votre inventaire et vous sembliez contrarié. Bien que l'obtention de ce sac représente un risque il est peut-être plus dangereux encore de le laisser sur place. Je ne remettrai pas en doute votre prévoyance et je suis sûre que vous vous êtes préparé convenablement pour cette aventure mais avez-vous tout ce qu'il vous faut ?"

[deratiseur]

Gwiamak regarda stupéfait ses deux compagnons. Concernant Norio, ce n’était pas la rudesse de se mots qui l’étonnait, mais justement qu'il ait aligné une si longue phrase pour lui donner son avis. Il n’était pas habitué à une telle tirade de la part du rôdeur taciturne.
Quand à Nashka, elle lui conseillait indirectement de prendre le sac, alors qu'elle même refusait de prendre l'arc. Cela le perturbait, car elle semblait vraiment vertueuse, et sur ce coup là, plus que lui.

Il répondit alors à chacun d'eux, à Norio en premier :
"Effectivement, vous avez vu juste. Mon armure devient encombrante, et je n’aurais pet-être pas pu continuer longtemps sous son poids. Je ne voulais pas vous le dire pour n’inquiéter personne, et il est finalement heureux que vous vous en soyez aperçu, vous comprenez ainsi dans quelle situation délicate je suis. Et vous avez aussi raison, si "par miracle".. "ou par magie" il y dans ce sac exactement ce qu'il faut pour réparer mon armure, il vaut mieux que je le prenne si cela peut faire perdurer ma présence dans ce groupe.
mais cela ne suffira pas à me faire changer d'avis..."

Il se tourna alors vers nashka et lui dit :
"Si je doit prendre ce sac, nous serons deux sur quatre à avoir bravé le danger pour une question d’intérêt personnel. Dans ce cas, pourquoi ne pas tous nous mettre sur un pied d'égalité ? Prenons chacun ce qui nous correspond, sinon l’inégalité risque de faire croitre de noires pensés dans chacun de nous. Et notre groupe ne devrait pas survivre si des tensions nous divisaient"

En attendant la réaction des deux autres, il jeta un oeil à Sir Adoram, pour voir s'il jouissait vraiment de son acquisition controversée.

[Mephysto]

Galvanisé par sa volonté et son désir de vaincre le Mal, Adoram débordait d'énergie et de volonté en prévision d'un combat qui lui semblait inéluctable. Sitôt la lame saisie, le chevalier recula et se mit en position de combat, s'attendant à un assaut rapide. Il attendit et 10 secondes s'écoulèrent, puis 30 secondes puis 1 minute avant de finalement prendre conscience du fait qu'il n'y aurait pas de bataille. Au comble d'une sainte fureur, Adoram fut profondément frustré. Sa colère s'accrut davantage et il eut un geste rageur en direction du piédestal où se trouvait l'inscription maudite tandis qu'il tentait de contenir sa furie à l'encontre du Dragon : une telle lâcheté doublée de tromperie était inqualifiable dans l'esprit d'Adoram.


Mais plus encore que sa frustration, ce fut la réaction de ses compagnons qui fit souffrir Adoram. La phrase de Nashka fut comme un poignard planté en plein coeur car elle laissait croire qu'il s'était emparé de l'épée par cupidité pour son propre compte. L'intervention de Norio ne fut guère plus douce car elle sous-entendait qu'il était irréfléchi, irresponsable et donc indigne de confiance.

Pourtant Adoram ne doutait absolument pas du bien-fondé de son acte: il savait qu'il avait agi en son âme et conscience pour affronter ce qu'il considérait comme le suppôt du Mal. En cet instant une tempête faisait rage dans la tête du paladin: une tempête dans laquelle plusieurs émotions antagonistes s'opposaient. Car malgré tout, le paladin se rendait compte qu'il n'avait pas agi pour le mieux. Il aurait du faire part de sa volonté et au moins prévenir ses compagnons. Il aurait du discuter du meilleur choix à faire. Mais il n'était pas dans les habitudes d'Adoram de tergiverser ou de discuter face à l'adversité: il incarnait le Bien et il devait détruire le Mal.

Se remémorant le chapitre sur l'humilité dont ses précepteurs lui avaient rebattu les oreilles, Adoram s'efforça de faire amende honorable. Il posa un genou à terre en se tournant vers Nashka, la plus proche, avant de déclamer à l'attention de tous:

"Force m'est d'admettre que vous avez raison. Mais je vous assure que mes intentions étaient pures et dénuées d'arrières-pensées. La seule motivation qui m'inspire est de servir la cause du Bien et de détruire le Mal. Je n'ai pas pour habitude d'hésiter face au Malin: j'agis. Néanmoins je reconnais avoir mis en danger la vie de chacun, quand je pensais m'exposer seul."

Inspirant profondément pour la partie la plus difficile de sa tirade, Adoram ajouta:

"Je vous implore de me pardonner et je fais serment, ici et maintenant, sur cette épée et sur ma vie, que je n'aurais de cesse de tenter de me racheter. Je jure de faire don de ma vie et de me battre jusqu'à mon dernier souffle pour chaque personne ici présente. Helm m'en soit témoin, je tâcherais d'être digne de me battre à vos côtés et me rangerait dorénavant à l'avis du plus grand nombre, en accord avec les commandements de mon Dieu !"

[deratiseur]

Gwiamaq fut très impressionné par le cérémonial de Sir Adoram. Alors c’était ça, être paladin ? Tant de prestance, de grâce et de dévotion...
Lui même qui avait fait vœux d’éliminer le mal, avait choisi de quitter la quiétude de son village pour se consacrer pleinement à sa quête et s’était forgé un mental d'acier prêt à ne reculer devant rien comprenait ici qu'il était loin de pourvoir prétendre au titre qu'il s’était oniriquement donné.
Dans l’instant, il se dit qu'il devait sérieusement repenser sa façon d'agir et de se présenter.

Pour commencer, ne pas ignorer ses camarades, vers qui il se retourna car il avait une discutions en cours.

[Manfred]

Norio eut un vague soupir. Il trouvait qu’Adoram en faisait trop. Les paladins étaient-ils vraiment contraint de prier et de pondre de grands discours à chaque occasion ? Ils étaient dans un donjon truffés de monstres et de pièges, ils étaient probablement observés en cet instant par le maître des lieux qui forcément devait pouvoir les voir pour pouvoir leur offrir ce genre d’épreuves sur mesures... bref, le danger pouvait frapper à chaque seconde. Le paladin aurait l’air malin s’il se faisait tuer alors qu’il était à genoux devant la demi-elfe. Après, oui, ça avait la classe, c’était bon pour le moral, pour le panache. Peut-être était-ce au final le rôdeur qui était devenu trop terne. Mais en même temps, il avait ses raisons, des raisons qu’il ne tenait pas à évoquer, encore moins à montrer. Il dit à Gwiamaq :
« Faites ce que vous voulez. C’est vous qui avez cette armure sur le dos, c’est vous qui savez ce que vous valez. Moi, je n’ai pas besoin de cette hache. »
Fin de la discussion. Norio se détourna et alla se poster devant le couloir encore inexploré. Le gnome, en observant un instant le sac de velours, nota sa taille conséquente. Il devait contenir plus que quelques pièces de rechange. Non, il y avait forcément autre chose en plus.

[Hashelia]

"N'allez pas vous imaginer que je puisse être rongée par l'amertume pour ne pas avoir pris cet arc Maitre Gnome ! Mon équipement est de bonne qualité et me convient parfaitement, de plus il se trouve que j'ai encore quelques cordes à mon arc" en disant cela Nashka s'amusa elle même pour son jeu de mot et lança un clin d'oeil pour appuyer sa plaisanterie.

Puis la rôdeuse sursauta légèrement lorsque Adoram s'inclina devant elle. Elle se tourna vers lui et écouta son discours. Nashka était étrangère à de telles coutumes et sentit le trouble monter en elle petit à petit au rythme des paroles du chevalier, elle se mit à rougir. Bien que le paladin s'adressait à tout le groupe c'était devant elle qu'il s'était agenouillé et la demi-elfe se trouva désemparée par tant de galanteries auxquelles elle n'était point habitué. Elle se retrouva sotte devant Adoram et ne su comment réagir jusqu'au soupir de Norio qui la fit sortir de son hébétement.

Mal assurée elle lui répondit:
"Je... Je pense pouvoir parler au nom de tous en vous assurant que personne ne vous en veut Sir Adoram" elle détourna son regard maladroitement vers les autres comme pour chercher leur soutien puis continua "Si vous pensez avoir fait ce qui vous semblait juste alors vous ne devez pas vous sentir coupable ! Messire, sauf votre respect je n'ai pas pour habitude de cotoyer des paladins et aussi pardonnez mon éventuelle maladresse mais vous ne semblez pas toujours agir selon votre propre jugement mais selon les principes et les codes que l'on vous a enseigné, aussi n'est-il pas plus juste de servir son dieu en son âme et conscience et en se délestant de quelques protocoles habituels ? Pardonnez-moi si mes mots vous offusquent et ne voyez aucun jugement dans mes paroles ma curiosité n'a seulement point de filtre."

Au même instant Maiko se mit à fixer Norio du regard lorsqu'il s'adressa à Gwiamaq, puis il le regardait se poster devant le couloir et ne put s'empêcher de continuer à le fixer. La chouette était toujours autant intriguée par ce personnage pourtant sage mais intimidant.

[deratiseur]

Comme les autres s’était déjà détourné de la proposition qu'il avait faite, plus attirés par la démonstration de Sir Adoram, Gwiamaq fut décontenancé brièvement, puis trouva l’occasion de réfléchir rapidement à une idée : Norio voulait déjà repartir, et il l'avait bien prévenu de ce qui arriverait s'il ne réparait pas son armure. Dame Nashka elle même insistait pour qu'il prenne le sac, alors il devait prendre un décision rapide.
Il refit donc le chemin vers le sac, se retourna vers les autres et leur demanda :
"Effectivement, si ce dragon est assez devin pour savoir ce qui nous appâterait le plus, ce sac doit contenir exactement l'engrenage qui me manque pour réparer mon armure. Et peut être même un peu d'huile de roche. Si c'est cela, la magie en place ici serait impressionnante ; mais pourquoi pas. Alors, tout le monde est-il d'accord pour que je prenne ce sac, dussions nous plus tard rencontrer une machine gigantesque conçue pour tuer ?"

[Hashelia]

Nashka tourna la tête vers Gwiamaq et lui répondit:
"Je vous en prie Gwiamaq servez-vous donc, il semble que vous ne serez bientôt plus en état de vous battre sans ce matériel et je souhaite vous voir à l'oeuvre ! Peut-être sauverez vous une vie grâce à cet équipement ?" et elle l'encouragea par un sourire sincère pour l'inviter à disposer du sac.

[Manfred]

« La dame a tout dit », répondit simplement Norio.
Ses compagnons avaient pu découvrir qu’il pouvait prononcé plus de deux mots à la suite, mais les longues répliques devaient avoir un intérêt. Ici, la demi-elfe avait résumé sa pensée.

[Mephysto]

Adoram se releva dans un concert de grincements et regarda tour à tour chacun de ses compagnons, comme pour confirmer d'un regard ce qu'il venait de dire. Se tournant vers Nashka qui lui avait répondit, il découvrit fort étonné qu'elle avait l'air gêné et Adoram chercha en vain comment il avait pu l'embarasser. Il répondit néanmoins poliment à sa question, dont il avait déjà eu à débattre au cours de ses voyages :

"Mon Dieu est un modèle à suivre, une source d'inspiration, un idéal à atteindre qui véhicule des idéaux de Bien, de Justice et de Devoir. Je n'aspire qu'à servir d'exemple pour autrui et m'efforce de toujours suivre sa voie. J'agis selon mon jugement car celui-ci est en accord avec l'enseignement d'Helm, dont j'ai pris la voie librement. Les codes et lois ne sont que des moyens de nous rappeler la conduite à tenir. Sans ordre, il ne reste que le chaos et le chaos engendre le Mal"

Comme il tenait toujours l'épée tant controversée, Adoram prit soudain conscience du fait qu'il allait devoir se débarasser de sa propre lame car il était hors de question de s'encombrer de deux épées. Aussi il défit son fourreau qui ne convenait pas à Fend-Mort et s'équipa de celui de sa nouvelle lame. Faisant quelques moulinets, il ne put que se satisfaire des sensations qu'il ressentait en maniant pareille rapière. S'adressant ensuite au gnome il énonça :

"Faites donc Maître Gwiamaq ! Je ne souffrirais pas de voir un compagnon d'arme aussi valeureux devoir rebrousser chemin par ma conduite écervelée et n'ayez aucun doute quant à mon soutien indéfectible si d'aventure pareille entité venait à se manifester !"

Se rapprochant de Norio qui était prêt à repartir, le paladin ajouta :

"Je suis avec vous Maître Norio et vous suivrais dès que vous souhaiterez partir !"

Et ce disant, il prit place à côté du rôdeur, concentré et bien décidé à prouver qu'il valait plus que la pâle caricature de paladin dont il venait de faire étalage...*Un écuyer se serait mieux comporté* pensa Adoram.

[deratiseur]

En accompagnant son geste d'un "Alors qu'il en soit ainsi" pompeux, Gwiamaq prix le sac précautionneusement, car la longueur du sac lui inspirait une épée courte, le soupesa (il faisait effectivement un bruit de pièce qui s'entrechoque et il pesait lourd) et enfin il l'ouvrit...

[Manfred]

À l’intérieur du sac, il y avait :

(Réservé à Deratiseur)

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...effectivement des pièces de rechanges. Elles n’étaient pas totalement adaptées à l’armure du gnome, mais il était possible de bricoler avec afin d’effectuer une réparation plus que satisfaisante. Comme le laissait supposer la taille du sac, il y avait également d’autres choses, et quelles choses ! Gwiamaq réalisa qu’il disposait d’une arme à feu, un fusil au canon en trompette. Il savait que certains peuples commençaient à diffuser l’usage de la poudre et il avait assez de connaissance pour savoir se servir de cet outil destructeur. Les balles du fusil pouvait assurément transpercer une armure lourde et il y avait assez de munitions pour pouvoir tirer sans compter. En revanche, nul doute que cette arme n’était pas discrète, ni exempte d’éventuels disfonctionnements. Pour finir, le sac contenait aussi deux fioles, une était pleine d’un liquide hautement instable et qui donc pouvait exploser rien qu’en étant lancé sur quelque chose. La seconde était pleine d’acide. Les fioles étant fragiles, le gnome ferait bien d’éviter de tomber en les transportant, cela pouvait être dramatique.

[deratiseur]

HRP : C'est noël avant l'heure
Quand Gwiamaq ouvrit le sac, quelle surprise ! Non seulement l'objet long que le sac cachait n’était pas ce qu'il avait pensé, une épée courte, mais en plus c’était un objet très technique, dont il n'avait entendu parler que dans les récits de son grand père : une arme du nord de l'Algandie, forgée par les lupins, pour qui la mécanique est une seconde nature : un "tromblon".
Une arme terrible, qui "tire" des petites billes de fer assez vite et fort pour transpercer une armure.... et le sac contenait aussi des centaines de billes de fer, et de la poudre pour utiliser l'arme.
"Mais qu'a donc en tête ce dragon ?" Se demanda Gwiamaq

Il vit aussi deux potions qui dépassaient du tas de bille : une qu'il reconnaissait comme de l'huile de Condée, hautement explosive, et une autre verdâtre qui ne lui inspirait rien.

Et il trouva aussi, perdu dans la masse, quelques engrenages. Par les dieux, se pourrait-il que ? Il pris chacun des engranges et testa pour voir si l'un deux pourrait remplace le manquant de son armure. Pas un ne correspondait, mais certains s'en approchaient suffisamment pour envisager une réparation.
Il y pensait quand il se rappela que Norio et Sir Adorma attendaient pour avancer. Il dit alors :
"Il y a dans ce sac ce qu'il me manquait pour réparer mon armure. souffririez vous que je prenne une petite demi heure pour faire une réparation correcte ? J'en profiterait pour vous expliquer ce que c'est que cet appareil bizarre que le sac contenait".

[Manfred]

Avant que ne puisse répondre Norio, un vent glacial accompagné de murmures traversa la pièce. Le rôdeur leva sa hache, au cas où, mais comme il s’y attendait, rien d’autre ne se produisit. La contrepartie du sac n’était pas décidée à se manifester tout de suite.
« Faites, Gwiamaq. Nous avons le temps, pour l’instant. Profitez-en. »

[Hashelia]

L'archère resta perplexe suite à la réponse que Adoram lui apporta. Elle trouvait ces concepts dépassés et ne comprenait pas en quoi un code de conduite si strict pouvait l'aider à mieux servir son Dieu. Comme le groupe souhaitait faire une pause à cet endroit elle décida donc d'en profiter pour continuer la discussion qu'elle trouvait forte intéressante malgré son point de vu divergent.

Et à cela elle répondit:

"N'est-il rien d'autre de plus honorable que de vivre sa dévotion en acceptant d'être soit-même Sir Adoram ? Quel Dieu pourrait être contrarié de compter parmi ses fidèles des êtres libres de toutes pressions et dont les actes ne seraient pas influencés par ce que la tradition leur exige de faire ? Je ne sers aucun Dieu voici peut-être la raison pour laquelle ces principes me dépassent, cependant je place ma dévotion aux services des autres pour faire ce que j'estime être le Bien lorsque je le juge nécessaire. En clair nous pourrions dire que je crois en la Vie sous toutes ses formes."

Puis ce faisant Nashka s'assit sur la pierre froide et s'adossa contre un mur, Maiko qui était resté sur son épaule tout du long plongea dans sa besace pour faire un somme. Son regard se perdit dans le vague, elle observait Gwiamaq s'agiter dans tous les sens pour réparer son armure, il savait ce qu'il faisait et semblait minutieux dans sa tâche. Elle l'observait sans être tout à fait là, la besogne de Maitre Gnome avait quelque chose de captivant et d'hypnotique pour la jeune rodeuse. Ses pensées allaient et venaient dans son esprit: la demi-elfe était ailleurs.

[Mephysto]

La halte forcée donna un peu de répit au chevalier. Rengainant sa lame, il se retourna et se rapprocha du centre de la pièce pour pouvoir parler à Nashka. Son questionnement ne le gênait pas le moins du monde et cela faisait partie du devoir de paladin que de répandre sa raison d'agir. Néanmoins Adoram était plus à l'aise dans l'action que dans la discussion argumentée. Il prit malgré tout le temps de répondre du mieux qu'il pouvait, comme l'occasion lui était offerte de parler de son engagement :

"Vous considérez les règles comme un carcan qui emprisonne la volonté, alors qu'elles sont les guides d'une existence harmonieuse. Une règle que l'on choisit d'observer, un voeu que l'on jure d'honorer, un commandement que l'on a à coeur d'exécuter ne sont pas des entraves. L'absence de loi, d'ordre ne peut mener qu'au chaos ce qui aboutit à une seule loi, la plus injuste de toute : celle du plus fort. En cela, les règles ont pour but de protéger le faible du fort. "

Marquant une pause dans sa tirade, pour remettre son bouclier en place, il ajouta :

"Cependant, il n'est pas nécessaire de se dévouer à un Dieu pour le servir ou même pour faire le Bien. A votre manière, Dame Nashka vous suivez, à votre insu, certains commandements qui sont fondamentaux pour un Helmite : votre promesse de couvrir nos arrières est signe de de loyauté et vous ressentez qu'il est votre devoir d'aider et protéger vos compagnons d'armes. Votre courage à vouloir affronter un lieu aussi malfaisant est également signe de force morale. Et je doute que si vous étiez confronté à acte aussi vil que quelqu'un brutalisant un enfant ou quoique se soit d'aussi révoltant, vous resteriez les bras croisés sans rien faire ou que vous trahiriez votre parole donnée."

Ce disant, Adoram décida finalement de se délester de sa rondache le temps de quelques minutes pour pouvoir s'alléger un peu. Malgré tout, il maintint un regard vigilant sur les entrées de la pièce, car le danger était toujours présent en ces lieux damnés.

[deratiseur]

Gwiamaq se ravisa : finalement, il n'allait pas expliquer à tous ce qu’était un tromblon, puisque Nashka et Sir Adoram discouraient sur l’intérêt de la dévotion à un dieu. Penser à cela lui faisait également penser que les parole du paladin valaient aussi pour lui, et le rassurait sur le bien fondé de ses vœux. Néanmoins il lui restait quand même à interroger Sir Adoram sur" comment s'améliorer".

Pendant qu'il réfléchissait, ses mains reconstruisait presque d'instinct ce que la gargouille avait détruit. Un des engrenages suffisait à compléter la chaine interrompue, et il put rapidement remettre tout le système en marche. L'armure se porta à nouveau elle même et il ressenti un grand soulagement à voir ses épaules délestées. Il continua pourtant à bricoler, car il avait eu depuis sa mésaventure l'idée de protéger les partie les plus fragiles du mécanisme. Il ne les avait pas mais à l’intérieur pour une question d'aisance, mais il avait pu constater le problème de les avoir à l'extérieur. Il découpa donc des bouts de son armure là ou elle servait le moins, derrière les bras, pour coller des plaques de métal par dessus son système de fortification. S’était sommaire et toujours autant exotique à regarder, mais ça devait bien protéger le système.

Puis il testa discrètement quelque chose qu'il avait en tête depuis qu'il avait trouvé de l'huile de Condée. Il ouvrit précautionneusement la fiole, en versa une simple goute dans le réservoir de sa flammèche, et activa le doigt. Ouch ! Comme il se pensait, le simple ajout d'une goute de Condée changea sa petite flamme en une langue de feu d'une vingtaine de centimètre. Cela lui chauffa également jusqu'à un seuil juste acceptable le doigt, alors qu'il était censé être protégé contre les effet de la flammèche.
Cette huile était vraiment un trésor qui offrait de nombreuses possibilités, qu'il allait pouvoir imaginer à loisir. Il était heureux de savoir qu'il allait pouvoir se remettre à créer, mais pour le moment, d'autres attendaient qu'il finissent.

Comme les actes valent parfois mieux que les paroles, pour leur montrer ce qu’était un "tromblon", comme son grand-père l'appelait, il le chargea avec des billes de fer et de la poudre, comme il croyait savoir faire (ça ne semblait pas bien compliqué), et demanda à tout le monde :
"J'ai là un objet puissant, une arme qui vaut aux lupins qui l'ont crée de vivre en paix car personne n'ose leur chercher des ennuis. Voulez vous voir ce qu'elle fait ? Je vous avoue que ce serait une première pour moi aussi, tout ce que j'en sais venant des histoires racontée par mon grand-père"

[Hashelia]

Les paroles d'Adoram étaient justes, néanmoins Nashka ne rejoignait pas son avis sur les codes de conduite imposés aux paladins. "Après tout chacun sa vision des choses, nous ne sommes pas tous destinés à la même voie et il l'air d'avoir trouvé la sienne." Songea-t-elle.

L'intervention de Gwiamaq la fit sortir de sa trans et elle se releva, elle n'avait aucune idée de ce qu'était cette chose dont il parlait et inclina légèrement la tête en haussant les épaules en guise de réponse au gnome, elle était encore quelque peu engourdie par ses rêveries. "Pourquoi pas" Se dit-elle.

[Mephysto]

Adoram se détourna de Nashka pour regarder le gnome : celui-ci avait bricolé avec diligence son armure et si son allure était tout aussi étrange qu'à leur première rencontre, il semblait que ce dernier ait réussi à "réparer" l'étrange machine qui lui servait d'armure. Ramassant son bouclier et s'approchant de Gwiamaq, Adoram dit en lui donnant une claque amicale sur le dos :

"Ha Maître Gwiamaq ! Vous voir ainsi gaillard me réchauffe le coeur ! Quant à votre arme il me tarde de vous la voir essayer sur nos ennemis ! Quel meilleur moyen de faire démonstration de ses possibilités si ce n'est au coeur du combat ?"

Disant cela, le paladin retourna près de Norio à la sortie de la pièce, dégaina sa lame et observant d'un oeil alerte le couloir qui s'offrait à eux, il attendit que tout le monde soit prêt à partir.

[deratiseur]

Alors qu'il en était à se demander ou il allait utiliser pour répondre à la demande de dame Nashka, la réponse pertinente de Sir Adoram lui fit changer d'avis. Oui, Adoram avait raison, il l’exprima donc tout haut :
"Vous avez encore un fois raison, cher confrère. Cette arme sera en effet mieux utilisée contre un adversaire. Je vous en ferais donc la démonstration lorsque nous rencontrerons de l'adversité."
Se faisant, il accrocha le sac de velours à son épaule, et le tromblon passé sous la cordelette pour être porté sur le coté (toujours chargé)
Il cala l'huile de Condée du mieux qu'il pu dans un des poches de son cabas pour qu'elle bouge le moins possible, et rangea l'autre potion, remettant à plus tard la découverte de son utilité.

Il vint ensuite se placer pret de Norio, et lui dit :
"Je suis désolé de vous avoir fait attendre, maitre rôdeur, et je vous assure être maintenant prêt à vous suivre, dans l’heure et à l'instant".

[Manfred]

Norio, qui durant tout ce temps était resté à surveiller le couloir inexploré, avait néanmoins écouté les discussions et jeté quelques coups d’deuils au gnome en train de bricoler. Il hocha la tête lorsque Gwiamaq fut prêt, attendit que ce soit le cas de tout le groupe, puis il commença à avancer vers l’inconnu.

Le couloir était en ligne droite, toujours façonné dans la pierre. Les aventuriers durent recommencer à s’éclairer avec des torches car tout était dans le noir. Puis elle apparût, immense, vertigineuse, une grotte au dantesque dimensions. Voilà le groupe à la fin du couloir et devant eux s’étendait cet espace immense dont l’ampleur pouvait être mesurée par une vague phosphorescence dont l’origine restait mystérieuse. Quoi qu’il en soit, dans la caverne pouvait se deviner la silhouette d’innombrables bâtiments, un village entier, peut-être même une ville. Pas un bruit, pas un mouvement, l’endroit semblait mort.

[Hashelia]

Alors que le groupe progressait à travers le couloir plongé dans la pénombre, Nashka vint se placer à hauteur de Norio:

"Maitre Norio... Comment avez-vous appris à vous battre ? Je veux dire, Adoram et Gwiamaq sont deux chevaliers, Gwiamaq étant aussi un ingénieur hors pair ! Quand à moi et bien j'ai été élevé avec la chasse... Quand est-il pour vous ?" La demi-elfe avait engagé la discussion de manière très spontané, et elle remarqua que c'était la première fois qu'elle s'adressait directement à Norio.

Lorsque le groupe atteignit la caverne Nashka resta stupéfaite par cet immense village: Comment un donjon pouvait-il accueillir un pareil endroit ?

[deratiseur]

Quand ils progressaient dans le couloir, Gwiamaq n’était pas très concentré, même pas comme précédemment dérangé par le fait d'avoir la vue coupée par les grades jambes de ses compagnons.
Son esprit était tourné vers ses nouvelles acquisitions. Il se demandait comment le dragon, ou n'importe qui qui dirigeait ce dédale, avait pu deviner ce qui intéresserait chacun des membres du groupe, et les placer par devant eux. Il se demandait aussi qui avait pu "construire, ou ramener d'Algandie ?" cette arme, pure merveille de mécanique. Enfin, pourquoi le "dragon" leur donnait-il des objets de puissance qui pourraient se retourner contre lui. Etait-il si sur de sa supériorité ?

Il en était à ce foisonnement de questions quand "les bâtiments" apparurent aux yeux de tous. Il poussa un "whoaaa" d'ébahissement et fit une pause. Puis il se dit qu'il était peut-être temps de sortir sa longue vue de son étui : pour observer ce "village" sans avancer plus. Il l'indiqua aux autres : "On devrait s’arrêter. J'ai ce qu'il faut pour observer de loin si quelque chose bouge ici".

[Mephysto]

Adoram avait progressé aux côtés de Norio tout le long du couloir. L'entrée dans la caverne géante faut assez impressionnante : la lumière tamisée semblait surnaturelle et nimbait les parois d'un halo magnifique. Baissant sa garde à la vue d'un tel spectacle, Adoram s'extasia :

"Fabuleux ! Il est absolument renversant de constater que même en ces lieux dénués de toute lumière, Dame Nature parvienne à magnifier pareil souterrain !"

La présence des constructions était également surprenant car Adoram n'avait pas imaginé un seul instant que des gens puissent ou ait pu vivre dans une antre de dragon. L'intervention de Gwiamaq fut une surprise supplémentaire quand le gnome affirma pouvoir observer depuis leur position actuelle les habitations présentes.

"Par quel prodige pourriez-vous porter votre regard si loin Maître Gwiamaq ? Il me tarde de voir votre génie à l'oeuvre !"

[Manfred]

« J’habitais un petit village, loin d’ici. J’étais bucheron, répondit Norio à la demi-elfe. Les circonstances ont fait de moi un rôdeur. Il fallait protéger les autres des monstres, il fallait que quelqu’un se dévoue. À présent, quelqu’un d’autre joue ce rôle dans mon village. Moi, je poursuis mon travail en voyageant. J’ai pris goût à la chasse, en quelque sorte. »
Comme les autres, il observait l’impressionnant village souterrain. Le groupe s’étant arrêté, Gwiamaq put sortir sa longue-vue et entreprendre une observation nettement plus poussée. Il vit l’architecture travaillée des édifices et put en déduire que ceux qui les avaient façonnés avaient du talent. Pour autant, aussi raffiné que soit ce village, aussi magnifié qu’il puisse être par la lumière tamisée, il se dégageait de son aspect général une menace latente. De plus, le gnome put observer des ombres furtives se mouvoir dans les ruelles.