Donjon du Dragon - Partie 2

[deratiseur]

En même temps qu'il observait au travers de sa longue vue, Gwiamaq prit plaisir à répondre à Sir Adoram, qui l’interrogeait sur une de ses créations :
"Cette "longue vue", n'est qu'une version adaptée au sol du fameux "téléscope". Je n'ai fait que modifier un peu le concept de cet instrument génial pour en faire le même transportable. Bien sur j'ai du raccourcir la distance entre les lentilles et mettre moins de prisme intercalaires, du coup ça ne permet pas de voir aussi loin que le plan astral. Mais ça aide quand même à voir des choses éloignées." Devant l'incrédulité de Sir Adoram, il rajouta :
"Ha, je crois que vous ne savez pas non plus ce qu'est un télescope. Et bien, comment vous le décrire mieux que "un appareil pour regarder le plan astral et les autres mondes. Vous pouvez en voir...." Il baissa tout d'un coup la voix et finie sa phrase en chuchotant, alors qu'il lui semblait avoir vu bouger des ombres dans le village ".... un au musée de la capitale, si vous voulez."

Il fini en disant, toujours à voix basse :
"Il y a des habitants. J'ai vu des formes bouger entre les maisons."

[Mephysto]

Adoram écoutait bien volontiers les explications de Gwiamaq mais force lui était de reconnaître qu'il ne comprenait pas un traître mot de son discours. Cependant quand le gnome annonça la présence d'habitants en mouvement, il se raidit brutalement. Il lui semblait bien peu crédible que des citadins ordinaires puissent vivre aussi loin de tout et sous le joug d'un dragon...Resserrant sa prise sur son épée, Adoram fit part de ses doutes au reste du groupe :

"Il me semble peu probable que ce soit des habitants ordinaires dans un lieu aussi sombre et retiré ! Il nous faut faire preuve de prudence tant que nous avons l'avantage de ne pas être vu ! Peut-être est-il possible de contourner la ville ou de se faufiler pour étudier la situation avant d'engager un quelconque assaut."

[Hashelia]

Nashka n'écouta que d'une oreille les explications de Gwiamaq. Elle était omnibulée par la présence de tels lieux dans un donjon et trouvait l'endroit magnifique, cependant lorsque ce dernier annonça voir des ombres mouvantes au travers des ruelles elle fût piquée d'un vif interet par la conversation.
Elle se joignit à l'avis de Sir Adoram lorsque celui-ci prit la parole mais resta resta silencieuse.

[Manfred]

Contourner le village ne semblait pas possible. De là où il se tenait, le groupe pouvait voir que les ^bâtiments occupaient toute la largeur de cette immense grotte. Norio déclara :
« Je ne sais pas si être discret sert à quoi que ce soit dans ce donjon. Je reste persuadé que le dragon ou un de ses proches peut nous observer en permanence. Sinon comment aurait-il été possible qu’on trouve des trésors faits sur mesures pour nous ? En même temps, peut-être que le dragon est si confiant qu’il n’averti pas ses sbires de notre progressions. »
Le rôdeur resta pensif. Le dragon se comportait-il comme une sorte de dieu ? Il voyait tout, pouvait tout faire, mais n’intervenait que quand cela lui chantait ?

[Mephysto]

Adoram acquiesça à la réponse de Norio :

"Votre analyse me semble pertinente Maître Norio ! Dans le doute tâchons d'être un minimum discret : dans son arrogance le dragon aura peut-être omis de mettre ses sbires en alerte?"

Réfléchissant à un plan d'action, Adoram proposa :

"Mon armure rend peu propice l'approche silencieuse, mais je peux avancer seul et servir de diversion pendant que vous prendrez position sur les flancs : même alerter de notre présence, ce genre de manoeuvre pourra nous donner l'avantage malgré tout !"

[Hashelia]

Nashka écoutait les hypothèses de ses compagnons quant à la nature même du mal qui régnait en ces lieux et trouva leurs propos justes. Elle fut saisie par une pointe de terreur à l'idée que le Dragon soit une sorte d'entité omnisciente.

Serait-il l'Âme même de ce Donjon ?
La jeune rôdeuse avait eu connaissance de nombreuses histoires auprès des érudits de sa tribu, suffisament, pour savoir qu'il était possible de s'imaginer tout et son contraire, qu'une idée n'était pas plus bête qu'une autre et qu'à moins de poser directement la question à l'intéressé il était plus sage de rester factuel et de laisser les informations venir à eux pour étayer leurs hypothèses. Malgré tout Nashka ne put qu'admirer l'intelligence du dragon, il devait être une vieille âme et il pourrait se révéler fort intéressant de s'entretenir avec lui.

Puis elle prit part à la discussion:

"Je peux également mettre à disposition un sort de camouflage. Ce sort agit comme une bulle autour de nous: nous devenons invisible, le bruit est également étouffé et nous pouvons nous déplacer. Le sort est actif durant cinq minutes, même si les sbires sont au courant de notre petite visite impossible pour eux de nous engager sans savoir où nous sommes..."

[deratiseur]

Gwiamaq allait répondre à Sir Adoram que son courage était exemplaire, quand la réponse Nashka arriva et court-circuita son idée : il répondit alors "Madame, vous êtes déciment pleine de ressources. Pourquoi chercher compliqué quand vous nous offrez la solution sur un plateau d'argent ?"

Mais il ajouta, quelque chose qui lui trottait en tête depuis le début du dialogue :
"Par contre, nous considérons tous les habitants inconnus de ce village comme des dangers potentiels. Peut-être n'en est-il rien ? Des troglodites, des nains ou peut être même des Svirfnebelins ? Je n'ai vu que des ombres, impossible de vous décrire plus la forme des êtres qui vivent ici..."
Il poursuivi :
"Bien sur je ne dis pas qu'il faut aller à leur rencontre, non, mais je demande juste, si nous sommes invisibles et avons cinq longues minutes devant nous, pouvons nous nous approcher assez pour voir de quoi nous souhaitons nous cacher ?"

[Manfred]

Norio dit :
« Si la dame ici présente peut nous offrir cinq minutes d’invisibilité, je pense qu’il n’y a plus lieu de tergiverser. De plus, ces ombres, on aura tout le loisir de les voir de près puisque nous ne pouvons que traverser leur cité. Alors que nous marcherons, nous pourrons déterminer la stratégie à adopter lorsque le sort prendra fin. »

[Mephysto]

Hochant la tête affirmativement, Adoram dégaina prestement sa lame et dit :

"Et bien qu'il en soit ainsi ! Que l'illusion commence ma Dame ! Usez de vos talents et dissimulez nous aux yeux de ces créatures quelque soit leur allégeance !"

[Hashelia]

Suite aux réponses unanimes de ses compères Nashka acquiesça d'un signe de tête.
Elle s'avança au centre du groupe et joignit ses mains l'une contre l'autre, sa tête bascula en arrière, elle ferma les yeux et commença à murmurer son incantation dans un dialecte parlé uniquement d'où elle venait. L'incantation fut courte, elle ouvrit les yeux de nouveau, redressa sa tête et dans un mouvement vif elle se retrouva accroupie et elle frappa le sol de ses mains.

Une bulle translucide assez grande pour accueillir un petit groupe se dessina autour d'eux au moment de l'impact. Des filaments d'une lueur violacée frétillaient dans l'air tout autour des protagonistes, des afflux d'énergie luisaient en partant des pieds de la demi-elfe pour aller s'éclater au contact de la bulle et se réverbérer sur elle.

"Nous allons devoir avancer groupé, veillez à ne pas sortir de la bulle" Dit-elle en s'adressant aux autres.

[deratiseur]

"Dans ce cas, gardons la même formation qu’auparavant, juste plus serrée", dit gwimaq au groupe.
Puis s'adressant à Nashka avec un grand sourire : "Madame, permettez moi de réitérer mes précédents propos : votre présence dans ce groupe est un atout indéniable."

Et il se ré-adressa au groupe et fini par : "Allons y alors !"

[Manfred]

Le groupe avança donc, en formation serrée, protégé par la bulle magique. Il vit le grand village, ou la petite ville, se rapprocher, se préciser. Les bâtiments tout de pierre sculptés offraient leurs détails artistiques mais sinistres à la lueur fantomatique de la grotte démesurée. Statues au raffinement pervers, sculptures à la gloire de monstres divers, mosaïques macabres... chaque mur, chaque façade, chaque rue était un hommage au mal sous toutes ses formes. Les bâtiments semblaient faits pour des hommes. Tout était grand, tout était large. Les aventuriers, qui atteignaient maintenant les premiers édifices, ne tardèrent pas à se sentir écraser par toute cette pierre façonnée. Ils ne tardèrent pas non plus à pouvoir identifier les ombres furtives. Des gobelins à la peau blanchâtre et aux regards mauvais. Ils semblaient nombreux et bien équipés. Armure de cuir ou de maille, cape et capuchon, épée courte, dague, arc, arbalète... voilà ce qu’ils portaient. Pour l’instant, forcément, personne n’avait remarqué les intrus.

[Mephysto]

Adoram s'accorda un instant pour s'émerveiller du spectacle visuellement très beau du sortilège employé par Nashka. Il dégaina ensuite sa lame et prit position vers l'avant du groupe en prenant bien garde de rester à l'intérieur de la bulle d'invisibilité.

En s'avançant vers la ville, le regard du chevalier s'assombrit à mesure qu'il distinguait les constructions et autres sculptures d'allure démoniaque ou monstrueuse. Ressentant cette noirceur au plus profond de son être, il sentit ses poils se hérisser comme si tout son corps protestait contre tant de mal. La découverte de l'identité des ombres aperçues plus tôt confirma les craintes du paladin : les gobelins étaient des serviteurs bien connus des forces du mal. Il n'avait que mépris pour ces êtres inférieurs mais lutta contre son envie d'en découdre au plus vite avec ces ennemis. Il avait déjà mis en danger le groupe une fois par ses actes irréfléchis, il n'allait pas recommencer ! De plus le sort d'invisibilité faisait encore effet et peut-être qu'un autre ennemi autrement plus dangereux allait se manifester.

Adoram nota que seul les arbalètes des gobelins constituait une menace un tant soit peu sérieuse pour lui, mais nul doute qu'il écraserait facilement toute cette vermine le moment venu. Il regarda ses compagnons sans mot dire pour savoir vers quelle direction se diriger.

[Hashelia]

En raison du sortilège Nashka se retrouva à marcher au centre du groupe, elle avait son arc en main et se tenait sur ses gardes, bien que le groupe ne pouvait être ni vu ni entendu à l'interieur de cette bulle le temps leur était imparti et il fallait faire vite.
Maiko était toujours dans la besace, le rapace n'en n'était pas encore encore sorti depuis qu'il s'y était fourré un peu plus tôt, la rodeuse passa la main dans l'ouverture de son sac pour adresser à l'attention de Maiko quelques gratouilles affectueuses.

Les lieux se précisaient à mesure que le groupe progressait. L'émerveillement du début laissait place peu à peu à une atmosphère lourde et pesante, pendant quelques instants le silence s'était emparé du groupe, on entendait plus que le bruit du cuir qui frotte, le bruit de la maille et de la plaque qui s'entrechoc, puis le souffle de chacun comme une rythmique qui était toujours plus marquée à chaque pas.

Arrivé aux abords du village Nashka vit un premier gobelin. Il était assis sur un tabouret de fortune accoudé à un tonneau qui devait faire office de table, le gobelin était entrain de ronger un os sa bouche claquait frénétiquement sur la dépouille pendant que ses maigres doigts pianotaient pour trouver le moindre morceau de chair restant dans un concert de reniflement. Nashka grimaça comment diantre était-il possible d'être aussi répugnant ? À cet instant un deuxième gobelin fit son entrée en scène, il attrapa le premier par le col et le jeta par terre avant de se jeter sur la carcasse gisante. Les deux gobelins finirent par se battre ce qui en attira quelques autres de plus pour admirer le spectacle.

Nashka se sentit quelque peu rassurée par la scène: ces êtres n'avaient pas l'air bien intelligent !

[deratiseur]

Gwiamaq avait pu satisfaire sa curiosité, et pour le coup il ne souhaitait plus du tout engager un quelconque dialogue. Les gobelins, ces proches cousins des orques, ces ennemis assignés, ne déclenchait que son aversion. Et la scène à laquelle il avait tous assisté confirmé sa pensée : tous des vermines !
Mais des vermines équipés pour le combat, et nombreuses...
Il fit alors ce que la raison imposait : il avança, droit, cherchant plus la sortie plutôt qu'un coin ou s'infiltrer.

[Manfred]

Le groupe suivait pour l’instant ce qui semblait être la rue principale de cette inquiétante cité envahie de gobelins. La rue se poursuivait en ligne droite et demeurait bordées de hauts édifices, qui comptaient parfois plusieurs étages, ainsi que de rues et ruelles annexes. Les secondes s’égrainaient, rapprochant inéluctablement l’instant ou le sortilège de dissimulation prendrait fin. Voilà une grande place qui se dévoilait. Une gigantesque statues de dragon en occupait le centre. Le monstre reptilien se dressait sur ses pattes arrières, les ailes déployées, la gueule ouverte, apparemment sur le point de cracher son feu meurtrier. S’il était la représentation fidèle du maître du donjon, alors l’affrontement promettait d’être terrible. De la place partaient en tout quatre voies, toutes identiques. Le groupe, s’il le désirait, pouvait poursuivre tout droit ou bifurquer à gauche ou à droite. Ce qui était certain, c’était qu’il ne lui restait que trente secondes avant d’être visible. Quelques gobelins trainaient sur la place. Non loin, un temple fort sinistre était bâtit.

[Hashelia]

Nashka sentait l'énergie de la bulle s'amenuir au fil de leur progression à travers les ruelles sinistres. En arrivant sur la place elle perçût que le groupe ne pourrait plus profiter du sortilège encore très longtemps, ce n'était plus que l'affaire de quelques précieuses secondes...
Elle s'adressât alors nerveusement à ses compagnons:

"Le sortilège ne va plus tenir très longtemps, nous n'en n'avons plus que pour quelques secondes, il faut faire un choix et vite !"

[deratiseur]

Gwiamaq n'avait pas osé s’exprimer lors de la progression du groupe, de peur que le sortilège ne couvre pas sa voix. Mais maintenant qu'il avait la confirmation par Nashka qu'il était possible de parler, il put répondre :
"Aille, nous sommes en pleine ville ennemie, nous sommes quatre et ils sont nombreux. Puis je suggérer de courir droit devant nous, mes amis ? Ce n'est pas de la peur, mais je ne pense pas que nous survivrions à un combat contre la masse, et se barricader dans une quelconque bâtiment ne serait qu'une voie sans issue."

En disant cela il savait très bien qu'il passerait pour un pleutre et que les liens de confiance dont ses compagnons avaient témoignés en prendraient un coup, mais c’était ce que sa raison lui risquait. Il avait eu cinq minutes pour réfléchir à l’éventualité de la fin du sort au mauvais endroit, et il en était arrivé à la conclusion que s'ils devaient affronter la masse, le groupe se retrouverait bien vite à trois, lui même succombant vite car n’étant pas plus grand qu'un gobelin et surement beaucoup moins agressif.

[Mephysto]

La colère sourde d'Adoram avait laissé place à une froideur et une absence presque totale d'émotion. Cette sensation était assez récente et nouvelle pour le chevalier : depuis quelques semaines il se sentait envahi d'une sensation de froid et de calme redoutable lorsque le danger était imminent. Ce n'était pas systématique mais le phénomène se reproduisait de plus en plus. Il marchait depuis un moment en réfléchissant à leur prochaine action. Evaluant calmement la situation en écoutant les paroles de Gwiamaq, Adoram rejeta aussitôt cette idée : la fuite était impossible maintenant, le sortilège allait se dissiper et courir en pleine ville hostile était folie. Prenant la parole d'une voix sans émotions :

"La fuite n'est plus possible. Courir en pleine cité hostile ne fera qu'attirer l'attention et les gobelins nous pourchasseront. Vous surestimez cette racaille Maître Gnome : ils sont plus nombreux mais faibles. J'ai déjà affronté des orques et si nous leurs infligeons de lourdes pertes, les autres fuiront plutôt que de combattre. Trouvons une ruelle où nous serons moins exposés aux tirs ennemis et frappons vite et fort."

Levant les yeux, Adoram poursuivit :

"Vous Dame Nashka et vous Maître Gwiamaq pourraient vous placer en hauteur pour nous couvrir de vos traits. Maître Norio et moi-même seront au sol pour encaisser la charge."


Se tournant vers ses compagnons, il demanda :

"Qu'en dites-vous ?"

[Manfred]

« J’en dis que ça me va », répondit Norio, toujours aussi placide.
Les gobelins étaient nombreux, certes, mais les aventuriers n’avaient croisés que des groupes de deux ou de trois, ou alors des individus solitaires, jamais de vraies bandes, encore moins de régiments entiers. Il semblait possible de pouvoir leur faire face en un lieu à l’avantage des aventuriers. Il y avait justement une maison à deux étages, juste en face du temple. Il y en avait une autre, un peu plus loin, au-delà de la place en prenant tout droit. D’un autre côté, si les aventuriers se mettaient tout de suite à courir, ils pouvaient peut-être couvrir une certaine distance avant que le sortilège ne s’achève et en l’absence de vraies résistances, peut-être pourraient-ils quitter le village sans même avoir à vraiment se battre.

Quoi qu’ils choisissent, il fallait le faire tout de suite.

[Hashelia]

Au même instant Maiko qui était resté dans la besace tout ce temps s'en échappa et s'envola d'un seul coup traversant la bulle d'invisibilité dans un cri perçant. Le rapace dessinait des cercles dans le ciel tout autour de la place en émettant un bruit propre aux oiseaux de proie.
Nashka regarda la scène avec stupeur mais réalisa rapidement que la chouette cherchait à faire diversion pour leur laisser le temps nécessaire de prendre position "Bien joué Maiko" pensa-t-elle.

Sur les conseils de Adoram elle saisit Gwiamaq par le bras pour l’entraîner avec elle dans la maison la plus proche afin de se poster en hauteur.

[deratiseur]

Gwiamaq ne put s’empêcher de proférer un "Hé" de protestation quand Nashla lui attrapa le bras, mais la seconde d’après il avait déjà compris son geste, la majorité du groupe ayant parlé, il fallait prendre position.
Cependant il ralentissait la marche rapide de Nashka, car il ne pouvait pas "courir" aussi vite qu'elle le pourrait. Il trottait déjà a vive allure depuis qu'il s’étaient protégés dans la bulle magique de la rôdeuse et que le pas lent de l'exploration du donjon était devenu pressé.
Alors là, elle avançait plus vite que lui, le trainant derrière elle comme un boulet. D’ailleurs, ne le trouvait-elle pas lourd, son armure de métal ne donnant son pouvoir d'auto-portage qu'à son porteur ?

Clopin-clopant ils finirent pas arriver à la maison de petite taille, qui lui correspondait mais pour laquelle Nashka devrait baisser la tête si elle volait y rentrer.

[Mephysto]

Voyant Nashka et Gwiamaq se diriger vers une maison, Adoram en conclut que tout le monde était d'accord. Le sort d'invisibilité ne le masquait plus et il fallait agir vite. Le chevalier dégaina rapidement sa lame et se tourna droit vers une petite bande de gobelins en maraude sur la place et qui se tenait entre lui et la ruelle jouxtant la maison où Nashka et Gwiamaq avaient l'intention de prendre position.

Prenant une inspiration, Adoram se mit au pas de charge, avançant inexorablement vers les monstres, accélérant peu à peu son déplacement afin de profiter au maximum de l'effet de surprise. En marchant vers les gobelins, la sensation de froid qui l'avait envahit se fit plus...intense, comme si tout sentiments l'avait quitté : il ne restait plus que...son devoir...il était de son devoir de tuer ces bêtes et il n'y avait rien de plus important. Alors que ses jambes le rapprochaient toujours plus près de son objectif, Adoram adressa une prière au Vigilant en même temps qu'il levait son bouclier devant lui...

[Manfred]

HRP : non, les maisons ne sont pas à taille de gobelins, elles sont au contraire bien vastes, bien hautes. Ça a été précisées dans la description du lieu.

Norio, bien sûr, suivit le mouvement. Il fut même le plus rapide car lui n’était pas ralenti par une armure ou un gnome en armure. Il pénétra le premier dans la bâtisse choisie et y dénicha un gobelin occupé à regarder une gravure. La hache du rodeur siffla et la petite créature s’effondra alors que sa tête roulait plus loin. Ceci fait, Norio se posta à la porte. Il ignorait si c’était la seule entrée. Le rez-de-chaussée comptait plusieurs pièces. La demi-elfe et le gnome traversèrent celle qui servait de vestibule et pénétrèrent dans une autre. Là, ils virent l’escalier qui montait à l’étage, ainsi qu’un passage sur la droite, vers une troisième salle. Aucun ennemi en vue, mais il y en avait peut-être en haut ou dans cette troisième salle dont la porte de bois massif était entrouverte. Le décor qui s’offrait à eux était froid. Dalles de pierres, murs de pierre, plafond de pierre, aucun meuble. Seules les portes, en fait, n’étaient pas en pierre. C’était aussi très sombre. Dans les bâtiments, la luminosité tamisée de la grotte ne pénétrait pas. Et il n’y avait rien pour éclairer.

De son côté, Adoram mit en fuite les gobelins. Il en vit d’autres, plus loin. Il entendit des cris affolés, des cris d’alertes. Sous peu, l’ennemi allait réagir. D’ailleurs, Maiko manqua se faire transpercer par un carreau d’arbalète. Le paladin, présentement, pouvait gagner sans encombre la maison où se trouvaient ses compagnons.

[Hashelia]

Nashka qui avait attrapé Gwiamaq par le bras pour se rendre à la maison avec lui se rendit compte rapidement que le petit gnome n'était pas léger avec son armure lourde. Cependant il valait mieux pour le groupe l’entraîner avec elle dans sa course au risque de la ralentir plutôt que de le laisser à la traîne. Elle vit Norio les dépasser et rentrer le premier dans la maison, quelques instants après Gwiamaq et Nashka avaient atteint la bâtisse à leur tour.
Le cadavre d'un corps de gobelin gisait dans la première pièce, la tête du malheureux avait roulé un peu plus loin. "Rapide et efficace" se dit la jeune rôdeuse à l'égard de Norio.
Elle tapota l'épaule de Gwiamaq pour lui faire signe d'avancer à ses côtés, ils passèrent devant Norio pour entrer dans une seconde pièce, l'escalier vers l'étage supérieur était là, le lieux était sombre mais le sang d'elfe qui coulait dans les veines de Nashka lui donnait l'avantage de pouvoir voir dans les endroits les plus obscurs. A l’affût du moindre bruit, du moindre mouvement, la demi-elfe s'engagea dans l'escalier.

De son côté Maiko qui avait échappé de peu à un carreau d'arbalète plongea en pique pour rejoindre les côtés d'Adoram afin de progresser avec lui, le rapace se mit à sa hauteur et lui adressa un cri comme pour s'assurer que le chevalier avait bien remarqué sa présence.

[Mephysto]

Voyant les gobelins fuirent à son approche, Adoram ralentit et se dirigea vers la maison où se trouvait le reste de la bande. De taille assez imposante, il rejoignit Norio à qui il adressa ces mots :

"M'est avis qu'il est peu probable que cette bâtisse ne comporte qu'une seule entrée. Je m'en vais la contourner et en garder l'accès. Dans le cas contraire je reviendrais vers vous Maître Rodeur. Comme prévu, cette racaille semble bien peu combative ! Nous en viendrons à bout aisément. Qu'Helm vous protège !"

Et ce disant, il entreprit de contourner la maison pour y trouver un autre accès. Bouclier levé et sens en alerte, Adoram entendait au loin les cris d'alarmes des gobelins : l'ennemi semblait assez nombreux mais désorganisés. Le cri de la chouette de Nashka fit sursauter Adoram qui ne s'attendait pas à cela. Regardant brièvement l'oiseau, il se demanda à quel point il pouvait encore le considérer comme un simple animal de compagnie au regard de ses actions passées...

[deratiseur]

Gwiamq était plus entrainé pas Nashka que préparé. Dans sa course il avait plus pensé à s'assurer de ne pas tomber pour accompagner l'elfe qu'à une quelconque stratégie de combat. Il avait regardé surpris la tête isolée du gobelin, et était reparti aussi sec. Ce n’était que maintenant qu'il montait l'escalier que quelques chose lui vint en tête : il n'avait rien pour tuer de loin. Ni son épée ni son tromblon ne convenait.

Alors il s’arrêta dans sa course, et annonça à Nashka : "Montez sans moi, je vais me battre en bas". Et sans autre explication (pas le temps), il redescendit l'escalier pour rejoindre Norio. Il savait que ce n’était qu'au corps à corps qu'il pourrait défendre la place, et même s'il doutait de ses capacité contre une masse nombreuse, il était prêt à en découdre.

Quand il rejoint Norio, il lui dit "Je suis avec vous. Ils ne passeront pas" et il dégaina son épée. Il profitait du fait que son tromblon soit chargé pour le garder pour une occasion grave; il ne pouvait pas en faire une arme de combat standard, son rechargement prenait trop de temps.

[Manfred]

La rôdeuse parvint à l’étage. Elle n’y trouva personne. Une rapide visite lui permit de repérer plusieurs fenêtres qui étaient autant de position de tir. Il y avait deux fenêtres à l’avant, donnant une belle vue sur la rue qu’avaient empruntés les aventuriers, et permettaient même de voir en se penchant la place centrale où se dressait la statue de dragon. Il y avait aussi une fenêtre dans chacune des trois autres directions, mais il fallait changer à chaque fois de pièce pour y avoir accès. À l’occasion d’un coup d’œil par une de ces fenêtres, elle vit Adoram contourner le bâtiment. Elle vit aussi que les gobelins commençaient à se regrouper. La plupart allait attaquer la porte de devant. C’était la plus accessible.

Adoram avait vu juste, la maison comportait une deuxième porte. Elle se situait à l’arrière. Il pouvait s’y poster ou achever son tour de l’édifice. Il y avait peut-être une troisième porte. Un gobelin déboucha dans sa ruelle. Il le vit et il fit demi tour. Apparemment, la perspective d’un duel contre un grand type tout en armure avec une épée lumineuse lui avait semblée une mauvaise idée.

Norio hocha la tête. La porte était assez large pour que deux personnes puissent la défendre sans se gêner.
« Maître Gwiamaq, restez légèrement en retrait, comme moi, sinon les arbalétriers vont pouvoir vous tirer dessus depuis la rue. Il faut au contraire les contraindre à s’approcher le plus possible. »

[Mephysto]

Adoram aperçut le gobelin qui détalait mais ne lui accorda pas plus d'attention. Il repéra la porte de derrière mais pris la décision de vérifier le dernier pan de mur de la maison pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'autre accès afin d'éviter d'être pris par surprise.

Entendant toujours les bruits des gobelins, Adoram accéléra le pas pour pouvoir se mettre en position le plus vite possible.

[Hashelia]

Au vu du groupe de gobelin qui se dirigeait vers l'entrée principale de la bâtisse Nashka se mit en position à l'une des deux fenêtres.
Elle s'assura d'avoir un bon angle de vue pour faire le maximum de dégats au sein des assaillants. Après s'être mise en place elle se concentra, ferma un oeil et visa un des gobelins se trouvant en dernière ligne pour plus de discretion et pour s'assurer de pouvoir en viser un deuxième facilement une fois que sa première flêche aurait portée son coup à la première créature.

Maiko virevoltait toujours aux côtés d'Adoram prêt à l'assister au combat.