Donjon du Dragon - Partie 2

[deratiseur]

Gwiamaq, qui avait suivi le conseil de Norio et avait reculé jusqu'à un point où il était sur de ne pas pouvoir être touché par un carreau venu d'un angle caché, se trouvait inutile et trépignait d'impatience de faire quelque chose. Une pointe d’inquiétude persistait en lui quand il pensait à la population totale que pouvait compter cette ville souterraine, mais il essayait de la balayer en pensant à la maitrise du combat dont ses compagnons avaient déjà fait la preuve pour se rassurer.

Le stress de devoir attendre qu'un gobelin pénètre dans la maison pour pouvoir passer à l'action faisait s’étirer le temps, qui lui paraissait atrocement long.

[Manfred]

La rôdeuse décocha sa première flèche. Elle alla se loger dans l’œil de sa cible qui tomba sans même pousser un cri. Sa deuxième flèche fit par contre brailler le gobelin qui la reçut, mais il s’effondra tout de même. Qu’à cela ne tienne, les créatures, de ce côté, étaient déjà une grosse dizaine et ils chargèrent la porte avant. Le premier à entrer se fit fendre le crâne par la hache de Norio. En mourant, il fit trébucher celui qui le suivait. Le rôdeur en profita pour donner un coup de botte qui fit craquer la cage thoracique du petit monstre. Puis un nouveau coup de hache, latéral celui-ci. L’air siffla, la mort s’abattit, implacable. Malgré l’efficacité de Norio, deux gobelins parvinrent à franchir le tas de cadavre qui commençait à se constituer. Dehors, une troisième flèche de la demi-elfe faisait une nouvelle victime. Nul doute qu’à se rythme, le groupe ennemi allait sous peu paniquer.

De son côté, Adoram, qui entendait le combat, constata l’absence d’une troisième porte. Il pouvait rejoindre la seconde ou aller à la première. Mais déjà voilà d’autres ennemis, un groupe de sept ou huit, assez nombreux cette fois pour avancer sur le paladin. Celui-ci allait-il se battre sur place, dans la ruelle, où tacher de les ignorer pour d’abord se positionner en un lieu plus approprié ?

[Mephysto]

Après s'être assuré qu'il n'y avait pas d'autres entrées, Adoram se prépara à retourner à la porte arrière...avant d'apercevoir un groupe de gobelins. Moins d'une dizaine de sbires et il ne doutait pas de pouvoir en venir à bout, mais à découvert en pleine rue et sans connaître précisément le nombre exact de ses adversaires à venir, force lui était de constater qu'il serait plus sage de rejoindre la maison par l'arrière pour s'y battre.

Ne quittant pas les gobelins des yeux, Adoram prit la direction de la porte pour s'y poster et encaisser la charge de la vermine. Il frappa son bouclier avc son épée en direction des monstres : provocation courante avant un combat et se tint prêt.

[Hashelia]

La demi-elfe maintint sa position à la fenêtre pour assainer encore quelques flêches aux derniers gobelins dans son champs de vision et alléger la vague d'ennemis pour ses deux compères postés à l'entrée de la maison.
Après quelques instants elle entendit un cri derrière elle, ni une ni deux elle fît volte face et vit Maiko sur le rebord d'une des fenêtres adjacentes. La jeune rôdeuse s'y précipita et vit Adoram se diriger vers la bâtisse suivit par un groupe de gobelin, elle banda son arc prit une profonde inspiration et décocha sa première flêche à l'egard du gobelin qui se trouvait à la tête du groupe de peaux vertes pour faire gagner du temps - aussi minime soit-il - à Adoram et que ce dernier puisse prendre position pour affronter la cohorte.
La chouette s'envola et se mit à planer au dessus des adversaires, suffisamment haut pour éviter de se faire saisir au vol, sa trajectoire était flexueuse et imprévisible pour éviter au mieux quelques carreaux d'arbalète ou de flêches, le rapace cherchait à attirer l'attention des quelques archers et arbaletriers pour offrir une diversion à Nashka qui profiterait de leur inattention, rien de tel que des cibles mobiles et occupées pour porter le coup de grâce.

[deratiseur]

Norio avait déjà tué trois gobelins qui tentaient de rentrer quand Gwiamaq eu l'occasion de passer à l'action. Il se tenait à quelques pas de Norio et préférait précautionneusement ne pas s'en approchait plus, les mouvements de hache du rôdeur restant impressionnant même contrôlé.
C'est alors même que le troisième gobelin tombait que deux téméraires rentrait, prêt à en découvre. Il n’étaient pas rentrés pour rien, Gwiamaq avait une réponse à leur donner. Galvanisé par le massacre perpétré par son compagnon et prêt après des interminables secondes de stress à attendre, Gwiamq leur sauta dessus avec son épée " à deux mains". Frappant haut, il tentât de toucher à la tête le gobelin qui s’était le premier présenté devant lui.

[Manfred]

Gwiamaq fit mouche. Le gobelin s’affala dans un cri. Son compère voyant cela, il hésita. Le gnome eut le temps de dégager sa lame et de l’occire d’un nouveau coup habile. Pendant ce temps, Norio poursuivait son massacre. Voilà qu’il levait encore sa grande hache et découvrait qu’il n’y avait plus de candidat au trépas devant lui. Gwiamaq, qui venait d’achever un troisième ennemi, se retrouva dans la même situation. Le rôdeur risqua un coup d’œil à l’extérieur. Il vit les victimes de la demi-elfe et deux gobelins occupés à fuir plus vite que leur ombre.
« Les couards... » grogna Norio.
Un bruit de combat se faisait entendre, à l’arrière de la maison. Le rôdeur préféra demeurer à son post.

Du côté d’Adoram, les choses se passaient tout aussi bien. Les assauts des gobelins venaient s’écraser sur son bouclier alors que sa lame ripostait de façon implacable. À ceci s’ajoutaient les non moins implacables flèches de la rôdeuse. Ce fut elle qui eut droit à une petite frayeur. Un arbalétrier lui tira dessus et faillit la toucher. Le carreau siffla aux oreilles de la demi-elfe, lui emporta une mèche, avant d’aller heurter le plafond et de retomber au sol. L’arbalétrier ne prit pas le temps de recharger et se précipita à couvert. Déjà le groupe de gobelins commençait à se dire qu’il faudrait peut-être mieux attendre des renforts.

[Mephysto]

Après avoir atteint la porte Adoram fit face aux gobelins et le "combat" put commencer...encore que le terme massacre eut été plus juste. Le combat était si facile que le "froid" qui s'était emparé de lui commençait à s'estomper comme il en venait à considérer la situation comme presque anodine. Comme il l'avait prévu, la racaille gobeline n'opposa qu'une faible résistance et le chevalier les écrasa sans aucune peine. Désireux d'en finir, Adoram sortit devant la porte affronter l'ennemi dans la ruelle, là où il pourrait donner libre cours à ses facultés. Son bouclier servait moins à se protéger qu'à asséner de puissants revers pour repousser les gobelins. Il poussa un cri de guerre et défia les gobelins de venir l'affronter :

"Allez marauds ! En ce jour, Helm est miséricordieux : une mort rapide attend ceux qui oseront m'affronter face à face !"

Pour ponctuer sa provocation il frappa de nouveau son épée contre son bouclier et se prépara au combat suivant.

[Hashelia]

Au vu du groupe de gobelin qui diminuait et de la petite frayeur du carreau d'arbalète évité Nashka se replia pour rejoindre Norio et Gwiamaq au rez de chaussée pour s'assurer que ses camarades allaient bien. Elle dégaina quand même son sabre au vu d'un combat rapproché si des ennemis étaient parvenus à entrer dans la maison. Maiko s'installa sur son épaule.

[deratiseur]

Gwiamq osa un commentaire :
"effectivement, vous aviez raisons, même s'il sont équipés et en nombre, ces gobelins sont de bien piètre combattants. J’espère seulement qu'il n'ont pas de renforts plus efficaces."
Il se passa quelques secondes avant qu'il ne rajoute :
"Dame Nashka, avez vous aperçu Sir Adoram ? Il est toujours dehors, et nous somme là" indiquant pas la même l'intérieur de la maison.

[Manfred]

Gwiamaq avait à peine terminé de parler qu’un bruit très singulier commença à se faire entendre. Cela venait de la place centrale et cela s’approchait. Ce fut le gnome, le seul, à pouvoir identifier le son caractéristique de roues dentées et de pistons. Ce qui venait était mécanique. Et c’était gros. Voilà qu’un rire éclata, haut perché, grinçant, mauvais, un rire de gobelin purent assurer les deux rôdeurs.
« Aventuriers ! Petits, petits, petits, venez donc voir tonton Rongeécrou ! Venez donc rembourser mon sac que vous avez pris ! » déclama le gobelin, à travers quelque chose qui donnait à sa voix un timbre métallique.
De nouveau, le rire.

Du côté d’Adoram, le son de la machine était un peu plus diffus et la voix du gobelin, un peu moins facile à comprendre. N’en demeurait pas moins qu’il était plus qu’aisé de deviner qu’un nouveau danger s’annonçait. Ce n’était pas le seul car la bande mise en déroute par le paladin était en train de recevoir des renforts. Elle allait sous peu repasser à l’attaque.

[deratiseur]

Gwiamaq qui avait bien compris ce qui leur arrivait dessus s’exclama sans trop réfléchir "Je le savait".
Il avait de tout cœur désiré voir cette machine qu'il s'attendait à voir apparaitre dès la prise du sac, mais là, il restait surpris : si tôt, et dans un si mauvais moment ? Il averti alors ses compagnons :
"mes amis, si mon oreille ne me trompe pas, ce qui arrive est une "machine" du même acabit que mon armure. Probablement un engin de guerre bardé de fer et de canons, que nos haches, flèches et épée auront du mal à percer. Mon tromblon peut être, mais je ne pourrait tirer qu'une fois.
S'il comporte des canons, je vous laisse deviner sa dangerosité. S'il a des scies, des pinces, des bras mécaniques, tout ce qu'un ingénieur capable de créer un tromblon a pu imaginer, il ne vaut même mieux pas s'en approcher. Aussi je suggère d’éviter l’assaut frontal. Montons à l’étage et voyons si on peut apercevoir l'engin avant qu'il n'arrive. J’espère que Sir Adoram n'est pas déjà aux prises avec la machine."

[Mephysto]

Alors qu'il s'apprêtait à charger les gobelins fuyards à découvert, Adoram s'arrêta comme il entendait un bruit étrange. Le son, diffus et et difficile à cerner, semblait provenir de la grande place. Marquant une hésitation, Adoram décida finalement de laisser les gobelins fuirent pour se mettre en route en direction de la grande place. Après tout, il était peut-être possible qu'un combat autrement plus intéressant s'y déroule car il était peu enthousisaste à l'idée de pourchasser des êtres aussi pathétiques.

Changeant de direction, Adoram entreprit de refaire le tour de la bâtisse en sens inverse pour retourner sur la place du village. Les battements de son coeur étaient à peine plus rapide qu'à l'accoutumée et il se sentait dans une forme physique excellente : nul doute que la chose qui se dressera sur son chemin allait regretter de s'être mesurer à un chevalier Helmite.

[Hashelia]

La demi-elfe n'eut pas le temps de répondre à la question du gnome, un bruit étrange s'était mis à retentir aux environs ponctué par le rire malaisant d'un gobelin. Gwiamaq s'exclama auprès de ses compagnons et à cet instant Nashka comprit à qui ils avaient à faire, nul doute que le combat allait être corsé !
Pourvu qu'une nouvelle vague de gobelins n'allait pas s'en mêler pensait la rôdeuse... Mais c'est alors qu'elle réalisa qu'Adoram se trouvait toujours à l'exterieur séparé du reste du groupe. Elle se retourna vers ses deux compagnons et annonça:

"Adoram défendait l'arrière de la bâtisse ! Je suis redescendue pour voir comment ça allait de votre côté après que les gobelins aient pris la fuite face à notre chevalier..." En prononçant ces quelques mots la demi-elfe espèrait que ce dernier allait débarquer d'un instant à l'autre dans la pièce.

[Manfred]

Norio hésita à monter à l’étage. Peut-être était-ce plus sûr, mais il ne pourrait pas se battre. Forcément, il n’avait que sa hache.
« Je déconseille de nous attarder dans cette maison si on n’est plus en mesure d’en garder les accès. On risque de se faire bloquer. Si cette chose qui vient est trop dangereuse, alors mieux vaut rejoindre Adoram à l’arrière et partir dans les ruelles. »
Il ignorait, comme les deux autres, que le paladin avait cessé de surveiller la porte. Tous trois ne purent également pas entendre le cliquetis de son armure à cause du grondement mécanique sans cesse croissant.

Adoram, justement, gagna la grande rue qui conduisait directement sur la place. Ce fut là qu’il la vit, cette chose d’acier montée sur quatre roues, avançant sans l’aide d’un cheval, ni d’aucune autre monture. Elle lui fit penser à un chariot de guerre. De la vapeur s’échappait en gros nuages par des tuyaux. De drôles de grosses trompettes garnissaient l’avant de l’engin. Elles ressemblaient au fusil du gnome, mais en plus gros. D’autres excroissances mécaniques étaient visibles, dont une munie d’une impressionnante lame dentelée. Dernier détail, retranché derrière une grille métallique, un peu comme la visière d’un casque géant, il y avait un gobelin qui actionnait tout un tas de leviers. Ledit gobelin éclata de nouveau de rire en voyant Adoram.
« Ha, parfait ! On a un premier candidat au trépas ! Je pourrais difficilement te traiter de tas de ferraille, mais... si je le fais quand même ! Rongécrou se permet tout ! Car il peut tout ! »
Nouveau rire dément. La machine, qui devait bien faire deux mètres et demi de haut, s’immobilisa et sembla ajuster ses outils de mort. Une série de décliques se fit entendre.

Dans la maison, les trois aventuriers avaient bien sûr pu entendre la réplique de Rongécrou.

[deratiseur]

Gwiamaq se fendit d'un "ho ho" quand il comprit que le gobelin à la voix mécanique ne pouvait parler qu'à Sir Adoram.
Levant haut son épée, il adressa un regard appuyé a ses deux autres compagne pour les enjoindre à le suivre. Il se dirigea alors vers la sortie, en vociférant : "Sir adoram à besoin de nous ! hardis, camarades, allons aider notre compagnon".

[Hashelia]

La demi-elfe acquiesça et se dirigea vers la porte arrière de la maison à l'endroit même ou elle vit Adoram pour la dernière fois.
En constatant que celui-ci n'était plus là elle se retourna vers ses compagnons pour s'assurer de ne pas s'être séparé puis s'apprêta à partir en trombe en direction du bruit.

[Mephysto]

Adoram faisait face à l'immense créature de métal, presque médusé parce qu'il voyait : comment une telle chose pouvait se déplacer ? Certains éléments lui rappelaient l'armure étrange de Gwiamaq et les trompettes n'étaient pas sans rappeler le fameux tromblon dont le gnome avait parlé avec tant d'enthousiasme. Adoram arriva rapidement à la conclusion que cette chose n'était pas à prendre à la légère. Les autres allaient sûrement arrivés bientôt et le gobelin ne semblait être intéressé que par lui : il allait servir de diversion pour que ses amis puissent attaquer par derrière, il fallait donc gagner du temps.

Levant son bouclier, Adoram se mit à faire des pas latéraux aussi vite que son armure le permettait. Ce faisant il voulait forcer le gobelin à tourner sa machine vers lui. Avec quelques moulinets de son épée, Adoram répondit de la manière la plus insultante possible :

"Haha vermine ! J'ai tué nombre de ton engeance et ce n'est certainement pas une demi-portion pustuleuse cachée derrière un tas d'immondices assemblées qui pourra me vaincre !"

Etudiant le terrain, Adoram cherchait un élément du terrain qui pourrait servir d'obstacle pour gêner la machine dans sa progression.

[Manfred]

Norio suivit le mouvement sans mot dire. Lui et la rôdeuse entendirent clairement des gobelins investir la maison par la porte arrière, mais cela, rapidement, devint le cadet de leurs soucis. Tout le monde pouvait à présent voir l’ingénieur gobelin et sa machine. Pour autant, le groupe n’était pas encore rassemblé. Le paladin était forcément le plus proche, distant de ses camarades d’une bonne vingtaine de mètres. Autre fait important à mentionner, la machine n’était pas encore encerclée. Au contraire, tout le monde lui faisait face puisque tout le monde, au final, s’était ruée vers elle en empruntant la même grande route.

Le paladin entreprit de changer cela en entamant un contournement. Rongécrou, loin d’être vexé par les insultes, répondit tout en pressant sur une commande :
« Vous avez tué des gobelins ? La belle affaire ! Je suis sûr que j’en ai tué plus que vous. Et vous savez quoi ? J’ai aussi tué des paladins ! »
Sur ce, il fit feu. Et ce fut l’enfer. Adoram ne comprit pas vraiment ce qui arriva. Tout ce qu’il constata, ce fut qu’il tomba au sol, éjecté en arrière par quelque chose de surpuissant. Son bouclier, qu’il tenait toujours, arborait un large trou, gros comme une tête humaine. Il n’entendait plus rien, sauf un sifflement aigu. Ses compagnons, eux, eurent d’avantage le loisir de comprendre qu’ils s’en prenaient peut-être à quelque chose capable de tous les tuer en un instant. La rangée de cannons qui garnissaient l’avant et les flancs de la machines venaient de vomir des boulets de métal, ainsi qu’une épaisse fumée. La canonnade fut assourdissante. Plusieurs boulets frôlèrent le trio qui s’approchaient. Rongécrou éclata d’un rire dément. Des cris d’autres gobelins lui répondirent. La machine n’était pas seule. La ville grouillait d’ennemis, ce qui serait bon de ne pas oublier. Seul point positif, la fumée des cannons empêchait temporairement l’ingénieur de voir les aventuriers, et réciproquement.

HRP : Adoram n’est pas blessé, juste à moitié sonné. Par contre il est sourds pendant un petit moment et son bouclier ne sert plus à grand-chose.

[deratiseur]

Maintenant que Gwaimaq pouvait voir la machine, il n’était pas déçu. Elle était bien telle qu'il l'avait imaginé dès qu'il avait su qu'elle telle chose devrait apparaitre s'il prenait le sac : un engin de mort.
Mais il pensait avoir un coup d'avance, parce que justement, ayant imaginé par avance un tel type de machine, il avait aussi réfléchi à comment l'affronter. Et la meilleure conclusion qu'il avait pu en faire était que la meilleur option de se débarrasser du pilote ou du système de contrôle s'il n'y en avait pas.

Il déchanta quand il vit le gobelin pilote à l'abri derrière sa grille. Il ne serait donc pas facilement accessible, même pas pour une flèche de dame Nashka.

S'il pouvait se positionner d’avant la grille, son tromblon suffirait probablement à tuer le pilote, mais comment arriver jusque là, avec toutes ses défenses dont la machine était équipée ?

Mais il avait une idée de réserve, et ce depuis qu'il avait tenté de répandre de l'huile contre les gargouilles et vu l'effet de l'huile de Condée sur sa flammèche: s'il pouvait asperger le gobelin, il pourrait ensuite y mettre le feu. Alors il s'adressa à dame Nashka pour lui poser cette question :
"Dame nashka, seriez vous assez habile pour lancer une fiole sur la grille derrière laquelle on peut voir le gobelin ? L'idée serait de l'asperger d'huile, et ensuite d'y mettre le feu."

[Hashelia]

La demi-elfe acquiesca à la proposition de Gwiamaq, elle prit la flasque que le gnome lui tendait et en un instant la rôdeuse disparu happée par l'écran de fumée tout autour d'eux.
Elle tira sa cape pour la plaquer contre son visage et pouvoir respirer tant bien que mal à travers le nuage épais qui commencait à lui piquer les yeux. Elle contourna la machine sur la droite et se déplaçait prudemment tous les sens en éveil, le coeur palpitant, sa vision était considérablement réduite. Sur sa droite elle distinguait une petite bâtisse en pierre qui s'élevait à travers la brume, l'architecture de cette dernière laissait supposer qu'il devait s'agir d'un poste de garde et Nashka entrevu une échelle dressée contre le mur pour accéder au toit. Ni une ni deux l'archère bondit sur l'occasion, elle escalada la bâtisse pour aller se poster en hauteur et s'assurer le meilleur angle de vue possible.

[Mephysto]

Adoram était sonné par la déflagration. Il n'avait jamais été confronté à ce genre de chose et il regarda d'un air hébété son bouclier troué sans comprendre comment un tel prodige était possible. Le sifflement aigu dans ses oreilles était douloureux mais il prit sur lui pour pouvoir réagir rapidement. Il se débarassa de son bouclier et empoigna son épée à deux mains. La fumée masquait en grande partie la machine du gobelin mais Adoram prit la décision de chargé droit devant, pointe de l'épée en avant.

Sonné et à moitié sourd, Adoram avait pu voir le gobelin cché derrière sa grille et il se dit que si ce dernier mourrait, le reste de sa "machine" ne devrait plus constitué une menace. Simple et efficace, pensa Adoram. Adressant une prière à Helm, Adoram s'élança aussi vite qu'il put, courant sans entendre les cliquetis habituels de son armure ou les autres choses se déroulant sur le champ de bataille...

[Manfred]

Norio était indécis sur la conduite à tenir. Il n’avait bien sûr jamais fait face à un adversaire de ce genre. Compte tenu de l’apparence de la machine, il lui semblait que sa hache serait inutile. Ou alors, il fallait jouer l’acrobate, escalader ce monstre d’acier et atteindre peut-être la grille ou une partie plus fragile. Il devinait que tuer l’ingénieur aux commandes était la clé du succès, seulement la rôdeuse était plus qualifiée que lui pour entreprendre pareille tâche et puisqu’elle était en train de justement tenter de l’accomplir, mieux valait ne pas la gêner. Il se dit alors qu’il pourrait voler au secours du paladin, qu’il ne voyait plus à cause de la fumée, mais des cris dans son dos le firent changer d’avis. Une bande de gobelins venaient de surgir de la maison qu’ils avaient quitté. Ils se ruaient au combat, galvanisés par la présence de Rongécrou. Les plus proches d’eux étaient le rôdeur et le gnome qu’ils prirent donc pour cible. Norio se fit un plaisir de les réceptionner.

Adoram chargeait à travers la fumée des cannons. Sa foi aveugle le poussait à ignorer le coup de semonce qui déjà aurait pu le tuer. Folie que cet acte et il ne tarda pas à le comprendre. L’ingénieur gobelin, hilare, abaissa une nouvelle commande. Il ne voyait plus les aventuriers, voilà pourquoi il avait prévu d’exécuter une attaque qui le dispensait de viser. Plusieurs jets de flammes embrasèrent les environs de sa machine. Le paladin eut l’impression d’être pris dans le souffle d’un dragon. Il n’entendit pas son hurlement, mais il ressentit la brûlure du feu. Il s’effondra, conscient d’être grièvement blessé. Il cuisait dans son armure, juste à côté des roues de l’engin infernal. Personne d’autre ne fut touché par les jets de flammes et ils se tarirent rapidement. La fumée était en train de se dissiper.

La demi-elfe avait atteint un point d’observation idéal. La machine était là, en bas, exhibant sa cuirasse et ses tuyaux. Atteindre la cabine de l’ingénieur était difficile car elle était placée de manière très peu exposée. Il était sans doute plus simple de détruire des parties fragiles, comme des engrenages, des pistons, et d’ainsi réduire le potentiel destructeur de ce monstre mécanique.

La demi-elfe vit également bien d’autres choses. Elle vit Adoram au sol. Elle vit un chevalier en armure noire sortir du temple, à côté de la place centrale. Elle vit les bandes de gobelins converger vers cette rue. Elle vit enfin qu’une ruelle proche semblait encore dégagée, ce qui offrait une échappatoire menant dans la bonne direction pour traverser la ville.

[Mephysto]

Adoram s'effondra dans un hurlement de douleur. Tenant son épée toujours serrée contre lui, il roula à terre en s'éloignant de la machine, ressentant une douleur intense essentiellement sur le haut du corps, là où le gros des flammes l'avaient atteint. Il était incapable de voir ou entendre tant la douleur le submergeait. Si la perspective de sa mort imminente ne l'effrayait pas, la sensation de défaite lui était insupportable. Réflechir était presque impossible tant le supplice était insoutenable. Mêlé à la douleur il ressentait un mélange de colère et...de profonds regrets auquel s'ajoutait un sentiment de culpabilité : culpabilité à l'égard de ses compagnons mais également à l'égard de son Dieu, Helm.

Au milieu de ses gémissements étouffés, il revit certains moments de sa vie : son départ de la maison, son engagement dans l'armée, la première fois qu'il tua un homme, puis souvenir plus heureux son entrée dans l'ordre de Helm, son adoubement et ses aventures. Il se souvint de sa vie en tant qu'écuyer, ses leçons durement vécues et...et son coeur s'arrêta un instant. Il se rappela soudain clairement le vieux prêtre qui leur inculquait la voie d'Helm et qui leur faisait réciter les prières et incantations de dévotion envers le Dieu-Sentinelle et une d'entre elle déchira le voile de douleur qui le recouvrait.

Lâchant son épée, Adoram entreprit d'enlever ses gants de mailles, mais le moindre geste était une torture qui lui arrachait d'autres gémissements de douleurs. Serrant les dents, le chevalier enleva le premier, puis le second gantelet. Dans un ultime effort de volonté, il leva les bras pour les poser sur son cou dont la chair était à vif. Hoquetant à cause de la souffrance, il commença à murmurer :

"Helm ! Humble Sentinelle et Gardien Eternel ! Je t'en supplie...entend ma prière et ressens ma... ma souffrance. Aie pitié de la douleur et des blessures qui lacèrent mon corps. Accorde-moi...la guérison que je puisse...me relever et accomplir ta Volonté. Et si tu juges que mon...heure est venue et que mon destin est scell...scellé...alors j'accepterais avec joie le sort qui est le mien car Tu l'auras décider...ainsi !"



HRP : Je te laisse le soin de choisir l'effet du "miracle" tenté par Adoram, Manfred ! Comme ça peut avoir un impact important je pense que c'est à toi de dcider si jme trompe pas x)

[deratiseur]

Après qu'il ait donné une fiole d'huile à Nashka, Gwiamaq s’était préparé. Rapidement il avait vidé le réservoir de sa flammèche dans une autre fiole d'huile, et précautionneusement re-rempli le réservoir avec de l'huile de Condée. Il etait conscient de l'instabilité de cette huile, mais comptait dessus pour créer la langue de feu avec laquelle il espérait mettre le feu au gobelin. Enlevant son gant, il le prit à deux mains, ne risquant pas sa main à l’intérieur de sa nouvelle arme. Il y eu une demi seconde pendant laquelle il releva la tête et se demanda où en était dame Nashka, après quoi ils furent dérangés par d'autres gobelins.
Devant prendre son épée mais tenant son gan, Gwiamaq hésita une seconde. Assez pour que Norio se désigne pour accueillir les gobelins.

Voyant cela il suivi son idée et avança vers la machine. La fumée commençait à se dissiper, et dame Nashaka connaissant son affaire, le gobelin devait surement être couvert d'huile et prêt à s'enflammer. Du moins c'est ce qu'il croyait...

[Hashelia]

Nashka qui était parvenu au sommet de la tour, passa le revers de sa manche sur ses yeux pour éclaircir sa vision embuée par les larmes dû à l'épaisse fumée qu'elle avait traversé pour venir jusque là. La demi-elfe prit appui aux remparts pour se pencher et analyser la situation.

Elle assista impuissante à la situation dans laquelle se trouvait Adoram, elle vit Gwiamaq s'avancer à son tour vers la machine, ce dernier pensant sûrement la besogne de l'archère accomplie, puis elle vit Norio se retourner pour faire face à un groupe de gobelin fonçant droit sur lui.
Au même instant un chevalier en armure aussi noire que l'ébène fit son entrée en scène, quelque chose de sinistre se dégageait de ce personnage. La rôdeuse comprit qu'il devait sans nul doute s'agir du défunt propriétaire de Fend-Mort.
Quoi qu'il en soit la situation devenait critique pour le groupe d'aventurier, quelque peu paniquée Nashka regarda aux alentours pour finalement apercevoir leur salut: cette ruelle déserte sur laquelle ses yeux s'étaient posés.

Elle s'empara de la flasque et porta son pouce et l'index à la bouche pour émettre un sifflement suffisament fort pour que tout le monde l'entende. Nashka tenda le bras pour lever la fiole au dessus d'elle, un cri perçant résonna par delà l'épais nuage et la précieuse huile disparut en un éclair emportée par la chouette qui plongea à vive allure sur la cabine de l'ingénieur pour y lâcher la flasque. Maiko reprit très rapidement de la hauteur une fois son devoir accompli pour retourner à toute hâte auprès de l'archère. Nashka redescendit de la tour par l'echelle regrettant de ne pas avoir de corde avec elle pour descendre plus rapidement. Elle bondit au sol et détala en direction de Norio pour lui signaler l'état d'Adoram, le chevalier et la ruelle.

[Manfred]

HRP : Adoram demande un miracle. Je jette un d100. Sur 1, le miracle à lieu.
Résultat : 92
Navré.
Mais bonne année quand même à vous tous !

Le sifflement fut entendu effectivement par tout le monde, y compris par Rongécrou qui, du coup, tourna la tête dans la direction de la demi-elfe. Il vit son rapace venir vers lui, tenant dans ses serres la flasque d’huile qu’il reconnu sans mal. Prompte à réagir, il s’empara d’une arbalète de poing qui attendait sagement à côté de son siège, visa entre les barreaux de la grille de protection et tira. La flasque éclata en mille morceaux, répandant son contenue sur le flanc de la machine et aussi sur... Adoram. L’ingénieur éclata de son rire grinçant. Il était apparemment aussi adroit qu’intelligent. Voilà qui expliquait sans doute pourquoi le dragon l’avait chargé de la conception des pièges du donjon.

Gwiamaq vit la scène. Il n’y avait plus de fumée pour la dissimuler. Il sut que l’ingénieur était toujours bien sec et que, présentement, il réajustait ses cannons pour le viser, lui, petit gnome devant ce monstrueux engin de mort.
« Et mon tromblon, tu te sers même pas de mon tromblon ! Tu me vexes, tas de fientes ! » rugit le gobelin.
Si Gwiamaq activait son lance-flammes improvisé à cette distance, ce n’aurait guère d’effet. Si, cela pouvait enflammer l’huile et donc condamner à coup sûr Adoram, Adoram qui possédait Fandmort, Fandmort qui serait sans doute très utile pour faire face au chevalier noir en train de s’approcher. Le gnome devait soit se rapprocher pour espérer griller Rongécroux ou, peut-être, dégager en quatrième vitesse pour ne pas finir avec le même trou que le bouclier du paladin.

La rôdeuse rejoignit Norio qui taillait en pièces le groupe de gobelins. Ceux-ci ne tardèrent pas à prendre la fuite, voyant un adversaire de plus venir sur eux. L’imposant rôdeur écouta sa collègue puis déclara :
« On doit se tirer avant qu’il soit trop tard. Je vais chercher Adoram. Vous, postez-vous dans l’allée et arrangez-vous pour qu’elle reste dégagée le temps qu’on arrive ! »

[Hashelia]

Sur les paroles de Norio l'archère se rendit au début de la ruelle arc à la main pour s'assurer que le passage reste dégagé. Pour le moment l'allée était toujours aussi vide, elle se retourna vers la place et vit Gwiamaq face à Rongécrou, elle cria son nom pour tenter de capter son attention en lui faisant de grands signes pour l'inviter à la rejoindre.
"Pourvu que personne d'autre ne se fasse blesser" espera-t-elle.

De son côté Maiko volait au dessus de Norio pour accompagner celui-ci jusqu'à Adoram, le rapace dessinait des cercles au dessus de lui guettant le chevalier qui marchait dans leur direction.

[deratiseur]

Gwiamaq dut rapidement changer de plan quand la dissipation de la fumée lui permit de constater que l'huile n’était pas du tout répandue comme il l’avait escompté. Pas possible d'enflammer l'huile, de toute façon trop loin, et dans l'urgence, s’écarter de devant ces énormes canons.
Il avait parfaitement entendu l'invite du gobelin, mais il écarta cette idée, bien décidé à garder son tromblon chargé pour une cible en armure, pas un énorme engin mécanique. Alors il fit la seule chose qui lui paraissait censée dans l'instant, il couru pour essayer de contourner la machine par le flanc afin de s’écarter de la zone de tir des canons, et pour essayer de rejoindre la rôdeuse.

Il tenait toujours son gant mais à présent à une seule main. L'huile de Condée dont le réservoir de sa flammèche était à présent plein était secoué par sa course.

[Manfred]

Rongécrou abaissa une commande. Ses canons rugirent, expectorant boulets et fumée. Le gnome venait fort heureusement de sortir de sa ligne de mire. Il sentit un tir passer à moins d’un mètre de lui et put continuer de courir. Il rejoignit la demi-elfe qui venait de faire usage de son arc pour trucider un gobelin en approche. Norio émergea de la fumée, portant laborieusement sur son dos un Adoram à demi inconscient. Il était évident que le rôdeur ne pouvait se battre dans ces conditions. Mais il s’engagea sur cette allée, promesse de salut. Encore quelques secondes et autre chose émergea de la fumée, un paladin en armure noire portant une épée à deux mains. Il irradiait de lui une aura de malveillance et de la visière de son casque filtrait la lueur rouge de ses yeux impies. Il avançait plus vite que Norio et semblait vouloir le prendre sur cible, à moins qu’il ne désire achever Adoram.

[Mephysto]

Bonne année à toi Manfred ainsi qu'aux autres

Au bout d'un temps qui lui parut trop long pour que la prière d'Adoram soit exaucer, celui-ci comprit qu'il était seul. Un sentiment de profonde injustice l'envahit suivit presque aussitôt par une colère sourde avant d'éprouver une immense honte : honte d'avoir remis ainsi en cause le jugement d'Helm, honte de ne pas avoir été digne de lui, honte de sa propre stupidité et de ses erreurs.

Alors il reprit son épée, la plaça sur sa poitrine pointe vers le bas péniblement et se prépara à l'inévitable. Les rugissements des canons, les cris des gobelins et même l'huile qu'il reçut ne l'affectaient plus : autant de choses tout juste digne pour son oraison funébre. Une mort digne d'un paladin, sur le champ de bataille. Alors qu'il attendait la fin, Adoram fut surpris par une force colossale qui le tira. Ouvrant les yeux à travers son heaume, il reconnut vaguement le visage de Norio, crispé par l'effort. Adoram fut médusé par une telle puissance, lui-même n'était pas un poids plume et il portait une armure de plates en plus. S'aggripant par réflexe à son épée, Adoram ressentit une nouvelle bouffée de honte : il avait abandonné trop tôt et ne méritait pas de tels amis. Il ressentait toujours une certaine douleur à ses brûlures mais soit il commençait à s'y habituer soit son système nerveux le lâchait, il lui semblait avoir moins mal.

Péniblement il lâcha dans un murmure un simple "Merci." Rassemblant ses forces, Adoram se dit que son heure n'était pas encore venu et qu'il se battrait jusqu'au bout quoiqu'il arrive et aussi longtemps qu'un souffle animerait son sein. Mentalement il entonna le chant du devoir du Gardien pour se donner de la force...Il fallit s'interrompre en voyant le guerrier à l'armure noir émerger de la fumée. Il ressentit son regard rouge comme une nouvelle brûlure comme il ressentait la malveillance qui en émanait. Aussi sûrement que le Soleil se levait, Adoram affronterait cette engeance du Mal, tôt ou tard, il en était persuadé au fond de lui...restait à définir le tôt ou tard...