Donjon du Dragon - Partie 2

[deratiseur]

Gwiamaq prit la main de Sir Adoram et se releva en rendant à ce dernier un large sourire. Il lui répondit :

"Ne me félicitez pas, Sir. Je n'ai fait que ce qu'il fallait quand il le fallait, et la victoire qui est la notre nous revient à tous." En disant cela, il chercha du regard chacun de ses compagnons pour leur tendre le même sourire.

Puis il redevint pragmatique, et ajouta :

"Heu, ceci étant fait, il faudrait maintenant décider ce qu'on fait, car nous sommes toujours au milieu de dalles douteuse, et le bruit de ce combat à du se répandre. Qui sait si quelque chose ne va pas apparaitre là bas (il désignait la sortie de l'autre coté) ou même là (il désignait l'escalier en pensant aux gobelins qui devaient encore les chercher).

[Mephysto]

Chaque membre du groupe rassembla ses esprits et ses affaires à l'exception de Norio qui était toujours prêt. Nashka franchit la salle accompagnée de sa chouette tandis que Gwiamaq finissait de se relever. Les marches étranges ne déclenchèrent pas d'autres mécanismes. Ecoutant le conseil avisé de l'ingénieur gnome, le groupe reprit la marche dans le tunnel qui se poursuivait dans la pénombre. Reprenant un ordre de marche classique, Adoram et Norio ouvrirent la marche suivit de Gwiamaq puis de Nashka.

La progression était laborieuse car le boyau était étroit et surtout taillé abruptement dans la roche. Plus étrange encore était la présence de liquide étrange parsemant le sol et les parois des murs. Après une marche assez longue, Norio s'arrêta et signifia au groupe de stopper la progression : en effet une flaque plus grosse d'environ 1 mètre de long se trouvait en travers. En se penchant dessus, il put s'apercevoir d'une consistance épaisse et poisseuse de couleur clair et vaguement rose.

Si Norio put clairement établir le fait que ce liquide était surement organique, c'est Gwiamaq qui le reconnut : du mucus d'Aboleth ! Une substance capable d'altérer la peau de ses victimes ce qui oblige à être constamment humidifier sous peine d'un déssechement rapide et potentiellement mortel. Un contact prolongé avec ce mucus à grande échelle peut contraindre un être vivant à rester sous l'eau plusieurs heures.



HRP : L'Aboleth est une créature souterraine de l'Ombreterre, je l'ai cherché dans D&D.

[Manfred]

Norio n’étant pas spécialiste de l’Ombreterre, pour dire le moins, le nom avancé par le gnome ne lui inspira rien. Il déclara simplement :
« Contournons cette flaque et poursuivons. De toute façon, il n’y a pas d’autre voix. Gwiamaq, profitez-en pour nous dire tout ce qu’il y a à savoir sur ce monstre, qu’on puisse se préparer. »
Avancer, tuer, avancer, tuer, c’était la marche à suivre selon le rôdeur. Et si jamais ils ne pouvaient tuer, alors il fallait feinter, comme dans la ville souterraine pleine de gobelins.

[deratiseur]

Gwiamaq déclara :
"Soyons sur nos gardes. Si c'est bien de l'humus d'Aboleth qui est répandu là, surtout n'y touchez pas.
Mon grand père m'a parlé de ces poisons télépathes qui frayent dans les eaux troubles. Leur bave est corrosive, et il se défendent avec de puissant pouvoirs psychiques. Je ne saurais dire s’il s'agit de poisse que d'en être proche dans un tel endroit, ou si le dragon prend un malin plaisir à s'entourer d'affreuses créatures. En tout cas, gardons nos yeux ouverts et notre esprit clair, c'est la meilleur moyen d’éviter la malfaisance de cette créature si nous la rencontrons."

[Mephysto]

Adoram écouta avec attention ses compagnons et ne put que jeter un coup d'oeil de dégoût en direction de la flaque poisseuse. Se redressant, il fit signe à Norio de reprendre le chemin d'un commun accord, et l'ensemble du groupe se remit en marche. Adoram ne craignait pas particulièrement la créature dont avait parlé Gwiamaq mais force lui était de reconnaître que l'idée d'une créature maléfique qui puisse rentrer dans sa tête le mettait un peu mal à l'aise.

Poursuivant toujours plus profondément sous terre, le groupe put encore apercevoir quelques unes des "flaques" d'Aboleth et entendre le clapotis d'une eau agité. Le fait d'être dans un tunnel rendait presque impossible l'estimation de la distance les séparant de l'eau et ce n'est que deux heures après qu'ils aperçurent l'eau au détour d'un virage à angle droit. En fait, le tunnel semi-naturel, laissait la place à un conduit relativement haut et étroit, dans lequel seuls deux personnes pouvaient progresser de front sans trop se gêner. Des trous parsemaient le haut du tunnel à intervalles réguliers d'où s'écoulaient de minces filets d'eau qui allaient suinter sur les murs avant de remplir les petits canaux qui bordaient le couloir.

L'endroit était assez clair du fait de la présence importante d'une espèce de plante semi-aquatiqie et bioluminescente qui produisait une lumière douce et multi-colore.

Le passage était long et droit : assez en tout cas pour que le bout n'en soit pas clairement discernable. Par ailleurs une série de bifurcations jalonnaient le couloir et offrait autant de possibilités de directions, mais impossible de dire sur quoi elle débouchait. Un grondement sourd se faisait entendre sous les pieds des aventuriers : un puissant courant d'eau se déplaçait sous eux et il était possible d'imaginer qu'il ne s'agissait ici que d'un niveau d'un complexe plus grand...beaucoup plus grand.

Le groupe marqua une pause pour décider de la suite.

[Manfred]

Norio observa tout ceci avec son calme coutumier. Pour autant, il n’aimait guère la tournure que prenait les événements. Il préférait se battre contre un dragon plutôt que contre des monstres marins ou, pire, des choses télépathes. Que pouvait-il contre les pouvoirs manteaux ? Pas grand-chose. La rage, sans doute, pouvait en préserver, mais il ne tenait pas à perdre le contrôle juste pour cela, au risque de surcroit d’attaquer ses compagnons. Il finit par sortir de ses pensées et déclara :
« Je suggère d’avancer en évitant autant que possible ces trous au-dessus de nous. Quelque chose pourrait plonger sur nous. »

[deratiseur]

"Je n'aime pas ça", déclara Gwiamaq. Puis il continua : "Avec mon armure et ma besace pleine de fer, je n'ai aucune chance de survivre à un plongeon. Je coulerais comme une pierre. Que Gaerdal Maindefer me garde de marcher sur un sol fragile !"
En fait, il s’inquiétait beaucoup plus du cours d'eau qu'il entendait couler au dessous que des trous au dessus. Il avait même mis au second plan sa prudence contre les possibles attaques mentales des Aboleths. Seul lui importait maintenant d'arriver au bout du tunnel en espérant y trouver un sol ferme.
Il se demandait même s'il n'allait pas devoir laisser là son sac d'écrous, tâtant l'équilibre entre son utilité et la dangerosité que représentait son poids en ce lieu.