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j'me permet de créer un nouveau sujet plutôt que de déterrer celui-ci qui date un peu, parce que reprendre un sujet qui date d'il y a sept ans et dont la plupart des intervenants ne sont plus là, c'est un peu… nécromantique, quoi. Si ça gène, je compte sur notre bien-aimée modération pour arranger ça.
Mais bref, donc, parlons de ce jeu
Comme l'indique le titre, il s'agit d'un jeu de stratégie. Pas d'un jeu à multiples facettes et possibilités, comme ceux dont certains de mes estimés camarades vous narrent leurs parties ailleurs dans cette section, mais d'un jeu de stratégie au sens premier, c'est-à-dire guerrier, du terme. The Battle for Wesnoth vous permet de prendre la tête d'une armée et de faire face à vos adversaires.
Certains prendront ce prétexte pour lui reprocher un manque de complexité, mais je dirais que ceux-là n'ont pas beaucoup essayé. Car si le mode de jeu reste relativement simple, la complexité est bel et bien au rendez-vous dans le grand nombre de paramètres influant l'évolution du jeu.
Il existe en effet de nombreuses sortes d'unités différentes, avec des avantages et inconvénients bien particuliers : chaque type d'unité possède ses propres résistances aux différents types d'attaques (tranchant, perforant, contondant, arcane, feu et froid), et ses propres réactions face aux différentes sortes de terrain (par exemple, les elfes esquivent très facilement les coups dans les forêts, mais se déplacent assez lentement dans les cavernes, où ils sont plus vulnérables ; tandis que les nains se défendent bien dans les cavernes et les montagnes, mais évoluer dans l'eau leur pose encore plus de problèmes qu'aux autres sortes de créatures), et bien sûr ses propres attaques (qui peuvent varier selon le type, le nombre de coups portés par affrontement, et la puissance), avec parfois des effets assez particuliers (par exemple, les cavaliers humains peuvent charger, c'est-à-dire doubler le nombre de dégâts infligés et subis ; les voleurs infligent davantage de dégâts s'ils attaquent une unité adverse déjà occupée (coup dans le dos), les assassins peuvent empoisonner leurs victimes̷) .
Certaines unités sont également sensibles à la luminosité : les orcs et les hors-la-loi se battent mieux de nuit ou dans les endroits sombres, tandis que les magiciens et militaires humains se battent mieux en pleine lumière. Le jeu disposant d'un cycle jour/nuit sur les cartes en extérieur, une bataille peut évoluer différemment selon le moment où elle est lancée. Elles peuvent également être influencées par la présence de leurs alliés (certaines unités peuvent diffuser de la lumière ; mais d'autres ont une capacité de commandement qui aide les alliés situés juste à côté d'eux à infliger plus de dégâts).
De plus, chaque unité possède, plus ou moins indépendamment de son type, des traits particuliers (une unité rapide se déplacera d'une case de plus à chaque tour ; une unité forte infligera un peu plus de dégâts chaque fois qu'elle touchera sa cible au corps à corps, etc.) qui font qu'elles ne sont pas de simples pions interchangeables. Il vaut généralement mieux réfléchir à la façon dont on les dispose, plutôt que de s'en servir comme chair à canon.
D'ailleurs, et cela donne au jeu un petit côté RPG agréable : chaque unité gagne, en combattant, des points d'expérience, qui lui permettent d'évoluer et de devenir plus puissante (les unités du jeu de base ont un niveau variant de zéro à cinq, la plupart d'entre elles débutant au niveau un et atteignant au maximum le niveau trois). Il y a d'ailleurs, pour certaines unités, plusieurs évolutions possibles, permettant de les spécialiser davantage.
Bref, il y a bel et bien une complexité assez importante dans la façon de mener ses batailles, ce qui rend la chose d'autant plus intéressante.
Niveau histoire et compagnie, le jeu est se comporte, outre les parties multijoueurs possibles en local ou par Internet, différentes campagnes, qui sont autant d'histoires indépendantes (même si la plupart sont ancrées dans la même trame générale), au cours de laquelle plusieurs batailles s'enchaînent. Mais l'objectif à remplir n'est pas systématiquement de vaincre l'adversaire : il peut également s'agir de récupérer certains éléments, de traverser une carte malgré l'adversité, ou autres. Le jeu de base propose actuellement seize campagnes, plus ou moins difficiles (et l'équipe semblant en ajouter une nouvelle à chaque nouvelle version du jeu), mais il est également possible d'en installer beaucoup d'autres, récupérées en ligne à l'aide d'un mécanisme intégré. En dehors des campagnes officielles, peu d'entre elles sont cependant traduites en français.
The Battle for Wesnoth n'est pas de la toute première jeunesse, puisque son développement a débuté en 2003. Certains vous diront que cela se ressent sur ses graphismes… à titre personnel, je trouve son esthétique plus agréable à l'œil que celles de pas mal de jeux plus récents, mais c'est à chacun de se faire sa propre opinion. Notons qu'un gros travail d'amélioration graphique, avec des portraits plus soignés, davantage d'animations et quelques effets de halos, est en cours depuis quelques versions.
Comme signalé dans l'autre sujet, ce jeu est diffusé gratuitement… mais, plus encore, il est diffusé sous licence libre, c'est-à-dire que vous avez le droit d'utiliser, d'étudier, de modifier et de redistribuer ses ressources sans restrictions. Ainsi, par exemple, mon avatar actuel est un portrait de mage de ce jeu que j'ai repris et recoloré. Comme de nombreux projets libres, il a été portés sur plusieurs systèmes, et vous pouvez y jouer aussi bien sous Windows ou sous Mac OS que sous Ubuntu ou n'importe quel autre système GNU/Linux.
Pour compléter cette brève présentation, je peux vous renvoyer à cette autre, que j'ai rédigée il y a quelques temps pour mon blog personnel, et bien sûr au site officiel du jeu.
Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas
) donc possible que pas tout le monde ne l'ait débloqué.