[Lieu] Rohan

[Arthur de Faisanlys]

Ouf, les renforts, et un chef de substitution, Arthur était ravi.
Il prit donc sur lui de se signaler au petit groupe en approche. Dès qu'ils seraient réunis, ils pourraient aviser et — il l'espérait du moins — mettre fin aux exactions du mage Artheolis.
C'est seulement ensuite qu'il réalisa qu'ils paraissaient suivre la piste de quelque chose... Ils étaient donc au bon endroit.

[Elzen]

Le petit groupe remarqua ses signes, et le nain mit pied à terre le premier, obligeant le rôdeur – qui, manifestement, aurait préféré continuer – à faire de même. Les deux soldats les imitèrent aussitôt.

« Ah, vous voilà. J'imagine donc que la résidence de notre homme ne doit pas être loin ? »

Il paraissait relativement surpris de les trouver : sans doute le messager dépéché plus tôt par les gardes ne l'avait pas trouvé.

« Mes excuses de ne pas vous avoir attendu, mais notre ami Hoel ici présent n'apprécie pas de laisser refroidir ses pistes et a préféré se mettre en chasse sans attendre. »

[Arthur de Faisanlys]

" Nous vous attendions, dit Arthur. Mais si je comprends bien, votre venue n'est qu'un hasard..."
Il sourit.
" Un heureux hasard, alors. La demeure d'Artheolis est juste là derrière... Nous n'étions pas certain qu'il y soit mais puisque vous suivez sa piste, c'est qu'il a quand même décidé de rentrer chez lui."
Ces sorciers étaient de grands sentimentaux, dans le fond.
" Peut-être est-il quand même plus sage d'aller reconnaître les lieux... Nous pouvons aussi envoyer chercher du renfort. La garde est au courant."

[Elzen]

HRP : mes excuses, il a fallu un peu plus que six minutes.

« Alors, c'est ici. »

Le nain tourna les yeux vers les ruines. Pendant ce temps, le rôdeur continuait de regarder dans la direction qu'il suivait jusque là.

« La piste semble effectivement se diriger vers ces ruines.
– Mais nous ne savons pas s'il ne faisait qu'y passer, ou s'il s'y trouve encore.
– En effet. Il ne semble pas être reparti par le même chemin, mais il a pu continuer plus loin, ou dans n'importe quelle autre direction.
– Et ça va être dur de détecter quoi que ce soit d'ici. Il va falloir s'approcher, d'une façon ou d'une autre. »

La discussion se poursuivit un instant : Erwan réitéra sa proposition de partir en reconnaissance, seul, pour attirer moins l'attention que le groupe entier. Olier lui rétorqua qu'il valait mieux, pour cela, envoyer quelqu'un disposant d'un peu plus que sa seule vitesse. Hoel reprit ensuite la proposition à son compte, arguant qu'en plus d'être le plus apte à suivre la piste, il était également le mieux formé à la discrétion. Suite à quoi Ronan avança que l'aptitude de se cacher dans les ombres pouvait tromper les êtres de ce plan, mais pas forcément les autres.
Les autres soldats, pour leur part, se comportaient en soldats, et attendaient les ordres.

« La question des renforts est essentielle. Je ne suis pas sûr qu'il soit préférable de faire venir tout le monde tant que nous n'avons pas la certitude qu'il se trouve bien ici. D'un autre côté, j'imagine que vous nous avez envoyé chercher avant de venir ici : cela signifie qu'au moins une personne supplémentaire est sans doute déjà en route. Nous avons balisé notre parcours à intervalles réguliers pour que vous puissiez nous rejoindre le cas échéant. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur avait écouté tout ce beau petit monde discourir et n'en pensait pas grand chose : il ne connaissait ces hommes que depuis peu et n'avait aucune idée de qui était fiable, qui ne l'était pas, qui était du genre à prendre des risques, qui avait un égo surdimensionné, qui manquait franchement de jugeote.
" A moins de disposer d'un moyen magique de nous dissimuler, je pense que messire Hoel reste le plus indiqué pour cette tâche. Certes, sa discrétion ne trompera pas forcément une créature dotée de pouvoirs surnaturels... mais c'est toujours mieux que rien du tout, non ? Même les magiciens qui peuvent scruter les choses invisibles, ils doivent y penser au bon moment. Ils n'ont pas comme ça, un sens inné et permanent du caché. Enfin. Je crois. D'habitude. On peut attendre la nuit qu'il dorme, aussi, sinon."
Rougissant, il se tourna vers Alurtil, espérant que le nain le tirerait d'affaire.

[Elzen]

Le nain sembla hésiter un court instant.

« Dans l'absolu, je suis assez d'accord. Il est préférable d'en apprendre davantage, et maître Hoel est le plus qualifié d'entre nous pour cela. Attendre la nuit serait risquer qu'il reparte ailleurs et que cette poursuite n'en finisse plus. Toutefois, vous devez nous promettre de ne pas agir inconsidérément : s'il s'avère que l'homme est dans son repère, revenez vers nous aussitôt, sans prendre aucun risque.
– Je verrai ce que je peux faire. »

Le rodeur ne tarda pas à s'éclipser, et il était effectivement discret : à peine s'était-il éloigné quelques mètres du petit groupe qu'il disparaissait de leur champ de vision.

« Je crains que ce ne soit le type de chasseur qui sous-estime parfois son gibier… Je pense néanmoins qu'il a pris mes mises en garde au sérieux. »

[Arthur de Faisanlys]

" J'espère pour lui et pour nous tous." dit Arthur.
Il reporta son regard dans la direction de la ruine. Si Hoel faisait n'importe quoi, il risquait d'y passer, et de les trahir au passage...
" Avez-vous une meilleure idée de ce dont est capable ce magicien ? De ce que vous en savez désormais, je veux dire... Avec l'autre Gardien, et tout ça..."
Autant faire conversation, après tout, parce que poireauter des heures en silence, ce n'était pas exactement la spécialité d'Arthur. Les Helmites étaient vigilants, tout ça. Les Lathandrites avaient un petit côté hyperactif, de leur côté.

[Elzen]

« Ma foi, je n'ai aucune idée de ce qu'il a pu faire pendant tout le temps au cours duquel il était banni, mais il est probable qu'il y ait quelque peu gagné en puissance. Si j'en crois les récits de mon mentor, à l'époque, la principale chose dont il fallait se méfier était sa capacité à convoquer des créatures infernales…
– Pour ça, nous avons largement de quoi faire face. Renvoyer ces bestioles d'où elles viennent, c'est une de nos spécialités, non ?
– …ou à transformer des créatures de ce monde en êtres démoniaques.
– Ah, c'est moins drôle, ça. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur grimaça. Effectivement, la perspective n'avait rien de folichon.
" Vous voulez dire qu'il serait capable de posséder l'un d'entre nous et d'en faire un monstre ? C'est possible, ça ? Je pensais que... il était seulement en train d'essayer de transformer les gens en tieffelins sans y être parvenu... Ou bien vous parlez d'animaux qu'il aurait pervertis ?"

[Elzen]

« Je ne sais pas à quoi il est parvenu ou pas dans le détail ; mais n'oubliez pas qu'il a plusieurs dizaines d'années de pratique de plus que la dernière fois qu'il a hanté ces contrées. Et, oui, je parlais d'animaux de ce monde plus ou moins transformés en leurs équivalents fiélons. Ce fut sans doute la base de ses travaux – compte tenu de son poste à Manost, j'imagine qu'expérimenter d'abord sur des animaux était une précaution de base, même pour un cinglé comme lui –, et je crois savoir qu'il a obtenu des résultats dans ce domaine. Cela ne veut pas dire qu'il parviendrait à contrôler un être intelligent : rendre un animal fou et le lancer sur ses adversaires peut être un moyen de défense suffisamment efficace. »

[Arthur de Faisanlys]

" Je dois dire que si je dois me servir de mon épée, j'aime autant que ce soit sur une bestiole que sur quelqu'un." dit Arthur, pensif.
Il se tourna discrètement vers ses compagnons.
" Vous croyez qu'on fait le poids ? J'ai des images un peu... apocalyptiques de démonistes en tête, je dois dire. Et si je m'y fie... on ne va pas pouvoir faire grand chose avec nos flèches et nos morceaux de métal. Votre arme est sûrement formidable mais ce n'est pas le cas de la mienne..."

[Elzen]

« Les véritables créatures d'outreplan peuvent en effet s'avérer coriaces, mais nous avons normalement les ressources magiques qu'il faut pour les renvoyer d'où elles viennent. Pour ce qui est des créatures de ce monde transformées, je l'ignore. J'espère qu'elles restent vulnérables aux armes conventionnelles. Gardez en tête que le magicien, lui, est aussi fragile que ses semblables. Le tout est de réussir à l'atteindre malgré le chaos qu'il provoque.
– Vous en avez affronté beaucoup ?
– Quelques uns. Une fois qu'ils ont une lame plantée dans le corps, généralement, les alentours immédiats redeviennent rapidement plus accueillants. »

Erwan s'était approché d'eux. Enora se tenait toujours non loin. Les deux autres prêtres, ainsi que les soldats, étaient un peu plus à l'écart. Les uns et les autres semblaient se préparer mentalement à l'action.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur en fit de même, profitant de cet instant de battement pour mettre un genou en terre et prier Lathandre. Il était prêt, sur le plan strictement mystico-magique, mais se rappeler à l'attention bienveillante de son dieu ne pouvait pas lui faire de mal. Ils étaient nombreux, ils avaient Alurtil, des prêtres, des soldats, quoi qu'il sorte de la bouche des Enfers, ils feraient face.
Il ne leur restait plus qu'à attendre des nouvelles d'Hoel, en espérant qu'il n'ait pas fait n'importe quoi...

[Elzen]

Le temps s'écoula ; mais Hoel finit par revenir, manifestement indemne et n'ayant livré aucun combat. Perplexe, toutefois.

« J'ai fait le tour des ruines. Aucune piste n'indique qu'il ait quitté les lieux. Pour autant, je m'en suis approché assez près, et il ne semble pas y avoir le moindre signe d'une présence humaine – ou approchant – à l'intérieur.
– Il s'est peut-être téléporté ? Les magiciens puissants savent faire ça…
– Je ne suis pas spécialiste de cette engeance, mais il me semblerait curieux qu'il ait commencé par marcher aussi loin s'il était en mesure de le faire. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur y mit spontanément son grain de sel, sans trop y réfléchir.
" Il y a peut-être un portail ici, non ? Est-ce que ce n'est pas le genre de choses qui peut se trouver à un endroit et pas à un autre ? Ou alors il y a des souterrains que vous n'avez pas trouvés ? Ce serait mieux les souterrains, parce que le portail, ça voudrait dire des fiélons et je ne sais quoi encore. En tout cas, on devrait retourner voir, non ? Moi je peux détecter la présence d'énergies sombres, même si elles datent d'un petit moment... Vous pouvez peut-être le faire aussi, cela dit, mais j'en sais rien alors je propose. Hum. Enfin c'était une idée. On ne va pas juste partir comme ça, si ?"

[Elzen]

« Il aurait voulu repartir dans les plans aussitôt après être revenu ? À mon avis, s'il y a un portail, c'est vers notre plan à nous, et il n'y a pas trop de risques qu'il y ait des démons qui en sortent.
– Les souterrains sont une possibilité. Ce genre de vieilles ruines peut tout à fait en contenir, et ça expliquerait qu'il ait pu disparaître. Je ne me suis pas suffisamment approché pour en chercher.
– Dans tous les cas, maintenant que nous sommes ici et puisqu'il y est manifestement venu, autant aller voir sur place ce qu'il en est. La question est de savoir comment nous nous y prenons. »

[Arthur de Faisanlys]

" Aucune idée." dit Arthur, très sincèrement.
Il n'avait jamais rien eu d'un stratège et n'avait aucune envie d'entraîner tout le monde au casse-pipe. Il n'avait aucune idée de la disposition des lieux, aucune idée de la puissance de feu de l'adversaire, aucune idée de rien.
" Moi je vous suis, Maître Alurtil."
Ils avaient un expert parmi eux, après tout.
" Peut-être que c'est mieux si on envoie d'abord un petit groupe qui sécurise les lieux, puis les autres arrivent ? Moi je veux bien faire partie du petit groupe de devant. C'est mon boulot. De paladin, je veux dire. D'aller devant pour se prendre les projectiles magiques et les lémures démoniaques."
C'était au moins une base que le nain pourrait démolir.

[Elzen]

« Gardons à l'esprit que, si nous ne pouvons pas situer sa présence, lui pourra peut-être se rendre compte de la nôtre.
– Mais ce n'est pas en restant ici des heures que nous ferons progresser la situation.
– En effet. De toute façon, il faudra bien, tôt ou tard, que nous y allions, et la suggestion de notre paladin ne me semble pas mauvaise. Arthur, Hoel, nous sommes les trois personnes ici les plus à-même de servir d'avant-garde face à ce type d'adversaire. Il vaut mieux ne pas être trop nombreux ; mais avoir au moins un prêtre à nos côtés serait serait sans doute préférable. »

Les trois prêtres ouvrirent la bouche, mais Enora fut la plus rapide.

« Je viens. Maintenant que j'ai commencé cette histoire, j'ai envie d'en voir la suite.
– Bien. Notre tâche est simple : trouver l'entrée des souterrains, ou toute autre façon dont notre homme aurait pu quitter les lieux. Étant donné que nous ne savons pas où nous mettons les pieds, restez sur vos gardes. »

Il se tourna ensuite vers les deux prêtres restants et les simples soldats.

« Suivez-nous, mais restez suffisamment en retrait pour son attention se focalise sur nous le cas échéant. Si nous avons à faire face à la moindre créature sortant de l'ordinaire, votre capacité à entrer dans l'action tant qu'il ne vise que nous sera sans doute ce qui fera la différence entre la victoire et l'échec. Oh, j'imagine que l'un d'entre vous est chargé d'aller quérir du renfort en cas de besoin ?
– C'est mon rôle.
– Alors restez encore plus à distance, et si possible sur votre cheval. Dès que vous voyez vos camarades sortir l'épée, bouchez-vous les oreilles et partez au galop. S'il a prévu de nous recevoir, il y aura sans doute au moins une vargouille pour vous. »

Chose qui ne semblait pas particulièrement enthousiasmer Erwan, mais, comme les autres soldats, il acquiesça et se mit en position.

« Puissions-nous réussir comme le firent nos prédécesseurs. Et ne pas commettre de nouveau leur erreur concernant le sort de notre ennemi. »

[Arthur de Faisanlys]

Heureusement qu'Alurtil est là, songea Arthur.
Il se sentait, de son côté, parfaitement en confiance, et tout à fait satisfait de faire partie de l'avant-garde. Il avait foi en leur capacité à mener leur mission à bien et il se prépara donc à accompagner Enora, Hoel et le nain vers les ruines. Une petite partie de lui-même lui souffla d'aller se placer près de la prêtresse pour la protéger en cas de grabuge, mais une autre lui rappela que les chances étaient élevées que la jeune femme le prenne mal, et il décida finalement d'attendre les directives du Gardien plutôt que de prendre une initiative déplacée. Il avait l'impression que les choses passeraient mieux si elles venaient de leur petit compagnon que s'il les formulait avec sa maladresse habituelle...

[Elzen]

Ils commencèrent à avancer dans l'ordre indiqué par le nain, sans souffler mot. Si le gardien et le paladin avaient gardé la même distance l'un par rapport à l'autre qu'au moment de la prise de décision, le rôdeur avait quelque peu pris ses distances. Il ne les précédait pas, mais marchait au même rythme à quelques dizaines de pas. La prêtresse, pour sa part, restait très légèrement en retrait, à égale distance de ses deux compagnons de la journée. Derrière eux, le reste du groupe semblait se tenir prêt à intervenir.

À mesure qu'ils approchaient des ruines, la probabilité qu'un homme puisse s'y dissimuler efficacement, à moins de rester parfaitement immobile, semblait diminuer à vue d'œil : le bâtiment, qui avait dû autrefois être somptueux, affichait encore les traces de la formidable bataille qui s'y était déroulée à l'époque, et avait de plus subi, depuis lors, les outrages du temps. Un seul coup d'œil suffisait à apercevoir une bonne partie de l'intérieur des murs. Il fallait néanmoins qu'il y ait quelque chose, à moins que leur cible ne se soit volatilisée, et il devrait bien être possible d'en retrouver la trace. Mais pour cela, il fallait pénétrer dans les ruines, et peut-être affronter ce qui en sortirait.

HRP : et il me faudrait le résultat de deux lancés de D20 pour ce moment-là.

[Arthur de Faisanlys]

HRP : 8 et 19

Arthur demeura vigilant, prêt à incanter pour détecter les ténèbres, prêt à dégainer son épée en cas de besoin, ou à courir, ou à n'importe quoi, en fait. Il scruta attentivement ce qui s'offrait à leur regard, ne perçut pas grand chose, et se tourna vers Alurtil.
" On entre tous du même côté, ou on se sépare ?"
Il lui semblait être encore un peu loin pour user de son cône de magie divine, mais dès qu'il serait à portée, il le déploierait pour examiner les lieux.

HRP : j'ai fait ma conversion à la v5... pas certaine que ce sortilège marche encore comme autrefois, je dois l'avouer

[Elzen]

HRP : comme je ne suis pas sûr que la classe de gardien ait déjà un équivalent en v5, on va dire que ce n'est pas grave

Hoel n'avait pas attendu la question pour entrer par un autre flanc de la vieille demeure. Alurtil et Enora, pour leur part, ne s'éloignèrent guère de lui et pénétrèrent par la même pièce. Arthur eut une sensation étrange en pénétrant dans les ruines, comme si une magie impie baignait les lieux.

« Vous sentez ça ? Qu'est-ce que c'est ?
– L'odeur, du soufre. L'impression, des ennuis en approche. »

Rien ne bougeait, toutefois. Et lorsqu'Arthur tenta de détecter le mal, il ne perçut… rien. Aussi surprenant que ce soit dans une telle atmosphère, il ne semblait rien y avoir de maléfique dans leurs environs immédiats.

[Arthur de Faisanlys]

Sur ses gardes, Arthur continua à balayer l'environnement de son sortilège, n'oubliant ni le ciel, ni le sol. Il ne quitta pas la proximité de ses compagnons, supposant qu'ils allaient procéder de pièce en pièce, et qu'il pourrait ainsi se défier des murs qui bloquaient sa scrutation sommaire.
" Qu'est-ce qu'on fait avec du soufre ? C'est un composant de sortilège ?"
C'était l'odeur des oeufs pourris, aussi, mais ce n'était sans doute pas le cas à l'instant présent. On avait le droit d'espérer !

[Elzen]

« Je n'en sais rien… mais c'est en tout cas l'odeur que dégagent certains fiélons. »

Et le gardien tenait solidement son arme, semblant prêt à s'en servir.
Le paladin, pour sa part, continuait de ne rien percevoir. Mais si les murs et le plafond en ruines le laissaient inspecter tout son saoul, le sol semblait encore en suffisamment bon état : une certaine épaisseur de pierre suffisait pour bloquer les effets de sa détection, et il ne saurait vraisemblablement pas s'il y avait, ou non, un étage inférieur renfermant une créature maléfique avant d'avoir trouvé une éventuelle ouverture.

Le trio – Hoel était encore hors de vue – avançait en effet de pièce en pièce, chacun scrutant les alentours. Poussant ce qui restait d'une porte, toutefois, le paladin entendit soudainement un bruit de chute. Il eut à peine le temps de s'écarter : un pan entier du plafond venait de s'effondrer sur lui. Il était le premier, et les deux autres, encore dans la pièce précédente, n'avaient rien. Mais Enora pointa du doigt le trou désormais béant au dessus de sa tête.

« Je crois que j'ai vu passer quelqu'un… »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur n'avait pas eu le temps d'avoir peur, pris au dépourvu par ce subit effondrement. Il était désormais couvert de poussière et il adressa une rapide prière à Lathandre, ainsi qu'une pensée pour Tymora, avant de reprendre ses esprits.
" Je vais retourner dehors voir s'il y a quelqu'un... On ferait mieux de retrouver Hoel, aussi. Ce n'est pas prudent de le laisser aller seul..."
Et le jeune paladin joignit le geste à la parole, tâchant de sortir au plus vite de la ruine pour avoir une vue sur les hauteurs, et l'indélicat qui avait essayé de l'écraser sous les gravats.

[Elzen]

« Pour l'instant, je m'en sors. Mais je n'ai de mon côté remarqué personne. »

Le rôdeur avait répondu de la pièce d'à côté, qu'il était manifestement en train de rejoindre au moment où l'éboulis s'était produit. Il emboita le pas au paladin alors que celui-ci regagnait l'extérieur. Dehors, les deux prêtres et les soldats restaient à distance prudente, semblant prêts à intervenir. Mais le regard interrogatif qu'ils leur adressèrent en les voyant sortir montra qu'ils n'avaient rien perçu de ce qui venait de se passer. Et lorsqu'Arthur leva les yeux vers l'intérieur de la demeure, malgré les ouvertures importante dans les murs, il ne vit rien de plus qui bougeait.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur était un peu interdit et pas très avancé. Aussi retourna-t-il à l'intérieur pour rejoindre Enora et Alurtil et tâcher d'en terminer avec les pièces en ruine de la vieille demeure... tout en surveillant attentivement le plafond.
" Il est peut-être invisible, non ? C'est un coup classique des magiciens, d'être invisible. Genre première année d'université."

[Elzen]

« Il me semble pourtant l'avoir entendu dire qu'elle avait vu quelque chose. Et même invisible, un humain, à moins d'avoir un entraînement spécifique, laisse des traces qu'il est facile de reconnaître. Non, soit elle s'est trompée en croyant voir, et il n'y a personne… »

Connaissant le chemin et ne prenant cette fois pas le temps d'examiner sol et murs, ils ne mirent qu'un très bref instant à revenir dans la pièce dans laquelle l'éboulement s'était produit. Les restes en étaient d'ailleurs très bien visibles au sol, de même que le trou béant au plafond. En revanche, du gardien et de la prêtresse, il ne semblait y avoir nulle trace aux alentours.

« …soit il se passe quelque chose de bien plus étrange. »

HRP : un autre petit D20 s'il te plaît

[Arthur de Faisanlys]

HRP : 16

" Mais ils sont passés où ?" murmura le paladin, sentant soudain une pointe d'angoisse leur électriser les sens.
Il se hâta d'aller voir dans la pièce précédente, ou la suivante, d'ailleurs, à la recherche des deux autres.
" Alurtil ? Enora ?"
Il n'entendait absolument rien à la magie, aux portails, aux choses invisibles et à ce genre de choses tordues.

[Elzen]

Les pièces alentours semblaient tout aussi désertes. Mais alors qu'il revenait dans la pièce qu'il venait de quitter, il remarqua le rôdeur penché vers le sol. S'approchant, il put remarquer ce à quoi l'autre prêtait attention : dans l'épaisse couche de poussière et de débris qui joncheait le sol, plusieurs traces de pas étaient visibles.

« Celle-ci semble être celle de notre homme. Mais elle est plus ancienne que celle de nos compagnons. »

Toutes allaient dans la même direction. À savoir, vers un pan de mur assez épais et qui semblait encore en assez bon morceau. Mais qui ne comportait, apparemment, aucune ouverture.

HRP : si besoin de préciser, vous êtes dans la pièce où s'est produit l'éboulis, que tu n'avais donc pas encore fouillée.