[Lieu] La Traversée de la Lorien
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Astrée sourit, les yeux brillants de soulagement. C'était plutôt une bonne nouvelle, finalement. De quoi garder l'espoir.
" Merci, ça me rassure. Mais il se fait tard, je vais aller m'occuper des malades avant de dormir. Leur donner à nouveau du bouillon, les rafraîchir, les bouger un peu. Dites-moi, simplement... Est-ce que je peux leur redonner des champignons séchés ce soir, puis à nouveau demain matin et à midi par exemple ? Est-ce qu'il faut le faire plus souvent, moins souvent ? Et pour les compresses sur la peau ?"
" Merci, ça me rassure. Mais il se fait tard, je vais aller m'occuper des malades avant de dormir. Leur donner à nouveau du bouillon, les rafraîchir, les bouger un peu. Dites-moi, simplement... Est-ce que je peux leur redonner des champignons séchés ce soir, puis à nouveau demain matin et à midi par exemple ? Est-ce qu'il faut le faire plus souvent, moins souvent ? Et pour les compresses sur la peau ?"
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" C'est un bon rythme, mais tu peux donner plus à ceux qui sont plus mal. Tu dois te souvenir que je ne connais pas la maladie, peut-être ils vont mourir quand même. Mais ils ont déjà vécu jusqu'ici, il faut espérer."
Elle parut pensive.
" Tu peux laisser les compresses sur la peau, faire comme un masque... mais si les taches sont partout, c'est inutile. Ce serait mieux les baigner. Mais une fois encore, c'est peut-être aussi inutile. C'est mystérieux quand on ne sait rien."
Elle parut pensive.
" Tu peux laisser les compresses sur la peau, faire comme un masque... mais si les taches sont partout, c'est inutile. Ce serait mieux les baigner. Mais une fois encore, c'est peut-être aussi inutile. C'est mystérieux quand on ne sait rien."
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" Les boisés avaient des tâches un peu partout, tout à l'heure. Mais je vais voir, peut-être qu'il y en a moins ce soir. De toute façon, je ne peux pas les baigner complètement. Et je laisserai les compresses en masque à celui qui perd sa peau au visage."
Elle sourit.
" Merci encore pour tous vos conseils. Grâce à vous, je sais mieux comment pour les aider. Et mon ami reviendra tôt ou tard d'Anarion, avec un clerc humain sans doute. Il saura peut-être les sauver d'un simple sortilège, s'ils tiennent jusque là. Ou peut-être que même un clerc ne peut rien... et que c'est simplement à leur corps de trouver le moyen de se débarrasser du mal..."
Elle sourit.
" Merci encore pour tous vos conseils. Grâce à vous, je sais mieux comment pour les aider. Et mon ami reviendra tôt ou tard d'Anarion, avec un clerc humain sans doute. Il saura peut-être les sauver d'un simple sortilège, s'ils tiennent jusque là. Ou peut-être que même un clerc ne peut rien... et que c'est simplement à leur corps de trouver le moyen de se débarrasser du mal..."
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HRP : quel est le sort, maintenant, pour soigner les maladies ? Tu as une idée ?
" Je ne sais pas si un simple sortilège suffirait, dit l'elfe. Je pourrais moi aussi trouver un prêtre... qui se protégerait et les soignerait... mais cela me prendra probablement tout autant de temps... et c'est peut-être moins sûr. Si votre ami ne revient pas vite, nous verrons."
Elle bougea sur son rocher.
" Je vais rentrer chez moi pour la nuit, si tu penses que c'est possible. Juste ma transe et je reviens. Je ramènerai du gibier."
Elle dévisagea la jeune femme.
" Tu es très bonne de rester avec les elfes malades. Ils ne feraient pas ça pour toi. Les humains sont des êtres surprenants."
" Je ne sais pas si un simple sortilège suffirait, dit l'elfe. Je pourrais moi aussi trouver un prêtre... qui se protégerait et les soignerait... mais cela me prendra probablement tout autant de temps... et c'est peut-être moins sûr. Si votre ami ne revient pas vite, nous verrons."
Elle bougea sur son rocher.
" Je vais rentrer chez moi pour la nuit, si tu penses que c'est possible. Juste ma transe et je reviens. Je ramènerai du gibier."
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HRP : Aucune idée, faudrait demander à Manfred... Tu crois que ça a disparu ? Ou alors c'est "mot de guérison" (à distinguer de soins)?
Dans le sort "contagion", ils disent que les maladies créées sont vulnérables à tout sort soignant les maladies, ça veut donc dire qu'il y en a...
" Je ne me suis pas posé la question de savoir s'ils feraient ça pour moi. Certains ne le feraient pas, c'est sûr, mais je pense que d'autres, si."
Il lui semblait que Nremyn le ferait, mais peut-être se trompait-elle. Elle haussa les épaules.
"Mais peu importe. C'est mon devoir de les soigner si je peux. Et puis, surtout, en quelques jours, j'ai commencé à les connaître, à les apprécier. J'ai de l'affection pour eux... au moins pour ceux avec qui j'ai pu faire connaissance. Je ne veux pas qu'ils meurent. Donc je ferai tout ce que je peux pour les soigner."
Elle sourit.
" Je suppose que les humains s'attachent plus vite que les elfes, c'est tout !"
Dans le sort "contagion", ils disent que les maladies créées sont vulnérables à tout sort soignant les maladies, ça veut donc dire qu'il y en a...
" Je ne me suis pas posé la question de savoir s'ils feraient ça pour moi. Certains ne le feraient pas, c'est sûr, mais je pense que d'autres, si."
Il lui semblait que Nremyn le ferait, mais peut-être se trompait-elle. Elle haussa les épaules.
"Mais peu importe. C'est mon devoir de les soigner si je peux. Et puis, surtout, en quelques jours, j'ai commencé à les connaître, à les apprécier. J'ai de l'affection pour eux... au moins pour ceux avec qui j'ai pu faire connaissance. Je ne veux pas qu'ils meurent. Donc je ferai tout ce que je peux pour les soigner."
Elle sourit.
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" Peut-être, dit l'elfe. Mais les elfes savent surtout que les humains sont dangereux, beaucoup plus dangereux que n'importe quels autres êtres vivants. Cela ne facilite pas... l'envie de leur sauver la vie."
Elle poussa un bref soupir.
" Mais c'est dans votre nature, oui, d'être compatissante. Le devoir, par contre, je ne suis pas sûre de savoir ce que c'est. C'est un mot dur, un mot de guerrier, pas un mot qui appartient à l'ordre naturel des choses."
Elle poussa un bref soupir.
" Mais c'est dans votre nature, oui, d'être compatissante. Le devoir, par contre, je ne suis pas sûre de savoir ce que c'est. C'est un mot dur, un mot de guerrier, pas un mot qui appartient à l'ordre naturel des choses."
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" Ce n'est sans doute pas le bon mot. Disons que je suis incapable de partir et de les abandonner à leur sort. Ils ont besoin d'aide, ce sont des personnes que j'apprécie beaucoup et je suis en capacité de les aider, donc il est hors de question que je les laisse tomber. Ça ne m'a même pas effleuré l'esprit. Peut-être est une forme... de loyauté, je ne sais pas. Et il y a de la compassion, oui."
Elle sourit.
" Mais il faut que je redescende, à présent. J'en ai pour un bon moment à m'occuper d'eux, et j'ai besoin de dormir ensuite. Je vous remercie encore mille fois, pour tout. Ah... et j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Astrée."
Elle sourit.
" Mais il faut que je redescende, à présent. J'en ai pour un bon moment à m'occuper d'eux, et j'ai besoin de dormir ensuite. Je vous remercie encore mille fois, pour tout. Ah... et j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Astrée."
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" Saesa omentien lle, Astrée. Heureuse de te connaître."
Elle sourit.
" Je suis Naumys. C'est un nom que je n'ai plus entendu depuis longtemps, cependant. Les elfes de la région me nomment la Dorée."
Elle inclina la tête, mains croisées sur la poitrine.
" Mais nous faisons connaissance demain. Prends soin des braves, je reviens plus tard."
Elle sourit.
" Je suis Naumys. C'est un nom que je n'ai plus entendu depuis longtemps, cependant. Les elfes de la région me nomment la Dorée."
Elle inclina la tête, mains croisées sur la poitrine.
" Mais nous faisons connaissance demain. Prends soin des braves, je reviens plus tard."
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" A demain", répondit Astrée en s'inclinant légèrement, comme elle avait vu Mathieu le faire... il y avait une éternité semblait-il.
Il lui restait une montagne de tâches à faire. Mais la rencontre l'avait requinquée. Elle n'était plus seule à s'occuper des malades, elle savait ce qu'elle devait faire.
D'abord, remettre le feu sous les légumes, avec de l'eau pour le bouillon. Réduire en poudre les champignons. Faire tremper les feuilles de maitaklar, en lanières, pour faire des compresses. Puis faire le tour des malades, les faire pivoter pour qu'ils dorment sur leur autre flanc, donner des champignons, faire des compresses en fonction de leur état, leur parler... Et manger un morceau, aussi, quelque part au milieu de ses soins. Elle espérait les trouver en meilleur état... ou en tout cas, que leur état ne se soit pas aggravé.
Il lui restait une montagne de tâches à faire. Mais la rencontre l'avait requinquée. Elle n'était plus seule à s'occuper des malades, elle savait ce qu'elle devait faire.
D'abord, remettre le feu sous les légumes, avec de l'eau pour le bouillon. Réduire en poudre les champignons. Faire tremper les feuilles de maitaklar, en lanières, pour faire des compresses. Puis faire le tour des malades, les faire pivoter pour qu'ils dorment sur leur autre flanc, donner des champignons, faire des compresses en fonction de leur état, leur parler... Et manger un morceau, aussi, quelque part au milieu de ses soins. Elle espérait les trouver en meilleur état... ou en tout cas, que leur état ne se soit pas aggravé.
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Rien n'avait franchement changé chez aucun des malades. Les Felandariens étaient toujours couverts de taches, les Lunaires toujours pâles, la respiration d'Elros Voronwë était toujours laborieuse, Nremyn se desquamait sur le visage et désormais les mains. L'air parut cependant plus confiné à Astrée, plus pesant, puant, sans doute ne circulait-il pas suffisamment bien dans la barge. Les espaces intérieurs étaient exigus : les elfes n'avaient besoin que de quelques heures de transe, après quoi ils retournaient à l'extérieur. Il semblait nécessaire, tôt ou tard, de les ressortir sur le pont. Mais la nuit n'était pas propice et elle bruissait des cris, désormais familiers, des bêtes de la Lorien, petites et grosses, inoffensives et, peut-être, cruelles.
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Astrée se doutait que l'air pur était largement préférable pour les malades : c'était ce qui l'avait poussée à les sortir le premier jour. Mais il fallait trouver le juste équilibre entre le besoin d'air pur et le risque de leur faire mal en les déplaçant maladroitement, sans compter l'épuisement que cela générait. Elle se promit néanmoins de les sortir le lendemain. Peut-être pas tous, elle verrait selon sa propre énergie, et demanderait conseil à La Dorée, puisqu'on la surnommait ainsi. Il faudrait aussi qu'elle lave les draps et vêtements sales... au moins les faire tremper avec du savon et de l'eau chaude.
Elle tamponna la peau des Félandariens avec le macérat qu'elle avait préparé, consciente que c'était probablement inutile, mais il fallait bien tenter quelque chose. Elle donna à chacun du bouillon, les redressant en les appuyant contre son propre torse pour les aider à boire, avant de déposer un peu de poudre de champignons séchés sous leur langue et de les recoucher sur le flanc, veillant à les retourner du côté opposé à celui sur lequel ils se trouvaient dans la journée. A défaut de les bouger, elle pouvait peut-être masser un peu les muscles... mais il était tard et elle était épuisée, aussi se limita-t-elle à quelques courts massages des cuisses et des épaules.
Elle s'occupa de la même façon des elfes de lune, en y ajoutant davantage de mots d'encouragement, le cœur serré de les voir aussi mal. Comme elle l'avait fait autrefois pour ses proches, elle s'astreignait à les visualiser tels qu'ils étaient quelques jours plus tôt, et non comme des corps inanimés. Elle entendait le rire de Jill, la voix grave de Palen, se remémorait la colère d'Elros Voronwë, les yeux bleus de Nremyn.
" Courage Jill, il faut tenir le coup , Mathieu est parti chercher de l'aide, tout va bien se passer... Palen, il faut vous battre, vous réveiller, on a besoin de vous pour descendre la rivière... Capitaine Voronwë, je suis sûre que vous êtes plus fort que cette maladie, vous allez la vaincre, vous allez vous réveiller... Nremyn, tu as plein de ressources, tu as ta magie qui va t'aider, tu vas trouver un moyen de te débarrasser de cette saleté de maladie, je vais t'aider... je t'en prie, accroches-toi, il faut que tu vives..."
Elle n'aurait pas osé le tutoyer s'il avait été conscient, mais la situation la poussait à davantage de familiarité, sans doute : ça lui était venu tout seul.
Elle confectionna une sorte de masque avec les feuilles de maitaklar, de l'eau, un peu d'argile, dont elle enduisit son visage et ses mains après l'avoir confortablement installé. Elle revint vers son frère et le redressa en le calant par des coussins et des couvertures pour qu'il respire mieux. Elle songea à confectionner une huile de massage pour la poitrine, avec quelques herbes bien choisies... mais l'effet était minime et cela attendrait le lendemain. Il était tard..
Elle prit quelques minutes pour installer une alarme mentale, traçant quelques arabasques tout autour de l'entrée de la coursive en psalmodiant quelques paroles à voix basse. Et elle put enfin s'allonger. Elle espérait parvenir se réveiller au milieu de la nuit, pour redonner un peu de champignons séchés si besoin.
Elle prit le temps, également, de prier, de toutes ses forces, pour qu'ils vivent, qu'ils guérissent... Echo à d'autres prières désespérées, quelques années plus tôt. Des prières inutiles, elle le savait. Les dieux se moquent des destins individuels de quelques malades. Alors elle pria pour que la maladie ne décime pas les elfes de la Lorien, elle pria pour trouver la sagesse et le courage dont elle aurait besoin dans les jours à venir : elle n'était qu'un grain de poussière dans ce monde, elle n'avait pas le pouvoir d'empêcher une épidémie ou de guérir ses amis. Elle ne pouvait que faire sa part, à sa modeste place. Les maintenir en vie... le reste ne dépendait pas d'elle, hélas...
Elle tamponna la peau des Félandariens avec le macérat qu'elle avait préparé, consciente que c'était probablement inutile, mais il fallait bien tenter quelque chose. Elle donna à chacun du bouillon, les redressant en les appuyant contre son propre torse pour les aider à boire, avant de déposer un peu de poudre de champignons séchés sous leur langue et de les recoucher sur le flanc, veillant à les retourner du côté opposé à celui sur lequel ils se trouvaient dans la journée. A défaut de les bouger, elle pouvait peut-être masser un peu les muscles... mais il était tard et elle était épuisée, aussi se limita-t-elle à quelques courts massages des cuisses et des épaules.
Elle s'occupa de la même façon des elfes de lune, en y ajoutant davantage de mots d'encouragement, le cœur serré de les voir aussi mal. Comme elle l'avait fait autrefois pour ses proches, elle s'astreignait à les visualiser tels qu'ils étaient quelques jours plus tôt, et non comme des corps inanimés. Elle entendait le rire de Jill, la voix grave de Palen, se remémorait la colère d'Elros Voronwë, les yeux bleus de Nremyn.
" Courage Jill, il faut tenir le coup , Mathieu est parti chercher de l'aide, tout va bien se passer... Palen, il faut vous battre, vous réveiller, on a besoin de vous pour descendre la rivière... Capitaine Voronwë, je suis sûre que vous êtes plus fort que cette maladie, vous allez la vaincre, vous allez vous réveiller... Nremyn, tu as plein de ressources, tu as ta magie qui va t'aider, tu vas trouver un moyen de te débarrasser de cette saleté de maladie, je vais t'aider... je t'en prie, accroches-toi, il faut que tu vives..."
Elle n'aurait pas osé le tutoyer s'il avait été conscient, mais la situation la poussait à davantage de familiarité, sans doute : ça lui était venu tout seul.
Elle confectionna une sorte de masque avec les feuilles de maitaklar, de l'eau, un peu d'argile, dont elle enduisit son visage et ses mains après l'avoir confortablement installé. Elle revint vers son frère et le redressa en le calant par des coussins et des couvertures pour qu'il respire mieux. Elle songea à confectionner une huile de massage pour la poitrine, avec quelques herbes bien choisies... mais l'effet était minime et cela attendrait le lendemain. Il était tard..
Elle prit quelques minutes pour installer une alarme mentale, traçant quelques arabasques tout autour de l'entrée de la coursive en psalmodiant quelques paroles à voix basse. Et elle put enfin s'allonger. Elle espérait parvenir se réveiller au milieu de la nuit, pour redonner un peu de champignons séchés si besoin.
Elle prit le temps, également, de prier, de toutes ses forces, pour qu'ils vivent, qu'ils guérissent... Echo à d'autres prières désespérées, quelques années plus tôt. Des prières inutiles, elle le savait. Les dieux se moquent des destins individuels de quelques malades. Alors elle pria pour que la maladie ne décime pas les elfes de la Lorien, elle pria pour trouver la sagesse et le courage dont elle aurait besoin dans les jours à venir : elle n'était qu'un grain de poussière dans ce monde, elle n'avait pas le pouvoir d'empêcher une épidémie ou de guérir ses amis. Elle ne pouvait que faire sa part, à sa modeste place. Les maintenir en vie... le reste ne dépendait pas d'elle, hélas...
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Astrée s'endormit au creux de ses prières et de son désir de remplir son rôle comme il le fallait.
Elle s'éveilla brusquement alors qu'il faisait encore noir, au son d'un choc sourd, quelque part vers la proue. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits, perçut un mouvement, des pas, puis un nouveau choc.
Une voix s'éleva, fragile.
" Tua amin ! Tua... Tua... Ai'er... Naa eller ai'er sinome ? Saesa... Amin anta... tu !"
Elle s'éveilla brusquement alors qu'il faisait encore noir, au son d'un choc sourd, quelque part vers la proue. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits, perçut un mouvement, des pas, puis un nouveau choc.
Une voix s'éleva, fragile.
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Astrée sursauta.
" Qui est là ? Qui parle ?" lança-t-elle à la cantonnade.
Elle ne reconnaissait pas la voix, et ne parvenait même pas à déterminer, de prime abord, si elle venait de l'intérieur ou du dehors. Il était peu probable qu'il y ait un elfe à l'extérieur à cette heure, cependant. C'était plutôt l'un des Félandariens : la voix semblait fragile...
Elle se redressa, pleine d'espoir. Plutôt que de prendre le temps d'allumer une lampe, elle incanta rapidement pour avoir un peu plus de lumière.
Astrée --> flamme
Tenant la petite flamme au creux de sa main, elle se dirigea vers la voix inconnue.
" Qui est là ? Qui parle ?" lança-t-elle à la cantonnade.
Elle ne reconnaissait pas la voix, et ne parvenait même pas à déterminer, de prime abord, si elle venait de l'intérieur ou du dehors. Il était peu probable qu'il y ait un elfe à l'extérieur à cette heure, cependant. C'était plutôt l'un des Félandariens : la voix semblait fragile...
Elle se redressa, pleine d'espoir. Plutôt que de prendre le temps d'allumer une lampe, elle incanta rapidement pour avoir un peu plus de lumière.
Astrée --> flamme
Tenant la petite flamme au creux de sa main, elle se dirigea vers la voix inconnue.
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Elle ne vit rien dans la coursive, mais lancer son sortilège l'avait ramenée à la pleine conscience et elle réalisa que la voix, comme les chocs, provenaient du pont et de l'extérieur. Quelqu'un gémissait, désormais, quelque part au-dessus de sa tête.
" Tua, répéta la voix, réduite à un filet. Tua, tua, tua."
" Tua, répéta la voix, réduite à un filet. Tua, tua, tua."
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Astrée se précipita à l'extérieur, sa trousse de soins à la main, non sans se poser mille question sur comment il était possible que l'un des elfes se trouve à l'extérieur alors qu'il aurait dû l'apercevoir dans le couloir... Mais il avait pu passer à côté d'elle sans la réveiller.
Ou alors, ce n'était pas l'un des Félandariens. En tout cas, il avait besoin d'aide, au ton de sa voix...
Ou alors, ce n'était pas l'un des Félandariens. En tout cas, il avait besoin d'aide, au ton de sa voix...
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Il faisait toujours nuit à l'extérieur et la flamme qu'Astrée avait conjurée au creux de sa paume lui fut bien utile pour identifier son visiteur nocturne, qui gisait à plat ventre au milieu du pont : c'était bien un Felandarien, mais ce n'était aucun de ceux qu'elle avait côtoyés sur le pont du Martin Pêcheur jusque là. Ses vêtements étaient en lambeaux et tout son corps semblait couvert de boue. Pourtant, sous la crasse et dans la pénombre, la druidesse reconnut Garahel, son guide dans les hauteurs des arbres, au village. En l'apercevant, il écarquilla de grands yeux effrayés, puis tendit une main dans sa direction.
" Aide... J'ai besoin..."
Ensuite il perdit connaissance.
HRP : n'oublie pas que ta druidesse n'a que deux mains
" Aide... J'ai besoin..."
Ensuite il perdit connaissance.
HRP : n'oublie pas que ta druidesse n'a que deux mains

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Garahel.... Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?
La tête pleine de questions, Astrée se précipita vers lui, sa petite flamme toujours au creux de la main. Ce n'était pas le moment de comprendre ce qu'il faisait là : il avait besoin de soins. Peut-être était-il atteint du même mal que les autres... Probablement, même. Ou pas. La première chose à faire était de voir s'il n'avait pas de blessures visibles, qu'elle pourrait soigner d'un sortilège, puis de déterminer s'il présentait les mêmes symptômes que ses autres malades. La flamme dans sa main gauche ne lui laissait qu'une main pour l'ausculter, mais elle l'éteindrait sans hésitation si elle devait incanter pour soigner une blessure : l'obscurité n'était pas totale.
La tête pleine de questions, Astrée se précipita vers lui, sa petite flamme toujours au creux de la main. Ce n'était pas le moment de comprendre ce qu'il faisait là : il avait besoin de soins. Peut-être était-il atteint du même mal que les autres... Probablement, même. Ou pas. La première chose à faire était de voir s'il n'avait pas de blessures visibles, qu'elle pourrait soigner d'un sortilège, puis de déterminer s'il présentait les mêmes symptômes que ses autres malades. La flamme dans sa main gauche ne lui laissait qu'une main pour l'ausculter, mais elle l'éteindrait sans hésitation si elle devait incanter pour soigner une blessure : l'obscurité n'était pas totale.
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Dans la lumière diffusée par sa flamme, Astrée ne décela aucune blessure grave : l'elfe avait des bleus sur les jambes et des égratignures superficielles sur les membres, aux endroits où, plus que probablement, la végétation avait déchiré ses vêtements. Il avait des abrasions sur les bras et sur les chevilles, qui semblaient également sans danger et la plante de ses pieds nus avait souffert. Mais il ne présentait aucune plaie profonde et ne semblait pas non plus malade : il n'avait pas de fièvre, pas de taches suspectes sur le visage ou la nuque, il respirait librement. Il était par contre vraiment très sale et dégageait une odeur pestilentielle.
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Qu'avait-il pu lui arriver ? Astrée ne voyait rien qui explique qu'il perde ainsi connaissance, et peut-être fallait-il mettre cela simplement sur le compte de l'épuisement. Il s'était vraisemblablement enfui, échappant à ses ravisseuses... Mais qu'il était sale ! Il semblait avoir fait un assez long chemin dans les bois. Si long ? Ou la barge était-elle plus proche qu'ils l'imaginaient ? Le poursuivait-on encore ?
Elle en saurait plus quand il se réveillerait. Pour le moment, le plus urgent était de le mettre à l'abri, s'il était poursuivi. Sauf qu'en bas régnait la maladie... Et sur le pont également, puisqu'il y avait les cadavres. Tout dépendait si la maladie se transmettait par l'air ou par contact. Si c'était par l'air, c'était peut-être trop tard de toute façon : elle l'avait entendu marcher à la proue, près des cadavres. Mais ce serait pire en bas....
De toute façon, il fallait le mettre à l'abri des regards, ne pas prendre de risque : elles étaient peut-être derrière lui. Eteignant sa lampe, elle décida de l'installer à demi sous l'un des bancs, contre le bastingage, côté berge pour qu'il soit en grande partie dissimulé, puis de couvrir l'ensemble d'un drap, comme s'il s'agissait d'un autre cadavre : sa tête, sous le banc, aurait suffisamment d'air pour qu'il respire. Elle allait attendre, guetter si quelqu'un arrivait, s'il y avait des poursuivants. Même en pleine nuit, il existait des sortilèges permettant d'y voir clair...
Se souvenant que les poursuivants en question pouvaient la reconnaître, elle décida de prendre, en même temps que le drap, de quoi se faire un chignon et un foulard pour cacher ses cheveux et même une chemise de Jill, très différente de ses vêtements usuels. Si toutefois elle avait le temps... Elle guetterait le moindre signe de présence, la moindre modification dans le bruissement habituel des bois. S'il n'y en avait pas dans la demi-heure qui suivait, elle profiterait de son réveil pour rapidement vérifier l'état de ses malades, remontant entre chaque visite.
Elle en saurait plus quand il se réveillerait. Pour le moment, le plus urgent était de le mettre à l'abri, s'il était poursuivi. Sauf qu'en bas régnait la maladie... Et sur le pont également, puisqu'il y avait les cadavres. Tout dépendait si la maladie se transmettait par l'air ou par contact. Si c'était par l'air, c'était peut-être trop tard de toute façon : elle l'avait entendu marcher à la proue, près des cadavres. Mais ce serait pire en bas....
De toute façon, il fallait le mettre à l'abri des regards, ne pas prendre de risque : elles étaient peut-être derrière lui. Eteignant sa lampe, elle décida de l'installer à demi sous l'un des bancs, contre le bastingage, côté berge pour qu'il soit en grande partie dissimulé, puis de couvrir l'ensemble d'un drap, comme s'il s'agissait d'un autre cadavre : sa tête, sous le banc, aurait suffisamment d'air pour qu'il respire. Elle allait attendre, guetter si quelqu'un arrivait, s'il y avait des poursuivants. Même en pleine nuit, il existait des sortilèges permettant d'y voir clair...
Se souvenant que les poursuivants en question pouvaient la reconnaître, elle décida de prendre, en même temps que le drap, de quoi se faire un chignon et un foulard pour cacher ses cheveux et même une chemise de Jill, très différente de ses vêtements usuels. Si toutefois elle avait le temps... Elle guetterait le moindre signe de présence, la moindre modification dans le bruissement habituel des bois. S'il n'y en avait pas dans la demi-heure qui suivait, elle profiterait de son réveil pour rapidement vérifier l'état de ses malades, remontant entre chaque visite.
- Galathée
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Rien ne se produisit dans la demi-heure qui suivit, ni même dans l'heure. La nuit demeura pareille à elle-même, emplie des murmures de la nature, rivière, arbres, animaux, sans qu'Astrée n'y distingue la moindre urgence. Garahel bougea dans son sommeil mais parut se détendre, ses traits se relâchèrent, et il resta calfeutré sous le banc. Du côté des malades, il n'y avait aucun changement notable : Voronwë respirait peut-être un peu mieux, l'état des Felandariens était stationnaire, mais aucun ne semblait proche de l'éveil ou du trépas.
Astrée, de son côté, n'avait sûrement pas assez dormi.
Astrée, de son côté, n'avait sûrement pas assez dormi.
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Elle finit donc par se décider à s'allonger, elle aussi, sur le pont, près de Garahel, pour se reposer un moment.
Si ses ravisseuses étaient à la poursuite de l'elfe, il fallait espérer qu'elles n'allaient pas attaquer sans sommation une barge échouée sur un rocher et qu'elle les entendrait arriver. Mais le plus probable était qu'elles aient abandonné la poursuite. Garahel semblait errer depuis un bon moment déjà...
Son sortilège d'alarme ne pouvait pas être utilisé ici puisqu'il n'y avait pas d'entrée. Il fallait donc compter sur la chance, d'autant que Prince n'avait pas la capacité de voir dans le noir.
Elle bailla à se décrocher la mâchoire. De toute façon, il fallait qu'elle dorme. Elle essaya, cependant, de réveiller d'abord Prince pour lui demander de veiller un moment et de la prévenir en cas de visite impromptue. Il entendrait certainement arriver un intrus, quel qu'il soit..
Si ses ravisseuses étaient à la poursuite de l'elfe, il fallait espérer qu'elles n'allaient pas attaquer sans sommation une barge échouée sur un rocher et qu'elle les entendrait arriver. Mais le plus probable était qu'elles aient abandonné la poursuite. Garahel semblait errer depuis un bon moment déjà...
Son sortilège d'alarme ne pouvait pas être utilisé ici puisqu'il n'y avait pas d'entrée. Il fallait donc compter sur la chance, d'autant que Prince n'avait pas la capacité de voir dans le noir.
Elle bailla à se décrocher la mâchoire. De toute façon, il fallait qu'elle dorme. Elle essaya, cependant, de réveiller d'abord Prince pour lui demander de veiller un moment et de la prévenir en cas de visite impromptue. Il entendrait certainement arriver un intrus, quel qu'il soit..
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Astrée émergea à l'aube, réveillée par un mouvement près d'elle. Quand elle ouvrit les yeux, elle réalisa que Garahel s'était réveillé avant elle. Il n'avait pas osé bouger bien loin : il observait la barge, assis à quelques pas, à même le pont, en frissonnant. Son expression reflétait toujours une certaine épouvante, mais il ne gémissait plus. Dans la lumière grise du jour naissant, Astrée put à nouveau contempler l'état lamentable de sa mise. L'eau de la rivière permettrait sans doute d'y remédier aisément. L'elfe des bois réalisa qu'elle s'était éveillée et lui décocha un sourire timide, qui se transforma en grimace.
" Où nous sommes ? demanda-t-il. Je ne sais pas."
" Où nous sommes ? demanda-t-il. Je ne sais pas."
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" Moi non plus, je ne sais pas exactement, avoua Astrée. Quelque part en amont d'Anarion, à... deux jours de bateau peut-être."
Elle chercha des mots simples pour expliquer la situation, veillant à parler lentement.
"On est partis à votre recherche, on savait que vous aviez été emmenés en bateau. Mais on a eu un accident, avec une barge qui dérivait ; son équipage était mort, d'une maladie inconnue. La nuit suivante, tous les elfes de la barge sont tombés brusquement malades. Certains sont morts -elle désigna les cadavres-, les autres sont inconscients, malades, en bas".
Elle désigna l'escalier.
" C'est très contagieux, tu ne dois pas approcher."
S'il savait quoi que ce soit de cette maladie, s'il y avait un lien avec l'enlèvement, il saurait lui expliquer...
Elle chercha des mots simples pour expliquer la situation, veillant à parler lentement.
"On est partis à votre recherche, on savait que vous aviez été emmenés en bateau. Mais on a eu un accident, avec une barge qui dérivait ; son équipage était mort, d'une maladie inconnue. La nuit suivante, tous les elfes de la barge sont tombés brusquement malades. Certains sont morts -elle désigna les cadavres-, les autres sont inconscients, malades, en bas".
Elle désigna l'escalier.
" C'est très contagieux, tu ne dois pas approcher."
S'il savait quoi que ce soit de cette maladie, s'il y avait un lien avec l'enlèvement, il saurait lui expliquer...
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Pour le coup, c'est Astrée qui le fixa avec une totale incompréhension. Comment ça, quel bateau ?
" Contagieux, ça veut dire que si tu approches des malades, engwar, ou des morts -elle désigna l'escalier puis les corps- tu seras malade comme eux. Et le bateau..."
Elle fronça les sourcils.
" Non. Raconte-moi d'abord ce qui t'est arrivé, à toi et aux autres... Je t'expliquerai après. "
Ce serait plus simple ainsi. Et il fallait aussi qu'elle s'occupe des malades, assez vite... Et qu'elle fasse un thé.
" Contagieux, ça veut dire que si tu approches des malades, engwar, ou des morts -elle désigna l'escalier puis les corps- tu seras malade comme eux. Et le bateau..."
Elle fronça les sourcils.
" Non. Raconte-moi d'abord ce qui t'est arrivé, à toi et aux autres... Je t'expliquerai après. "
Ce serait plus simple ainsi. Et il fallait aussi qu'elle s'occupe des malades, assez vite... Et qu'elle fasse un thé.
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Il secoua la tête.
" Je ne sais pas... Je ne souviens pas... J'étais... allé me coucher..."
Il eut une légère grimace.
" Nieven, il était avec ta amie. Je me souviens."
Il frissonna.
" Ils riraient beaucoup. Je sors parce que je soiffais. Et puis... Je me réveille dans une petite..."
Il fit des gestes, traçant un rectangle dans l'air, puis grimaça.
" Je suis avec des liens et des gens je ne connais pas ils viennent. Des humains."
Il frissonna à nouveau, se tut, comme s'il ne voulait pas en dire davantage.
" Je ne sais pas les autres. Quoi les autres ?"
" Je ne sais pas... Je ne souviens pas... J'étais... allé me coucher..."
Il eut une légère grimace.
" Nieven, il était avec ta amie. Je me souviens."
Il frissonna.
" Ils riraient beaucoup. Je sors parce que je soiffais. Et puis... Je me réveille dans une petite..."
Il fit des gestes, traçant un rectangle dans l'air, puis grimaça.
" Je suis avec des liens et des gens je ne connais pas ils viennent. Des humains."
Il frissonna à nouveau, se tut, comme s'il ne voulait pas en dire davantage.
" Je ne sais pas les autres. Quoi les autres ?"
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Il ne savait rien, ou presque ? Tous les prisonniers avaient donc été séparés ? Mis dans des cellules individuelles ? Dans quel but ? Les contaminer un par un ? Non, c'était absurde, et bien trop affreux... Elle ne devait pas laisser divaguer son imagination.
" Neuf elfes ont disparu de Felandaris, expliqua-t-elle. Nieven aussi, et d'autres. Mon amie vous a vus monter dans un bateau, avec des humains. Vous étiez... hypnotisés... sous l'effet d'un sort. Alors, on est partis sur la rivière pour vous retrouver. Mais on a croisé la maladie. Tous les elfes de ce bateau sont malades ou morts."
Ce serait plus simple lorsque la Dorée serait de retour : elle traduirait.
" Comment tu as réussi à fuir ? Est-ce qu'ils te poursuivent ?"
" Neuf elfes ont disparu de Felandaris, expliqua-t-elle. Nieven aussi, et d'autres. Mon amie vous a vus monter dans un bateau, avec des humains. Vous étiez... hypnotisés... sous l'effet d'un sort. Alors, on est partis sur la rivière pour vous retrouver. Mais on a croisé la maladie. Tous les elfes de ce bateau sont malades ou morts."
Ce serait plus simple lorsque la Dorée serait de retour : elle traduirait.
" Comment tu as réussi à fuir ? Est-ce qu'ils te poursuivent ?"
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Garahel absorba ses paroles, les yeux écarquillés de stupeur, puis se mit à trembler.
" Neuf ? Qui ? Comment ? Et pourquoi ? Et qui est... parti... mort ? Il y a des... de ma tribu ? Morts ?"
Il était manifestement sous le choc : Astrée avait peut-être un peu présumé de ce qu'un jeune elfe qui n'avait, jusque là, connu que la sécurité de son village pouvait encaisser en quelques minutes...
" Neuf ? Qui ? Comment ? Et pourquoi ? Et qui est... parti... mort ? Il y a des... de ma tribu ? Morts ?"
Il était manifestement sous le choc : Astrée avait peut-être un peu présumé de ce qu'un jeune elfe qui n'avait, jusque là, connu que la sécurité de son village pouvait encaisser en quelques minutes...
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Elle soupira, se redressa.
" Reste là, je vais faire du thé. Et à manger. Tu en as besoin. Surtout, ne t'approche pas des morts. Ils peuvent donner leur maladie. On parlera après..."
Elle se dirigea vers l'escalier. Elle comptait également lui apporter des vêtements et du savon. Et, pendant que l'eau chaufferait, elle irait rapidement voir les malades et leur donner des champignons séchés.
" Avant, dis-moi juste : est-ce que les humains te poursuivent, est-ce qu'ils risquent de venir ici ?"
" Reste là, je vais faire du thé. Et à manger. Tu en as besoin. Surtout, ne t'approche pas des morts. Ils peuvent donner leur maladie. On parlera après..."
Elle se dirigea vers l'escalier. Elle comptait également lui apporter des vêtements et du savon. Et, pendant que l'eau chaufferait, elle irait rapidement voir les malades et leur donner des champignons séchés.
" Avant, dis-moi juste : est-ce que les humains te poursuivent, est-ce qu'ils risquent de venir ici ?"
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" Je ne sais pas. Je suis sorti et j'ai couru loin, vite, je ne regarde pas derrière, je ne vois personne et je cours. Je ne sais pas les humains savent la forêt comme moi."
Il paraissait avoir froid en dépit de la chaleur naissante du petit jour.
" Je suis désolé si je fais un problème pour toi."
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