[Bâtiment] Le Grand Fort

[Kmir Tailleroc]

Après les salutations d’usage, Kmir expliqua :
« Nous avons été aiguillé vers vous par un garde d’une patrouille que nous avons abordé. Je ne sais si son conseil était avisé, d’autant plus que j’ai préféré ne pas détailler notre affaire en pleine rue. Quoi qu’il en soit, ladite affaire est d’importance. Et d’après les rumeurs que nous avons entendu à la Bienveillance, elle concerne maintenant directement votre cité. »
Le gnome marqua une pause, prêt à poursuivre sitôt que le capitaine l’eut demandé. Il allait tout raconter en ne se perdant surtout pas dans des considérations personnelles qui ennuieraient le militaire.
Il estimait peu probable que les autorités ferment les yeux sur des objets maudits d’une telle virulence. Ils pouvaient en plus prouver leurs dires, étant porteur de certains de ces objets, porteur aussi de la malédiction.
Le gnome se présenta bien sûr en tant que simple marchand de vin, venu porter un coup de main. C’était l’histoire à laquelle croyait Bruno. Il mentionna l’archéologue demi-elfe. Il termina en évoquant les drows sur leurs routes et le fait qu’un objet maudit laissant les clercs impuissants pouvait servir d’arme redoutable contre des personnalités éminentes. L’affaire était donc grave et pouvait le devenir bien plus encore.

[Voyageuse]

Le capitaine le laissa parler sans l'interrompre, en prenant quelques notes, concentré. Puis il resta silencieux un moment, complétant ses notes.
" Il y a beaucoup de suppositions... concernant l'usage potentiel de ces objets notamment, ou leur virulence. Laissons-les de côté et restons-en aux faits. Il y a actuellement trois personnes touchées avec certitude par la malédiction de ces objets, dont deux sont devant moi. Vous m'avez l'air en relative bonne forme, si je puis me permettre, pour des personnes victimes de malédiction. Je veux bien admettre que votre état se dégrade petit à petit, mais ce n'est pas flagrant. Bon... Procédons par ordre. D'où exactement viennent ces objets ?
- D'une ruine dans la forêt maudite, répondit Bruno, sans laisser le temps à Kmir de donner un lieu plus précis. D'un autre côté, comme il avait décliné son identité et donné le nom de son village, la localisation était aisée.
- Il n'y a que des ennuis qui peuvent venir de cette fichue forêt, vous le savez, non ? Quelle idée d'en déterrer des objets ? Vous vous êtes mis dans le pétrin tout seul, finalement. Mais je comprends bien vos crainte que ce danger touche d'autres personnes. S'il est avéré bien sûr. D'ailleurs, ces personnes pourraient très bien vous tenir responsable de leur malheur et porter plainte contre vous. Si bien sûr ils sont touchés par la malédiction, comme vous le prétendez... Mais donc... qu'attendez-vous exactement de la garde ? Que nous trouvions ces objets ? Sachez que nous les ferons examiner par un clerc pour confirmer votre histoire de malédiction. Et s'ils sont dangereux, ils ne vous seront pas restitués, bien sûr. D'ailleurs, vous n'en êtes pas propriétaire, il me semble..."

[Kmir Tailleroc]

« Non, il y a déjà quatre personnes touchées, Capitaine. Le commanditaire de Monsieur Desplaces en fait partie. Quant à la virulance de la malédiction, il semble qu’elle soit étroitement corrélée à la race de la personne touchée. Les humains ne résistent pas longtemps. Le beau-frère de Monsieur Desplaces en est une preuve flagrante. J’ai peur qu’il ne soit plus qu’une statue à ce jour. »
Petite pause.
« Je suis tout à fait d’accord avec vous. Déterrer ces objets était une fort mauvaise idée. Le commanditaire de Monsieur Desplaces, sans qui rien de tout ceci n’aurait eut lieu, en a en sa possession. C’est pour l’instant par lui que peut se répandre le mal. Si par malheur il a cédé les objets, où les a fait examiné, alors il y a plus de quatre personnes maudites à ce jour. On doit le retrouver rapidement, or l’université de la magie, pour qui il travaille, est fermée. Sans l’aide de la garde, nous pouvons mettre très longtemps avant de lui tomber dessus. Et plus le temps passe... plus les objets restent en circulation. »
Nouvelle petite pause.
« Puisqu’il s’agit d’une malédiction d’ordre divine, je suppose qu’aucun clerc ne pourra la contrer. Mais c’est un point à confirmer. S’il en va autrement, alors tout sera plus simple, mais j’en doute. Vous avez donc besoin de nous pour régler cette histoire correctement. Vous pourriez garder les objets en lieux sûr, certes, mais vous condamneriez à mort les personnes affectées. Et ce serait quand même dommage alors que tout pourrait être bouclé en moins d’une journée, si on nous fourni les ressources dont on a besoin. Ho bien sûr, je comprends tout à fait qu’il va falloir procéder à des vérifications, mais j’ai bon espoir que la garde Lumenienne sera se montrer à la hauteur de sa réputation. »
Il tenait le discours d’un marchand ayant foi en l’autorité. Ayant présenté sa lettre de recommandation, la garde n’avait que peu d’effort à faire pour se renseigner sur lui. Elle obtiendrait une image irréprochable.

HRP : Kmir peut normalement justifier d’une très bonne réputation, la guilde pour qui il travaillait est importante et respectée. Du coup, si la garde se renseigne un minimum, elle devrait à priori plutôt estimer avoir à faire à quelqu’un de fiable. C’est aussi pour ça que Kmir tente de mobiliser la garde, il joue sur cette réputation.

[Voyageuse]

L'officier hésita un moment, réfléchissant.
" Vous comprendrez que je ne peux pas accorder foi systématiquement à toutes les plaintes qu'on dépose ici, à tous les témoignages que je reçois. Je vais bien sûr facilement retrouver ce commanditaire... Si vous me rappelez son nom*?
- Maëvion, rappela Bruno.
- S'il est citoyen luménien, son domicile est peut-être connu, et de toute façon, il nous est facile d'avoir accès aux registres de l'université. Mais ensuite... il me faudra confronter son témoignage et le vôtre, vérifier auprès de clercs ce qu'ils détectent sur cet objet... et j'insiste, s'il est aussi dangereux que vous le dites, je ne pourrai pas vous le rendre. Une décision aussi grave n'est de toute façon pas de mon ressort... il faudra sans doute prouver votre bonne foi en témoignant devant un clerc. Et même ainsi, je doute que mes supérieurs voient d'un bon oeil la restauration d'un ancien temple drow."
Il soupira.
" Je vous explique cela simplement pour que vous compreniez la complexité de la situation. Mais je vais tout de suite donner des consignes pour qu'on retrouve au plus vite ces objets. Vous avez déclaré loger à la Bienveillance ? Nous vous y tiendrons informés des suites de l'affaire."

[Kmir Tailleroc]

« Fort bien, Capitaine. Je tiens cependant à préciser quelque chose qui me semble important. Je suis un svirfnebelin,un gnome des profondeurs. Les Drow nuisent au miens à chaque occasion qui se présente. Vous comprendrez bien que je n’ai aucune espèce de sympathie pour eux. Si, certes, il faut restaurer ce temple pour lever la malédiction, rien ne nous empêche ensuite de le détruire dans la foulée. Et cette fois, complètement. »
Il était particulièrement stratégique de présenter les choses sous cet angle et, au final, peut-être qu’il pourrait quand même tirer profit de cette histoire. Œuvrer à briser une malédiction et à détruire un lieu de culte maléfique, cela devait bien mériter une petite récompense, non ? Ce serait la cerise sur le gâteau.
Quoi qu’il en soit, Kmir avait terminé. Si le capitaine n’avait rien de plus à leur demander, il partirait.

[Voyageuse]

" Je prends note de votre suggestion. Mais une décision aussi grave n'est pas de mon ressort. Il faut d'abord que je mène mon enquête, en vérifiant chaque élément de votre déposition... et que je fasse mon rapport dès que j'aurai mis la main sur ces objets. Ma mission s'arrête ici. Je ne peux pas préjuger de ce qui sera décidé ensuite... ni du temps que cela peut prendre.
- Il y a urgence, insista Bruno. Mon beau-frère se meurt, il faut que nous replacions les objets dans le temple d'ici quelques jours, une veille peut-être... sinon il sera terop tard ! Il faut absolument nous les rendre dès que vous les avez...
- Il serait irresponsable de notre part de laisser en circulation des objets aussi dangereux ! Mais sachez que des urgences vitales, le fort en gère plusieurs dizaines par veille, et celle-ci ne diffère guère, à mon sens. Simplement, s'il faut envoyer une équipe là-bas, cela ne dépend pas de nous, en outre : c'est du ressort de l'armée. La garde ne se préoccupe que des affaires de la cité. Cela implique fatalement un rouage de décision supplémentaire, donc des délais. Mais assez perdu de temps, d'ailleurs. Je vais envoyer tout de suite l'un des mes hommes vérifier les registres pour trouver ce Maëvion. En attendant, je vous laisse rentrer à votre auberge. Je vous tiendrai informé...

[Kmir Tailleroc]

Kmir entraîna Bruno hors du bureau, non sans avoir salué le capitaine. Il ne dit mot jusqu’à être hors du grand fort.
« Je sais ce que vous vous dites, déclara-t-il enfin, avec son calme quasi inconditionnel. Mais n’ayez crainte, se tourner les pouces n’a jamais été dans mes intentions. Nous ne retournons pas à la Bienveillance. Nous allons voir ce fameux bijoutier qui a curieusement tant perdu en dextérité. Je connais le chemin. Par contre, Bruno, restez prêt à dégainer. Peut-être que je m’en fais pour rien, mais je me méfie des hasards. Quoi qu’il en soit, on va fouiller toutes les pistes. La garde trouvera votre collègue, mais j’ai peur qu’il ait déjà laissé filer des objets. Il faut prier pour qu’il ne les ait fait qu’examiner. »

[Voyageuse]

Bruno acquiesça.
" Allons voir ce bijoutier, oui, même si je n'y crois guère. Il peut souffrir d'un tout autre mal. Mais de toute façon, rester les bras croisés me minerait le*moral. Ça nous occupera au moins l'esprit en attendant d'avoir des nouvelles de la garde."
Tout en discutant, ils franchissaient le vaste hall et se retrouvèrent bientôt dehors, d'où ils prirent la direction du quartier du port.

HRP : suite dans les commerces du port

[Voyageuse]

en provenance de : viewtopic.php?p=510620#p510620

Quête : influences

Il faisait nuit depuis longtemps lorsque Gabriel et Swan arrivèrent en vue du fort. A une heure si tardive, ses immenses portes étaient fermées et deux gardes les regardèrent approcher d'un air sévère. Gabriel les connaissait de vue. Ils avaient beau être plusieurs dizaines voir centaines de soldats dans le fort, ils se côtoyaient tous aux endroits stratégiques : la cantine et la cour d'entraînement.

Comme l'avait rappelé Swan, il était tard, et leur arrivée non prévue. Ils se heurtèrent à un mur.
" Il y a des horaires, vous les connaissez. Les règles sont les mêmes pour tout le monde, soldat en permission ou pas. On ne rentre pas dans le fort en pleine nuit à n'importe quelle heure, sauf cas d'urgence... à condition qu'elle soit justifiée par un ordre de mission signé d'un officier. Nous ne pouvons pas vous laisser passer."

Swan se tenait piteusement un peu en retrait.

HRP : tu pourrais me faire un petit résumé de comment tu imagines les relations familiales, ou bien du passé récent, pour que je puisse faire ça au mieux ?
Et pour la demeure familiale, si tu as une idée un peu précise de ce à quoi elle ressemble, tu peux la créer toi-même dans les beaux quartiers.

[Cendres]

Devant le refus des gardes, Gabriel s’adressa à son compagnon.

« Swan, nous reviendrons demain. Dans l’immédiat rendons-nous chez-moi. Mais avant, il faut que tu saches que mes relations familiales sont conflictuelles. »

Le jeune guerrier respira profondément

« Hum…Je n’ai jamais connu mes parents. Ils sont morts lors d’une négociation commerciale secrète. Je suis donc le seul héritier de la Compagnie commerciale de la Maison de Batz…
C’est mon grand-père paternel qui m’a élevé. Mais à sa mort, sa sœur…a exigé que je parte de la demeure familiale. J’étais trop abasourdi pour m’y opposer et j’ai voulu redonné un sens à ma vie, en choisissant la vie militaire. Du moins, c'est ce que je pensais…
De plus, ma famille a des préjugés sur toutes les races…et grâce à Anita, j’ai compris la raison de la violence de ma grande-tante à mon égard…par association j’ai réalisé que ma mère n’était pas entièrement humaine et par conséquent, j’étais aussi un métis…j’ai la peau olivâtre, une grande taille, une force surhumaine…je pense posséder du sang orc… Jusqu’alors, il m’était impossible de penser que je n’étais pas humain. Ce secret a éclaté au décès mon grand-père…il m’avait protégé du racisme de sa sœur et en même temps j’étais démuni parce que toute mon éducation était basée sur l’héritage de cette ancienne famille de « sang pur ».
Mais légalement, je suis bien l’unique petit-fils qui a les droits d’en revendiquer la possession. Ce n’est pas ma préoccupation pour l’instant. Anita, Augustin et tes amis sont ma priorité.

Nous allons voir Geneste, elle m’a toujours soutenu, elle nous laissera entrer. Elle est cuisinière, nous passerons par la porte de la cuisine. »

[Voyageuse]

Swan le regarda d'un air abasourdi.
" Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, fit-il. Bon mais... j'essaie de résumer. Ta famille ne veut plus de toi parce que tu n'es pas totalement un humain. Ou en tout cas c'est ce que tu penses. Donc ils ne vont pas nous laisser entrer. Et donc tu veux passer par la cuisine... mais à cette heure ils doivent dormir, tous, non ? Il va falloir réveiller quelqu'un. Tu crois que ta cuisinière elle va se réveiller la première ? Tu va taper à ses volets ?"
Tout en discutant, ils avaient pris la direction des beaux quartiers, qui se trouvaient à l'autre bout de la ville.

HRP : tu peux poster directement là-bas, en créant un sujet (tu lui donnes le nom que tu veux, par ex "la villa / manoir / chateau/ de la famille ***) ; dans ce sujet tu décris les lieux comme tu les imagines, et je broderai à partir de ça.
Je suis absente jusqu'au 26 octobre

[Cendres]

« Oui, je crois que mon origine maternelle provoque du rejet. Mais je pense qu’un secret autour de la mort de mes parents la culpabilise …j’en arrive même à imaginer que ma grande-tante est en partie responsable. Bref, laissons de côté l’histoire de famille.
Geneste nous ouvrira…aie confiance. Je connais un petit passage pour passer la clôture. Il se trouve qu’il existe une entrée secrète. »


HRP : mille excuses…la semaine dernière j’avais posté dans la partie, les beaux quartiers : la maison de la famille de Batz, sans te prévenir

[Voyageuse]

HRP : tu as bien fait de créer le sujet ! Si tu veux que j'arrive à te donner la réplique là-bas, il faudrait m'en dire plus sur ce que tu imagines du fonctionnement de la maison (si tu en as une idée précise), qui y vit, leurs relations avec Gabriel, tout ce que tu penses utile... sinon j'improvise mais ça peut ne pas correspondre à ce que tu as imaginé

" Une entrée secrète ? Et tu racontes ça à un barde ? Méfie-toi, je vais vouloir en savoir plus ! s'esclaffa Swan. Pourquoi cette entrée existe, dans quelle contexte elle a été créée... est-elle ancienne ou récente... est-ce pour permettre à la Dame de la maison de rejoindre un amant caché ? Pour y recevoir en secret les complices d'un complot contre Lumenis ? Pour pouvoir fuir en cas d'attaque durant une ancienne guerre ? "
Tandis qu'il émettait les hypothèses les plus improbables, Swan voyait les bâtiments se transformer autour d'eux : une fois traversé le grand parc de la ville, les bâtiments public laissant place à des villas de toute taille, de toute ancienneté, du grand manoir vieux de plusieurs siècles aux demeures extravagantes d'artistes... Jusqu'à parvenir à une demeure imposante -mais ni plus ni moins que nombre de ses voisines : la demeure de la famille De Batz.

Tu réponds là-bas ! Tu pourras me décrire ton entrée secrète comme ça !