[Bâtiment] Le Nouveau théâtre de la Harpe

[Arthur de Faisanlys]

Arthur soupira.
" Dépêchons-nous, proposa-t-il. Plus vite nous serons sortis, plus vite nous serons... en sécurité."
Il n'était plus complètement certain de l'endroit exact où ils s'étaient installés, mais sans doute Chandara avait-elle meilleure mémoire. Ensuite, le clerc d'Ilmater pourrait lancer son sortilège sur le fauteuil où il s'était assis. Evidemment, s'ils le retrouvaient imbibé de poison, ça ne les renseignerait pas encore sur la provenance de celui-ci... et puis de toute façon, il n'était pas malade, si ?

[Chandara]

Chandara partageait l'avis d'Arthur : elle ne se sentait pas en sécurité ici et le temps jouait contre eux et les malades qui avaient trouvé refuge au temple d'Ilmater. Elle avait dû mentir pour gagner l'accès à cette salle et la supercherie serait très certainement rapidement découverte. En plus de peser sur sa conscience, rien ne garantissait que cela puisse faire progresser leur enquête. La jeune femme se dirigea sans y réfléchir vers l'endroit où ils s'étaient trouvés assis pendant des heures plus tôt dans la journée : ce moment était gravé dans sa mémoire car demeurer aux côtés d'Arthur avait tout de même été une expérience agréable. Une fois sur place, elle désigna leurs fauteuils sans pour autant commettre l'imprudence de s'en approcher. Elle se tourna plutôt vers le clerc et demanda d'une voix peu assurée :

- Nous étions assis ici. Que cherchons-nous ?

[Althéa]

"Du poison ou tout du moins sa trace.", répondit l'ilmate avant de se mettre à incanter.

Durant quelques instants, il ne se passa rien le temps que le charme agisse. Puis les sièges d'Arthur et Chandara furent bientôt nimbés d'une lueur verdâtre ainsi que tous les sièges alentours. Les sourcils du clerc s'arquèrent de perplexité.

"Il y en a partout mais j'ai l'impression que ce ne sont pas les sièges qui sont imbibés sinon le poison se verrait plus. C'est beaucoup plus diffus.
- Alors nous sommes tous contaminés ?, demanda Yvain d'une voix blanche.
- Je n'en sais rien.
- Et vous ne savez pas non plus pourquoi Appoline a été empoisonnée alors qu'elle n'était pas ici, j'imagine."

Le silence de l'ilmate lui donna la réponse.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur demeura concentré : s'ils étaient tous intoxiqués, trouver le remède devenait d'autant plus crucial.
" Je ne comprends pas très bien, se permit le paladin. Vous voulez dire que le poison... flotte dans l'air ?"
Ce n'était pas impossible : bien des choses voyageaient dans le vent : spores, pollens, parfums, nuages pestilentiels... On ne les voyait pas toujours, ils n'en étaient pas moins là.
" Peut-être que votre servante est venue voir la pièce un autre jour... ou alors ce n'est simplement pas le seul endroit où l'empoisonneur a... diffusé son produit. Mais nous ferions sans doute mieux de sortir, cela dit. Pour minimiser les risques."

[Chandara]

Ainsi donc ils étaient tous contaminés ? Chandara se sentit soudain nauséeuse rien qu'à cette pensée mais non pas parce qu'elle craignait pour elle-même que parce que cela confirmait le diagnostic concernant Arthur et que cela menaçait également les autres enquêteurs. Comment lutter contre cet ennemi invisible qui avait certainement été répandu un peu partout en ville ? Comment prévenir d'autres contaminations sans parler d'appréhender ceux qui en étaient à l'origine ? L'ancienne paladine avait instinctivement reculé d'un pas devant le nuage pestilentiel et fut toute proche de heurter le luménien. Gênée d'avoir failli se retrouver involontairement dans ses bras, elle répliqua un peu précipitamment en direction de l'Ilmate :

- Est-ce que vous pouvez prélever de cette chose pour trouver un remède ? Je veux dire, sans courir de danger...

[Althéa]

Le clerc écouta les questions des deux paladins. Visiblement inquiet, il regarda les rangées de sièges qui les entouraient. Quand il répondit, il avait retrouvé le contrôle de lui-même et retrouvé son expression bonhomme.

"Dans l'air ... Votre supposition n'est pas idiote du tout. Mais je me demande comment. Quant à votre serv...
- Elle n'est jamais venue ici., l'interrompit Yvain catégorique.
- Alors le théâtre ne serait pas le seul lieu que l'on devrait fermer."

Il revint aux deux paladins.

"Je vais avoir du mal à prélever quoi que ce soit. J'aimerais vraiment le faire mais c'est trop diffus et nous n'en tirerions rien. J'ai bien peur qu'il faille trouver la source. En attendant, je pense que vous avez raison : il vaudrait mieux sortir d'ici."

[Arthur de Faisanlys]

Attrapant d'autorité Chandara par le bras, Arthur repartit vers la sortie. Il n'était pas certain de savoir comment ils allaient pouvoir trouver la source de ce poison dont ils ne savaient rien, sinon qu'il était très volatil et qu'il se trouvait un peu partout en ville. Pour autant qu'ils le sachent, il pouvait autant s'agir d'une substance maléfique répandue par un Mélandien fâché que des toxines d'un champignon de saison que quelqu'un avait baladé dans son panier par mégarde. Bref, il ne savait absolument pas quoi faire. Et cet Yvain continuait à lui paraître très étrange. Pourquoi était-il si catégorique concernant sa serveuse ? La cloîtrait-il dans sa taverne en dehors de ses heures de service ?
Il ne verbalisa bien sûr pas sa méfiance — elle n'était pas très lathandrite — et espéra que Chandara ou l'Ilmate auraient une idée de la suite des opérations.

[Chandara]

La jeune-femme avait été prise au dépourvu de se faire ainsi entraînée vers la sortie mais parvint à retenir un cri de surprise qui aurait été de fort mauvais aloi. Elle ne chercha pas non plus à résister à l’impulsion donnée par Arthur qui – quoique cavalière – n’était qu’un reflet de ses bonnes intentions à la protéger. C’était certainement trop tard car elle était désormais certaine d’avoir été contaminée par le poison elle aussi. Mais s’il voulait conserver l’illusion qu’elle n’était pas déjà en danger, ce n’est pas elle qui chercherait à le détromper.

Arrivée devant la porte de sortie, elle décida qu’il était temps de penser à la suite des opérations : la piste du théâtre menait à un cul de sac car il semblait difficile de retrouver et d’interroger tous ceux qui auraient pu avoir accès à la salle commune au cours des dernières heures. En revanche, il importait que personne d’autre ne soit contaminé ici. C’est pour cela qu’elle proposa avec une certaine autorité induite par l’urgence :

- L’un d’entre nous doit aller prévenir le guet : il me semble que vous aviez dit qu’une enquête est en cours et il est urgent de bloquer l’accès à cette pièce. Il va aussi falloir trouver un moyen plus simple de repérer les foyers contaminés maintenant qu’il parait évident qu’il y en a d’autres. Et aussi interroger les malades pour essayer de savoir où ils sont passés pour les trouver plus facilement. Est-ce que vous avez des idées ?

[Althéa]

Juste avant qu'ils ne sortent, l'ilmate s'était arrêté. Il était retourné vers les rangées de fauteuils et avait murmuré.

"Je vais tout de même essayer."

Il était sorti quelques minutes plus tard tenant dans ses mains un petit morceau de tissus dont la couleur rappelait étrangement celle des sièges. Yvain le regarda ébahi.

"Ne me dites pas que vous vous en êtes pris à un de leurs fauteuils."

Durant quelques secondes, ils virent le clerc rougir avant de redevenir maître de lui même avant de chuchoter.

"Les mages pourront peut-être identifier le poison avec ça ..."

Il eut un petit sourire en direction de Chandara.

"Et vous avez malheureusement raison. Il va falloir prévenir le guet.
- Avant, j'aimerais que nous passions à l'Abri si cela ne vous fait rien. J'aimerais bien vérifier si ..."

Le clerc ne répondit rien, attendant l'assentiment des deux paladins.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur acquiesça.
" Pourquoi pas ? dit-il. J'imagine que ça ne coûte rien, c'est juste à côté."
Il se tourna vers Chandara.
" Cela dit, je ne pense pas que vous et ce jeune homme risquiez quoi que ce soit. Vous êtes restés assis de longues heures sur ces fauteuils contaminés sans être infectés, ce n'est pas en passant trois minutes dans la salle que vous allez subitement tomber malades."
Il jeta un oeil vers l'Ilmate.
" Enfin... Je suppose."

[Chandara]

A moins que les effets du poison ne mettent plus de temps à se manifester chez eux. Mais dans un cas comme dans l'autre, s'ils devaient être contaminés, c'était déjà chose faite. Cela ne changeait du reste rien à l'importance de trouver plus d'indices et si possible un remède au plus vite. Et aussi empêcher quiconque de s'exposer involontairement aux effluves néfastes.

- Oui, allons vite vérifier à l'Abri des Arts : il faut agir avant que les clients du soir n'arrivent. Il n'y avait que peu de monde dans ce théâtre mais je ne veux pas imaginer l'effet de cette horreur dans une salle bondée...

[Althéa]

"Merci", souffla Yvain.

Avant que l'inquiétude reprenne ses droits sur ses traits, Arthur et Chandara le virent sourire. Juste avant de pousser la porte de la taverne, il reprit.

"Je suis une brute épaisse ... Vous nous êtes venus spontanément en aide et je ne vous ai même pas demandé vos noms ..."

[Althéa]

Mortis arriva donc en vue du théâtre de la harpe manostienne, une structure à peine plus imposante que les autres mais tout aussi grisâtre. Sans la harpe sculptée sur le fronton, il aurait pu passer pour un bâtiment administratif ou même un temple. Par contre, le lieu était bouclé et deux plantons montaient la garde à l'entrée.

L'un d'entre eux interpela le visiteur dès qu'il commença à approcher.

"Hé vous là-bas. Circulez, il n'y a rien à voir !"

[Mortis]

Mortis interpellé par un des deux gardes, répondit à son ton sec, calmement par de l'esprit :

- Je ne pense pas que la cité enverrai deux hommes armés, ici, garder l'entrée d'un bâtiment où il n'y aurai rien à voir... Très bien, puis-je savoir ce qu'il se passe ? Rien de grave j’espère ! Demanda-t-il sur un ton qui se voulait soucieux...

Le bâtiment semblait pourtant "normal" à part la grosse harpe à laquelle le bâtiment devait certainement son nom... rien ne dénotait spécialement des autres bâtiments, tout était d'un sobriété affligeante... une chose était sure au vu du comité d'accueil à l'entrée, Chance ne devait certainement pas être là, mais il valait mieux se renseigner sur ce qu'il se passait à l’intérieur !

[Althéa]

Les deux gardes le regardèrent soudain nerveux. Le plus âgé des deux prit la parole - sans doute un privilège de l'ancienneté.

"Vous n'avez pas entendu ? Nous venons de vous dire de circuler parce qu'il n'y avait rien à voir. Donc il n'y a rien à voir alors ... Vous devez circulez. Si vous ne savez pas où vous rendre nous pouvons vous indiquer une direction. Mais vous ne devez pas rester ici."

[Mortis]

Le garde pensait-il sérieusement que dire "il n'y a rien a voir donc circulez" motiverais Mortis à partir sans demander son reste ?
C’était mal le connaitre, il répondit donc au garde, dont il ne manqua pas de remarquer le comportement :

- Si j'en juge par votre réaction il s'agit de quelque chose de grave...

Certes l'histoire de ce théâtre l’intriguait, mais il lui fallait trouver Chance au plus vite...

- Ne vous inquiétez pas je ne suis pas là pour vous embêter dans votre travail, je suis à la recherche d'un couple : Une roublarde et un barde, on m'a dit qu'il serait certainement dans le quartier les auriez vous vu ?

Mortis se dit qu'au pire il pourrait toujours revenir ici plus tard pour enquêter... ce qui se passait ici était étrange, les gardes semblaient inquiets il avait du se passer quelque-chose de grave ! Tout ceci attirait sa curiosité, mais la mission de Floréal était plus... pressante et c’était pour cela qu'il était venu dans ce quartier après tout.

[Althéa]

Le garde ne mit pas longtemps à réagir, sans doute trop content de pouvoir se débarrasser de leur intrus.

"Si c'est un barde et qu'il allait dans ce quartier là, nul doute qu'il s'est rendu à l'Abri des Arts. C'est l'endroit où se réunissent tous ceux qui n'ont pas reçu l'agrément pour se produire en ville. Il est juste à coté du théâtre. Vous voyez, là ..."

Au bout de son doigt tendu, il désignait une construction entièrement semblable à toutes les autres mais à part qu'elle avait des vitraux en guise de fenêtres.

[Mortis]

L'Abri des Arts hein ? Peut-être Mortis touchait-il au but...

- Merci messire ! Je repasserai peut-être vous voir sait on jamais... dit-il par espièglerie pour tuer dans l’œuf la joie qui semblait apparaitre dans les yeux du garde !

Cependant il fallait rester prudent ! Après tout, même si il leur mettait la main dessus, pas sur qu'ils accueillent la nouvelle de l’enlèvement du gamin sans broncher... la discussion promettait d’être ardue.
Il se dirigea vers cet Abri des Arts puis chercha un coin à l'abri des regards... après un petit moment de recherche il fini par trouver une ruelle abritée... il ôta de nouveau son masque et incanta un sort :

Mortis ---> sort de Déguisement Mineur---> Mortis

Il se transforma en blond, cheveux et barbes... ceci fait il retourna son manteau, passant ainsi du rouge au doré (parce-que parfois on doit faire avec les moyens du bord) certes il était, ainsi vêtu et grimé, méconnaissable mais aussi il attirait encor plus les regards !
Puis faisant fit des passant outrés ou intrigués, se rendit enfin à "L'Abri des Arts"

(HRP Comme je ne sais pas si on peut modifier la couleur des vêtements avec Déguisement Mineur j'ai fait sans...)

[Mortis]

Pisca en prenant la première rue venue, arriva donc devant un imposant bâtiment... avec un style architectural qui tranchait diamétralement avec le style habituel de la ville très sobre, ici le style était exubérant, très baroque, fourmillant de détails, dégoulinant d'ornementations... Au point d'en donner des hauts-le-coeur... Au point qu'on pouvait se demander ce qu'un pareil bâtiment pouvait faire dans un ville pareil...

Deux gardes se trouvaient chacun d'un coté de la double porte, un écriteau indiquait "Le nouveau Théâtre de la Harpe" un théâtre dans cette ville mais pour une raison ou une autre, personne ne semblait se bousculer aux représentations...

[Brutus]

Voyant deux soldats en faction devant le Théatre...Pisca se demandait si elle ne jouait pas de malchance...Peut-être,Du moins cela semblait être le cas,Légèrement Frustrée mais étant obligée plus ou moins de faire bon gré mal gré,La Bardesse Tritonne s'avança auprès des deux soldats et leur demanda la chose suivante.

"Salutations gardes...seriez vous ou se trouve l'Abri des arts?On m'a dit que c'était une taverne pour le moins abordable."

Demanda la Bardesse Tritonne a un des deux gardes en faction.

[Mortis]

Les deux gardes furent un peu surpris, déjà parce-que pas grand monde ne semblait venir en ces lieux, ensuite par l'apparence de celle qui les interpellait... si l'un, un barbu brun grisonnant semblait se renfrogner, légèrement décontenancé par le peu de peau couverte par la tenue exotique de Pisca. L'autre plus jeune avec une mâchoire très carré semblait plus enclin à lui répondre.

- C'est juste à coté, mademoiselle, c'est... un bâtiment discret on peu facilement le raté... D'anciennes caves...

Son collègue toussa, tout en gardant une posture droite, et ajouta.

- Sinon il y a le Loyal Paladin c'est la meilleur auberge de la ville, elle se trouve de l'autre coté de la ville...

Le jeune adressa un sourire moqueur au plus vieux, qui haussa les épaules affichant une moue boudeuse.

[Brutus]

"Je vous remercie gardes de votre réponse,Oh,J'en ai entendue effectivement parler,Malgré tout et encore une fois,Merci de vos réponses."*Pisca qui salut les gardes.*

Prenant congé des deux gardes en faction,La Bardesse Tritonne se dirige donc vers la direction de l'abri des arts...Sans doute qu'une fois sur place...Elle pourra donner libre cours a son art...Du moins sous le manteau...