[Lieu] Les collines Rouges

[ZOLTAN]

Le vieux barde mort, raconta l'aventure de Biche Rosemorte, sa fille, et d'Astor Herbegrise son gendre, lors de leur retour à Lumenis, fuyant les mains rouges qui se réclamaient de Brandobaris et qui voulaient récupérer le médaillon sacré.

Pabon bouche bée écoutait les yeux brillant, et appris enfin son véritable nom : Pandor Rosegrise.

Plus tristement, il suivit la suite de l'histoire, la découverte de leur cachette à Lumenis, son adoption par des amis humains du vieux barde, son Papou et sa Mamou, la fuite de ses parents vers l'Est, ses messages pour que sa femme et que les parents d'Astor puissent se cacher, et le sacrifice de Pan Rosépine qui avait affronté les poursuivants pour les détourner du réel refuge de ses parents.

Quand Pabon lui demanda où se trouvait ce lieu, le vieux barde lui indiqua qu'il l'ignorai puisqu'il avait été tué avant qu'il ne l'atteigne mais que les montagnes de fer était une bonne piste. Il lui indiqua qu'il avait compris qu'on avait chercher à tromper Brandobaris lorsque Oghma l'avait présenté à ce dernier afin de comprendre les motifs de chacun. C'est ce qui expliquait sa présence ici.

Enfin Pabon posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis un petit moment :

- Vous qui avez connu Papou, vous avez dû connaitre aussi Zizi Panpan ?

- Mais je suis Zizi Panpan mon enfant !

Pabon, ou du moins Pandor Rosegrise chancela puis tomba sur son postérieur en apprenant que son pépé mort était aussi son idole.

- Ben crotte alors !

Des larmes de joie et de tristesse coulaient sur ses joues.

[Kasumi]

Rufie avait laissé les deux membres de la famille échanger leurs histoires et partager leurs émotions. Mais il finit par s'approcher de Pandor avec un sourire amical pour poser une main compatissante sur son épaule :

- Je dois t'avouer que tes parents n'ont pas rejoint mon domaine... Cela peut signifier deux choses : soit ils ne me sont pas resté fidèles après leur fuite, soit leurs poursuivants n'ont pas réussi à les rattraper et les exécuter. J'ai la faiblesse de croire à cette deuxième possibilité.

[ZOLTAN]

Pabon ou plutôt Pandor leva les yeux vers lui, renifla un grand coup et dit :

- Ben qu'est-ce qu'on attend pour retourner les chercher ?

Il se releva, remisa son médaillon sous sa chemise, fit un petit signe d'adieu à Zizi Panpan qui devenait d'un flou transparent, et suivi Rufie qui s'éloignait. Il était content, il savait maintenant qui il était, et son pépé était un barde reconnu dont il avait surement hérité de toutes les qualités, de cela il en était persuadé, les dieux beaucoup moins.

[Kasumi]

Pan Rosépine avait semblé aussi ravi que son petit-fils de la rencontre et avait disparu sur un sourire et un signe de la main. Rufie, quant à lui, semblait assez surpis et curieux et se fit la réflexion à voix haute qu'il devrait vraiment interroger plus souvent ses fidèles pour se tenir au courant des bons coups. Percevant l'impatience de Pandor, il désigna le portail qu'ils avaient emprunté plus tôt et l'assura qu'il l'attendrait à la sortie du temple car il n'était pas prêt pour une réception mondaine.

Le jeune halfelin comprit exactement ce qu'il voulait dire quand il fut revenu dans le temple souterrain : tous les villageois s'y tenaient prostrés en gage de dévotion et en quête du moindre signe divin. L'arrivée de Pandor suscita des acclamations : il faisait office de prophète et fut immédiatement assailli par une ribambelle de fidèles avides de réponses.

[ZOLTAN]

- Je vous en prie mes amis, Brandobaris ne vous a pas oublié, il était surtout empêché de vous voir pour une raison qu'il ne m'a pas révélé. Il m'a fait rencontrer un des mes ancêtres, aujourd'hui mort mais qui m'a révélé mon véritable nom : c'est Pandor Rosegrise !

Il rayonnait de bonheur et toute l'assemblée se mis à applaudir comme si la nouvelle était formidable, c'était plus en réponse à l'enthousiasme du jeune halfelin qu'autre chose, après tout il avait été invité par leur dieu.

- Sortons fêter la nouvelle, je paye la première tournée !

Un hurlement d'allégresse répondit à cette annonce, de grosses larmes coulaient sur les joues de l'aubergiste, et ils se précipitèrent vers la sortie laissant Pabon légèrement interloqué. Il partit à leur suite en pressant le pas.

[Kasumi]

Etait-ce la nouvelle assurance de posséder les gênes d'un barde de grand talent ou le soulagement d'avoir retrouvé une partie de lui-même en résolvant le mystère entourant son nom et sa naissance ? Toujours était-il que le désormais dénommé Pandor se sentait l'âme d'un meneur et qu'il participa activement aux préparatifs de la fête mémorable qui se donna ce soir-là.

Bien moins enthousiaste à son réveil, il fut assailli d'une sauvage gueule de bois tout en se souvenant, dans un éclair de lucidité, que son ami Rufie l'attendait probablement à la sortie du village depuis la veille.

[ZOLTAN]

Pabon ou plutôt Pandor maintenant, assembla à la hâte ses affaires éparpillées, sortie de la pièce où il avait échoué, traversa la salle principale de l'auberge sans répondre au salut moqueur du propriétaire du lieu, et rejoignit la petite clairière ou Rufie l'attendait patiemment.

- Dit donc Rufie, tu savais qui j'étais au fond, c'est pas gentil de m'avoir menti !

[Kasumi]

Rufie eut une grimace amusée et tapota du pied en signe d'impatience et de remontrance :

- Que voilà une accusation qui me blesse ! Je n'ai pas menti, j'ai juste choisi de ne pas te révéler la vérité. Car qui l'on est ne se décrète pas par les autres, ce doit être une découverte personnelle. Ne fais pas cette tête : tu m'en aurais voulu si je t'avais tout dit sans que tu aies pu le vivre par tes expériences. Mais assez bavassé sur le passé : nous avons beaucoup de route à faire pour rejoindre les montagnes de fer. J'espère que tu n'as rien contre les nains. Je vois que tu as déjà préparé tes affaires...

L'avatar divin claqua des doigts et deux montures ailées se matérialisèrent depuis les ombres.

[ZOLTAN]

Par le plus grand des hasards, Fragon le justicier humain accompagné de Grunt le 1/2 orque arrivaient par le sud du village, et Torshar chevauchant avec 2 mains rouges réquisitionnés à Evendum, arrivaient par le sud-est. Ce dernier avait épuisé les montures pour rattraper son retard, mais allait encore rater sa cible ayant des difficultés à trouver le village.

Grunt soufflait comme un phoque mais avait repérer l'odeur de Pabon et se pressait vers la clairière. La rencontre allait être imminente, Pabon qui hésitait à monter sur le poney magique risquait de le regretter...ou pas. Tout dépendait de l'état d'esprit du 1/2 orque à son encontre, Fragon n'ayant pas d'autre velléité que de poser des questions à Pabon.

[Kasumi]

Nul doute que Ruffie avait les moyens d'empêcher cette rencontre s'il l'avait voulu :quoi de plus facile, pour un dieu voleur que de repérer l'approche de montures au galop et de se dissumuler à la vue de combattants aussi peu affûtés que ne l'était le demi-orc et son escorte.

Mais parfois il fallait faire confiance en son sens de l'improvisation et de la négociation et arrêter de fuir. Sans cela, l'habile voleur se muait en fugitif sans le sou bien plus vite qu'il n'en avait fallu pour amasser ses gains. De toute façon, si la confrontation tournait à la violence, il serait toujours temps de jouer la fille de l'air, au sens propre. L'avatar tourna sa monture dans la direction d'où allait jaillir l'ancien partenaire de l'ancien Pabon et fit signe à son acolyte qu'il allait avoir de la visite.

[ZOLTAN]

Grunt déboula peu après et s'arrêta net arrachant l'herbe de la clairière sous ses pieds.

- Grunt, mon ami ! s'écria Pabon surpris.

Grunt s'adressa à Fragon qui le suivait de près sur son cheval en évitant les branches basses, ce dernier mis pied à terre avec souplesse et observa l'halfelin que Grunt désignait de son énorme doigts. Rufie avait fait reculer son poney derrière un buisson, et observait la scène.

- Ça Pabon ! Lui laisser moi dans ville.

- Oui, je suis surpris de te voir ici, je t'avais pourtant donner de l'occupation au port de Lumenis, et tout ton argent pour bien manger et bien boire.

- Eux pas payer Grunt et moi tout casser.

- Bien, je suis Fragon, justicier de Melandis, je suis venu vous interroger sur un couple d'halfelins porteur d'un médaillon à l'effigie de Brandobaris, ils l'auraient volé au grand prêtre du temple de la ville après l'avoir tué. intervint Fragon pour couper court au récit navrant que Grunt allait faire.

- Bonjour monsieur le justicier, quand cela c'est-il passé, je n'en ai pas entendu parlé. dit Pabon sans se démonter, vérifiant de sa main que le pendentif était bien caché sous sa chemise.
- Il y a bien longtemps mais il semblerait que vous être impliqué dans cette histoire, j'ignore comment mais je compte sur vous pour me le dire, les deux fuyards se nomment Astor Herbegrise et Biche Rosemorte. Vous comprendrez que venant de Melandis, je n'ai pas fait tout ce chemin sans être certain de mes renseignements. Je crois que votre grand ami, ici présent, aimerait avoir certaines explications avec vous, j'aimerai que vous me donniez ces renseignement pendant que vous êtes encore dans la possibilité physique de le faire.

L'homme semblait être un vrai professionnel et Pabon/Pandor ne se sentait pas d'affronter Grunt qui était très fort mais aussi très rapide.
Il improvisa

- Mais moi aussi je recherche ces gens, mais voyez vous, on m'a envoyé sur une fausse piste, il n'y a rien ici, c'est pourquoi je comptais retourner à Evendum pour m'expliquer avec un certain Jimmy Dent-creuse qui m'a dirigé ici pour m'éloigner. C'est un menteur et un voleur qui doit être impliqué dans cette affaire. Je suis sûr qu'il a le médaillon, et il s'est sûrement débarrassé des deux personnes que vous avez nommé.
Il laissa Fragon enregistrer ces informations, et ajouta

- J'ai promis aux braves gens du village de retrouver un enfant qui s'est perdu vers les montagnes de fer pour les remercier de leur accueil.
Je ne devrai en avoir que pour une journée tout au plus, si vous n'êtes pas pressé, vous pouvez m'attendre ici, puis nous irons ensemble retrouver ce Jimmy Dent-Creuse à Evendum.

[Kasumi]

Rufie, méconnaissable sous l'apparence élimée d'un villageois sans le sou, choisit cet instant pour sortir des fourrés en traînant un âne par la bride.

- Maître Pabon, nous sommes en retard pour retrouver la petite Bree : nous ne serons jamais au pied des montagnes avant la nuit si vous discutez avec vos amis.

Grunt n'adressa pas un regard au nouveau venu qui ne représentait aucune menace de son point de vue. Quant à Fragon, il prit une expression dédaigneuse l'espace d'un instant avant de se tourner à nouveau vers Pabon.

- Ma mission ne souffre d'aucun délai mais nos chevaux ont besoin de se reposer une journée. Ne soyez pas en retard, Pabon. Et n'oubliez pas : j'ai fait tout ce chemin en parvenant à vous retrouver alors vous ne pourrez pas vous dérober facilement maintenant que vous êtes à portée.

Dans la tête de Pandor, une voix familière se fit entendre, sarcastique :

- C'est ce que nous verrons. Toujours aussi arrogants et imbus d'eux-mêmes, ces Mélandiens !

[ZOLTAN]

- Je vous remercie Maître Fragon, je ferai le plus vite possible.

Tout ce passait à merveilles mais Grunt intervint :

- Non ! Grunt venir avec Pabon, Grunt courir vite, lui déjà retrouver Pabon à l'odeur, pas vouloir Pabon laisser encore Grunt derrière lui !

Pabon resta silencieux un moment mais c'était parce que la voix de Rufie résonnait encore dans sa tête - il peut courir mais pas voler comme nos poneys, laisse le venir, cela évitera que ce Mélandien puisse nous suivre à l'aide de l'odorat de ton "ami", nous allons l'éloigner suffisamment avant de le "perdre". C'était bien tordu mais bien dans le genre de Rufie, Pabon souri largement et fit un grand geste d'invitation à Grunt.

- Voilà qui est réglé, Grunt me surveillera et vous et vos chevaux pourront se reposer tranquillement, à ce soir !

- J'y compte bien, je n'ai pas eu beaucoup de réponses de votre part, il serai dommage pour tous que je ne les obtiennent pas.

Il grimpa sur son poney et les trois compères s'éloignèrent rapidement.

[Kasumi]

Ils firent mine de s'enfoncer dans les bois pour laisser le temps au Mélandien de s'éloigner en direction du village et Rufie se débrouilla ensuite pour dissimuler les capacités spéciales de leurs montures, juste pour faire en sorte que Grunt les suive le plus loin possible et ainsi gagner encore un peu de temps.

Puis, alors que le demi-orc avait pris quelques toises d'avance, Rufie claqua des doigts et rendit leur apparence originelle à leurs moyens de transport. Eberlué, l'ancien partenaire de Pabon les regarda prendre de l'altitude sans comprendre.

[ZOLTAN]

En passant au dessus de Grunt, Pabon se pencha et lui hurla :
- Grunt mon ami, cache toi de Fragon puis va voir de ma part l'aubergiste pour qu'il te recueille, je reviendrai car tu est mon ami.

Grunt resta le mufle en l'air un moment, le temps de bien comprendre, puis se cacha dans les buissons et réfléchi au fait qu'il était oui ou non de Pabon, cela lui prit quelques heures...

Rufie semblait mécontent de l'attitude de Pabon/Pandor, il mettait en danger l'aubergiste et toute cette communauté, Pabon s'en redit compte et expliqua en criant :
- T'inquiète pas ! C'est un bon bougre et si l'aubergiste lui témoigne un peu de sympathie, il défendra le village en m"attendant. J'espère seulement qu'il croira Grunt parce qu'il peut être un peu violent si ça se passe pas bien.

Rufie décida d'envoyer son corbeau Charbon pour prévenir le brave Halfelin, il risque d'être surpris de voir un corbeau lui parler mais cela devait se tenter pour éviter un massacre de ses ouailles. Il se promis d'avoir une petit explication plus tard avec l'énergumène qui volait près de lui.

HRP: j'ai pris un rose-gris (cf Pandor Rosegrise) pour Pabon afin de le différencier du orange de Rufie.

[Kasumi]

HRP : très seyante, cette nouvelle couleur !

Le vent d'altitude limitait les possibilités de conversation mais Rufie fit remarquer à son jeune compagnon qu'il avait des goûts particuliers pour un barde. Certes, les costauds étaient parfois utiles mais, de son expérience, ils finissaient par provoquer bien plus de problèmes qu'ils n'en résolvaient par leur approche manquant cruellement de subtilité.

Comme lors de leur premier voyage par les airs, Pandor vit défiler le lointain paysage à une vitesse stupéfiante. Les collines basses cédèrent rapidement la place à de hautes éminences escarpées puis à des pics infranchissables les obligeant à manoeuvrer pour rechercher des cols. La végétation s'était raréfiée, laissant la place à des étendues grises et mornes, à peine égayées par quelques pins miraculés.

Puis, après un nouveau détour leur permettant de contourner un sommet encore plus majestueux que ceux qu'ils avaient abordés jusqu'ici, la scène qui se découpa sous les yeux du halfelin lui coupa le souffle malgré la distance : la pierre erratique s'était brusquement disciplinée pour former un ensemble cohérent et sculpté avec précision. De hautes murailles infranchissables enserraient une ville construite à même la montagne. Les tours marquant régulièrement son enceinte étaient agrémentées de statues colossales de nains en armure. Plus en contrebas, le paysage avait viré au vert sombre, mer infinie de végétation impénétrable et inquiétante. Ils étaient arrivé à Lameroy.

HRP2 : je te laisse répondre là bas.