[Bâtiment] Le poste du Loup Hurlant, pour ceux qui sont de passages en nos murs

[Ithrand]

L'attente se prolongea un moment. Combien de temps exactement ? Impossible à dire mais... cela parut long. Cependant, la porte finit par se rouvrir sur le capitaine.
-Nous avons pu vérifier la véracité des informations que vous nous avez fournies. Vous êtes donc libre.
Il la regarda bien en face.
-Mais souvenez-vous que nous vous aurons à l’œil. Oh, et ce serait une idée judicieuse que vous vous présentiez à l’École du Necronomicon dans les jours à venir, comme vous avez dit en avoir l'intention.
Il s'écarta ensuite, permettant à la nécromancienne de quitter la salle d'interrogatoire.

[Beodacia]

L'attente lui avait paru assez longue, la discussion mentale lui avait fait passez le temps, lorsque le Capitaine de la garde revint lui annoncer qu'elle était libre, elle se leva. Elle avança et franchis la porte puis avant de prendre le chemin de l'esplanade elle se retourna vers l'officier et dit :

- Merci Capitaine. Oui, c'est bel est bien mon intention... Au-revoir.

Rouge la rejoint hors de la pièce, se posant sur son épaule.

Elle put voir une cohorte de soldat poser un regardant défiant et méfiant sur elle, certainement que les avoir déranger et fait croire à une attaque de mort vivant ne les avait pas mis dans les meilleurs dispositions. Peu lui importait maintenant elle était libre. Elle décida qu'elle se rendrait au noyau occulte le lendemain, mais ce soir elle irai voir l’état de la boutique familiale et de sa famille elle même.

[Eryl]

Impressionnée, stressée, inquiète. Cela définissait assez bien ce que ressentait Solyn à cet instant, devant le poste de garde.

Impressionnée par les hautes murailles de la ville, devant lesquelles elle se sentait toute petite. Stressée car peu habituée à évoluer en société, elle avait peur de commettre une erreur. Inquiète car vu son apparence, elle risquait peut être d’être confrontée au rejet pur et simple, voire même à des réactions violentes.

Elle aurait pu cacher sa tête sous un capuchon, mais elle préférait jouer l’honnêteté. Advienne que pourra !

Elle s’approcha du garde, se remémorant ce qu'elle avait lu dans le livre "De l'étiquette et des bonnes manières en société" que le vieux mage lui avait confié avant son départ et risqua un :

- Bonjour Messire ! Devait-elle sourire ou pas, vu ses canines ? Elle n’en savait rien, et c’est ainsi qu’elle resta figée avec une expression grimaçante, le coeur battant la chamade sous le coup du stress…

[Ghuldrir]

En découvrant à qui il avait affaire, le garde haussa brièvement les sourcils. Et ce fut tout : ni peur, ni rejet, ni hostilité, pas même une méfiance particulière. Sans doute en avant-il vu beaucoup d'autres au cours de ses factions et, passée cette prime réaction de surprise, son expression refléta seulement la lassitude que provoquait chez lui sa mission pour le moins ennuyeuse et répétitive. Cependant, comme on s'était adressé à lui poliment, ce qui n'arrivait peut-être pas si souvent que cela, c'est poliment qu'il répondit :
-Bonjour et bienvenue à Melandis, voyageuse. Pourriez-vous m'indiquer votre nom, le lieu d'où vous venez et les raisons de votre présence dans la capitale de l'empire, je vous prie ?
Autant de questions qu'il posait manifestement à tous ceux qui se présentaient devant lui, à en croire le registre qu'il tenait.

[Eryl]

Solyn fut instantanément soulagée par la réponse et le comportement du garde.

- Je me nomme Solyn, je viens d’une petite communauté qui vit recluse, perdue au milieu des bois. Je me rends à Melandis par curiosité, pour visiter et rencontrer de nouvelles personnes. Bien que je ne sache pas par où commencer...

[Ghuldrir]

-Oulà... Si j'étais vous, je ferais gaffe : les campagnards qui débarquent pour la première fois à la ville, y en a pas mal qui les voient comme des proies faciles.
Il l'observa à nouveau.
-Remarquez, vous avez pas l'air commode, sauf vot' respect : du coup, j'imagine que la plupart vous chercheront pas des noises. Mais bon, certains ont pas froid aux yeux, hein... 'Fin bref : de l'autre côté des portes, vous trouverez tout un tas de personnes qui proposeront de vous guider quelque part ou de vous faire visiter Melandis. C'est pas forcément une mauvaise idée, mais méfiez-vous s'ils commencent à vous entraîner dans les p'tites ruelles à l'écart : dans ce cas, vaut mieux leur fausser compagnie.
Il griffonna quelques notes dans son registres puis releva les yeux.
-C'est bon, vous pouvez passer.

[Eryl]

- Merci pour la mise en garde, je vais faire attention.

Solyn fit quelques pas, puis se ravisa. Elle savait certes se défendre mais d'un autre côté, elle préférait éviter les ennuis, déjà que passer inaperçu allait être difficile... Revenant vers le garde, elle demanda :

- Est-ce que vous auriez un endroit à me conseiller pour commencer ? J'aimerais éviter les ennuis à peine arrivée...

[Ghuldrir]

Le garde, qui s'apprêtait à s'occuper d'un autre visiteur, se tourna à nouveau vers elle.
-Des ennuis, on peut en avoir de partout, donc faut faire attention où qu'on se trouve... Mais bon, si vous voulez limiter les risques, évitez l'Antre des Miséreux comme la peste, soyez très prudente sur le port et prudente partout ailleurs. Ce sera déjà un bon début. Après, si vous savez vraiment pas où aller, une auberge serait sans doute une bonne idée. Si vous savez vous faire respecter, le Luménien Noyé, du côté du port, est pas aussi affreux qu'on le dit. Et dans un genre tout opposé, il y a la Mélandienne d'Argent, dans le Havre bourgeois ; par contre, c'est pas donné, loin s'en faut...

[LilasSweety]

"Melandis", on aurait dit le nom d'une princesse prisonnière. Ces constructions qui se hissait aussi haut interloquait kerim. On ne saurait trop dire si elles étaient la pour protéger la cité de ce qu'il y avait dehors ou pour protéger le dehors de ce qu'elle pouvait receler. De ces cris et ces doutes qui la dévorait sans doute ? Les communautés de cet importance criaient toujours beaucoup trop fort pour qu'elle se sente sereine. Comme si un son distordu venait se plaquer sur la musique du monde. Elle regarda les nuages, planté devant les portes. Elle aurait pu rester ainsi longtemps à contempler les animaux totems se disputer des bouts de territoires puis se détacher pour fusionner plus tard. Tout lui semblant moins important que les batailles de nuages.

[Ghuldrir]

Une fois n'est pas coutume, Ghuldrir était de bonne humeur : aucun officier ne lui avait encore crié dessus ce jour-là, aucun visiteur n'avait fait du grabuge et, cerise sur le gâteau, il serait de congé le lendemain, ce qui signifiait qu'il pourrait boire jusqu'à oublier à quel point son poste de faction aux portes l'ennuyait. Bref, fort de ces bonnes nouvelles, c'est plutôt aimablement qu'il accueillit Kerim.
-Bonjour. Veuillez m'indiquer votre nom, l'endroit d'où vous venez et les raisons de votre visite à Melandis.

[LilasSweety]

Kerim sortit de sa rêverie en entendant cette voix étrangère. Il fallait qu'il arrête d'être sans cesse perdu dans ses pensées, cela lui donnait une expression beaucoup trop féminine. Il se hissa de tout son long, ignorant les élancements des lanières de cuirs qui retenait sa poitrine vers l'intérieur de son corps et dit alors avec la voix la plus grave qu'il pu trouver :

- Je m'appelle kerim. La d'ou je viens nous n'avons ni nom de famille ni titre mais je suis originaire du bosquet des bois sifflotants. Mes sœurs m'ont dit que les âmes perdues venaient souvent échouer ici. Mon amoureux s'est enfui et je dois le retrouver. Je n'ai pas beaucoup d'argent mais je peux travailler. Les taches difficiles ne me font pas peur. Et... Et je suis discret je ne ferais pas de vague.

[Ghuldrir]

Ghuldrir l'observa quelques instants puis acquiesça.
-Très bien, ça, ne pas faire de vagues. Très bonne idée. Çà vous évitera beaucoup d'ennuis.'
Et d'écrire dans le grand registre posé près de lui :
-Kerim... Bosquet des bois sifflotants... Recherche d'un proche... Voilà, c'est noté : vous pouvez passer.

[LilasSweety]

En franchissant les portes du poste du garde il ressentit un début d’excitation dans le bout des orteils. Enfin après ce long voyage, il allait pouvoir se rattacher à du concret. Il huma l'air et pris une longue inspiration. Dans un premier temps il lui fallait trouver un endroit ou passer la nuit. Les villes étaient souvent hostiles envers les âmes noctambules. Comme souvent malgré elle, ses pensées invasives débordèrent à tel point que des inconnus curieux aurait pu entendre :

- Je t'aime mon amour. Tu me manque tellement...

[Ghuldrir]

Les abords du poste du Loup hurlant n'étaient pas exactement la partie la plus huppée de Melandis. Mais récemment, de nombreux travaux de réfection et d'embellissement avaient été réalisés si bien que lorsque le visiteur franchissait les portes et pénétrait sur la place se trouvant de l'autre côté, il ne pouvait qu'être marqué par la magnificence de la fontaine qui en occupait le centre, par la blancheur et l'opulence des façades qui la dominaient. Il était marqué, aussi, par le monde qui passait ici pour entrer ou sortir de la ville, donnant au lieu des allures de fourmilière où il n'était pas évident de se frayer un chemin parmi le flot des piétons, des cavaliers et des chariots.
Pas évident, non plus, de savoir où aller, quelle rue choisir parmi celles qui rayonnaient de la place. Le sachant pertinemment, des individus s'approchaient de toute personne ayant l'air hésitante pour lui proposer leurs services de guides. Il y en avait vraiment de tous les types, de toutes les sortes, depuis le vieillard aux allures d'érudit jusqu'au gamin gouailleur, en passant par la baroudeuse entre deux âges dont on sentait bien qu'elle pouvait, aussi, faire office de garde du corps au cas où l'on souhaite s'aventurer dans des secteurs peu recommandables. Et ce n'était là que quelques exemples parmi tant d'autres.
Kerim pouvait explorer par ses propres moyens ou choisir de s'adresser à l'un d'entre eux, à l'une d'entre elles : on pouvait vraiment, en ce domaine, trouver guide à sa convenance.

[LilasSweety]

Kerim tailla au travers de la foule et du brouhaha. Tout cela était trop bruyant pour lui et l'agitation lui donnait mal au crâne. Il fila au travers de la place et chercha l'une de ces ruelles étroites ou mendiants et brigands se camouflent parfois. Loin des gardes, du monde, de ce brassage incessant de cris et d'interpellation qui faisait bourdonner son crâne. Il avait besoin de silence, d'un refuge humide et sombre. Pour tout dire ce qu'il recherchait alors était assez proche de la chaleur moite d'un sous bois. Il marcha ainsi un moment jusqu'à trouver cet îlot de calme qu'il recherchait tant...

[Taliesin]

S'écarter des rues principales, orienter ses pas vers les ruelles, vers les venelles, c'était effectivement un bon moyen d'éviter le gros de l'affluence. Mais pour vraiment trouver le calme, il fallait aller encore plus loin, s'enfoncer encore plus profondément dans la cité. Et, plus précisément, dans certaines de ses parties les moins recommandables...