Virus - Linux ou Windows, même combat ?

[Chalindra Pharn]

Bien souvent on chope un virus à cause d'un mauvais comportement du software derrière le clavier.

Y a des cas particulier de failles matérielles ou software où l'utilisateur n'a rien à faire pour se faire infecter mais c'est plus rare que le cas du dessus. Enfin selon mon expérience et de ce que je lis sur les topic d'aide informatique.

[Vel Cheran]

En utilisant Windows

Hihi.

Un virus, ça n'apparaît pas spontanément. Comme le dit Chalindra, ça arrive forcément à cause d'une action de l'utilisateur du PC (ou d'un autre utilisateur qui partage le même réseau). Certains virus sont particulièrement bien vicieux, on peut en choper un en utilisant une simple clef USB vérolée à notre insu par exemple, mais ça ne représente pas la majorité du genre.
Quant à GNU/Linux et MAC OS, ils ne sont pas moins vulnérables aux virus que Windows. Simplement, ils en sont moins la cible car leur part de marché est minoritaire.

À titre personnel, j'utilise la version gratuite d'Antivir, je ne fais pas trop confiance à Windows Defender pour me protéger. Bon, chaque nouvelle version d'Antivir redouble d'ingéniosité pour essayer de me convaincre que leur version payante vaut le coup mais ça ne prend pas avec moi

[Anios]

En même temps, les films sur youtube....
Soit c'est les versions achetées (mais donc sans pubs) soit c'est la foire à la banane ; c'est illégal donc les gars qui upload ces films ont souvent 2 buts. Partager le film pour les vues/sub, et/ou inclure des liens moisis à ne surtout pas cliquer.

[Elzen]

Quant à GNU/Linux et MAC OS, ils ne sont pas moins vulnérables aux virus que Windows. Simplement, ils en sont moins la cible car leur part de marché est minoritaire.

La dernière affirmation est tout simplement fausse.

Si on ne regarde que le parc informatique « personnel », les ordinateurs de bureau où Windows est majoritaire sont depuis plusieurs années nettement moins nombreux que les smartphones, où Windows est très minoritaire. Les deux systèmes les plus utilisés dans le monde à ce niveau sont, très loin devant, Android de Google, qui utilise le noyau Linux (même si le côté GNU/ est nettement moins présent), et iOS, qui est extrêmement proche de Mac OS. Donc si les virus étaient dus uniquement à la popularité… ces systèmes seraient plus affectés que Windows.

Et si on regarde sur le nombre réel d'ordinateurs, en ne se limitant pas aux ordinateurs personnels, alors ce sont GNU/Linux et ses cousins *BSD (dont Mac OS fait partie même si ce n'est pas de lui qu'on parle ici) qui deviennent plus que très largement majoritaire, puisque la quasi-totalité des équipements réseaux et une très large proportion des serveurs utilisent ça.

[Chalindra Pharn]

Juste pour le fun

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[Vel Cheran]

La dernière affirmation est tout simplement fausse.

Si on ne regarde que le parc informatique « personnel », les ordinateurs de bureau où Windows est majoritaire sont depuis plusieurs années nettement moins nombreux que les smartphones, où Windows est très minoritaire. Les deux systèmes les plus utilisés dans le monde à ce niveau sont, très loin devant, Android de Google, qui utilise le noyau Linux (même si le côté GNU/ est nettement moins présent), et iOS, qui est extrêmement proche de Mac OS. Donc si les virus étaient dus uniquement à la popularité… ces systèmes seraient plus affectés que Windows.

Et si on regarde sur le nombre réel d'ordinateurs, en ne se limitant pas aux ordinateurs personnels, alors ce sont GNU/Linux et ses cousins *BSD (dont Mac OS fait partie même si ce n'est pas de lui qu'on parle ici) qui deviennent plus que très largement majoritaire, puisque la quasi-totalité des équipements réseaux et une très large proportion des serveurs utilisent ça.

On parle d'ordinateur personnel, ici. Windows reste majoritaire, très largement. Les serveurs, ça s'attaque autrement.
Et des saloperies à destination d'Android, il en existe un bon paquet aussi, rassure-toi.

[Elzen]

On parle d'ordinateur personnel, ici. Windows reste majoritaire, très largement. Les serveurs, ça s'attaque autrement.
Et des saloperies à destination d'Android, il en existe un bon paquet aussi, rassure-toi.

Qui ça, « on » ? 'Me semblait qu'on parlait de virus, et quand on parle de virus, il n'y a aucune raison pour laquelle on devrait se limiter aux ordinateurs personnels… Au contraire, si on pouvait infecter les serveurs et multiples autres machines réseau aussi facilement qu'on peut infecter un ordi personnel sous Windows, ce serait très certainement une cible très largement plus attirante que les ordinateurs de bureaux, parce qu'au niveau des profits à tirer (que ce soit en terme d'argent, de visibilité, de données̷) , c'est quand même sacrément plus efficace d'atteindre un serveur un minimum important que d'atteindre les ordis de quelques centaines des personnes qui l'utilisent.

Seulement… attaquer un serveur, c'est plus dur. Et pourquoi est-ce plus dur ? Parce qu'ils ne sont pas sous Windows

Les vraies caractéristiques qui rendent les systèmes GNU/Linux plus résistants aux attaques de ce type, indépendamment de la popularité, ce sont :
– Une gestion native des droits faisant que c'est difficile d'aller fiche le boxon dans le système (ça nécessite souvent les privilèges du compte administrateur, aussi appelé « root », d'où le fait qu'une bonne partie des machins qui ciblent Android sont appelés « rootkit »),
– Une procédure d'installation plus standardisée grâce aux dépôts logiciels (l'écrasante majorité des virus viennent de logiciels trouvés un peu n'importe où et installés sans faire gaffe… ce qui est un comportement spécifiquement Windowsien ; sur un GNU/Linux, les gens normaux utilisent la logithèque (ou ./play.it pour les gens qui veulent jouer) et donc n'installent que des trucs suffisamment vérifiés,
– Une diversité très largement accrue, parce que quand on dit « Windows », c'est toujours la même couche de logiciels chez tout le monde, par contre quand on dit « GNU/Linux », c'est plein de variantes différentes qui font qu'un même virus ne pourrait infecter qu'une toute petite partie de l'écosystème,
– Et enfin et surtout le fait que les systèmes GNU/Linux sont du logiciel libre, c'est-à-dire que tout le monde peut y participer, et en particulier publier des correctifs de sécurités dès qu'on repère une vulnérabilité, correctifs qui seront vérifiés par la communauté et appliqués s'ils aident véritablement, tandis qu'une faille sous Windows, il faut attendre le bon vouloir de Microsoft pour peut-être un jour y trouver un correctif, sans garantie que le correctif corrige bien le souci.

D'ailleurs, comme tu le dis, Android est la cible de pas mal d'attaques aussi… parce que bien qu'il soit basé sur le noyau Linux, il ne garde qu'une petite partie de ces caractéristiques : tout son code n'est pas libre, donc il y a moins de gens pour régler les soucis ; il y a certes des dépôts mais les gens ont pas mal tendance à installer des .apk qui viennent de partout ; et même si les différents constructeurs de smartphones font quelques petites retouches chacun dans son coin, il y a quand même une très grosse partie du système qui est commune à tout le monde et donc une même faille peut se retrouver à affecter énormément de monde.

…et ça fait partie des raisons qui font qu'on ne trouve quasiment pas d'Android sur les serveurs et autres matériels réseau, bizarrement.
Donc oui, un serveur, ça s'attaque autrement, mais précisément parce que ce n'est pas aussi facile de les attaquer avec des virus qu'on le fait avec le premier Windows venu.

[Anios]

Ca serait mieux de ne pas polluer le topic de Alma avec cette éternelle discussion et de la scinder dans un autre topic

[Chalindra Pharn]

C'est séparé, bonne discutions.

[Vel Cheran]

Qui ça, « on » ? 'Me semblait qu'on parlait de virus, et quand on parle de virus, il n'y a aucune raison pour laquelle on devrait se limiter aux ordinateurs personnels… Au contraire, si on pouvait infecter les serveurs et multiples autres machines réseau aussi facilement qu'on peut infecter un ordi personnel sous Windows, ce serait très certainement une cible très largement plus attirante que les ordinateurs de bureaux, parce qu'au niveau des profits à tirer (que ce soit en terme d'argent, de visibilité, de données…), c'est quand même sacrément plus efficace d'atteindre un serveur un minimum important que d'atteindre les ordis de quelques centaines des personnes qui l'utilisent.

Seulement… attaquer un serveur, c'est plus dur. Et pourquoi est-ce plus dur ? Parce qu'ils ne sont pas sous Windows

Les vraies caractéristiques qui rendent les systèmes GNU/Linux plus résistants aux attaques de ce type, indépendamment de la popularité, ce sont :
– Une gestion native des droits faisant que c'est difficile d'aller fiche le boxon dans le système (ça nécessite souvent les privilèges du compte administrateur, aussi appelé « root », d'où le fait qu'une bonne partie des machins qui ciblent Android sont appelés « rootkit »),
– Une procédure d'installation plus standardisée grâce aux dépôts logiciels (l'écrasante majorité des virus viennent de logiciels trouvés un peu n'importe où et installés sans faire gaffe… ce qui est un comportement spécifiquement Windowsien ; sur un GNU/Linux, les gens normaux utilisent la logithèque (ou ./play.it pour les gens qui veulent jouer) et donc n'installent que des trucs suffisamment vérifiés,
– Une diversité très largement accrue, parce que quand on dit « Windows », c'est toujours la même couche de logiciels chez tout le monde, par contre quand on dit « GNU/Linux », c'est plein de variantes différentes qui font qu'un même virus ne pourrait infecter qu'une toute petite partie de l'écosystème,
– Et enfin et surtout le fait que les systèmes GNU/Linux sont du logiciel libre, c'est-à-dire que tout le monde peut y participer, et en particulier publier des correctifs de sécurités dès qu'on repère une vulnérabilité, correctifs qui seront vérifiés par la communauté et appliqués s'ils aident véritablement, tandis qu'une faille sous Windows, il faut attendre le bon vouloir de Microsoft pour peut-être un jour y trouver un correctif, sans garantie que le correctif corrige bien le souci.

D'ailleurs, comme tu le dis, Android est la cible de pas mal d'attaques aussi… parce que bien qu'il soit basé sur le noyau Linux, il ne garde qu'une petite partie de ces caractéristiques : tout son code n'est pas libre, donc il y a moins de gens pour régler les soucis ; il y a certes des dépôts mais les gens ont pas mal tendance à installer des .apk qui viennent de partout ; et même si les différents constructeurs de smartphones font quelques petites retouches chacun dans son coin, il y a quand même une très grosse partie du système qui est commune à tout le monde et donc une même faille peut se retrouver à affecter énormément de monde.

…et ça fait partie des raisons qui font qu'on ne trouve quasiment pas d'Android sur les serveurs et autres matériels réseau, bizarrement.
Donc oui, un serveur, ça s'attaque autrement, mais précisément parce que ce n'est pas aussi facile de les attaquer avec des virus qu'on le fait avec le premier Windows venu.

Je sais très bien que Linux est disons plus sécurisé que Windows, mais je prends le pari que si cette situation s'inversait, Windows resterait la cible privilégiée des virus, tout simplement parce que c'est l'OS le plus répandu sur les ordinateurs personnels.

Et comme je le disais, un virus ne s'active que grâce à un facteur humain (pièce jointe frauduleuse, programme caché sur une clef USB vérolée, téléchargement depuis un site non-fiable, etc), par des actions qui n'ont jamais lieu sur un serveur. Donc peu importe que Linux soit plus répandu que Windows côté serveur, on n'attaque pas un serveur de la même manière qu'un ordinateur personnel.

Par ailleurs, il ne fait pour moi aucun doute que Microsoft se prendrait un retour de bâton terrible si Windows appliquait les mêmes contraintes de sécurité que Linux (ne serait-ce que de demander le mot de passe dès qu'on installe un logiciel : déjà que le contrôle mis en place depuis Vista, qui ne réclame que de cliquer sur OK, agace beaucoup de gens...).

[Voyageuse]

Par ailleurs, il ne fait pour moi aucun doute que Microsoft se prendrait un retour de bâton terrible si Windows appliquait les mêmes contraintes de sécurité que Linux (ne serait-ce que de demander le mot de passe dès qu'on installe un logiciel : déjà que le contrôle mis en place depuis Vista, qui ne réclame que de cliquer sur OK, agace beaucoup de gens...).

Windows me demande déjà un mot de passe à chaque installation, sur mon ordinateur (win7... Mais il faut dire que j'ai créé un compte indépendant du compte admin, poussée par mon expérience linuxienne ; j'avais cru comprendre que win10 prévoyait ce genre de chose)

[Mornagest]

Par ailleurs, il ne fait pour moi aucun doute que Microsoft se prendrait un retour de bâton terrible si Windows appliquait les mêmes contraintes de sécurité que Linux (ne serait-ce que de demander le mot de passe dès qu'on installe un logiciel : déjà que le contrôle mis en place depuis Vista, qui ne réclame que de cliquer sur OK, agace beaucoup de gens...).

D'un autre côté, c'est un des gros aspects de la sécurité informatique, tout de même

Je pense que beaucoup (trop) de gens s'imaginent qu'un ordinateur, c'est comme un taille-haie ou un percolateur. Mais en vrai, son utilisation nécessite un peu plus de connaissances... ne pas s'informer un minimum sur la sécurité de sa machine et de ses données personnelles est un énorme problème, on le voit très bien avec les GAFAM qui se sont enrichis quasi exclusivement avec ces données.

[Vel Cheran]

Par ailleurs, même avec une distro GNU/Linux, si tu mets comme mot de passe root "Azerty1234" (ou encore mieux... "root"), tu ne seras pas plus protégé qu'avec Windows.

[Elzen]

Je sais très bien que Linux est disons plus sécurisé que Windows, mais je prends le pari que si cette situation s'inversait, Windows resterait la cible privilégiée des virus, tout simplement parce que c'est l'OS le plus répandu sur les ordinateurs personnels.

Pour ma part, je prends le pari que si c'est cette situation-là qui s'inversait (que GNU/Linux passait devant sur les ordis personnels), il resterait très nettement moins ciblé que Windows par les virus. Pour toutes les raisons que j'ai cité et qui n'ont (presque, cf ci-dessous) rien à voir avec la popularité du système.

Et en fait, faire des paris, c'est bien, mais c'est mieux d'avoir des raisons sur lesquelles les appuyer : excuse-moi si j'ai oublié quelque chose, mais je ne crois pas que tu aies avancé beaucoup d'autres raisons, pour justifier ta position, que « c'est la popularité qui compte parce que c'est la popularité qui compte, point » (je caricature, je te l'accorde volontiers). Donc j'aimerais bien, si vraiment tu penses que la popularité sur les systèmes de bureau est un élément nettement plus important dans l'affaire que les quelques autres raisons que j'ai pu avancer, que tu m'indiques en quoi.

Et comme je le disais, un virus ne s'active que grâce à un facteur humain (pièce jointe frauduleuse, programme caché sur une clef USB vérolée, téléchargement depuis un site non-fiable, etc), par des actions qui n'ont jamais lieu sur un serveur.

Pour avoir vu pas mal de serveurs… je nuancerais très, très, très fortement ce « jamais »

Autant, brancher la clef USB à l'ordinateur, c'est encore très majoritairement les êtres humains qui font ça (mais d'un autre côté, dans le cas strict d'un virus, brancher la clef n'est pas suffisant : il faut encore qu'on aille activer quelque chose dessus, ce qui est faisable sans intervention humaine sous Windows avec un autorun.inf, mais qui est beaucoup plus difficile ailleurs), autant, le reste n'a absolument pas besoin que ce soit un être humain qui fasse l'action problématique, il a seulement besoin que l'action ait lieu. Et des actions totalement stupides réalisés de manière plus ou moins automatique par des serveurs, c'est beaucoup plus fréquent que ce qu'on croit Je pense que pas mal d'admin-sys pourraient t'en raconter de belles collections.

Par ailleurs, même avec une distro GNU/Linux, si tu mets comme mot de passe root "Azerty1234" (ou encore mieux... "root"), tu ne seras pas plus protégé qu'avec Windows.

Ben, tu insistais un peu plus tôt pour distinguer les virus des moult autres types d'attaques : la robustesse du mot de passe⁽¹⁾ n'est pas spécialement pertinente pour ça (d'ailleurs, la gestion des droits est d'un intérêt assez limité pour lutter contre une bonne partie des virus aussi, parce que s'ils ne peuvent pas aller te pourrir ton système, ils peuvent quand même aller te pourrir tes données… mais pas celles d'éventuels autres utilisateurs de la machine, évidemment). Et globalement, un GNU/Linux avec des mots de passe pourri, s'il est moins sécurisé qu'un GNU/Linux avec de bons mots de passe, reste nettement plus sécurisé que n'importe quel Windows, parce qu'il n'y a pas la tonne d'autres trucs qui marchent sur la tête niveau sécurité

Après, je dis ça pour pinailler, mais je suis globalement d'accord avec ce qui me semble être l'objet de la remarque : quel que soit le système, c'est la personne qui s'en sert qui va faire que ça va être sécurisé ou pas. C'était d'ailleurs un des points sur lesquels il aurait fallu insister dans mon post précédent : l'existence de dépôts logiciels, par exemple, ne sécurise la machine que si les gens s'en servent pour de vrai, confer Android et les .apk piochés n'importe où.
De fait, je suis d'accord avec toi sur le fait que plus un système est populaire, plus il va être attaqué, mais les deux ne sont pas directement en lien⁽²⁾ : plus le système est populaire, plus il va y avoir de gens qui font n'importe quoi, et donc qui seront la cible de toutes les attaques qui se basent sur le n'importe quoi des gens. Mais, et c'est ce me semble une différence fondamentale : la présence de plein de gens faisant n'importe quoi sur un système GNU/Linux ne met pas les autres en dangers, tandis que sur Windows, si.
Je peux chopper un virus par inadvertance sur Windows parce que le système fonctionne de telle sorte que j'ai besoin de faire attention à ce que je fais pour ne pas en attraper. Sur un GNU/Linux, en utilisant mon système « normalement », sans spécialement faire gaffe, j'ai très peu de risques que ça m'arrive, c'est moi qui doit avoir un comportement spécialement problématique pour avoir quelque chose à craindre.


Et puis, bien sûr, je reviens là-dessus, mais un des points essentiels, aussi, c'est la question de la licence : le logiciel libre est beaucoup plus robuste, quel que soit le type d'attaques considérés, parce que le délai qui s'écoule entre le moment où on détecte un souci de sécurité et le moment où ce souci est corrigé est, dans l'écrasante majorité des cas, très nettement plus faible que dans le cas du logiciel pas libre, parce que le nombre de gens susceptibles de participer à corriger ce souci est très largement plus élevé.


(1) root ou pas root : pour peu qu'il y ait sudo d'installé, c'est surtout le mot de passe utilisateur qui va être demandé. Sur Ubuntu, le mot de passe root n'est même pas défini, de base.
(2) De la même manière que, par exemple, le sucre favorise l'obésité, l'obésité favorise le diabète, mais le sucre ne favorise pas le diabète, il faut passer par la case obésité pour qu'un effet soit observable.

[Anios]

(2) De la même manière que, par exemple, le sucre favorise l'obésité, l'obésité favorise le diabète, mais le sucre ne favorise pas le diabète, il faut passer par la case obésité pour qu'un effet soit observable.

Là c'est moi qui vais pinailler (surtout étant diabètique et ex-obèse morbide), mais c'est totallement faux.
On peut tout à fait être diabètique SANS être obèse (génétique, surpoids, etc...) et le sucre favorise autant le diabète que la prise de poids.

[Voyageuse]

Je peux chopper un virus par inadvertance sur Windows parce que le système fonctionne de telle sorte que j'ai besoin de faire attention à ce que je fais pour ne pas en attraper. Sur un GNU/Linux, en utilisant mon système « normalement », sans spécialement faire gaffe, j'ai très peu de risques que ça m'arrive, c'est moi qui doit avoir un comportement spécialement problématique pour avoir quelque chose à craindre.

Hum... cas concret... Tu veux dire que si je clique sur un lien dangereux dans un mail, si je suis sous Linux, je ne risque rien ? Je n'ai jamais osé essayé, mais mon homme l'a déjà fait, étant débutant en informatique, et je me suis toujours demandé si le piratage de sa boite mail pouvait être lié à ça... (le piratage en question a spammé tous ses contacts avec une demande d'aide, ça n'est pas allé plus loin, mais je lui ai fait changer d'adresse mail). Je pense a posteriori que non, c'est probablement plutôt parce qu'il utilise le même mot de passe sur sa boite mail que sur les sites marchands, et il suffit qu'un de ces sites ait été piraté...
Bref, je peux cliquer sur des liens douteux quand je suis sous Linux ???

[Mornagest]

Attention : ta boîte mail n'a rien à voir avec le système que tu utilises pour aller la consulter ta boîte mail est hébergée sur un serveur quelconque (généralement aux États-Unis, par exemple) et doté de son propre OS, avec sa propre sécurité, etc.

Se faire aspirer son carnet d'adresse passe par ce serveur, et non ta machine. C'est par exemple ce qui explique que tu peux « envoyer » plein d'e-mails pourris à tes contacts alors que ton ordinateur est éteint : le virus a contaminé ta boîte sur le serveur distant.

Par contre, si le virus contenu dans l'e-mail frauduleux implique de le télécharger et pourquoi pas de l'exécuter... ça va déjà être plus compliqué, mais pas impossible : un script shell sur GNU/Linux peut très bien contenir un virus. C'est juste qu'il faut volontairement le démarrer pour installer le virus sur ta machine...

Désolé pour les éventuels termes approximatifs.

[Elzen]

Là c'est moi qui vais pinailler (surtout étant diabètique et ex-obèse morbide), mais c'est totallement faux.
On peut tout à fait être diabètique SANS être obèse (génétique, surpoids, etc...) et le sucre favorise autant le diabète que la prise de poids.

Ah, je n'ai jamais dit qu'on ne *pouvait* pas, hein, désolé si ce n'était pas clair ^ ^" Je n'ai parlé de favorisation, donc d'augmentation de facteur de risque.
Mais sinon, oui, tu as raison, il aurait fallu que je sois carrément plus précis que ça, déjà en indiquant qu'il s'agit du diabète de type 2 ; et puis parler de surpoids en général aurait sans doute été plus adapté que spécifiquement d'obésité. Il faudrait aussi que je me remette à jour, parce que mes connaissances sur le sujet commencent à dater pas mal (d'ailleurs le pharmachien avait fait une mise au point à ce sujet qui m'était sortie de l'esprit).

Donc désolé pour le manque de précision, il va falloir que je me trouve un meilleur exemple de « A favorise B, B favorise C, mais A ne favorise pas directement C ».

Hum... cas concret... Tu veux dire que si je clique sur un lien dangereux dans un mail, si je suis sous Linux, je ne risque rien ? Je n'ai jamais osé essayé, mais mon homme l'a déjà fait, étant débutant en informatique, et je me suis toujours demandé si le piratage de sa boite mail pouvait être lié à ça... (le piratage en question a spammé tous ses contacts avec une demande d'aide, ça n'est pas allé plus loin, mais je lui ai fait changer d'adresse mail). Je pense a posteriori que non, c'est probablement plutôt parce qu'il utilise le même mot de passe sur sa boite mail que sur les sites marchands, et il suffit qu'un de ces sites ait été piraté...
Bref, je peux cliquer sur des liens douteux quand je suis sous Linux ???

Comme l'a dit Mornagest : les liens douteux (en tout cas ceux auxquels je pense là comme ça spontanément, il est possible que tout ne me vienne pas en tête), c'est un exemple d'attaque qui ne dépend pas du tout de ton système. Ce qui peut arriver, par exemple, c'est que le lien en question te charge une page contenant un script qui va demander à ton navigateur de communiquer avec la page depuis laquelle tu es arrivée sur ce lien, ce qui permet de récupérer les cookies de connexion et donc de faire faire des choses à ton webmail (ou à un forum, par exemple) comme si c'était toi qui le demandais. Chose contre lesquels un webmail (ou forum, ou autres) bien conçu va se protéger en vérifiant lui-même que la page appelant la requête en question est bien une des siennes, mais ça ce n'est pas forcément garanti.

Globalement, si tu veux éviter les soucis de type lien douteux dans un mail, quel que soit le système, le plus simple est de faire clic droit → ouvrir en navigation privée (ou dans un autre contexte de navigation), ce qui va séparer proprement les choses et empêcher que la page de destination récupère des infos sur la page d'origine ou puisse interagir avec.

[Vel Cheran]

Pour ma part, je prends le pari que si c'est cette situation-là qui s'inversait (que GNU/Linux passait devant sur les ordis personnels), il resterait très nettement moins ciblé que Windows par les virus. Pour toutes les raisons que j'ai cité et qui n'ont (presque, cf ci-dessous) rien à voir avec la popularité du système.

Et en fait, faire des paris, c'est bien, mais c'est mieux d'avoir des raisons sur lesquelles les appuyer : excuse-moi si j'ai oublié quelque chose, mais je ne crois pas que tu aies avancé beaucoup d'autres raisons, pour justifier ta position, que « c'est la popularité qui compte parce que c'est la popularité qui compte, point » (je caricature, je te l'accorde volontiers). Donc j'aimerais bien, si vraiment tu penses que la popularité sur les systèmes de bureau est un élément nettement plus important dans l'affaire que les quelques autres raisons que j'ai pu avancer, que tu m'indiques en quoi.

Il faut se demander quel est le but d'un virus. Que ce soit de simplement nuire ou bien de demander une rançon, dans les deux cas il vaut mieux cibler l'OS majoritaire pour pouvoir arroser large.

[Elzen]

…sauf qu'on a un pouvoir de nuisance beaucoup plus grand et souvent davantage de fonds à rançonner quand on vise autre chose que des ordis personnels. Et je n'en démords pas mais les bêtises faites par les utilisateurs sur les ordis personnels, on en retrouve un bon paquet aussi sur les serveurs, donc si la question se limitait seulement à ça, très peu de gens s'attaqueraient aux ordis personnels.

Après, pour se faire une idée de l'influence des différents éléments (faute de pouvoir tester directement, mais si quelqu'un veut organiser une étude statistique en double-aveugle avec groupe témoin randomisé sur la question, prévenez, ça m'intéresse ), une façon de faire efficace peut être d'aller comparer ce qui se passe dans les cas partiellement différents. En l'occurrence, on peut sans doute avoir des éléments très intéressants en observants Android et iOS/MacOS, dans la mesure où les deux :

– Sont particulièrement populaires, probablement plus que Windows (pour Android, en tout cas) dans la mesure où les smartphones sont devenus plus nombreux que les ordis de bureau personnels,
– Reposent sur des bases robustes (noyau Linux ou *BSD, libre, avec gestion des droits native…) mais qui sont sapées par le reste (surcouche monolithique fermée en particulier ; et je ne sais pas comment ça se passe pour Android, mais sous Mac OS, il me semble que la gestion des droits est plus que sacrément amoindrie…)
– Disposent d'équivalents de dépôts logiciels (ou « appstore », en l'occurrence), mais ont quand même un fonctionnement qui fait que pas mal de gens vont piocher des trucs à droite à gauche plutôt que de chercher là-dedans.

Donc, ça me semblerait assez intéressant de regarder ce qui se passe au niveau virus sur ces deux-là Est-ce que quelqu'un a des sources sur le sujet ?

[vv221]

Les virus et autres ransomwares qui visent les serveurs, j’en ai croisé plus d’un quand je bossais en agences Web…

Mais à ce niveau, il s’agit très rarement de quelque chose qui vise le système (sauf dans le cas de Windows Server, mais si on utilise ça on mérite toutes les horreurs qui nous arriveront ). Il est semble-t-il bien plus efficace de compter sur une mauvaise configuration des applications, en particulier les applications accessibles via le Web.

WordPress est une cible de choix, et j’ai pu voir par exemple un serveur (sous Linux) miner du Bitcoin via un plugin installé en douce sur un WordPress. Évidemment, le mot de passe d’accès au compte administrateur sur cette instance de WordPress était moisi, et ce compte administrateur était accédé régulièrement par des personnes sans aucune formation à l’hygiène numérique.

Du ransomware qui vise directement l’OS je n’ai vu ça qu’une seule fois, et ça a tourné à la blague dans la boîte dans laquelle je bossais : ledit ransomware ciblait exclusivement Windows Server, on savait qu’on en avait un ou deux noyés au milieu de la centaine de serveurs sous Linux… mais on était incapables de les retrouver