[Lieu] Quelque part au nord des Landes

[Voyageuse]

Anita toussa, à nouveau.
" Pas trop... Enfin... Rien de grave. Par contre, ça va être difficile de passer. Il y a un espace en haut de l'éboulis, mais même moi, je ne suis pas sûre de pouvoir m'y glisser. Toi, tu ne pourras pas."
Gabriel était encore trop aveuglé pour espérer apercevoir l'interstice en question.
" Je ne sais même pas s'il y a une sortie de mon côté, je n'ai pas encore pu aller au bout du tunnel... Mais il me semble qu'il y a un courant d'air, et je vois la poussière qui se déplace..."

[Cendres]

« Tu dois rester de ce côté de l’éboulis où la sortie est très probable. Je vais rebrousser chemin et prendre le tunnel de l’araignée. J’ai avec moi l’épée mangeuse d’Homme… On se retrouvera sur l’ile… »

[Voyageuse]

"D'accord, je vais voir si je trouve une sortie. Mais fais attention avec cette araignée... Ce n'est pas un adversaire facile. Il faut réussir à la transpercer par en-dessous... Et elle est venimeuse... Et on n'est même pas sûr qu'il y ait une sortie là-bas non plus... Mais je vais faire ce que tu dis et aller explorer de mon côté... On se retrouve... où on pourra!"

[Cendres]

« Merci Anita… Si je la rencontre à nouveau, elle subira ton conseil. Ton chemin mènera peut-être à un cul de sac, reviens sur l’éboulis, ...j’enlèverais des gravats pour que tu puisses te faufiler et passer de mon côté. Nous nous retrouverons grâce à mon amulette que je vais te passer à travers l’espace de l’éboulement. Elle s’éclairera quand elle sentira ma présence et en retour je la ressentirai comme un deuxième cœur. »

[Voyageuse]

HRP : dis-moi, c'est quoi, cette amulette ? Tu n'en parles pas vraiment dans ta fiche de personnage... je suppose que c'est le pendentif en forme de vénus que tu mentionnes ? Pourrais-tu préciser : à quoi sert-elle, quels pouvoirs a-t-elle, éventuellement d'où vient-elle ? (attention, ça doit rester très léger au niveau des pouvoirs)... C'est juste parce que je dois en tenir compte dans ce que je prépare.

" D'accord, envoie-moi ça, répondit la jeune rôdeuse. Mais puisqu'il y a un courant d'air, je vais sûrement trouver une issue... Reste à espérer qu'elle soit assez grande pour passer."
Elle parut hésiter.
" Ou alors... tu disais que tu pourrais déblayer un peu le passage. Peut-être que tu pourrais me rejoindre, dans ce cas, ce serait plus simple. Enfin... si tu y arrives. Je sais que tu es costaud, mais tout de même, ça n'a rien d'évident, surtout que tu sembles affaibli par le poison... !"
La montagne de roches qui s'était effondrée au milieu de la galerie avait une taille impressionnante. Gabriel n'avait aucun outil, son bras droit était engourdi par le poison, et la fatigue excessive qu'il ressentait augurait mal d'une tentative de désobstruer la galerie.

[Cendres]

HRP : En effet, c’est l’amulette en forme de vénus héritée de sa mère. Elle a peu de pouvoir, seulement celui de résonner avec ses émotions et d’être dans un lien fort avec Gabriel. Gabriel pense intuitivement qu’elle peut le repérer en s’animant et s’éclairer dès qu’elle ressent sa présence.

Gabriel tenta de grimper avec un seul bras l’éboulis l’autre étant ankylosé mais il glissa. L’effort lui coupa le souffle. Il se reprit et lui dit : « Anita, je vais t'envoyer mon amulette. »
Il fit tourner son amulette comme une fronde, visa l’ouverture et la lâcha.

[Voyageuse]

HRP : il pense que l'amulette s'allume... mais en fait, il n'en sait rien, il n'a jamais testé... et toi, tu considères que l'amulette s'allume ou pas ? (et tu peux écrire les HRP en gris, juste pas trop foncé)

" Bien reçu, merci ! Je vais aller voir ce que je trouve au bout du tunnel, déjà. Je te laisse aller de ton côté, et on se retrouve dehors... si tout va bien ! Sinon, je reviens. Sois prudent avec l'araignée..."
Il entendit ses pas s'éloigner, résonnant contre la roche dure.
Le nuage de poussière avait fini par retomber et il y voyait à nouveau suffisamment pour avancer. Le palier ne se trouvait pas très loin. Il aurait le choix entre le tunnel de droite, qui rejoignait le repaire de l'araignée, la voie d'en face qui revenait vers le bas du complexe et le lac souterrain, ou la salle au damier, à gauche, ou du moins ce qu'il en restait puisqu'elle s'était effondrée.
Un grondement sourd lui apprit, au même moment, que d'autres effondrements se produisaient. Il était sage de ne pas trop s'attarder.

[Cendres]

HRP : Je considère que l’amulette s’allume.

Gabriel sentit sous ses pieds les chocs et le souffle de l’affaissement des murs de pierre et sans hésitation, il prit le tunnel de droite.

[Voyageuse]

Le tunnel faisait un coude sur la gauche, à quelques mètres seulement. Comme la fois précédente, il le franchit, et, à nouveau, devina une lueur vaguement orangée tout au bout de la galerie. Celle-ci, contrairement à celle où avait eu lieu l'effondrement, ne s'élevait pas en pente douce : elle était parfaitement horizontale et semblait s'éloigner du complexe où se trouvaient le lac souterrain et les différentes salles qu'ils avaient explorées. Elle semblait, en outre, être d'origine naturelle, à en juger par les multiples concrétions et l'irrégularité des parois.
Il reconnut, sur la droite, un renfoncement, sans doute le début d'une autre galerie, là d'où avait surgi l'araignée. Pour le moment, rien n'en dépassait et il n'entendait aucun bruit.

[Cendres]

Gabriel hésita. Il lui sembla reconnaitre au bout de la galerie naturelle, la lumière du soleil se couchant. Il prit la décision de s’y diriger.

[Voyageuse]

Il progressa sans encombre sur une dizaine de toises. La lumière devant lui semblait s'atténuer, mais il se souvenait que le soleil se couchait, un peu plus tôt : il devait s'agir des dernières lueurs du crépuscule.
Il parvint à hauteur du renfoncement sans que rien ne se passe : il y avait là l'entrée étroite d'une grande cavité naturelle, plongée dans l'obscurité, dont il ne distinguait pas grand-chose. Il n'entendit aucun bruit suspect, cliquetis de mandibules ou de pattes sur le sol, et il put poursuivre son chemin sans encombre.
Une dizaine de toises encore, et il comprit que la lumière provenait d'une ouverture dans le plafond : il y avait là un petit gouffre de quelques mètres de profondeur, et il sentit un courant d'air humide, chargé des senteurs du marais. La galerie dans laquelle il cheminait se prolongeait au-delà, plus étroite et bien plus basse de plafond... et apparemment sans autre issue.

[Cendres]

Gabriel ne put se résoudre à rebrousser chemin sans vérifier jusqu’au bout où menait la galerie. Il se glissa dans son prolongement.

[Voyageuse]

Il dut se courber, puis marcher à quatre pattes, sur les genoux et les coudes, encombré par son armure. La roche était dure et inconfortable, couverte par endroit d'un tapis de boue qui maculait ses vêtements. Le conduit se rétrécissait encore, et il dut s'allonger. Il lui semblait sentir un courant d'air, mais ce n'était pas certain, et surtout, il devait se rendre à l'évidence : à deux ou trois toises de lui, le conduit était si étroit et si bas de plafond que même en rampant, il ne pourrait pas s'y glisser.
Il ne lui restait plus qu'à faire demi-tour, sur les coudes et sur les genoux.
Il entendit alors le léger cliquetis étouffé annonçant l'approche de l'araignée.

[Cendres]

Gabriel pensa qu’il s’était tout simplement offert comme une proie à l’araignée. Il recula rapidement de huit pieds pour pouvoir se retourner. Il maintint l’épée magique dans sa main valide prêt à l’affronter.

[Voyageuse]

Il vit apparaitre deux pattes, repliées, se faufilant à tâtons dans l'étroit couloir. Puis deux autres pattes, encore. Le corps était plus loin, coincé comme Gabriel entre le sol et le plafond, ses huit pattes écartées vers l'avant, l'arrière, les côtés, lui assurant une stabilité parfaite. Il était impossible à Gabriel, dans cette position, d'atteindre les parties vitales de l'araignée, à moins d'attendre qu'elle soit sur lui. Il vit ses yeux briller dans l'obscurité, fixés sur lui, et entendit nettement ses mandibules claquer, semblant se réjouir à l'avance du festin qui s'annonçait.
Un chuintement l'alerta : comme la première fois, l'araignée s'apprêtait à lancer une toile collante dans sa direction.

HRP : un dé20 ?

[Cendres]

Gabriel avait remarqué que l’araignée craignait l’épée buveuse de sang humain, mais dans l’immédiat il reconnut le son annonçant un jet de soie gluante.

HRP : dé20 =16 (lancer avec un authentique et solide dé)

[Voyageuse]

La toile jaillit brusquement, d'une cavité située sous le corps de l'araignée, et pendant un moment, Gabriel ne vit plus rien. Il se retrouva couvert d'une substance gluante, visqueuse, désagréable. Mais il constata avec soulagement qu'il pouvait toujours bouger, cette fois-ci. Il était gêné par les fils, mais pas immobilisé. Et il pouvait probablement les trancher net d'un simple coup d'épée.
L'araignée, cependant, avançait lentement, prudemment, dans l'obscurité -l'épée ne s'était pas allumée puisqu'il ne s'en était pas servi. Il y avait suffisamment de hauteur pour que Gabriel se tienne sur les coudes et les genoux, mais pas assez pour qu'il puisse se redresser et s'asseoir, ni s'accroupir.
Il la vit brusquement dévier sa trajectoire vers sa droite, du côté où son bras était ankylosé. Une patte, puis une autre, s'avancèrent à sa hauteur, puis une troisième. L'araignée cherchait à contourner l'épée pointée sur elle, aussi vite qu'elle le pouvait compte tenu du terrain.

HRP : on va faire simple : est-ce que tu peux lancer un dé20 à chaque tour, tant que dure l'affrontement ?

[Cendres]

HRP : oui je lancerai le dé à chaque fois dé20=10

Gabriel pensa que son adversaire était plutôt tactique et rusé en voyant l’araignée cibler son bras engourdi. Il décida de se couper de nouveau le pouce pour réveiller l’arme magique et ainsi faire reculer l’arthropode grâce à sa lumière.

[Voyageuse]

Une lumière vive illumina aussitôt la galerie. Gabriel entendit, très nettement, une sorte de cri assourdi, et l'araignée recula aussitôt.
" T'aimes te faire mal, toi, commenta l'épée. Pourquoi tu me fais pas goûter un peu de chair arachnéide plutôt que la tienne ? Pas que j'aime pas le goût de la tienne, hein, c'est quand même plus musculeux, et avec du vrai sang bien rouge... Mais quand même, t'es bizarre..."
L'araignée avait disparu hors du rond de lumière, invisible aux yeux du jeune guerrier. Elle était peut-être toujours en embuscade, plus loin... Mais il n'entendait ni ne voyait rien.

[Cendres]

Gabriel trouva les commentaires de l’épée désagréables, mais encore une fois elle l’avait défendu. Il pensa qu’il n’était pas sorti d’affaire malgré la retraite de l’araignée, elle avait l’avantage dans le tunnel obscur. Il avança prudemment.

HRP : lancer de dé20=1

[Voyageuse]

L'épée éclairait les alentours d'une lumière vive, le protégeant contre toute mauvaise surprise. Il put avancer de quelques mètres sans apercevoir le moindre signe de danger. Il n'y avait toujours aucun bruit. Le couloir s'élargissait et gagnait en hauteur. Il put se redresser, marcher courbé en deux et progresser plus rapidement.
Puis, au bout de quelques secondes, l'épée s'éteignit, le laissant aveuglé. Au-dehors, la nuit était tombée, et le puits de lumière qui l'avait guidé à l'aller n'était plus discernable, surtout après ces quelques secondes de lumière intense. Il n'y voyait plus rien.
Il crut deviner un bruit feutré et rapide, mais n'eut pas le temps de réagir. Les mandibules se refermèrent sur sa cuisse gauche, lui causant une brusque douleur, une sensation de brûlure, puis de froid intense.

[Cendres]

Gabriel crut son cœur s’arrêter tellement la sensation de froid l’étreignit, mais il eut le temps de contre-attaquer avec l’épée animée par un coup de taille sur sa gauche.

HRP : lancer de dé20=11

[Voyageuse]

Son coup fit mouche et l'épée s'illumina à nouveau. Il entendit un crissement à la fois aigu et étouffé, qu'il interpréta comme un cri de douleur, et il vit l'araignée reculer aussitôt, se réfugiant hors du cercle de lumière. Il avait apparemment touché quelque chose, peut-être l'un des appendices ressemblant à des pattes dont l'araignée se servait pour manipuler ses proies.
" Beurk... Ça manque de sang, de vrai sang, rouge et bien liquide..."
Le liquide visqueux qui maculait l'épée était grisâtre et épais, mais Gabriel avait d'autres soucis, plus inquiétants : sa cuisse était tendue, douloureuse, froide au toucher. Il ne pouvait pas s'y appuyer efficacement... mais il pouvait avancer en boitant.

[Cendres]

Gabriel pensa que l’araignée n’allait pas lâcher sa proie à portée de crochet malgré sa blessure. Il se concentra sur sa marche pour éviter de chuter en maintenant fermement l’épée parlante. Il ne ressentit plus la douleur seulement la raideur de sa jambe gauche.

HRP : lancer de dé=14

[Voyageuse]

Il avança, un peu plus lentement qu'avant, en boitillant, l'épée en avant pour éclairer les lieux. Il put se redresser totalement, ce qui rendit sa marche moins douloureuse. Il devina, à un courant d'air frais et humide, qu'il se trouvait maintenant sous le gouffre. En levant les yeux, il en distingua les contours rocheux, illuminés par l'épée : l'extérieur était juste au-dessus de lui, à quelques mètres.
Puis l'épée s'éteignit, à nouveau, le plongeant dans le noir. Mais cette fois-ci, il ne se laissa pas surprendre : il entendit distinctement approcher l'araignée. Elle se trouvait... juste au-dessus de lui, en train de descendre le long des parois. Il devinait même son mouvement, malgré ses yeux aveuglés. Elle serait sur lui dans un instant.

[Cendres]

Gabriel se rappela le conseil d’Anita, qu’il fallait réussir à transpercer l’araignée par en-dessous. « Elle arrive… Maintenant,... je dois pointer l’épée magique pour toucher son abdomen ou autre chose » pensa-t-il.

HRP : lancer de dé=7

[Voyageuse]

Pas de chance... il s'en est fallu de peu !


Il était encore aveuglé et ne pouvait que deviner la position de l'araignée, sans la distinguer clairement. Il pointa l'épée vers le haut, un peu au hasard. Elle ripa sur quelque chose de dur, de résistant : de toute évidence, ce n'était pas la partie souple et vulnérable de l'abdomen, mais une sorte de carapace. Il n'était pas suffisamment calé en anatomie arachnide pour en savoir davantage. Son coup fut dévié et finit par trancher quelque chose d'indéterminé, suffisamment pour provoquer un cri inarticulé de son adversaire et le faire reculer, mais trop tard pour lui éviter un nouveau contact douloureux avec les mandibules. Par chance, l'araignée ne parvint pas à mordre sa tête ou son cou : la morsure atteignit son bras droit qu'il avait levé d'instinct, et lui causa une douleur moindre que les deux premières fois, peut-être parce que son bras était déjà ankylosé par une première dose de poison.
"Cartilage d'araignée, commenta l'épée d'un ton maussade en s'illuminant. T'as jamais appris à viser ?"
L'araignée en question, à nouveau, avait disparu, probablement au-dessus de lui mais il n'avait pas de certitude.

[Cendres]

Gabriel commença à apprécier l’épée buveuse de sang malgré ses remarques désobligeantes. Il la serra plus fort dans sa main, grâce à elle il garda l’espoir de sortir de ces souterrains.
Il décida de feinter pour surprendre l’araignée. Il décida de marcher à petit pas vers l’avant tout en étant prêt à rompre rapidement l’épée au-dessus de sa tête pour surprendre son ennemie en la transperçant.

HRP : lancer de dé= 17

[Voyageuse]

L'épée s'éteignit à nouveau, quelques secondes plus tard. En marchant, il s'était légèrement décalé et ne se trouvait plus au-dessous du gouffre. Ce n'est donc pas au-dessus de lui qu'il entendit approcher l'araignée -assez nettement cette fois-ci. Elle arrivait par l'arrière. Rapidement, très rapidement même. Il eut tout de même le temps de se retourner, et de l'apercevoir. Il était facile de lui trancher une patte, mais plus difficile d'atteindre l'abdomen.

[Cendres]

Gabriel estima très mal la précision de sa position et vit l’araignée derrière lui et non au-dessus de lui. Il repéra une avancée à sa distance d’attaque. Sans hésitation il attaqua de pied ferme une des pattes de l'aranéide en septime.

HRP: lancer de dé=3