[Habitation] Le château de Perdigan Foxglove

[Aloysius Kelsen]

Link mit un genou à terre comme il était d'usage. Mais Perdigan lui ordonna de se relever.


Je suis très honoré de pouvoir vous rendre service dans ma modeste demeure.Je suppose que je dois faire préparer de quoi capturer notre victime. Je connais quelqu'un qui peut s'en charger. J'ai envoyé ma fée le quérir.

Désolé de vous avoir dérangé si tôt ce matin , je vais aller prévenir les Wolfwood immédiatement. Bonne journée présidente.

Link sortit remonta a cheval et galopa chez les Wolfwood

[Perdigan Foxglove]

Après le départ du Grand Maréchal, Perdigan fit appeler un de ses serviteurs et s'installa à son bureau pour écrire une lettre. Dans cette lettre, destinée au capitaine Kazar, elle l'informait des dernières dispositions qui venaient d'être prises, à savoir, le changement de lieu du dîner. Elle le priait donc de se rendre ce soir dans la propriété du Maréchal Hasriel le plus discrètement possible afin de ne pas éveiller les soupçons et de se tenir prêt lorsque Loreld interviendrait.

Le message écrit, Perdigan le scella, y apposa son Sceau et remit la missive à son serviteur, lui enjoignant de la porter au plus vite au capitaine Kazar. Le serviteur prit la lettre, s'inclina, et se mit immédiatement en route pour le port où le capitaine devait se trouver à l'heure actuelle.

[Perdigan Foxglove]

La nuit tombait, l'heure du dîner se rapprochait. Perdigan avait revêtu ses plus beaux atours et s'était parée de superbes bijoux. La morte-vivante pensait que, si cela devait mal tourner pour elle, elle serait au moins resplendissante dans la mort.

Elle secoua la tête, chassant ces idées noires. Tout allait très bien se passer et d'ici quelques heures cette petite ordure de Loreld allait se retrouver en prison. Elle devait se montrer forte, ne pas laisser paraître son inquiétude.

Il lui restait environ une heure et demi avant de devoir se rendre au domaine du Maréchal Link Hasriel. Perdigan décida de se rendre dans son temple pour prier et s'apaiser. En quittant son manoir, elle lança un regard à l'intérieur de celui-ci. Et si c'était la dernière fois qu'elle le voyait ... Une fois encore, Perdigan secoua la tête, refusant de céder au défaitisme. Loreld allait voir ce qu'il en coûtait de s'attaquer à elle ! Elle referma la porte et se dirigea vers le temple de Mystra.

[Kazar Amyrlin]

La triste procession arriva au manoir de feu Dame Perdigan Foxglove. Les serviteurs qui vinrent leur ouvrir étaient atterrés à la vue du corps ensanglanté de leur défunte maîtresse et un soldat leur expliqua brièvement ce qu'il venait de se passer ce soir au domaine du Maréchal Hasriel. Les soldats emmenèrent le corps de la défunte dans sa chambre et allongèrent Dame Perdigan sur son lit, les mains jointes. Orbeancien, qui les accompagnait, voulait rester auprès de la défunte, mais le garde qui le soutenait insista pour qu'il soit d'abord soigné pour la blessure qu'il avait reçue au crâne. Orbeancien finit par se résoudre et accepta.

Tout le monde quitta alors la chambre pour redescendre au rez de chaussée, laissant en paix le corps de Dame Perdigan.

[Kazar Amyrlin]

Un soldat arriva à la porte du manoir de la défunte Dame Perdigan Foxglove et demanda à pouvoir entrer. Il annonça au portier qui vint lui ouvrir qu'il devait transmettre un message au citoyen Orbeancien de la part du capitaine Kazar. Le portier le laissa entrer et le conduisit dans le salon où se trouvait Orbeancien et un garde. Les quatre autres étaient retournés à leur caserne.

Le soldat fit part à Orbeancien du message que lui destinait le capitaine Kazar. L'aasimar écoutait d'une oreille distraite, les yeux dans le vide. Le garde qui se tenait à ses côtés lui conseilla de se rendre au palais, il serait plus utile là-bas qu'ici. Orbeancien secoua négativement la tête mais finit par accepter devant l'insistance du garde. Les trois hommes se levèrent et quittèrent le manoir. Le garde salua Orbeancien et son collègue et s'en retourna à sa caserne tandis qu'Orbeancien suivit le soldat jusqu'au palais.

[Kazar Amyrlin]

Le manoir était plongé dans le silence. La nuit était déjà bien avancée et les serviteurs de l'ancienne Présidente de Lumenis étaient allés se coucher, attristés par l'horrible nouvelle qu'ils venaient d'apprendre. Tout à coup, un bruit de porte se fit entendre, suivit par des bruits de pas dans le grand escalier et un nouveau claquement de porte. Les serviteurs qui s'étaient réveillés accoururent à la porte d'entrée mais ne virent rien. Ils montèrent à l'étage, à la recherche de quelqu'un mais il n'y avait personne. L'un des serviteurs entra dans la chambre de la défunte Présidente et sa surprise fut de taille. Le corps de Dame Perdigan Foxglove avait disparu !!!

[Morgana LeFay]

La sorcière avait appris avec stupéfaction la nouvelle de l'assassinat de la présidente.
Lorsqu'elle avait appris que son corps avait été rapporté à son manoir, l'Aasimar avait quitté le Conservatoire pour venir se recueillir sur son corps avant la procession.

Elle avait traversée une ville morne et abassourdie et se trouvait maintenant devant l'imposante demeure de feu Perdigan Foxglove. La porte était ouverte. Morgana se glissa dans le hall.

Elle se trouva face à une effervescence inhabituelle dans une maison en deuil. Les sertviteurs semblaient à la fois paniqués et affligés...

Au milieu de ce chaos, la sorcière vit un serviteur, l'air attéré,qui se tenait aux pieds des marches menant à l'étage. Elle se glissa vers lui et lui demanda un peu perdue :

Bonsoir.
Qu'est-ce qui se passe ici? Un problème?

[Perdigan Foxglove]

Un serviteur expliqua succinctement à l'aasimar que le corps de Dame Perdigan avait mystérieusement disparu. Alors que Morgana allait prendre la parole, la porte du manoir s'ouvrit à la volée. Une domestique s'évanouit alors que les autres personnes présentes restaient muettes sous l'effet de la surprise. Fraîche comme une rose, Perdigan venait de faire son entrée.

Se doutant que les questions n'allaient pas tarder à jaillir, elle répéta l'explication qu'elle avait déjà donnée à deux reprises au palais présidentiel. Alors que la domestique évanouie reprenait ses esprits et que ses consoeurs la mettaient au courant de l'explication de leur maîtresse, Morgana interrogea la morte-vivante sur ses intentions. Elle lui expliqua qu'elle comptait se lancer à la poursuite de l'assassin en se servant du lien qui l'unissait à son Sceau, dérobé par le tueur. Là où irait le tueur se trouverait Loreld. L'aasimar se mit à réfléchir.

Pendant ce temps, Perdigan s'éclipsa un moment pour réunir quelques affaires. Elle changea de vêtements, prit son amulette des Ombres, enfila sa robe d'archimage et retourna vers le hall d'entrée. A son retour, Morgana s'approcha d'elle pour lui parler.

[Morgana LeFay]

Morgana avait digéré les informations que lui avait fournie la vampire miraculée...
Mystra soit louée, pensa-t-elle. Merci pour ta misécorde ô Déesse.
Après mûres réflexions, elle appela mentalement Rune et Anankê. Au bout de 5 minutes, la louve entra dans le manoir, aussi tranquille que si elle y vivait. Elle tirait un sac de toile qu'elle laissa aux pieds de sa maîtresse. Alors que Dame Perdigan descendait l'escalier, l'Aasimar le passa en travers de sa poitrine, puis rejoignit la vampire.


Ma Dame, je ne peux pas vous laisser partir seule à la recherche de cet assassin et de cette vermine de Loreld, surtout après ce qui vient de se passer.
Je vous en prie, laissez-moi vous accompagner. Deux jeteuses de sorts valent mieux qu'une...

[Perdigan Foxglove]

La dame vampire réfléchit quelques instants à la proposition de l'aasimar. Certes, elle avait prévu de faire un voyage rapide en solitaire, mais la présence à ses côtés de Morgana pourrait s'avérer la bienvenue au cas ou des dangers inattendus se présentaient.

- D'accord, Morgana, allons-y. Nous allons prendre un bateau rapide et faire voile vers les terres désolées. Mais avant cela, je souhaite aller faire une prière au temple de Mystra.

L'aasimar acquiesça de la tête en souriant. Les deux femmes quittèrent le manoir et se dirigèrent vers le temple de Mystra.

[Perdigan Foxglove]

Après ses aventures dans les terres désolées à la recherche de Loreld puis à la recherche d'un remède pour soigner Mireanna, Perdigan était rentrée à Lumenis avec les autres membres du groupe et comptait prendre un repos bien mérité. En entrant à la taverne de la Bienveillance, lieu de rendez-vous que s'était donné le groupe en passant le portail dimensionnel qu'ils avaient trouvé dans la grotte de l'ogre, la dame vampire s'aperçut qu'elle avait été délestée d'une partie de son or. Il n'était pas très utile de chercher bien loin pour savoir qui avait fait le coup, ça ne pouvait être que ce §$£%!!%#~*#//£& de mercenaire ... Elle ne pouvait pas laisser passer ça et était bien décidée à récupérer son or ... et à se venger ...

Prétextant une certaine lassitude, Perdigan quitta la taverne de la Bienveillance peu de temps après le couple Wolfwood. Elle se dirigea vers les faubourgs et arriva à leur villa. Tout était calme, aucune lumière n'éclairait plus la maison. Perdigan se transforma alors en brume et pénétra dans la demeure en passant par une grille d'aération. Elle se retrouva dans la salle de bain. Pour y être déjà venue par le passé, Perdigan connaissait bien les lieux et n'eut aucun mal à se rendre dans le salon. La pièce était plongée dans l'obscurité, mais Perdigan vit néanmoins que la panthère de Mireanna s'y trouvait. Fort heureusement, elle était endormie et Mireanna lui avait déjà souvent dit qu'elle avait le sommeil très lourd, fort heureusement. La panthère ne devrait donc poser aucun problème. Perdigan pu donc se concentrer à nouveau sur son objectif, la récupération de son or. Elle avait déjà vu plusieurs fois que le mercenaire laissait toujours traîné son sac de voyage quelque part dans la pièce. Elle le retrouva d'ailleurs très facilement. Prudente, elle s'assura que toutes les tentures étaient bien fermées, afin d'éviter qu'un passant quelconque puisse la voir à l'oeuvre. Elle reprit forme humaine et ouvrit le sac. Il regorgeait d'or ... l'or qui lui avait été dérobé, plus la part qui revenait au mercenaire et à sa femme ...

Perdigan pensa d'abord ne prendre que la part qui lui revenait de droit, plus éventuellement un petit supplément, en dédommagement, mais elle se dit que cela paraîtrait très suspect ... Elle comptait sur le fait que la disparition de l'or passe pour un simple cambriolage, elle devait donc faire en sorte de ne pas éveiller les soupçons ... L'ensorceleuse invoqua, grâce à ses pouvoirs, un coffre magique. Ce coffre était vraiment la protection la plus sûre pour un trésor et la plus pratique également car il se trouvait sur le plan éthéré et n'était accessible qu'à son propriétaire, et cela, à tout moment. Perdigan ne pu s'empêcher de penser que c'était encore là un des nombreux avantages d'être une sorcière ... La morte-vivante prit le sac à dos et en déversa le contenu dans le coffre, retirant les babioles qui ne l’intéressaient pas et les remettant dans le sac une fois celui-ci vide pour ne garder que l'or et la gemme.

Après avoir bien vérifié qu'elle n'avait pas oublié la moindre pièce d'or, Perdigan fouina un peu dans le salon, s'emparant de l'un ou l'autre objet précieux qu'elle y trouvait, vases précieux, coffre à bijoux, une épée de belle facture, argenterie, jusqu'à un petit coffret en argent fermé à clé. Elle ne trouva pas la clé mais l'emporta quand même, pour la forme. Il était en argent pur, il avait donc de la valeur, et puis, peut-être contenait-il des bijoux ... Un vrai voleur ne laisserait pas ce détail au hasard ... Lorsqu'elle eu estimé avoir suffisamment pillé la pièce, la dame vampire fit disparaître son coffre magique dans le plan éthéré et entreprit de mettre le plus de désordre possible, tout en veillant à le faire silencieusement. Elle laissa les tiroirs qu'elle avait fouillé ouvert, déplaçant les objets qu'ils contenaient ou les déposant sur le sol, chamboula le bureau, le secrétaire, jeta les coussins qui se trouvaient sur le divan au sol, bref, elle fit en sorte que tout soit fait pour faire croire à un véritable cambriolage.

La morte-vivante pensait qu'il était heureux qu'elle ait criblé son manoir de pièges aussi variés que retors et qu'elle employait des gardes bien entraînés pour le surveiller, cela lui épargnait ce genre de visite inopportune. Elle pourrait suggérer au couple d'avoir également recours à la magie ... un jour ... Encore qu'il y avait bien peu de chance que cela arrive, le mercenaire n'était pas connu pour apprécier grandement la magie, préférant se fier à son épée. Pourtant, la magie peut souvent s'avérer bien utile ...

Alors que, satisfaite de sa besogne, effectuée dans le plus grand silence, Perdigan s'apprêtait à quitter la villa, elle entendit un léger grognement. Celui-ci était émis par Gribouille, la panthère de Mireanna. La dame vampire craint un moment que la panthère endormie se réveille, mais elle ne faisait semblait-il qu'un rêve et retrouva rapidement son calme.

Afin de parachever son oeuvre, Perdigan déverrouilla la porte d'entrée de la villa. Au cours de sa fouille de la pièce, elle avait en effet trouvé cette clé négligemment posée sur une petite commode. En ouvrant la porte, on pouvait établir que le voleur avait simplement crocheté la serrure pour entrer. L'ensorceleuse remit ensuite la clé à sa place.

Son travail enfin terminé et réalisé à la perfection, Perdigan se transforma à nouveau en brume et quitta la villa, prenant la direction de son manoir. Arrivée chez elle, la dame vampire reprit forme humaine. Saluant les gardes qui étaient de faction devant la porte d'entrée, lesquels furent relativement peu surpris de la soudaine apparition de leur Présidente, habitués qu'ils étaient à son état de morte-vivante qui lui permettait de se déplacer sous de nombreuses formes, elle entra et monta directement faire un brin de toilette.

Cette opération terminée, Perdigan alla dans l'un de ses somptueux salons pour prendre connaissance des dernières nouvelles. Kazar avait bien respecté ses instructions et étaient visiblement venu tous les jours à son manoir pour y déposer une liste des affaires en cours. Après les avoir consultées, Perdigan vit qu'il y avait également un dossier qui était déposé sur la table en verre. Perdigan le prit et en parcourut les pages. Le dossier, constitué conjointement en son absence par Kazar et Kali Sedaï, l'officier en charge du recrutement dans l'armée lumenienne, proposait la création d'une sorte de guilde d'hommes et de femmes d'armes indépendants. Kali signalait que certains candidats à la carrière militaire présentaient des difficultés d'accommodement avec l'autorité. Ces hommes et ces femmes lui semblaient avoir certaines capacités, mais pas assez pour l'armée. Pourtant, ils pouvaient être utiles car motivés à se battre. Kali proposait donc de créer à Lumenis une sorte de guilde qui regrouperait ces hommes et ces femmes. Cette guilde travaillerait pour Lumenis mais serait néanmoins indépendante de l'armée. Elle pourrait cependant peut-être s'avérer utile pour certaines missions non officielles et pour combattre à la défense de la ville en cas de nécessité. Kazar indiquait que l'idée lui semblait bonne et qu'il soutenait totalement le projet de Kali. Pour lui, le seul problème consistait dans le fait qu'il faudrait encore trouver quelqu'un qui pourrait diriger la ville. Kali et Kazar s'en remettaient au jugement de Perdigan pour trancher sur la personne qui dirigerait cette guilde, si toutefois le projet de Kali était accepté.

Perdigan réfléchit pendant quelques instants à cette proposition. L'idée lui semblait bonne, elle marquerait donc son accord pour le projet de Kali. Il ne lui restait plus qu'à trouver quelqu'un pour s'en occuper, mais cela attendrait un peu. Pour l'heure, Perdigan était un peu las. Elle redéposa le dossier sur la table en verre, se leva et monta dans sa chambre. Après avoir enfilé sa robe de nuit, elle retrouva son lit et ses draps de soie avec joie. Perdigan ferma les yeux et ne tarda pas à s'endormir.

[Aloysius Kelsen]

Une magnifique calèche arriva au coin de la rue, menée par 4 chevaux d'un blanc extraordinaire. La calèche avancait lentement et elle stoppa devant la demeure de Dame Perdigan. Link en descendit prestement et rapidement , il était vêtue de ses plus beaux habits de fête . Il avanca sur le perron du manoir et vint frapper à la porte. Un des multiples serviteurs de la présidente vint ouvrir et pria le maréchal de rentrer . Link patienta quelques secondes dans le couloir avant de voir apparaître Perdigan en haut des escaliers. Elle était ravissante dans une grande robe noire qui touchait le sol , une haute paire de bottes à talons et des gants blancs qui venaient faire contrastes avec cet habit sombre. Elle descendit d'un pas léger et gracieux les escaliers.

"Maréchal je vous attendais dit-elle avec un sourire "
"Bonsoir Présidente Foxglove dit-il en mettant un genou à terre et en baisant la main de Perdigan , je crois que nous sommes déja en retard"
"Et alors c'est moi la présidente? :notme: "

Ils sortirent tout les 2 et partirent par la calèche direction la bienvaillance

[Perdigan Foxglove]

Après sa folle soirée à la taverne de la Bienveillance, Perdigan rentra chez elle afin de faire un brin de toilette. Elle monta dans une de ses salles de bain, fit sa toilette, rangea ses bijoux et changea de vêtements. Lorsqu'elle redescendit dans le salon, une jeune femme ailée l'attendait ...

[Goldy]

Ayant appris le retour tant attendu de sa maîtresse, Goldy avait fermé le laboratoire pour se précipiter au château de Perdigan. Elle arriva au moment même où la dame vampire descendit les escaliers du premier étage. Goldy se précipita dans ses bras, heureuse de retrouver celle avec qui elle était liée pour l'éternité.

- Enfin, te revoilà ! Je suis si heureuse que tu sois saine et sauve. J'ai eu tellement peur qu'il t'arrive malheur.

[Perdigan Foxglove]

Perdigan serra sa fée contre elle, elle lui avait tellement manquée ...

- Rassures-toi, je vais bien, et Loreld a payé pour ses crimes.

Perdigan préféra ne pas faire le détail de ce qu'elle avait fait à Loreld, préférant épargner la sensibilité de Goldy.

- Alors ? Comment vont les affaires ? Tu t'es bien occupée du laboratoire pendant mon absence ?

Pendant ce temps, Cassandra, la chouette de Perdigan, vint se poser sur l'épaule de sa maîtresse, mannifestant sa joie de la revoir par de petits hululements. Perdigan caressa la tête de Cassandra et alla s'asseoir sur le canapé en compagnie de sa fée et de sa chouette.

[Goldy]

- Tout s'est très bien passé, j'ai eu plusieurs clients et j'ai pu répondre à toutes leurs demandes. J'ai bien mis en pratique ton enseignement, tu sais, je crois même que je pourrais m'en charger à plein temps si tu veux, j'aime bien enchanter les objets. Et puis, tu es déjà tellement occupée, ça te soulegera un peu, qu'en penses-tu ?

[Perdigan Foxglove]

La proposition de Goldy était alléchante. Il est vrai que Perdigan était déjà fort prise par ses diverses obligations. De plus, Goldy était une fée très compétente et elle savait s'y prendre.

- C'est d'accord, Goldy, tu t'occuperas désormais à plein temps du laboratoire qui sera renommé pour l'occasion.

[Goldy]

La fée sauta au cou de sa maîtresse.

- Oh merci Perdi, tu ne le regretteras pas, soit en certaine, je me montrerai à la hauteur.

La dame vampire et la fée passèrent ensuite la moitié de la nuit à discuter de choses et d'autres avant de finalement aller se coucher.

[Perdigan Foxglove]

Assise derrière son bureau, Perdigan se mit à ricaner. S'appuyant contre le dossier de sa chaise, joignant les doigts, elle regarda le mercenaire droit dans les yeux. Ce misérable cancrelat avait vraiment l'intelligence d'une demi-brique, venir ici, chez elle, et l'accuser d'un crime était vraiment stupide ... Oubliait-il déjà qui elle était ? On pouvait le croire, et il était grand temps de rappeller à ce freluquet quelle place elle occupait dans la cité ... et quelle était la sienne ... Perdigan pencha la tête sur le côté et ouvrit à demi la bouche, dévoilant ses superbes crocs ivoiriens, sans cesser de fixer le mercenaire de son regard de braise. Wolfwood restait de marbre, se demandant sans doute ce que la Présidente allait répondre à sa question. Perdigan se leva et fit le tour du bureau en parlant.

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler, Wolfwood, il se trouve qu'après avoir quitté la taverne, je suis rentrée chez moi pour prendre un peu de repos bien mérité ... Et je ne tolererai pas que de telles accusations soient proférées dans ma demeure ...

Perdigan avait fait le tour du bureau et se tenait maintenant face au mercenaire qui s'était entretemps levé et fixait la Présidente droit dans les yeux, lui rendant son sourire narquois.

- ... ni que vous croyiez pouvoir vous y introduire sans en subir les conséquences ...

Cette dernière phrase fut prononcée par Perdigan d'un ton glacial et toute trace de sourire avait disparue de son beau visage qui reflétait maintenant la colère. D'un geste rapide, elle envoya un violent coup de poing dans le bas-ventre du mercenaire. Surpris par cette attaque imprévue et particulièrement douloureuse, celui-ci tomba à genoux, se tenant les "parties sensibles" qui avaient été touchées. La douleur était telle qu'il se mit même à vomir sur le tapis de la Présidente, les yeux exhorbités.

- Porc immonde, un tapis tout neuf ...

Perdigan avait prononcé ces paroles d'un ton des plus ironique et un sourire narquois éclairait à nouveau son visage. Elle frappa ensuite le mercenaire du pied sur la nuque, l'assomant pour le compte. Le mercenaire s'affala sur le sol, s'étalant dans ses propres vomissures :x

Pendant ce temps, des gardes du château avaient découverts le soldat molesté par le mercenaire lors de son entrée en force et n'avaient eu qu'à suivre les traces de boue sur le tapis pour savoir où il avait été. Ils entrèrent dans le bureau et virent que leur Présidente avait parfaitement su gérer la situation ... Perdigan tourna son regard vers eux.

- Emmenez cette larve à la prison de la capitainerie, prenez lui son arme et tous les objets qu'il pourrait transporter. Et n'oubliez pas de l'enchainer. Motif de l'arrêstation : violation de domicile, coups et blessures sur des soldats lumeniens et diffamation. Les visites sont interdites, ce qui s'applique également à sa femme. Nulle autre personne que moi-même n'est autorisé à le voir. Emmenez-le.

Les gardes attrapèrent le mercenaire, lui lièrent les mains derrière le dos, prirent son épée et lui firent les poches, le délestant des objets qu'il avait sur lui. Ensuite, ils l'emmenèrent vers la prison du port. Le majordome de la Présidente entra dans le bureau.

- Veillez à faire remplacer les tapis souillés par cet infâme pourceau et envoyez une femme de ménage pour nettoyer le bureau. Evacuez également la chaise sur laquelle il s'est assis et remplacez-là.

Le majordome s'inclina et s'empressa de faire exécuter les ordres de sa maîtresse. Pendant ce temps, Perdigan reprit la consultation de ses dossiers. Elle irait ensuite rendre une petite visite au mercenaire ...

[Perdigan Foxglove]

Un groupe de partisans de Perdigan s'était rendue à son château afin d'en renforcer la garde ordinaire et d'en assurer la sécurité. Le château de la Présidente était un symbole qu'il fallait défendre et les partisans l'encerclèrent totalement, prêts à abattre à vue toute personne suspecte qui tenterait d'en approcher. Les partisans s'assurèrent que nul ne pourait investir le château sans avoir à combattre.

[Goldy]

Goldy rentra au château un peu en colère et en grognant des imprécations à l'attention du gérant des "Cièrges Dorés", mais elle se calma assez vite. Perdigan n'était pas encore rentrée, Goldy déposa donc le cièrge dans un coin du salon de lecture et s'installa sur un sofa en attendant le retour de sa maîtresse.

[Learvin]

Learvin vint frapper à la porte et attendit que quelqu'un lui ouvre... soudain il entendit Goldy demander:
- Qui est-ce?
Learvin répondit:
- Mademoiselle Goldy?
Bonjour je suis Learvin de la boutique "Aux cierges dorés". Je viens afin de vous présenter mes sincèrres excuses... je me suis totallement trompé, comprenez-vous ces temps-ci je suis très fatigué... pendant toute la nuit je m'occupe en faisant des cierges. De ce fait j'ai fait un regrettable incident. Voulez-vous bien me pardonner mademoiselle?

Learvin craignait la réponse de Goldy.

[Goldy]

La fée ouvrit la porte au commerçant.

- C'est fort bien, Learvin, je vous pardonne votre bévue. J'apprécie que vous êtes venu vous en excuser. L'affaire en restera donc là.

[Learvin]

Learvin releva la tête et prit un air moins triste.
- Je m'excuse encore mademoiselle Goldy... je suis très troublé par cette faute.
J'aurai du mal à l'oublier car j'en ai honte. Merci beaucoup d'avoir accepté mes excuses je vous remercie sincèrement.

Learvin s'abaissa en portant sa main sur son épaule et dit:
- Au revoir mademoiselle et puis bonne soirée.

[Goldy]

- Au revoir Learvin, bonne soirée à vous aussi.

Le commerçant quitta les lieux et Goldy referma la porte. Elle retourna alors s'asseoir dans le petit salon en attendant le retour de sa chère maîtresse.

[Perdigan Foxglove]

Après une nouvelle journée à décortiquer des dossiers, Perdigan s'était rendue à son laboratoire dans le but de faire l'inventaire des matières premières qui lui manquaient. Elle établit une liste et rentra ensuite chez elle. Elle entra dans le petit salon où elle prennait plaisir à lire et y trouva Goldy. Les deux femmes se saluèrent chaleureusement avant que Goldy prenne la parole.

- J'ai été passé ta commande aux cièrges dorés. J'ai déjà le cièrge, mais il faudra attendre deux jours pour que ton amulette soit gravée.

- C'est très bien. J'ai un autre service à te demander, Goldy, pourrais-tu aller au bazar de la magie et me rapporter certains ingrédients ? Nous n'en avons plus en stock au laboratoire.

Perdigan sortit la liste qu'elle avait établie et la tendit à Goldy.

[Goldy]

Goldy prit la liste que lui tendait sa maîtresse et la consulta rapidement.

- Pas de problème, Perdi, je vais y aller immédiatement.

La fée quitta le chateau et s'envola en direction du bazar de la magie.

[Perdigan Foxglove]

Après le départ de Goldy, Perdigan décida de s'accorder un moment de détente en attendant son retour. Elle prit un livre dans la bibliothèque et s'installa confortablement dans un fauteuil.

[Goldy]

Goldy rentra avec fracas au château de sa maîtresse, encore choquée par ce qu'elle venait de voir. Elle se mit à la recherche de Perdigan et la trouva assise dans son cabinet de lecture. Elle se lança dans ses bras et lui raconta tout ce qu'elle venait de voir.

[Perdigan Foxglove]

Perdigan était en train de lire calmement lorsque sa fée entra dans la pièce, visiblement en état de choc. Goldy se précipita dans ses bras et avant que Perdigan ait eu le temps de lui demander ce qu'il se passait, elle lui raconta ce qu'elle venait de voir au Bazar de la Magie, à savoir le meurtre de Maikagondiel par Thafir.

Perdigan était étonnée, cela faisait longtemp qu'elle n'avait plus entendu parler de Thafir et elle le croyait mort.
Mais apparament elle se trompait. Perdigan savait ce que cela signifiait. Elle devait absolument voir ses Hauts-Conseillers, de toute urgence. Mais avant cela, elle décida de tout raconter à sa fée ...