[Commerce] La Forge de Manost

[Shangalar]

Shangalar regarda le nouveau venu avec dédain, puis se détourna.

Alors là dedans ? Pas encore fini de réparer ta casserole ? Ou alors tu as besoin d'aide ?

La liche incanta avec précision et se mit à tracer des runes sur le sol...

[Saladrex]

Saladrex regarda la liche, le visage dégoulinant mais un grand sourire sur les lèvres.

- Merci, je veux bien. C'est une plaque toute simple et je ne connais pas beaucoup d'enchantements magiques.

Il enfila son armure pour l'essayer et vérifia que les plaques s'emboîtaient bien. Parfait, pas de jeu ni de failles. Il la retira et la posa au sol. Il regarda ensuite sire de la Canne.

- Dites, monsieur de la Canne, puisque nous allons voyager ensemble, il serait plus pratique de vous appeler par un nom plus court, non ?

[Lothringen]

[Quête: Vol d'une Relique]

Dès les premières lueurs de l’aube, Lothringen rejoignit le lieu de rendez-vous, il est vrai situé au pied même du bâtiment où il était logé. La nuit n’avait pas été très longue, mais il avait dormi dans un lit et, pour cette seule raison, il se sentait parfaitement dispos. Il avait en outre eu l’occasion de se laver et de se changer et l’on comprenait mieux, à le voir, d’où venaient les lieux communs rebattus sur la coquetterie des elfes noirs.

Il croisa les bras et attendit. Le semi-drow portait dans son paquetage l’ensemble de ses possessions, n’ayant rien voulu laisser à la forge malgré la proposition du forgeron. Ses haches de mithral étaient dans son sac et son arc sur son épaule.
Un jour pâle écrasait les perspectives, accrochant dans sa chevelure d’étranges reflets blonds. Les yeux mi-clos, déjà gênés par la lumière, il songeait tout en détaillant la façade de l’auberge à ce destin étrange qui l’envoyait enquêter sur ce vol avant même qu’il n’ait pu explorer un peu la ville.

Il songeait aussi avec quelque inquiétude que leur fine équipe était exclusivement composée de mages et de guerriers. Irathal n’étant pas encore paladine, pas le moindre petit sort divin en vue. Pas de main habile non plus. Il n’y avait plus qu’à prier Helm très fort pour ne pas avoir à affronter de serrure ni surtout d’hémorragie.

Il ne prêtait que peu d’attention à la conversation de ses équipiers, mais il prit soin d'examiner le nouveau venu. Après quelques temps, il se décida à lui dire:

- Sire de la Canne, je présume ? Je suis Lothringen, guerrier-mage, serviteur de Helm et de mon bon plaisir. Je vois que vous êtes un guerrier. J’entends pour ma part apporter à ce groupe, outre mon habileté au tir à l’arc, des connaissances assez poussées dans la magie divinatoire. Vous trouverez peut-être cela étrange, mais c’est un art très utile pour démasquer ceux qui se terrent dans l’ombre.

Le soleil traça un arc-de-cercle éblouissant au-dessus du toit de la forge.

Lothringen haussa la voix :

- Saladrex, tu vas être en retard !

[Saladrex]

- Oui, je sais, j'arrive, j'arrive ! Le temps d'emporter quelques ustensiles...

Saladrex alla dans la remise et revint avec un énorme sac de voyage, aussi haut qu'un humain normal. Il ramassa tous ses ustensiles de forge, un grand paquet de vivres qu'il avait préparé pour l'occasion, quelques armes et des bouts de métal. Il enfila aussi son armure et son casque. Son lourd marteau de forgeron lui servirait d'arme.

[Sire de la Canne]

Voyant l'elf noir, Sire de la Canne se mit à sourir ce qui étonna ledit elf.

- Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien contre vous mais ma dernière rencontre avec un elf noir était... amusante. Demandez à Saladrex si vous voulez tout savoir.
Mais bonjour. J'en oublie presque la politesse... Je pense que vos capacités pourront être utiles étant donné l'habileté avec laquel ces "bandit" ont opéré.
Au fait, dit-il Saladrex mais s'addressant en fait à tout le monde, appelez moi Wilhelm et pourquoi ne pas nous tutoyer. Mieux vaut avoir des relations de franche camaraderie plutôt que de froids vouvoiements.

[Shangalar]

La liche regarda le semi-drow qui semblait bien sûr de lui.

C'est bien la divination, mais contre un géant, ça ne suffira pas. J'espère que tu tires aussi bien à l'arc que tu manies tes paroles.

Dressant la tête,

Quand à toi Saladrex, repose cette armure ici immédiatement ! Enchantée contre le feu et les attaques perforantes, elle te sera nettement plus utile. Nous avons donc un devin et un illusionniste, bien bien. Je n'aurai sans doute donc pas besoin de faire à appel à mes propres capacités dans ces domaines.

Il continua à marmonner tranquillement pendant qu'il finissait de tracer ses runes. Après quoi, il prononca quelques paroles magiques : les symboles tracés avec une simple craie devinrent bleus et de la fumée se mit à "sortir" de chacun d'eux.

Quand à moi je suis prêt, je n'ai besoin de rien d'autre que ce que j'ai dans ma robe. De cela, je ne dirai rien, mais je pourrais avoir quelques babioles utiles en stock. Je dispose de mes propres capacités de soins magiques, mais qui sait ? Quelques membres broyés, ce serait plus dur à guérir rien qu'à l'aide de sortilèges.

[Saladrex]

Saladrex observa l'archiliche enchanter son armure, le regard pétillant. Quand il la récupéra pour l'enfiler, ce fut avec un grand sourire.

- Merci ! Merci beaucoup !

Il prit ensuite son sac sur l'épaule et prit son marteau dans l'autre main.

- Je suis prêt !

[Irathal]

(quête:vol d'une relique)</span>


Irathal écoutait les nouveaux arrivants, elle entendait leurs soupçons à propos des indices du crime. Certains n'étaient pas trop informés. Elle finit par leur dire:

<span style=\'color:red\'>- Vous savez, notre prochaine destination sera le quartier culturelle pour trouver de l'information sur la broche. Ensuite, selon ce qu' on a su, nous allons surement visiter le temple de Helm. Pour finir nous allons aller où la broche nous mène.


La novice ne voulait pas trop en parler car le maréchal Hugues n'avait pas été des plus précis donc elle s'abstenit en attendant les ordres de son supérieur

[Lothringen]

[Quête : Vol d'une Relique]

Lothringen regarda la liche avec une légère ironie. Elle était bien placée pour lui reprocher son assurance! Non seulement elle avait tout simplement snobé Sire de la Canne, mais à l'entendre, on avait de bonnes raisons de se demander pourquoi, avec tous les super-pouvoirs de la mort immortelle qu'elle était censée posséder, les assassins ne se trouvaient pas encore sous les verrous.
De plus, il imaginait mal un ogre se glisser discrètement dans le temple de Helm pour y commettre le crime que l'on savait. Enfin...

- Très bien, Wilhelm… Je te tutoierai donc, et comme tes manières me plaisent je crois que nous nous entendrons bien. Mais tu auras déjà pu remarquer qu’il y a dans ce groupe quelques mégalomanes qui ne seront pas tout à fait disposés à créer une ambiance de *franche camaraderie*. Je souhaite seulement qu’ils sachent faire passer leur mission avant toute chose. Nous enquêtons sur un meurtre odieux, ne l’oublions pas.

Et, comme il était discipliné, il se tint en retrait, soucieux de ne pas envenimer les choses davantage.

[Saladrex]

Saladrex se rapprocha de Lothringen et fit un signe d'apaisement avec ses mains.

- Du calme, Loth'... On va pas s'énerver pour si peu, hein ?

[Saiko]

Voyant que tous étaient réunis, Saiko se leva, siffla ses créatures et alla se poster devant Irathal.

- C'est quand vous voulez. J'en ai assez de poireauter devant cette forge, sauf votre respect, Saladrex.

[Saladrex]

Saladrex sourit à Saiko.

- Pas grave, j'en ai un peu assez d'attendre aussi. Thorvald est prêt, moi aussi, j'ai mis un mot précisant que je serai absent un certain temps.

[Lothringen]

[Quête : Vol d'une Relique]

Lothringen sourit à Saladrex.

*Je me calme...*

- Si nous bougions un peu, ça m'aiderait certainement à me changer les idées, confirma-t-il.

[Saiko]

Saiko, Saladrex et Lothringen étaient prêts à partir. Sire de la Canne, n'avait rien à demander de spécial et la liche continuait à tagguer les sols de Manost pour faire sa grande archiliche. Il s'adressa à Irathal.

- Puisque vous semblez faire office de "chef", on attend vos ordres. Mais faites vite, Shadji et Norak s'impatientent et pourraient commencer à devenir incontrôlables.

[Shangalar]

Une fois l'enchantement terminé, Shangalar se leva.

Ce n'est absolument pas un problème, Saladrex. Il me tarde de partir, j'en ai assez d'attendre. Je veux vous voir à l'oeuvre, vous tous. Pas un moins que l'autre. Helm attend de moi que je guide du mieux que je peux les élus qui ont décidé de faire de lui leur patron. Et Ravestha est trop occupé pour se rendre sur le terrain. Je n'ai rien n'a faire outre étudier les vivants, cette quête sera utile. Ceci explique cela.

[Saiko]

Voilà une journée que Saiko attendait devant la forge qu'Irathal se décide à partir. Excédé, il siffla ses créatures et prit congé de ses ex-partenaires :

- Je n'ai pas envie de traîner plus longtemps. S'il y a du nouveau, je traînerai probablement au Loyal Paladin. Envoyez un gamin me prévenir. Au revoir, messieurs

Et il prit la direction de cet établissement.

Vers le Loyal Paladin

[Shangalar]

Dinguedepi, nous pourrions aller parler un peu magie au Loyal Paladin si tu es tenté. Puisque Manost a décidé de laisser courir la Relique, nous avons du temps devant nous.

Rageux, Shangalar se détourna et suivit Saiko

[Saladrex]

Déçu d'apprendre que, finalement, il ne partait pas, Saladrex resta planté quelques instants devant la forge pendant que tout le monde partait, sauf Lothringen. Alors que ce dernier s'apprêtait à partir aussi, Saladrex le rattrappa.

- Hé, Loth... Je suis un peu seul en ce moment... Ca te dérangerais pas de rester chez moi ?

[Lothringen]

- ça me dérange d’autant moins que je n’ai pas de domicile et que je suis aussi déçu que toi. C’est dit, je reste.

Il tâcha d'imaginer sa frêle silhouette près de celle du semi-ogre.

Drôle de couple.

[Ignacio]

Dinguedepi, qui s'était tut et observait ses compagnons depuis quelques temps, était lui aussi très déçu.

N'ayant rien d'autre à faire, il accepta la proposition de Shangalar:

-Bien, je vous rejoindrais au Loyal Paladin, Shangalar.

Et il s'en alla également...

[Saladrex]

Un grand sourire se dessinna sur les lèvres de Saladrex.

- Excellent ! Je te remercie ! Viens, rentre, je vais préparer... Hum... regardant le soleil se lever :Le petit-déjeuner.

[Lothringen]

Lothringen rentra dans la forge et déposa son paquetage sur une table, heureux, malgré l’avortement de leur quête, de s’être trouvé un ami. Ce n’était pas encore ce jour-là qu’il pourrait faire la preuve de ses talents en aventure, mais Manost lui semblait d’emblée beaucoup moins intimidante qu’au moment de son arrivée nocturne. C’est que la gaieté du semi-ogre était communicative.
Il s’assit cavalièrement sur un banc de chêne tandis que Saladrex s’affairait.

- Dis-moi, tant que j’y pense… Pourrais-tu me raconter l’histoire de Wilhelm et de son elfe noir ? A la façon dont il a manqué pouffer de rire en me voyant, j’en déduis que ce devait être une anecdote assez intéressante, et en tout cas susceptible de nous remonter le moral. Nous en avons besoin.

Ses doigts se mirent à jouer avec les rainures du bois, tandis qu’un sourire naissait sur ses lèvres minces.

- Et d’ailleurs… je suis curieux.

[Saladrex]

Saladrex vida son sac à terre près de l'enclume, retira son armure et reposa ses armes. Tout en préparant quelques tartines et un peu de lait, Saladrex répondit :

- A vrai dire, il ne m'en a jamais parlé. Je n'ai d'ailleurs pas bien compris cette allusion à moi. Il devait se tromper.

Ayant fini de tout préparer, il amena le pain et un broc de lait ainsi que deux bols en terre cuite sur la table.

- Sers-toi. Je vais aller enlever le billet de l'accueil, tiens... Si tu veux, je peux te faire un peu visiter, aussi.

[Lothringen]

Tandis que Saladrex retournait à l’entrée, Lothringen prit une courte dague à sa ceinture, beurra consciencieusement ses tartines et se versa un bol de lait. Il faisait tout à fait jour à présent et, par la porte entrouverte, il put entendre que la rue s’animait peu à peu. Il distinguait des bribes de conversation, le roulement des charrettes. Il y avait apparemment une livraison de viande au Loyal Paladin, mais le propriétaire la refusa. De part et d’autre fusèrent quelques noms d’oiseau, puis tout redevint calme, tandis qu’un crieur public répandait au loin la nouvelle du double assassinat commis au temple. L'affaire n’avait donc pas tardé à s'ébruiter! Il y eut des cris de surprise et d'indignation. Quelque part, un enfant pleurait.

Après avoir retiré le billet annonçant son absence, Saladrex referma la porte et vint s’asseoir en face du drow pour prendre sa part du petit déjeuner. Lothringen le regarda manger et sourit au souvenir de la gêne qu’il avait éprouvée, la veille, en dînant goulument devant le forgeron : on aurait vraiment tort de croire qu’un semi-ogre doit avoir moitié moins d’appétit qu’un sang - pur!

Quand ils eurent fini, Lothringen se leva et s’étira comme un félin, longtemps, membre après membre.Un nouveau jour, songea-t-il. Une nouvelle cité. Une nouvelle vie. Et devant soi, l’infini des possibles.

Il se tourna vers Saladrex qui faisait encore un peu de rangement. Encore une heure, peut-être, et ce dernier recevrait sans doute son premier client.

- Et cette visite ? J’y tiens!

[Saladrex]

En effet, la nouvelle de l'assassinat n'était pas restée secrète bien longtemps.
Un beau soleil pointait à l'horizon, et le ciel sans nuages ne perturbant pas ses rayons, il commençait à faire chaud. Belle journée d'été en perspective.
Saladrex remit son armure dans le coffre, puis rangea ses armes sur les étagères et sourit en entendant Lothringen.

- Oui, bien sûr... Donc, là, la salle où je reçois les clients séparée du reste de la maison par un guichet. Là où nous sommes, c'est la forge proprement dite. La porte au fond, c'est la remise, où se trouve la plupart des matériaux et quelques bricoles. Ici, à droite, il y a une petite cuisine. Le reste se trouve à l'étage.

Il s'approcha d'un lourd escalier de pierre fermement ancré dans le sol. S'il eût été en bois, nul doute qu'il n'aurait pas résisté une seule fois au passage du demi-ogre. Ils montèrent l'escalier et se trouvèrent à l'entrée d'un couloir.

- Voilà. Là, à gauche, c'est ma chambre. Juste en face, la tienne. Si on avance un peu, on arrive entre la chambre de mon maître parti en voyage et celle du propriétaire des lieux - je ne le connais pas, on m'a confié la forge il y a longtemps et il avait déjà disparu de la circulation.
Encore un peu plus loin, un petit grenier - je ne pourrai pas te dire ce qu'il contient, je n'ai jamais réussi à y rentrer, hé hé. Et la porte au fond, c'est une chambre inocuppée. Je me demande d'ailleurs pourquoi cet édifice compte autant de chambres.

[Lothringen]

- Peut-être son bâtisseur ne le destinait-il pas à servir de forge ? suggéra le guerrier-mage.

Alors que la visite s’achevait, Lothringen redevint un peu plus préoccupé. Se voir offrir le logement n’était pas une raison suffisante pour demeurer oisif ; il n’allait tout de même pas se croiser les pouces jusqu’à ce que la paladine se décide à relancer leur mission ! Si le Cœur Radieux décidait qu’il valait mieux attendre un peu que l’émotion retombe et que les voleurs se croient tirés d’affaire, ce n’était pas forcément une mauvaise idée ; mais cela pouvait prendre du temps. Saladrex avait sa forge à tenir, et d’autant plus d’ouvrage, lui semblait-il, que son patron était absent ; il se devait quant à lui de trouver du travail.

- Dis-moi, Saladrex, puisque tu es ici depuis longtemps, je suppose que tu dois connaître assez bien la ville, et que tu as vu défiler ici toutes sortes de clients? Je te demande cela parce que je suis à la recherche d’un renseignement assez délicat à négocier. Tandis que je travaillais comme mercenaire au service de telle ou telle cité lointaine, j’ai entendu parler d’une guilde basée à Manost, et nommée, si je me souviens bien, la Vierge d’Argent. Elle avait un grand renom auprès des gens de la profession, tu peux me croire. Je pense que je devrais aller y proposer mes services, le temps pour moi de trouver un emploi moins aléatoire, peut-être un apprentissage en magie. Le problème, tu t’en doutes, est que son adresse ne court pas les rues. Comme je ne voulais pas dire où je partais, j’ai volontairement omis, à Calimport, de demander un tel renseignement à ceux qui auraient pu me le fournir. As-tu entendu quelque chose à ce sujet ? Ou, à défaut, sais-tu où je pourrais obtenir cette information? demanda-t-il enfin, en portant sur son hôte un regard plein d'espoir.

[Saladrex]

Saladrex réfléchit longuement à la réponse qu'il allait donner. Il lui semblait bien avoir déjà entendu ce nom quelque part...

- Hmmm... Vierge d'argent, oui. Oui, c'est ça ! Je m'en souviens. J'ai reçu, voilà quelques semaines, la visite d'un nain qui partait pour une grande quête, avec beaucoup de manostiens. Il s'est servi de ma forge pour affûter ses armes. Je ne me souviens plus de son nom, par contre. Ce nain, me semble-t-il, m'a dit faire partie d'une guilde.

HRP: Le mieux serait que tu envoies un MP à Banshee

[Lothringen]

Lothringen hocha la tête.

- Un nain ? Hum, l’indice est bien mince, même si l’on est en droit de supposer que les nains ne doivent pas être beaucoup plus nombreux à Manost que dans la plupart des cités à prédominance humaine. Mais je te remercie.

Cela s’avérerait un peu plus difficile que prévu, mais qu’importe ! Il mènerait son enquête, et il finirait bien par découvrir où se cachait cette guilde. Peut-être en s’interrogeant sur son nom… La vierge d’argent, n’était-ce pas un des surnoms d’Eillistrae ? Qu’est-ce que la divinité des elfes noirs en rupture de ban pouvait bien avoir de commun avec une guilde de mercenaires ?

Tandis que Saladrex le quittait pour aller préparer ses outils. le semi-drow alla rechercher son sac au rez-de-chaussée et le ramena dans sa chambre, où il le vida sur son lit. Quelques potions; une pile de vêtements sales ; deux haches nouvellement reforgées ; son arc de tir rapide; son carquois ; diverses ustensiles de cuisine assez rudimentaires ; pour finir une bourse de cuir au fond de laquelle ne demeuraient plus guère que cinquante-cinq pièces d’or. Le bilan d’une vie de mercenaire.
Mais il savait qu’il se mentait. Il y avait encore la chaîne d’argent qu’il portait toujours autour de son cou, une chaîne toute simple, sans grande valeur marchande et dépourvue du moindre enchantement. Au bout de cette chaîne, le pendentif qu’il tourmentait souvent du bout des doigts quand il était nerveux. Ce dernier représentait une chouette et c’était le symbole de son clan, ce clan humain qui vivait là-bas, bien loin de là, dans les forêts du Téthyr, et qu’il n’avait jamais rencontré.
Tout ce qu’il lui restait de son identité.
Tout ce qu’il lui restait de sa mère…Mais se déciderait-il jamais à la revoir ?
Vivait-elle encore seulement?

Il chassa ces pensées. Cachant sous les plis de sa cape ses armes les plus voyantes, il reprit son arc et garda sa dague à sa ceinture. Il n’oublia pas sa bourse et décida de se mettre en chasse aussitôt.
Il avait très envie de visiter la ville, de toute façon.
Qui sait, peut-être un autre marchand aurait-il rencontré le nain en question ?

Quand il redescendit, il trouva Saladrex aux prises avec un gnome de mauvaise composition qui prétendait que sa commande avait pris un retard indu. Le client commençait même à élever un peu la voix, abusant sans vergogne du fait de ce qu’il avait affaire à l’apprenti plutôt qu’au patron, et qui plus est à un apprenti plutôt débonnaire qui ne lui répondait pas.

Lothringen s’approcha doucement et lui murmura à l’oreille.
- Si j’étais vous, je baisserais d’un ton.
- Quoi ? De quoi est-ce que…
- Avez-vous remarqué ? Vous parlez à un semi-ogre de près de trois mètres...
- Si vous croyez que vous allez m’intimider, répliqua le gnome en riant. Saladrex ne ferait pas de mal à une mouche.
- … lequel semi-ogre a pour ami un semi-drow malingre assoiffé de sang et de meurtre qui n’apprécie guère que l’on abuse de la gentillesse de ses amis…ajouta Lothringen sans se départir de son calme glacial.
- Mais…
- Et, devinez un peu ! Le semi-drow en question n'aura plus très longtemps la patience de vous parler.
- Je… Enfin, bon, inutile de s’énerver, reprit le gnome, visiblement plus mal à l’aise.

Tandis que Saladrex réglait son affaire et pouvait *enfin* expliquer ses problèmes de délais, Lothringen passa la porte en lui faisant un signe de la main.

Il se mit à marcher à grandes enjambées en direction des arcades. Tout en paraissant contempler les édifices, il observait attentivement les passants, et plus particulièrement les barbus et les contrefaits.

Gare ! La chasse au nain manostien est désormais ouverte.

Direction > une herboristerie locale :notme:

[Saiko]

Arrivant du Loyal Paladin

Saiko rechignait toujours à entrer dans la forge même. Heureusement Saladrex se trouvait non loin de l'entrée et il vit Saiko.

- Eh bien, que veux-tu, homme-panthère ?

- Ta fronde est excellente et en remerciement je voudrais te commander un autre travail.


- Dis toujours ! Je ne refuse jamais une commande...

- Il s'agirait d'une simple dague supérieure (HRP = +1), facile à prendre en main, le moins encombrant possible, et de couleur noire. Je lui voudrais une boucle pour la porter à la ceinture.

- C'est tout ?

- Non, je voudrais aussi que tu ne lui mette pas de dents. Une simple lame lisse mais bien acérée. Je dispose d'un budget de 1000 po.

[Saladrex]

Saladrex réfléchit quelques secondes.

- Bon. Ce sera prêt dans deux heures.