[Lieu] Poste de garde

[Kazar Amyrlin]

Avant de partir pour les terres lointaines d'Elindore, Kazar ne pouvait faire moins que de rendre visite à ses hommes pour leur dire adieu et leur souhaiter bonne chance pour le futur. L'accueil qui lui fut réservé aux Portes de la Ville par son ancienne troupe fut chaleureux et remplis d'émotion. Kazar félicita ses hommes pour la bravoure et le sens du devoir de chaque instant dont ils avaient su faire preuve et échanga quelques paroles d'encouragement, de félicitations et de réconfort avac chacun d'entre-eux.

Kazar parla particulièrement avec son aide de camp avec qui il avait noué des relations d'amitié en dehors du service. Encore une fois, celui-ci tenta de le convaincre de rester à Lumenis et de servir encore mais la décision de Kazar était prise, il avait juré fidélité et loyauté à la Magnanime Présidente Perdigan Foxglove et il continuerait à honorer cet engagement et, puisque Perdigan quittait Lumenis, il partirait avec elle sur les lointaines terres d'Elindore.

Après avoir salué une dernière fois les hommes avec lesquels il avait passé tant de temps, Kazar quitta définitivement les Portes de la Ville de Lumenis et mit le cap sur le port où l'attendait le navire pour Elindore.

[Garance Trégastelle]

Un matin gris, une pluie battante. Un individu émergea du rideau presque opaque, appuyé sur son bâton, tandis que se révélait à ses yeux l'entrée de la cité. Il s'étonna de trouver les portes fermées, alors que pendant son voyage on lui avait dit que l'entrée était toujours ouverte.

Perché sur son épaule, un corbeau blanc poussa un bref "Croââak !". L'homme le regarda en soupirant. Arrivé au pied des grilles après avoir évité les flaques profondes, il cria :

- Ohé ! Il y a quelqu'un, par ici ?

[Aloysius Kelsen]

Quelques minutes s'étaient déroulés et Kerdan était sérieusement en train de se demander s'il ne s'était pas trompé de chemin . Un soldat arriva enfin à la joie de l'étranger qui était déja en train de repartir .
- Veuillez m'excuser , il y a eu quelques troubles dans la cité , mais tout est réglé maintenant .
- Parfait répliqua l'homme
- Pour vous lancer rentrer dans la cité il me faudrait connaitre votre nom et les armes que vous portez .
Le garde en faction attendit la réponse

[Garance Trégastelle]

Le rôdeur, profitant d'une accalmie, baissa sa capuche, révélant son visage brûlé sur la partie droite. Le garde, en le voyant, eut un léger mouvement de recul. L'homme fit comme s'il n'avait rien remarqué.

- Je suis Kerdän, simple voyageur, et je n'ai pour arme que mon fidèle bâton. Mon compagnon Solinab m'accompagne, et il n'est dangereux que si la situation l'oblige, n'ayez crainte.

Le garde détailla Kerdän, en essayant d'éviter de regarder son visage, puis dit :

- Bien, je pense que vous pouvez entrer... Bienvenue à Luménis. Vous pouvez...

Kerdän parut surpris.

- Luménis, dites-vous ?
- Oui, la capitale d'Hélonna...
- Je ne suis pas à Manost ?

C'était au tour du garde d'être surpris

- Non, monsieur. Une mer vous sépare de là-bas... Quelque chose ne va pas ? s'enquit-il, voyant que Kerdän était légèrement choqué.

L'homme réfléchit un moment...

- Dites-moi, Luménis est-elle une ville importante, au niveau de la magie ?

[Aloysius Kelsen]

Le maréchal avait toujours penser que les gardes auraient du suivre des formations de guide touristiques de la ville . Pourtant une fois de plus c'aurait était bien utile .
- Beeeeeen , je sais pas trop répondit le garde après avoir murement réfléchi , je pense qu'il y doit y avoir un endroit qui s'occupe de ça , enfin si vous voulez un conseil ne vous fiez jamais à la magie , ça n'attire que malheurs et ennuis c'est comme l'histoire qu'est arrivé à mon cousin
Le corbeau piaffa et Kerdan trancha :
- Merci de vos conseils , je vais bien trouver tout seul , tout est en règle je peut passer ?
- Oui c'est bon , bonne journée , au fait je crois me souvenir que l'université de magie est dans les hauts quartiers , allez toujours voir ça ne mange pas de pain .
Kerdan remercia encore une fois le garde et s'engouffra dans la ville , le garde quand à lui se demandait encore comment on pouvait se tromper de ville différentes à près de 1000 km d'écart .

[Garance Trégastelle]

Kerdän revint vite sur ses pas, le visage légèrement confus. Il s'approcha du garde.

- Veuillez m'excuser de vous déranger à nouveau, mais je crains de me perdre très facilement. Avez-vous un plan quelconque, ou connaissez-vous un moyen de transport ?
- Eh bien, dit-il après un léger temps, il y a le portail de Luménis, qui pourrait vous y conduire sans problème... Il se trouve par là, au bout du chemin. Il vous suffit d'y passer en sachant où vous voulez aller.
- Merci bien... Et je vais ?
- À l'université de magie. Vous ne pouvez pas vous tromper.

Kerdän prit congé du garde, et se dirigea vers le lieu indiqué par ce dernier.

[Vilnor]

Venant du Fort, Vilnor arriva donc au poste de garde le papier signé par Link Hasriel en personne en main, il y avait trois gardes qui régulaient le trafic, Vilnor s'approcha d'eux et leur dit:

" Bonjour ! J'ai été affecté avec vous à la garde de la porte, j'espère que nous ferons ample connaissance... Ah oui, voici mon ordre de mission..." Vilnor tendit aux hommes le papier rempli par Link...

[Aloysius Kelsen]

Les soldats regardèrent quelques instants le bout de papier et affichèrent d'un commun accord , une mine dubitative . Ils avaient l'habitude de voir le sceau de Kali Sedai ou d'autres recruteurs de l'armée , mais jamais ils n'avaient reçus une lettre signée de leur maréchal , président a ses heures perdues .

- Qu'est ce qui me prouve que c'est vraiment le maréchal qu'a signé ça ? annonça un des gardes dont le taux de sympathie semblait se rapprocher de celui de l'ours.
- Attends , tu te rappelles de la lettre qu'a envoyer le maréchal a ses garnisons ? Elle est surement signée fit remarquer un deuxième garde , plus petit et à l'oeil vif
- Va la chercher qu'on vérifie ..
Il partit dans les baraquements et revint vite avec un parchemin dans les mains . Le premier garde lui prit des mains et le déroula . - Effectivement c'est bien la signature d'Hasriel ...
- Tant mieux , alors qu'est ce que je doit faire ? demanda Vilnor avec un ouf de soulagement .
- Il n'y a rien de compliquer lui dit le troisième garde , tu apprendra vite , au fait je me présente , je m'appelle Huge et voici Grast dit-il en désignant le second garde .
- Je m'appelle Vilnor , c'est un honneur de faire votre connaissance , dîtes je crois que votre ami m'a déja pris en grippe ?
- Ce n'est rien , c'est Will , il est un peu bourru mais c'est un bon camarade , mais nous devrions nous remettre au travail .

Et ils partirent tous trois s'occuper des personnes désirant rentrer dans La cité Lumière

[Vilnor]

La première journée de Vilnor en tant que garde des portes de Lumenis allait pouvoir commencer...
:lunette: Il régula la circulation à l'entrée de la ville en demandant les raisons et les noms des arrivants ainsi qu'une description des armes que portaient les aventuriers et pour les marchands, si ils avaient une quelconque cargaison à signaler...
Il appris très vite à être à l'aise et ses compagnons d'armes commencèrent à être plus expansifs avec lui, ils l'acceptaient comme étant des leurs... :fleur:

[Thom Mérillym]

Quête :la lutte pour le trône du soleil, groupe 3 [Partie 1]

A quelques lieux de Luménis...

Toto se hâtait sur la route. La large voie de terre était réputée dangereuse pour ceux de sa race, et il n’était pas certain de réussir à la traverser avant que ne surgisse le Grand Danger. Ceci dit, il avait faim. La Bonne Nourriture se trouvait exclusivement de l’autre côté, c’était ainsi et il n’y avait pas le choix. De tout temps, ceux de sa race avaient fait ainsi : vivre d’un côté de la route, risquer leur vie pour aller déjeuner, puis la risquer à nouveau au moment où, repus, ils étaient le moins aptes à conjurer le Grand Danger.

Toto sentit venir le péril longtemps avant que le nuage de poussière n’apparaisse à l’horizon. Sous ses pattes, la terre sèche se mit à trembler en cadence, et il savait d’instinct ce que cela pouvait signifier : vite, vite, traverser au plus vite, ne pas tourner la tête, tu as fort peu de temps. Ses pattes menues se hâtaient sur le chemin de terre, mais son ventre raclait le sol ; il était désormais au milieu de sa traversée. S’il survivait à cela, les anciens l’accueilleraient avec déférence.

Un cavalier, un cheval, un galop. Le cheval parut glisser soudain sur quelque chose de mou qui implosa sous son sabot : le cavalier s’arrêta net ; la bouche labourée par le mors, sa monture hennit de colère.
Celui qui mit pied à terre était un homme d’une cinquantaine d’années, cheveux blancs, vigoureux comme un aventurier qui n’aurait jamais vraiment pris sa retraite. Il portait une cape multicolore qui ne laissait aucun doute sur sa profession.

Le voyageur s’approcha d’un petit tas de poils et de piquants qui gisait sanglant sur la route, puis, avec précaution, le prit dans sa main. La conclusion s’imposait d’elle-même : ce hérisson venait d’accomplir l’ultime traversée. Et il avait mangé deux ou trois chenilles de trop.

- Désolé, l’ami… Désolé.

Thom balança la charogne par dessus son épaule, puis se tourna vers son cheval. Le pauvre Guimar, mené tambour battant depuis que son maître avait rejoint la route de Luménis, avait les flancs couverts d’une écume blanchâtre. Le prenant par les rênes, Thom alla s’asseoir un moment sur le talus, afin de le laisser reprendre son souffle.
Il pouvait compter atteindre le point de rendez-vous avant le soir, inutile de tuer Guimar à la tâche.

En cet instant, il regrettait presque d’avoir offert à Martial sa harpe et sa flûte.
A défaut d’accompagnement, il entama à mi-voix une ancienne ballade, tout en profitant du paysage…


HRP : Arkseth, Balrog… c’est à vous !

[Balrog]

Balrog étati sortit de la ville en milieu d'après midi, et, environ deux heures après, il apparut à la lisière d'une forêt non loin de la cité de Lumière. Il était satisfait de lui, il avait récolté suffisament d'herbes pour une dizaines de missions. De la belladone, des plans de Rhododendron, de la racine d'Oliandar, et de la racine de Bambou. Il avait également réussi à trouver quelques baies qui donnaient des antidotes efficaces, et sa sacoche était bien remplie. Il pris le chemin du retour, marchant tranquillement, sachant qu'il serait arrivé avant le couché du soleil à Lumenis. Après quelques minutes de trajet, il vit apparaître une silouette devant lui, un homme et un cheval, au bord de la voie. Il sortit de la route, se camoufflant dans les herbes, à demi-accrouppi. S'approchant rapidement de l'homme tout en restant hors de vue, il distingua tout d'abort une grande cape voyante, et s'approchant peu à peu, il vit son visage de profil. Rien de très particulier, du moins sous l'angle où il le voyait. L'homme avait l'air d'un aventurier, un barde sans-doute, laissant sa monture se reposer avant l'arrivée dans la ville. Le mercenaire avança encore un peu, mais il franchit pas la même occasion les limites de la prudence. En effet, l'homme se tourna vivement dans sa direction alors qu'un bruissement se fesait entendre, et porta sa main à sa ceinture, que sa cape cachait pour l'instant.

[Thom Mérillym]

Quand il vit cependant à quelle distance se trouvait encore son étrange visiteur, Thom se ravisa aussitôt et sa main se porta dès lors non plus à sa ceinture, mais à la manche opposée, d’où il tira un couteau de lancer qui fusa soudain, passa à deux doigts de Balrog, puis alla se ficher en vibrant dans le plus proche tronc d’arbre.
Tandis que le mercenaire se remettait de sa surprise, Thom se releva et se mit à le regarder plus en détail.

- On ne vous a jamais dit qu’il était très impoli de ne pas s’annoncer ? Je vous conseille d’être plus prudent à l’avenir. Ce couteau ne vous a pas raté par hasard, voyez-vous.

Sur ces mots, le ménestrel alla tranquillement près du tronc d’arbre en question pour y récupérer son précieux couteau.

[Elzen]

Une jeune Elfe avançait sur la route menant à Lumenis. Son visage était dissimulé sous la capuche de son manteau gris. Seules quelques mèches blondes en dépassaient, flottant gracieusement dans le vent. Elle tenait par la main un petit enfant vêtu comme elle de gris, dont les boucles blondes reflétaient la lumière du soleil. Devant eux marchait un châton au pelage noir, qui semblait les guider en direction de la ville.
Soudain, le chat bondit en avant tout en ronronnant. Deux personnes semblaient discuter sur le bord de la route. L'Elfe s'approcha d'eux pour leur demander son chemin.

[Thom Mérillym]

Thom se tourna vers cette jeune personne qui ne semblait pas remarquer que les routes sont assez loin d'être sûres pour une belle jeune elfe seule avec un enfant.

Il lui fit une grâcieuse révérence qui dénotait une longue habitude, mais pas un de ses traits ne bougea.

- Bien le bonjour, Demoiselle. J'espère pour vous que vous ne venez pas de trop loin, parce vous devez dans ce cas être tous trois exténués par la marche. Si c'est bien la route de Luménis que vous suivez, vous ne risquez heureusement pas de vous perdre, puisque la route y va tout droit.

Il sembla réfléchir quelques instants à l'état d'épuisement avancé du marmot.

- Nous ne sommes pas à plus de deux ou trois heures de marches de Luménis. Si vous voulez, je peux bien proposer à votre gamin de monter sur Guimar. Mais je devrai faire halte sur la route, j'ai quelques amis à retrouver.

Il remarqua que la jeune elfe hésitait.

- Oh, mais que fais-je de mes bonnes manières? Vous avez devant vous un barde en retraite qui ne ferait pas de mal à une mouche si elle ne lui tourne pas trop autour. Thom Mérillym, c'est ainsi qu'on m'appelle.

Et, sur ces mots, il se fendit enfin d'un sourire.

[Elzen]

L'Elfe s'inclina.
"Je m'appelle Elza. Ravie de vous rencontrer"
Alors qu'elle s'inclinait, son manteau s'ouvrit légèrement pour laisser voir un habit de soie bleue et noire, ainsi qu'un étrange objet métallique en forme de V qui pendait à sa ceinture.
"Je ne sais pas où nous allons, pour tout dire. Nous cherchons simplement une ville où passer la nuit. Mais la route a été longue, et j'accepte votre proposition avec joie."
Elle attrapa l'enfant entre ses bras et le souleva de terre. Elle déposa un baiser dans son cou avant de tourner son regard vert et rieur vers le barde.
"Mon petit frère ne parle pas beaucoup..."

[Thom Mérillym]

Thom installa le bambin sur le cheval et reprit les rênes en main. La présence de cette drôle d'expédition sur la route était assez mystérieuse, mais aucune des parties ne posait pour l'instant de questions qui fâchent. Elza avait bien le droit d'errer au hasard sur les routes avec un chat et un petit frère autiste, après tout.

Le barde se tourna vers le mercenaire, qui curieusement n'avait pas encore disparu dans les fourrés. Son regard atterrit sur la besace de ce dernier, d'où dépassaient les tiges de plantes diverses.

- Je ne voudrais pas vous fausser compagnie, monsieur, sans que vous ne nous ayez fait la grâce de vous présenter à votre tour... Je pourrais estimer que votre procédé ressemble assez à celui d'un tueur à gage, qu'en pensez-vous?

[Balrog]

- Tueur à gages... Non, pas tout à fait. Voleur, oui. Mais aussi clerc de Tempus. Et il est vrai que je suis mercenaire, sous les ordres de Lumenis. On m'appelle Balrog, répondit-il en se disant qu'il y avait beaucoup de vérité dans son mensonge, tout en fermant un peu mieux sa besace.Quand à mes manières, elles sont celles d'un homme prudent.

Il avait été assez intrigué lorsqu'il avait vu l'objet qui pendait à la ceinture de la jeune fille, au premier abort inoffensive. Pourtant son maître asassin lui avait apris à reconnaitre toutes sortes d'armes, et il en savait assez pour revoir son jugement.

[Thom Mérillym]

Le ménestrel haussa un sourcil circonspect, puis les épaules.

- La ville de Lathandre s'est dotée d'une guilde de voleurs-mercenaires? Où va le monde... Enfin, je ne vais pas m'en plaindre, ce genre de talents peut s'avérer plus qu'utile par les temps qui courent... Puisque vous venez de Luménis, peut-être pourriez-vous me donner quelques renseignements sur ce qui se passe en ville dernièrement? Voilà quelques décennies que je n'y ai pas mis les pieds...

[Balrog]

- Pour ce qui est de la guilde, c'est en fait une guilde de mercenaires de Tempus, qui effectuent des missions pour le compte de la ville, et parfois des particuliers. Pour des nouvelles, et bien... J'ai entendu des rumeurs comme quoi il y a des meutres, principalement des ménestrels, des bardes, des elfes, surtout dans les bas quartiers... On a changé récemment de Président et de Conseillers. Vous aviez sans doute entendu parler de Perdigan Foxglove. C'est Link Hasriel qui a pris sa place, son ancien Maréchal. Les temps changent, c'est sûr. Je ne puis vous en dire plus, car je ne suis moi même citoyen Lumenien que depuis un an.


[HRP : Lumenis, et pas Luménis... C'est du latin]

[Thom Mérillym]

Thom réfléchissait à toute allure. Link Hasriel ne lui était pas tout à fait inconnu; c'était un dirigeant de longue date dans cette ville; ce changement de pouvoir ne devrait donc pas s'avérer trop gênant pour ce qu'il était venu faire...

Quant à la vague de meurtres, il avait bien sa petite idée sur ce qui en était la cause. Cela prouvait que l'ennemi mettait les grands moyens, n'hésitant pas à semer le trouble dans des cités pourtant très éloignées les unes des autres... D'un autre côté, cela prouvait aussi soit qu'on n'avait pas encore repéré la victime idéale à Manost, soit que les informations circulaient vraiment mal entre les différents groupes d'assassins.

En tout cas, voilà qui allait l'aider à remuer les Lumeniens.

[HRP: c'est pas du latin, c'est du n'importe quoi. Le génitif de lumen, c'est lumInis...]

[Elzen]

Le chat était monté sur l'épaule de la jeune Elfe, qui avançait en silence, continuant de donner la main à son petit frère et à lui sourire. Le barde et le mercennaire se rendaient tous deux compte qu'elle était bien plus attentive à ce qui se passait autour d'eux qu'elle n'en avait l'air.

[Thom Mérillym]

Mais c'est que l'elfe commençait à s'en aller sans eux!
Thom avait bien d'autres questions à poser sur la situation de la ville et l'origine de ses mystérieux assassins; c'est pourquoi il décida de proposer à Balrog de poursuivre la route ensemble, s'il voulait.

Sans avoir l'air d'y prêter la moindre attention, il trouvait leur silencieuse compagne bien mystérieuse elle aussi...

Tant mieux, tant mieux, après tout lui aussi en avait long à ne pas dire.

- Je suppose que vous rentrez en ville? demanda-t-il enfin à Balrog. Que diriez-vous de poursuivre cette conversation sur la route? Je viens de traverser un nombre incalculable de pays, j'ai des nouvelles pour tous les goûts...

[Balrog]

- En effet, je rentre en ville. Et tant qu'a y rentrer, autant le faire avec vous. Pour ce qui est des nouvelles, il me suffit de laisser trainer mes oreilles dans une tavernes pour entendre toutes les choses concernant la situation de ce monde. Par contre, j'aimerais savoir une chose : que venez vous faire à Lumenis ? Et pourquoi vous êtes vous assombri depuis que j'ai cité les nouvelles des meurtres ?

A quelques mètres devant lui, il vit la jeune femme tressaillir, comme si elle faisait beaucoup plus attention à leur conversation qu'elle en avait l'air.

[Thom Mérillym]

Le petit groupe reprit donc la route, mais Thom ne répondit pas tout de suite aux questions quelque peu indiscrètes du mercenaire.

- Disons que j'ai une vague idée de ce que cherchent ces assassins, et que cela n'est pas étranger à ma venue en ville... Je n'en dirai pas davantage pour l'instant.

La conversation se poursuivait, traitant de nouvelles et d’autres, soufflées aux quatre vents de Toril. Le ménestrel avait de toute évidence beaucoup voyagé, mais à l’en croire, rien ne valait à ses yeux certaine demeure où il avait résidé de longues années durant, dans les bois du Téthyr… bien loin de là, sur le continent de Féerûne. Retraite forcée, refuge précaire, paix improbable et apparemment perdue pour longtemps.
Thom ne dirait décidément pas pourquoi il se rendait à Lumenis, mais il n’était pas difficile de voir qu’il était plus tendu qu’un ressort d’arbalète.

Tout en devisant, ils étaient arrivés à un carrefour situé dans les faubourgs lointains de la ville, hors des portes mais dans la zone d’influence directe de la cité.
Thom demanda à ses compagnons de rester en arrière et s’avança seul vers le cairn qui marquait le croisement des routes.

Alors un groupe d’une dizaine d’hommes, cavaliers et piétons, sortit soudain du sous-bois et vint à sa rencontre. L’un d’eux alla directement au barde et ne ménagea pas les effusions.
Une embrassade de soldat, inoubliable comme un séjour dans un pressoir.

- Thom !
- Hasdrael.
- Dès réception de ton message, j’ai rassemblé quelques amis. Nous sommes prêts. Mais dis-moi… Tu n’es pas venu à pied ?
- Le cheval que tu vois là, les deux elfes et le semi-orc m’accompagnent. Ils vont à Lumenis aussi.
- Informés ? Fiables ?
- Ils ne savent rien. Je préfère garder la primeur de mes nouvelles pour les autorités.
- Toujours ta manie de recueillir les orphelins à problèmes?
Thom eut un sourire furtif.
- Bon, allons-y.

La petite troupe reprit sa route, et arriva moins d’une heure plus tard devant les portes de la ville, où le premier garde qui l’aperçut renifla avec inquiétude devant le nombre des nouveaux arrivants.

- Tout ce petit monde veut entrer dans la ville ce soir, je parie ?

[HRP : Link… maintenant ! :hein: ]

[Aloysius Kelsen]

Ayant un peu de temps devant lui , Link avait décider de venir rendre visite à son camarade Vilnor . Malheureusement c'était le jour de repos de ce de dernier et Link allait repartir immédiatement dans le sens contraire s'il n'avait pas remarquer la bande menée par Thom , qui lui sembla assez étrange pour qu'il s'y interesse de plus près . Un des gardes en faction le reconnu et vint le saluer immédiatement , Link lui demanda de suite ce qu'il savait sur les arrivants .
- Je ne sais pas chef , ils sont étranges , vu les derniers troubles qu'a connu la ville je préconise de les garder sous surveillance pendant quelques heures , le temps de vérifier que leurs intentions sont bonnes .
- Je crois connaître une de ces personnes , laissez moi leur parler .
Link s'avança vers le groupuscule et fixa Balrog :
- Vous êtes lumenien n'est ce pas ?
- Bien sur , je suis simplement un ... honnête citoyen qui veut rentrer chez lui , mais vos gardes ne veulent pas m'écouter .
- Je vous ait déja vu quelque part , vous pouvez rentrer dans la cité , savez vous quelque chose qui nous permettrait de faire confiance à vos compagnons de route .
- Je les connais seulement depuis moins de deux heures , mais ils m'ont paru des gens vertueux et nous avons discutés tout le long de la route principale .
Se tournant alors vers Thom , Link lui demanda quelles étaient ces motifs de se rendre en ville .

[Thom Mérillym]

Thom s’avança donc vers le président, qui avait certes de bonnes raisons de s’inquiéter de cette petite troupe en armes aux portes de sa ville. Le barde avait l’air parfaitement à l’aise dans le monde des protocoles et des bonnes manières. Et c’est un salut très mondain qu’il adressa au rôdeur, tout en se présentant. Pour un peu, on aurait cru qu'il s'inclinait au terme d'une représentation.

- Thom Mérillym, pour vous servir, et en de meilleurs occasions vous divertir aussi. Ma foi, je n’y irai pas par quatre chemins : j’ai autrefois résidé dans cette cité et j’y ai quelques contacts que je voudrais retrouver. De plus… J’ai cru entendre dire qu’il y avait des troubles en ville ? Des bardes, des jongleurs, des elfes assassinés aux détours des ruelles ?
Pourriez-vous m’en dire davantage ?

[Aloysius Kelsen]

Link ne savait pas quoi répondre à Thom , il ne pouvait pas se permettre de dévoiler les quelques indices qu'ils avaient au premier étranger venu ... d'un autre côté Thom semblait plutôt au courant pour un étranger à la ville , peut etre en savait-il plus qu'il ne le laissait paraître .
- L'enquête a peu avancée , nous savons juste qu'il est mort egorgé d'une lame empoisonnée , des recherches vont essayées de determiner le type de poison utilisé . Mais vous me semblez assez bien renseigné pour un étranger , est ce que par hasard vous auriez des informations qui puisse nous aider en quoi que ce soit dans notre enquête ?

[Thom Mérillym]

Le ménestrel eut un sourire furtif.

- Mes derniers renseignements m'ont été communiqués il n'y a pas bien longtemps par votre "honorable" compatriote, Balrog. D'après ce qu'il me dit, ce dernier meurtre que vous évoquez n'est qu'un de plus dans une longue série prenant pour cible le type de personnes que je viens d'évoquer. Je vois qu'on n'a pas fait de lien entre ces meurtres, d'où votre réaction.

Il s'assombrit un peu en poursuivant:

- J’en sais en effet assez long sur cette affaire, et c’est sur ce groupe d’assassins que je souhaiterais enquêter. Car il ne s’agit assurément pas de coïncidences... et je crois savoir ce qu'ils cherchent.

Il ajouta après un court silence :

- Autrement dit, je ne demande pas seulement l’asile de votre belle cité, mais aussi votre aide. Je suis venu avec quelques amis, certes… Mais la ville a beaucoup changé depuis ma dernière visite, et l’adversaire est probablement puissant. Reste à savoir qui se cache derrière les hommes de main.

[Aloysius Kelsen]

- Pour tout vous avouer , je n'aime pas spécialement que des assassin viennent semer le chaos dans ma ville . Je suis à la tête de Lumenis depuis moins de deux semaines , et les citoyens attendent du haut conseil ; s'ils aprennent qu'un assassin ou plusieurs assassins courent dans les rues , je donne pas cher de l'avenir de ce gouvernement .
- Ah les politiciens , toujours à placer leur carrière en tête de leur priorités .
- Vous ne comprenez pas , je veut seulement que la ville ne sombre pas dans le chaos .
- Alors , est ce que Lumenis est prêt à aider un vieil homme necessiteux ? Est ce que cette ville sera à la hauteur de sa réputation ?
- Vous en savez beaucoup sur ces assassinats , et j'ose supposer que l'aide que vous demandez à surement un rapport avec toute cette histoire .
- C'est exact , vous n'êtes pas si stupide pour un politicien .
- C'est uniquement de l'habitude , et une autre habitude que j'ait acquise en tant que maréchal est de ne pas faire confiance au premier venu . Cependant il me semble que je n'ait pas le choix . Alors que pensez vous d'un pacte ? Si vos intentions sont bonnes , il est dans l'interet des deux camps que cette histoire se termine au plus vite .

[Thom Mérillym]

Le ménestrel opina du chef et regarda le ciel qui, non content de se couvrir, laissait filer les dernières lumières du jour contre la ligne d’horizon:

- Va pour le pacte ; nos intérêts me semblent en effet se mêler. Je vous en dirais volontiers davantage, mais nous serions bien inspirés de nous installer un peu mieux. Si vous avez une auberge qui propose à la fois l’étable, le lit, ainsi que la nourriture pour une quinzaine d’étrangers, je suis preneur. Et je vous dirai tout après le repas.

Il jeta un coup d’œil à ses troupes. Sur Guimar, le petit frère d’Elza s’était tout à fait assoupi, et le cheval somnolait lui aussi, les yeux mi-clos. Il supposait que les deux elfes ne cherchaient que le repos après la longue route ; quant à Balrog, c’était lui qui voyait.

- Il y a urgence, voyez...