[Candidature] Bienvenue

[Luthien]

L'euphorie qui avait suivi l'autorisation d'entrée s'était refroidie désormais et, après une journée passée dans la capitale manostienne, Luthien du bien s'avouer qu'elle y était quelque peu perdue. Mais à qui s'adresser? Après reflexion, l'elfe décida de retourner à l'entrée de la ville.
Là, elle attendit dans un coin d'ombre que le garde qui l'avait reçue reprenne de nouveau un tour de garde. Après quelques instant d'attente, celui-ci réapparut. Luthien s'approcha alors et s'adressa à lui.

"Hum, excusez-moi... je dois vous déranger mais... en fait je ne sait pas vraiment... Je suis un peu perdue, vous comprenez? En fait j'aimerai savoir si... si vous pourriez m'indiquer en endroit où je... Où on pourrait avoir besoin des services d'une mage-philosophe elfe."

[Ravestha]

Le garde se retourna pour se retrouver avec l'elfe qu'il avait vu quelques temps plus tôt. Il réfléchit quelques instants à la question que lui avait posé la femme visiblement désorientée.

- Je pense que le meilleur endroit pour un mage reste la guilde de magie, les Gardiens des Arcanes. Elle est dirigée par Eloern actuellement. Vous pouvez vous adresser là-bas pour voir ce qui en est. Vous pourrez aussi trouver le responsable des formations de la guilde, Severus, à la boutique de la constellation des Arcanes, dans les Arcades de la zone portuaire. J'espère vous avoir renseigné.

[Luthien]

Luthien inspira un peu avant de parler puis remercia le garde, à sa manière.

"eh bien... merci, je... c'est par là je crois..."

Et L'elfe s'éloigna vers les lieux que lui avait indiqué le garde, remettant Faji sur son épaule pour gagner du temps.

[Daneghar]

L'affair sera profitable, vous pouvez me faire confiance (comment ça j'ai pas précisé pour qui :notme: ?).

Aux portes de la ville arriva un nain à l'allure officielle tant en gardant la rudesse d'un mineur. Il s'approcha du garde qui chargé d'accueilir les étrangers.

"Bien l'bonjour, p'tit gar. Je représent la Claebrow Mine et je viens pour affaires. Vous pouvez me faire entrer, s'te plais ? Je pense pas poser de problèmes, t'inquiète pas."

Le garde lui jetta un oeil curieux, mais jugeant qu'il n'avait pas l'air dangereux, laisa passer le nain.

"Merci, p'tit gar. On te fera peut-être prix. Faudra voir avec le patron. Salut."

[Althéa]

Althéa se dépècha de descendre de cheval et avança à grand pas vers le garde en essayant de prendre l'air le plus détendu possible. La splendeur de la ville qui s'étendait devant elle l'intimidait au plus haut point. Elle se sentait perdue, désespèrement insignifiante et minuscule dans cette univers si grand. Cela faisait déja un an qu'elle avait quitté son marchand de père et leur beau trois mats mais elle ne s'était pas encore habitué à la vie "terrestre"


"Bien le bonjour gardien de l'illustre cité de Manost, dit elle en s'efforçant de prendre un ton assuré, mon nom est Althéa de Lochonohan, fille du marchand Ephron de Lochnohan propriétaire du navire Ophélie. Je désirerai pouvoir m'établir pendant quelques temps dans votre ville sans pour autant en être citoyenne, du moins, ceci n'est malheureusement pas dans mes projets. J'ai quelques ... *elle hésita sur le terme à employer* recherches à y effectuer. Mon cheval, mes vêtements, mon épée et mon arc sont mes seuls bagages."

[Folken]

Le jeune gardien dévisagea la nouvelle arrivante...

- gromf.... Une voyageuse hein ? On n'aime pas trop les colporteurs par ici

- Mais ... je ne suis pas une colporteuse ! je suis juste de passage ...

- C'est que les personnes armées juste de passage attirent toujours l'attention madame

- Je vous assure que je ne viens pas créer de problèmes j'ai beaucoup voyagé, et j'aimerai bien pouvoir me poser un peu dans une taverne

Le jeune garde parut hésiter sur la décision à prendre. Demander son avis au sergent ne serait pas de bon ton .... celui-ci détestant être dérangé pendant sa garde. Aussi le jeune garde fut-il soulagé quand il vit arriver un cavalier dont les apparats trahissaient la fonction : le gardien de la défense : Folken. Après l'avoir salué comme à l'usage, le jeune garde profita de l'occasion pour lui expliquer la situation. Et après quelques échanges le garde partit avertir son sergent de l'arrivée du conseiller alors que ce dernier rassura la jeune fille.

- Excusez-le, c'est un de nos tous jeunes gardes... C'est sa première garde pour tout dire, alors il lui arrive de zèler un peu. Mais ce n'est pas bien méchant. Vous pouvez passer, Helm vous accueillera à bras ouvert dans sa cité tant que vous respecterez ses principes.. mais je ne croie pas que celà vous posera quelque problème Soyez donc la bienvenue

[Althéa]

"Je vous remercie de votre intervention messire, murmura Althéa quelque peu décontenancée par l'attitude rédibitoire du garde , je n'ais effectivement aucunement envie de nuire à votre belle ville. Contrairement à ce que votre ... subordonné vient d'insinuer, je ne suis ni une colporteuse ni une fauteuse de trouble.*ses yeux bleu-nuit s'assombrirent un bref instant*Il n'a pas eu l'air de comprendre que je viens d'une illustre famille de marchands d'Eau Profonde et ses propos sont à la limite de l'affront... Néammoins, je ne m'attarderai pas sur cet incident. Je n'ais que peu de temps à perdre à ses frivolités. Je suis ici car je recherche un homme, mon fiancé pour être plus précise."


Son regard se perdit dans celui du gardien de la défense.


"Peut être pourriez vous m'aider"

[Folken]

Le demi-elfe parut interloqué

- Votre....fiancé ? Hé bien déjà qu'est-ce qui vous pousse à croire qu'il se trouve ici ? Et secondo, vous le recherchez... c'est à dire .... il a disparu ?

[Althéa]

Althéa sentit les larmes lui monter aux yeux comme à chaque fois qu'elle évoquait la disparition de l'homme sans qui la vie avait perdu tout son sens.

"Oui, balbutia t'elle, il se trouvait avec moi sur le navire de mon père. Lors d'une tempête il y a à peut près un an, une vague immense l'a jeté par dessus bord. Nous l'avons recherché dès que la mer a été plus calme. En vain ... Mon père et les hommes de l'équipage pensent qu'il est mort. Pour eux, il n'est qu'un nom de plus parmi les victimes de la mer."

Une larme roula sur ses joues. Elle se força à continuer

"Je suis persuadée qu'il est vivant et je le cherche. Je suis prête à aller n'importe où pour le retrouver. Un habitant de votre ville l'a peut être recueilli..."

[Folken]

Les explications données par la jeune guerrière embarassèrent le conseiller. Comment pouvait-on espérer retrouver un corps perdu en mer ? Ici à Manost ?
D'une part rien ne dit qu'il avait pu être rejeter par la mer et qui plus est, il pouvait y avoir des centaines de kilomètres où le jeune homme aurait pu échouer sans que personne ne le sache.

- Et....il y a longtemps de celà ? parce que je suis désolé d'avoir à vous le demander... mais j'espère que vous saisissez que les chances de le retrouver sont infimes... Pourquoi Manost d'ailleurs ?

[Althéa]

Althéa serra les poings. Oui, elle savait que les chances de retrouver son compagnon étaient infimes mais elle était têtue. Et tant qu'elle ne l'avait pas retrouvé, mort où vivant, elle continuerait de le chercher. Et ce n'était pas un inconnu qui allait lui dire le contraire.


""Je suis parfaitement consciente que j'ai peu de chance de le revoir en vie même si cela fait un an, répondit t'elle en essayant de garder son calme, mais tant que j'en aurais la force, je poursuivrai mes recherches. Pourquoi suis-je venue à Manost ? Par intuition sans doute. Dans tous les cas, j'ai prévu de commencer mes recherches dans votre belle ville et de les poursuivre jusqu'à Melandis s'il le faut"

Elle s'interrompit en voyant Folken froncer les sourcils.


""Vous me pensez que je suis folle n'est ce pas ?"

[Folken]

La réponse ne se fit pas attendre :

- Jusque Mélandis vous dites ? je ne souhaiterai à personne d'aller y faire affaire...j'y ai moi-même perdu plusieurs proches amis.... et d'autres qui y sont partis n'en sont toujours pas revenus... les traits du demi-elfe s'assombrirent soudainement, il parlait là de décès récents qu'il n'avait encore pas pleuré mais qui lui avaient laissé un arrière-goût de sang à l'espritet puis de toutes façons Mélandis est en plein centre du continent.... je ne vois pas comment votre ami aurait pu finir là bas... si ce n'est ..... Le guerrier se tût et changea de conversation Bref.... en quoi pourrais-je vous être utile ?

[Althéa]

Althéa hésita, devant le visage soudain sombre du guerrier.


"Voila, dit elle simplement, je cherche une taverne dans laquelle je pourrais me reposer quelques temps. Voila deux jours que je chevauche sans interruption..."


A cet instant, son estomac sans doute pour se venger de ne pas avoir été assez rempli gronda . Elle espéra que Folken n'aît rien entendu.

[Folken]

Le conseiller manostien indiqua à la jeune fille la direction de la taverne et ajouta :

- Si vous avez encore besoin de mes services, vous me trouverez dans les bureaux de la garde, au quartier du gouvernement.

[Althéa]

Althéa souffla un petit :

"Merci, vous êtes très aimable"


avant de suivre la direction indiquée par le garde

[Beren]

Beren arriva devant les imposants remparts de la ville. Il n’avait jamais vu de cité aussi grande auparavant. Le monde se bousculait aux portes,marchands, troubadours, mendiants…
La diversité des races était surprenante, des nains, des gnomes, des créatures étranges, et même des elfes, ces merveilleuses créatures qu’il n’avait rencontré qu’une seule fois.
Le jeune homme fut d’ailleurs étonné de voir des races se haïssant par nature se cottoyer sans violence, dans un respect apparent.
Beren compris rapidement que pour demander audience à l’ordre, il devrait d’abord se présenter au poste de garde et présenter ses motivations.
Manifestement on entrait pas à Manost sans raison valable et seul un fou oserait tenter une intrusion par la force.
Son armure commençait à lui peser et il lui fallait attendre son tour, il se rendit compte subitement qu’il était sale, son armure était fendue et percée à plusieurs endroits, ces bottes étaient pleine de boue et sa besace sentait mauvais,il avait gardé les stigmates de son dernier combat et par endroit ses cheveux étaient collé par du sang séché.
Il savait qu’il lui faudrait justifier les effets du paladin qu’il portait sur lui, pour qu’on ne le prenne pas pour un criminel.
Beren s’avança enfin vers le garde, celui-ci le dévisageait et eut un léger haut-le-cœur lorsqu’il s’approcha.
-Bonjour
Lança le jeune homme au garde, qui après avoir reculé d’un pas et l’avoir regardé sévèrement fit bien comprendre à Beren qu’il n’était pas enclin à avoir un long bavardage sur le temps qu’il faisait.

-Je suis venu ici, à Manost, car j’ai appris qu’il y avait des Helmites dans la cité et j’ai ici dans mon sac une chose qui doit être apportée au Temple. C’est le cœur d’un Paladin tombé au combat, il doit être purifié par un prêtre et cette affaire ne peut souffrir un long délais.
J’aimerais également obtenir audience au près d’un officier de l’ordre, je pense m’établir ici et je souhaiterais proposer mes services à l’ordre.
Mais avant cela il faudrait que je sois un peu plus présentable, si vous pouviez m’indiquer la direction d’une auberge…

Beren compris alors que la situation était pour le moins étrange pour le garde. Un homme vêtu comme un paladin, sale au possible, dégageant une odeur répugnante désireux de se présenter à l’ordre, alors qu’on l’eu plutôt pris pour un mendiant aillant trouver une armure dans les égouts.

Le jeune guerrier attendis que le garde lui réponde.

[Folken]

Le gardien s'empressa alors d'aller chercher son supérieur afin de régler cette affaire. Il revint précédé d'un nain guère enclin aux accueils chaleureux.

- Qu'est-ce que c'est ?

Beren reprit alors son récit tentant de faire comprendre qu'il n'était pour rien dans la mort du paladin et à sa surprise, ne reçut pour toute réponse du nain blasé que :

- Le temple c'est par là et la taverne du loyal paladin si vous voulez vous reposer, hé bin c'est dans cette direction ...vers les arcades

Et sur ces paroles, le nain s'en retourna, tapant le garde amicalement dans le dos

[Beren]

"Quel étrange personnage ce nain".
murmura Beren
"heureusement pour eux que je ne suis pas un espion, on rentre plus facilement que je ne l'imaginait" pensa t-il.
Il regarda le garde en souriant, l'air incrédule, puis franchit la monumentale porte en direction des arcades vers l'Auberge indiquée par le nain.

[Boddah]

[Quête= La lutte pour le trône du soleil][Poste d'ambiance]


La nuit tombante comme la morsure de la mort, la pluie dégoulinante comme la sueur de la peur, l’atmosphère frétillante comme une poursuite effrénée. Devant les remparts de cette cité bénit, où généralement les personnes désirant entrer se présentent aux yeux inquisiteurs des gardes, où généralement les individus passent s’en se soucier des alentours, où régulièrement la ronde est effectuée, se déroula une scène majestueusement terrible.

Un couple commun d’humain avançait dans la nébuleuse noirceur de la nuit, ils arrivaient des alentours, d’un bourg insignifiant ne postulant sur aucune carte, mais à quelques lieux de Manost. Ils étaient en quête de travail pour survivre, ne trouvant plus rien là où ils vivaient. Alors ils avaient décidé à leur plus grand malheur de se rendre dans cette gigantesque cité.

Le couple déambulait sur les sentiers d’un pas rapide, avec que très peu d’affaire sur le dos pour faire le voyage le plus rapidement possible. Ils avaient voyagé toute l’après midi et étaient presque arrivés. Ils s’aventurèrent dans un endroit boisé, ils préférèrent accélérer le pas soutenu pour en sortir.
Soudain, des bruits de craquements percèrent le mutisme ambiant, le couple dérouté commença à s’agiter dans tous les sens, tournant la tête de droite à gauche, leur regard étant terrorisé, ils n’avaient jamais quitté leur village.

Les bruits se rapprochèrent de tous les côtés, comme si le couple était encerclé par des fantômes ne voulant leur laisser aucune chance d’en réchapper vivant. Des sifflements, des hululements, effrayant, cassant le rythme cardiaque des deux personnes qui se mirent à courir, préférant fuir que de savoir ce qui se cachait derrière ses bruits ténébreux.

Puis contre toutes leurs attentes, une flèche perça l’air et trouva repos sur un arbre, juste devant l’homme qui s’arrêta en amenant sa femme dans son immobilisme. Ils se retournèrent dans la direction que la flèche avait prise, et avec des gouttes de sueurs glissant le long des courbes de leur visage plié par la peur, ils distinguèrent une ombre, une ombre en plein milieu du sentier. Et se rajoutant, des ombres se placèrent sur les côtés.

Dans leurs pensées confuses par la suite des événements, sans doute véritable, ils pensèrent à des bandits de grand chemin, alors l’homme prenant son courage à plein poing, il s’écria de sa voix la plus audible :

- « Nous ne possédons rien. Nous n’avons jamais rien possédé ! Laissez nous tranquille, je vous en supplie ! »

Celui qui se tenait au centre, s’avança de quelques pas, et souffla d’une voix stridente :

-« Nous ne voulons pas vous déposséder de vos biens, mais de vos corps… »

Un rire sadique transcenda l’atmosphère, visiblement, les bandits ne voulaient aucunement de l’argent, ils voulaient s’approprier leur enveloppe charnelle crispée, abuser certainement de la jeune fille et vendre l’homme en tant qu’esclave pour son corps trapu.

Le couple n’eut d’autre alternative que d’essayer de s’enfuir, mais dés qu’ils avaient commencé leur avancée, les ombres se séparèrent et s’envola en leur direction. Quelques minutes interminables s’écoulèrent, puis les ombres surgirent sur les deux personnes qui criaient de toute leur force en espérant que des gardes ou des aventuriers passeraient par là et leur viendraient en aide.

Mais personne n’entendit leur appel…Ils disparurent dans la nuit ne laissant que les quelques affaires que le couple détenait, dont quelques papiers administratifs qu’ils allaient donner aux gardes pour légitimer leur entrer…

[Valmoer]

- Manost, enfin !

C'est un cri du coeur qui venait de sortir de la poitrine de Valmoer. Non pas que son voyage ait été difficile. Non, "éprouvant" aurait été plus correct. Mais ce n'était pas le plus important. Le plus important, c'est la mission, se répétait t'il depuis plusieurs kilomètres, pour tenir... Finalement, il y était arrivé... Il restait encore une difficulté, et pas des moindres.

Se reposer. C'était peut-être ça le mieux à faire, il était épuisé après ces heures de marche. Cependant, la première étape, c'était d'entrer. Et, ça non plus, ça n'allait pas être facile...

- Excusez-moi ? Il y a quelqu'un ? Pardonnez-moi... Y'a t'il quelqu’un ?

Pas de réponse... Pas étonnant. Sur le chemin, Valmoer avait entendu diverses rumeurs, plus ou moins sérieuses... Assassinats, révolution, guerre avec la voisine cité de Mélandis... Avérées ou pas, ces rumeurs existaient. Et avec ces forts mouvement de population, pas étonnant que les gardes soient prudents. Valmoer prit donc son mal en patience...

[Folken]

Le pauvre Valmoer dut donc patienter un long moment avant de voir se pointer enfin le bout d'un garde... et quelle pointe ! Le jeune garde déambulait le long du poste à toute allure tenant tant bien que mal son épée accrochée à une ceinture deux fois trop grande et un écu visiblement bien trop lourd qui, à en juger par son allure , devait dater du siècle dernier.

- Aïe aïe aïe ...tout va mal ce matin !

Le jeune homme attrapa fébrilement un trusseau de clés et ouvrit la porte du poste, non sans avoir essayer plusieurs clés, puis il se retourna vers le nouvel arrivant et lui demanda d'une voix remplie de stress :

-Vous... vous attendez pour entrer ?

- Euh oui en fait voilà, je me ne nomme Valmoer et ...

- Excusez-moi mais je suis tout seul et c'est la première fois... mon supérieur, l'officier Bregan a été blessé ce mation dans une rixe , un assassin qui tentait d'entrer et qu'on a demasqué... ça a mal tourné... on a bien failli y rester... enfin voilà ... j'attend du renfort d'un moment à l'autre et....

- Et pour mon entrée ?

- Ah oui excusez-moi ... euh ... quelles sont vos motivations pour vous installer dans notre cité au juste ?

[Valmoer]

Aïe. La seule question à laquelle il ne pouvait pas répondre. Ou pour être plus précis, il n'était pas sur de pouvoir y répondre. Cependant, Valmoer tenta un réponse
- Eh bien...en fait...ma présence, c'est parce que... théologie...

Ca n'allait pas. Rien n'allait, en fait. Il fallait qu'il se reprenne...Du calme. Respire. Calme-toi.
Valmoer reprit d'une voix bien plus assurée :

- Si je suis ici, c'est que je dois contacter le clergé Manostien... Je suis prêtre de Tyr et j'ai été envoyé par l'Église de Tyr de l'Amn. Je dois donc rencontrer l'Église d'Helm au plus vite, ou un de ses représentants. Savez-vous comment puis-je procéder ?

Il s'interrompit, regardant le garde légerement interloqué par son changement d'attitude et par la question qu'il venait de lui poser. Il espérait l'avoir au moins convaincu de sa bonne foi.

[Folken]

Le garde dévisagea le nouvel arrivant, l'inscrivant dans un registre puis répondit non sans l'avoir regardé sous tous les angles :

- Bin la réponse la plus appropriée que je puisse vous donner messire, c'est de vous rendre au temple, c'est encore là que vous trouverez les personnes les plus qualifiées pour vous répondre...

Le soldat indiqua à Valmoer la direction à suivre puis celui-ci le salua et partit en direction du temple

[Taliesin]

Le soir tombait et le soleil couchant nimbait d’or la campagne lorsque, après un détour du chemin, la cité de Manost apparut enfin. A la vue des hauts remparts, Taliesin ne put retenir un soupir désabusé. Tout au long de son voyage, dans les bourgs qu’il avait traversés, il n’avait cessé d’entendre de sombres et inquiétantes rumeurs au sujet de la ville des Helmites. Lorsqu’il avait tenté d’interroger des paysans, ces derniers avaient jeté des regards affolés autour d’eux, comme s’ils craignaient d’être entendus, puis avaient murmuré précipitamment des histoires de vols, de meurtres, d’incendies d’auberges…
Taliesin soupira de nouveau. Au cours de ses nombreux voyages aux quatre coins du monde, il avait plus souvent croisé la misère et la désolation que le bonheur et la paix. Les habitants de Toril ne cesseraient-ils donc jamais de s’entredéchirer ?
Il resta immobile un moment, perdu dans ses pensés, les derniers rayons du soleil illuminant son beau visage d’une lumière surnaturelle. Derrière lui sa monture se mit à brouter tranquillement l’herbe sur le bord de la route. C’était une magnifique jument grise qu’un prince n’aurait pas dédaigné comme coursier mais qui, pour l’heure, était reléguée au rang d’animal de bât, ce qui ne lui déplaisait d’ailleurs pas forcément. Parmi les rares bagages de Taliesin, on remarquait surtout un grand paquet enveloppé de toile. A sa forme particulière, on reconnaissait une harpe, ce qui en disait long sur le métier de son propriétaire.
Bientôt la tristesse qui avait envahi Taliesin se dissipa, laissant place à son optimisme naturel. On allait bien voir ce qu’il se passait. La situation n’était peut-être pas si grave que ce qu’on lui avait dit. Et si pourtant tel était le cas, et bien il verrait s’il pouvait aider un petit peu.
Il se remit alors en route, espérant que les portes fussent toujours ouvertes malgré l’heure tardive. Avec un peu de chance, il resterait peut-être même une auberge encore debout pour l’accueillir !

[Folken]

L'obscurité se faisant de plus en plus présente, Taliesin pressa alors le pas de sa monture afin d'arriver avant la fermeture des portes. Se présentant au poste de garde à l'entrée il dut de nouveau patienter pendant que les gardes s'affairaient à contrôler un colporteur. Un temps d'attente que le nouvel arrivant employa pour observer les rues avoisinantes... au fur et à mesure que l'ombre gagnait, les volets se fermaient et les rues se vidaient jusqu'à en devenir complètement désertes. L'attente ne se prolongea pas plus longtemps, on explusa le colporteur de manière virulente et le garde dévisagea le barde d'un air sévère en le questionnant :

- Veuillez décliner votre identité, profession si vous en avez-une, et les raisons de votre présence ici ...

[Taliesin]

Taliesin avait noté avec tristesse tous les signes du désordre qui semblait régner à Manost : les habitants se terrant chez eux, la fébrilité des gardes, leur suspicion envers des voyageurs apparemment inoffensifs… La situation était peut-être encore plus grave que ce qu’on lui avait dit. C’est pourquoi l’elfe, qui en temps ordinaire se serait gentiment moqué du garde et de son air sévère, se contenta de le saluer poliment.

- Bonsoir messire. Je me nomme Taliesin et je suis barde de mon état. J’ai débarqué depuis peu sur votre île et j’ai entendu parler des malheurs qui se sont abattus sur Manost. Cela m’a décidé à venir proposer mes services dans votre cité. Peut-être mes modestes talents pourraient-ils apporter un peu de réconfort à vos concitoyens en détournant un instant leur pensées de ces tristes évènements ?

En l’écoutant, le garde se détendit quelque peu : le personnage qui se tenait devant lui attirait indiscutablement la sympathie et on lui aurait volontiers fait confiance. Il s’exprimait d’un ton chaleureux, son attitude et ses manières était amicales. Pourtant, l’homme hésitait : les apparences étaient souvent trompeuses et, vu la situation actuelle, il ne pouvait se permettre aucune erreur.
Devant son air perplexe,, Taliesin reprit la parole :

- Je ne voudrais surtout pas vous causer des soucis supplémentaires. Si vous pensez que ma présence n’est pas souhaitable en de telles circonstances, je vais rebrousser chemin. Je reviendrai quand les temps seront meilleurs.

Et comme il prononçait ces mots, l’elfe s'inclina et s’apprêta à faire demi-tour.

[Folken]

Un autre gardien présent sur les lieux souffla :

- l'a pas l'air bien dangereux... et puis les bardes sont devenus tellement rares avec toutes ces histoires.

- Surtout depuis qu'ils ont détruit le théâtre...

- ...

- Je vous le dis sergent .. .ça pourrait détendre un peu l'atmosphère un barde au loyal !

- Bon ... très bien ... revenez jeune homme ... votre présence pourrait nous être bénéfique ici... On vient justement de rouvrir la taverne du loyal paladin dans les docks... vos services là haut pourrait être appréciée...

[Taliesin]

Taliesin remercia les gardes, les salua puis pénétra dans la ville. Chemin faisant, il repensa à la phrase prononcée par l’un des hommes : "Surtout depuis qu’ils ont détruit le théâtre…". Cela l’intriguait. A quoi rimait une telle destruction ? Qui étaient ce « ils » dont il était question ?
Un instant, l’elfe envisagea de se rendre sur les lieux du drame. Mais il était tard : il aurait du mal à trouver un badaud pour lui indiquer le chemin. De plus, rien ne pressait, il avait tout son temps. Il renonça donc à son projet et, suivant les indications données par le sergent, se dirigea vers le Loyal Paladin.

[Folken]

Il est vrai que l'insécurité régnant dans les rues de Manost poussait peu les aventuriers à venir y trainer leurs bottes...sauf s'ils étaient en quête de gloire ou pis, en quête de sang. En l'occurence le groupe de six encapuchonnés qui venait de se présenter à la porte de la ville pour faire du commerce n'inspirait pas confiance au garde, même s'ils prétendaient venir faire du commerce ... mais seul face à ce groupe -l'autre garde n'étant qu'un jeune homme effectuant sa première garde et soon supérieur parti roupiller-, l'envie de les fouiller ne lui était même pas venue à un esprit peu rassuré, que la paleur de son visage trahissait d'ailleurs fort bien. Mais quand arrivèrent une douzaine de cavaliers lourdement armés, la paleur sembla contaminer quelques visages planqués sous leurs capuches...

La situation tendue trouva finalement une issue innatendue, l'officier de cavalerie descendit de son cheval et annonça :
- Par ordre du conseil et du gardien de la défense, Messire Folken, l'état de siège est décrété dans la ville de Manost ! Veuillez quitter ces lieux, les portes demeureront fermées jusqu'à nouvel ordre !

La nouvelle provoqua un grand brouaha à l'entrée de la cité, et les soldats, aidés par quelques cavaliers exécut-rent l'ordre, refoulant toute personne désirant rentrer dans la cité.

[Lothringen]

[HRP: ceci se situe après la fin de la quête "Manost revenge", les dieux aient son âme, à mon retour de Mélandis.]</span>

- Fermé? Comment ça, fermé! Ur jt'arr in'goroth! Amenez-moi votre supérieur!

Celui qui venait de parler ainsi était un semi-drow de grande taille, couvert de poussière et d'une ample étoffe d'un bleu sombre, dans laquelle le vent glacial du petit matin créait de grands effets de cape involontaires. Il venait de toute évidence d'accomplir un très long voyage pédestre, et n'appréciait guère de trouver à son arrivée les portes closes. Comme tous les voyageurs qui s'étaient fait refouler depuis quelques jours, du reste. Celui-là, pourtant, semblait devoir poser plus de problèmes que le quidam moyen.

- Le supérieur, c'est moi, intervient un officier à l'air blasé. Comme on vient de vous le dire, personne n'entre ici, Manost est en état de siège.

- Je suis citoyen de cette cité, et je n'ai certainement pas fait le trajet depuis Mélandis pour rester bloqué ici. Qui donc a promulgué cet interdit? Et pourquoi? J'avais entendu parler de troubles, mais le grand banditisme ne peut suffir à amener une telle décision.

- La raison est tenue secrète; quant à l'auteur de l'ordre... L'officier hésitait, comme s'il devinait que ce n'était pas rendre service à l'auteur de la consigne que de le désigner pour cible à cet interlocuteur furieux.

- Quant à l'auteur, il ne peut s'agir que du conseiller à la défense, à savoir sire Folken. Je me trompe?

Un silence éloquent fut la seule réponse qu'il put obtenir. Lothringen réfléchit rapidement. Ce n'étaient pas des portes closes qui allaient arrêter un mage connaissant bien les lieux, bien sûr, mais mieux valait entrer légalement à Manost. Il avait eu sa dose de traque pour un moment...

- Je vois. Mon nom est connu du conseiller... Il sait pourquoi je suis parti, et je suppose qu'il pourrait être intéressé de savoir ce qu'il s'est passé. Dites-lui que Lothringen l'attend aux portes... et qu'il est rentré seul... vous voulez bien?

Le semi-drow alla s'adosser à un arbre, tandis que les gardes continuaient de le dévisager.

<span style=\'color:#7AC5CD\'>- Encore là?

Sur un soupir, l'officier envoya un de ses hommes prévenir le conseiller.