Récits : Des histoires de la porte de Baldur

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Spartan 117
Chien de guerre
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Récits : Des histoires de la porte de Baldur

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Message par Spartan 117 »

Bonsoir à tous

Je ne sais pas si un sujet similaire existe mais je me disais que de nombreux ouvrages venaient améliorer l'histoire et l'univers de Baldur's Gate, livres, jeux, vidéos, mais certaines ne sont pas contés, ces histoires ou anecdotes qui n'existent pas encore ne demande qu'a être crée par notre imagination ! J'aimerais en postés quelque une ici et surtout lire les vôtres également !

L'évasion

Imoen émergea lentement des ténèbres, la tête lourde, les membres engourdis, allongée sur la dalle froide, les poignets meurtris par les chaînes de fer. Autour d'elle, les murs de pierre noire suintaient une humidité glaciale, typique des cachots conçus pour briser les esprits. "Pas le moment de paniquer", murmura-t-elle en serrant les dents, ses doigts agiles déjà en mouvement pour tester les serrures de ses menottes.Les souvenirs lui revenaient par fragments : des éclairs de douleur, des voix déformées, la silhouette d’un mage aux yeux vides. Elle tenta de bouger, mais sentit aussitôt le métal glacé des menottes qui lui liaient les poignets. Son esprit, encore embrumé, s’accrochait à la réalité. Où suis-je ? Comment suis-je arrivée là ?

Elle força sa mémoire : la route près de la porte de Baldur, l’attaque soudaine, l’impuissance, puis le noir complet. Elle se souvint de la douleur, pas seulement physique, mais cette sensation aiguë d’être fouillée, sondée, comme si Irenicus cherchait quelque chose en elle. Il a fait des choses… à moi, à nous tous. Je ne veux pas m’en souvenir… pensa-t-elle, la gorge serrée.

Soudain, des bruits de lutte résonnèrent au loin. Des éclats de voix, des incantations, le fracas de la magie. L’agitation grandissait dans le complexe : des intrus s’étaient infiltrés, affrontant les serviteurs d’Irenicus. Imoen sentit l’espoir renaître, mais ses chaînes la maintenaient impuissante. Au détour du couloir, un combat éclata entre un mage inconnu et une nuée de méphites déchaînés. Des projectiles magiques fusaient, ricochant sur les murs. L’un d’eux, dans un éclair de lumière bleue, vint frapper directement les menottes d’Imoen, qui éclatèrent dans une gerbe d’étincelles. Libérée par miracle, elle resta l’espace d’un instant stupéfaite, puis essaya de se relevée, se, massant ses poignets endoloris.

Un gémissement étouffé attira son attention tout au fond de la salle. Dans un énorme bocal, remplis d’une subsistante qui ressemble à de l’eau mais en plus épais, une étrange créature implorant son aide. "Désolée, mon vieux. Pas le temps", chuchota-t-elle, le cœur serré, tout en notant mentalement l'emplacement pour y revenir plus tard. Elle s’extirpa discrètement de la salle, et se glissa dans le couloir, attentive au moindre bruit, longeant les murs pour éviter de possibles affrontements. Le chaos ambiant couvrait ses pas. Les murs étaient tapissés de runes étranges et de traces d’expériences passées. Elle atteignit un couloir latéral où gisaient des cadavres de mercenaires, leurs armures transpercées par des griffes démoniaques. "Notre géolier n'aime pas les visiteurs...", songea-t-elle en récupérant une dague empoisonnée sur l'un des corps. Elle entendit des cris : des ombres affrontaient les assassins, et l’air était chargé d’électricité magique. Alors qu’elle progressait, Imoen croisa les traces du passage d’Irenicus, des éclairs de magie résiduelle, et l’odeur âcre de l’alchimie. Elle arriva dans une caverne contenant de nombreux cristaux, où la lumière surnaturelle des gemmes oranges projetait des reflets multicolores sur les parois. Les cristaux vibraient, réagissant à la magie ambiante, et Imoen sentit leur énergie résonner en elle, ravivant à la fois sa peur et sa détermination.

Son objectif était clair : retrouver les membres de son groupe !

Un peu plus loin, un combat faisait rage dans une salle ou un générateur faisait apparaître des méphites foudroyants. Des portails magiques pulsaient le long des murs, relâchant périodiquement des créatures électriques. Imoen se faufila entre les éclairs, profitant d’un moment où les méphites étaient occupés à combattre un autre intrus. Elle retint son souffle, instinctivement, Imoen plongea derrière un pilier, son manteau prenant feu. "C'est ça ou les araignées géantes de Minsc", ironisa-t-elle en étouffant les flammes, et traversa la pièce en courant, échappant de justesse à une décharge qui fit crépiter l’air derrière elle.

Enfin, elle parvint au couloir menant à une vaste salle, qui lui semble contenir des cellules. A peine elle eut le temps de distinguer une vague silhouette que plusieurs méphites radiants surgirent d'un portail devant elle, déclenchant une pluie d'étincelles aveuglantes. Sur sa gauche, une autre salle avec une porte ouverte. Sans attendre et ne voulant pas engager le combat avec ses méphites, elle se précipita dans celle ci et referma la porte derrière elle. Tentant de reprendre son souffle et essuyant la sueur qui perla son front, elle commença à peine à reprendre ses esprits qu’elle entendit devant elle un hurlement mêlant colère et rage. Mieux valait il affronter des méphites, qu’un golem d’argile découvrant qu’après des mercenaires s’introduisant ici, qu’une prisonnière venait en plus de s’échapper ! Ni une ni deux Imoen repassa la porte par laquelle elle venait de rentrer et se précipita dans la direction des cellules qu’elle avaient à peine distingué. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle reconnaissait une silhouette familière, enfermé et épuisé.

Imoen s’approcha, la voix tremblante d’émotion et de soulagement : « Réveille-toi, allez ! Il faut qu’on sortes d’ici ! »

La Couronne de Cuivre

La Couronne de Cuivre bruissait d’activités, mais dans un coin faiblement éclairé, Jaheira et Viconia partageaient une rare accalmie, loin du tumulte de la route. Le groupe s’était installé pour la nuit, et alors que les autres compagnons s’étaient dispersés, la demi-elfe et l’elfe noir se retrouvèrent seules à une table, chacune absorbée dans ses pensées.

Jaheira brisa le silence la première, sa voix calme mais ferme :

« Je me demande parfois comment tu peux trouver le sommeil, Viconia, après tout ce que tu as traversé… et tout ce que tu as fait. »

Viconia esquissa un sourire froid, ses yeux d’argent brillant dans la pénombre.

« Le sommeil n’est qu’une faiblesse de la surface, Jaheira. Dans l’Outreterre, on apprend vite à dormir d’un œil, ou à ne pas dormir du tout. Mais je suppose que toi, tu t’endors paisiblement, la conscience tranquille, persuadée d’être du bon côté. »

Jaheira soutint son regard, impassible.

« Je ne prétends pas être parfaite. Mais je ne cache pas mes actes derrière des justifications tordues. Tu as choisi Shar, tu as choisi l’ombre. »

Viconia se pencha en avant, ses traits se durcissant.

« J’ai choisi la survie. Shar m’a offert ce que la lumière m’a refusé : la force d’avancer, même seule. Toi, tu te caches derrière l’équilibre, mais tu n’as jamais connu la véritable solitude. »

Un silence tendu s’installa, seulement troublé par le crépitement du feu de cheminée. Jaheira, adoucie par la franchise de l’elfe noir, répondit d’une voix plus douce :« Peut-être as-tu raison. Mais tu n’es plus seule, Viconia. Tant que tu marches à nos côtés, tu n’as pas à l’être. »

Viconia détourna les yeux, troublée malgré elle.

« Ne me fais pas la charité, demi-elfe. Je n’ai pas besoin de ta pitié. »

Jaheira esquissa un léger sourire, presque complice.

« Ce n’est pas de la pitié. Juste… une main tendue, si tu veux bien la saisir. »

La nuit s’étira, et sans un mot de plus, les deux femmes restèrent là, chacune perdue dans ses souvenirs, mais un peu moins isolées qu’auparavant. Ce soir-là, dans l’ombre et la lumière vacillante de l’auberge, un fragile respect venait de naître entre la gardienne de l’équilibre et la prêtresse de l’ombre.
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