[Lieu] Les Jardins du Temple

[Kasumi]

Le Temple de Lathandre est ouvert vers l'est sur un grand jardin ornemental, aux allées de sable blond et de cailloux blancs qui cerclent des pelouses parsemées de petits buissons et de fleurs chatoyantes.

Réservé aux clercs, ce petit espace vert leur sert de lieu de promenade en été, et certains s'entraînent à la course sur ses pistes.

La jardinière, Garance, veille jalousement sur chacune de ses plantes, et certains prétendent qu'elle leur parle comme à ses enfants.


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L’inspection du Temple que le rôdeur s’était astreinte s’était déroulée plus rapidement que prévu. Il décida tout naturellement de profiter de l’aubaine qui lui était donnée de rencontrer celle qui s’occupait des jardins du Temple de l’Aube. Il s’approcha tranquillement de la silhouette désignée par Marcus tout en contemplant les compositions florales et la façon dont on avait su mettre en valeur les arbustes à feuille caduque qui se teintaient de multiples couleurs en cette saison. Arrivant à la hauteur de la femme encapuchonnée qu’il dominait d’une demi-tête, Kasumi la salua gracieusement :

- Bonjour Dame, l’intendant Marcus m’a confié que la charge de ces jardins vous incombait. En voyant comment vous avez su les mettre en valeur en cette époque si chère à ma déesse, je n’ai pu m’empêcher de venir vous en féliciter.

[Galathée]

La jeune femme leva des yeux très verts sur le rôdeur et repoussa une mèche de cheveux roux derrière son oreille. Elle le dévisagea sans crainte, sans surprise, puis esquissa un léger sourire.
« Merci, messire. Je ne fais qu’exercer la sagesse de ma déesse, qui m’enjoint de louer la terre, d’y planter ce qui croît, et de soigner ce qui y pousse. » répondit-elle. « Ce n’est pas moi qu’il faut féliciter, mais le miracle de la vie. »

[Kasumi]

Le demi-elfe fut subjugué malgré lui par le regard troublant de l’humaine. Se gardant de paraître impoli, il répartit quoiqu’un peu précipitamment :

- Vous savez néanmoins comment aider à ce que la nature révèle ce qu’elle a de plus beau. Chauntéa soit louée pour la vie qui anime ces jardins et pour la ferveur de sa fidèle. Quand je vois ce que vous avez réalisé ici, je me demande si vous accepteriez de me donner quelques conseils. Mielikki n’y verra sans doute aucune objection. Je souhaite prendre soin du Bosquet qui pousse sur les docks. Je peux protéger les arbres qui y croissent mais je crains que l’ensemble ne soit quelque peu chaotique…

[Galathée]

Garance se redressa, l’expression mutine, et glissa la dague qu’elle utilisait jusqu’alors à sa ceinture.
« Votre déesse ne voudrait pas que Chauntéa vienne interférer avec les cycles de la nature. Ma déesse féconde et nourrit, mais sa croissance est apprivoisée. Elle exige un échange entre l’être qui profite de la terre, et la terre qui offre. La Dame des Forêts, louée soit son empreinte, veille d’abord sur les créatures sauvages, avant de se soucier de l’homme. Ce que vous pouvez faire pour ce Bosquet, c’est en gommer toute trace d’artifice. Ce morceau de nature n’est en rien naturel. Les plantes qui le composent ont grandi bien plus vite que le veulent les cycles de la vie. Pour l’heure, Mielikki pourrait être insultée plus que louée, par sa présence… Pour qu’il puisse pleinement remplir le rôle que vous espérez… Je pense que vous devez vous rendre à son chevet et écouter la vie, écouter ce qui lui manque, ce dont elle a besoin… pour que le cycle reprenne le plus naturellement possible. »

[Kasumi]

Kasumi fut un instant décontenancé par les paroles de la fidèle de Chauntéa. La prêtresse en savait manifestement bien plus long que lui-même sur les dogmes de la foi. Le rôdeur ne connaissait des préceptes de Mielikki que les discussions auxquelles il avait assisté étant enfant. Loin de l’érudition dispensée dans le cadre d’un culte organisé, ces réunions avaient davantage pour but d’organiser la vie entre habitants des bois et faune et flore sauvage. Du reste, le culte de la Dame des Forêts était plus empreint de principes que de d’une doctrine rigide.

Le demi-elfe répondit avec amabilité à l’érudite, conscient de ses lacunes mais plus conscient encore que celle-ci était ouverte au dialogue :

- Je n’y vois pour ma part qu’une seconde chance donnée à du bois presque mort et destiné à l’industrie de la guerre. En la cité de Lathandre, c’est un signe fort et ma déesse a toujours accepté l’aide de ses alliés. Le bosquet n’est pas né sauvage, en cela vous avez raison mais Mielikki nous enseigne à nous adapter à la situation présente, à composer avec les évènements. Elle ne dénigre pas les communautés humaines qui s’installent aux abords de ses forêts. Le fait que pour une fois, la forêt s’installe ainsi au milieu de la ville est une expérience inédite, ne trouvez-vous pas ?

Pour finir, Kasumi ajouta d’un air mutin qui fit écho à celui de Garance :

- Peut être vous considérez-vous seulement comme une représentante de votre déesse. En tous cas, je ne m’offusquerai pas de votre aide si vous voulez bien me l’accorder. Et ma déesse comprendra, j’en suis convaincu.

[Galathée]

Garance sourit mais ne répondit pas directement à la question.
« Je ne songeais pas à abattre ces arbres. » fit-elle. « Simplement la nature se compose d’une multitude de petits systèmes, les insectes qui butinent, les vers qui fouissent, les oiseaux qui s’en nourrissent pour ensuite servir de pitance à la martre perchée dans les branches… Ce que je voulais dire, c’est que votre Bosquet est encore incomplet. Pour qu’il puisse survivre pleinement, et louer Mielikki par sa perfection, vous devez vous mettre à l’écoute des partenaires qui lui manquent encore… Votre œil avisé de rôdeur y verra clair. Vous verrez qui est en train de gagner la guerre, qui a rompu l’équilibre… Vous manque-t-il des charognards, un prédateur ? Je peux vous accompagner, mais je suis certaine que vous avez tout ce qu’il faut pour comprendre ce Bosquet. Dans ce jardin… »
Elle fit un geste pour désigner les parterres qui l’entouraient.
« … l’équilibre ne compte pas. Je suis le déséquilibre, j’arrose, je nourris, je tue qui me dérange. C’est l’enseignement de Chauntéa. Dans votre Bosquet, Mielikki voudra votre main plus légère, sinon inexistante. Elle vous voudra protecteur de la forêt, mais pas fermier. »

[Kasumi]

Le rôdeur regarda les parterres désignés avec attention. Il fut frappé de constater combien la jardinière avait raison. La vie invisible pour l’œil négligent y œuvrait en secret. Ses manifestations trop exubérantes étaient canalisées, masquées. La différence avec les forêts de son enfance était subtile et pourtant maintenant si visible. Le demi-elfe reporta son attention la prêtresse :

- Je crois que je comprends. Vous êtes douée à plus d’un égard visiblement. Vous serez la bienvenue en ce bosquet qui n’est pas mien. Peut être serez-vous sensible à la beauté sauvage qui s’y installera sous ma protection si Mielikki le veut.

[Galathée]

La jeune femme le dévisagea, tâchant de comprendre ce qu’il sous-entendait.
« Nos déesses sont amies… » murmura Garance. « Chauntéa professe le respect de toute chose vivante, qu’elle appartienne au monde sauvage ou à celui que l’homme a domestiqué… Mon rôle est d’enseigner l’harmonie à celui qui exploite, pour qu’il donne et qu’il reçoive, qu’il participe au cycle, lui aussi, sans le briser. Je ne suis pas insensible à ces lieux vierges de mes pas. Si vous m’invitez, je viendrai dans votre Bosquet avec plaisir. Je gage qu’il me reconnaîtra. »

[Kasumi]

Kasumi baissa les yeux sous le regard scrutateur de la jeune femme mais un sourire se dessina à la commissure de ses lèvres lorsqu’il entendit la réponse positive de celle-ci à son invitation :

- Ce sera pour moi un plaisir de vous y inviter. Je ne serais pas insensible à votre présence en ce lieu qui compte pour moi. Nul doute que nous nous reverrons, Madame.

Un clin d’œil plus tard, le demi-elfe s’était esquivé et se dirigeait vers le temple. Alors qu’il rejoignait finalement Ombrage, il songea aux conseils de la Chauntéenne et ne se départissait pas d’un sourire à l’idée d’avoir fait une si bonne rencontre. La journée se présentait bien et le rôdeur décida de faire un détour vers les quartiers ouest où il songeait à assister clandestinement à l’heure de gloire d’un ancien compagnon d’arme, l’un des rares assaillants du palais qu’il savait être en ville.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

Contraints à tuer le temps pendant la demi-heure où le palefrenier achevait de préparer leurs montures dans les écuries du temple, Soraes et Eldrina furent entraînées d'un bon pas par le jeune paladin, ravi de servir de guide, qui leur fit parcourir la moitié du temple, et en particulier les lieux plus ou moins privés : l'aîle réservée aux novices, les cellules des clercs, le couloir menant au bureau de l'aubemestre, le réfectoire, les cuisines... avant de les amener dans ce qui était, selon lui, l'endroit le plus reposant du temple : les jardins. Immenses, magnifiquement entretenus, ils servaient aussi bien de lieu de détente et de méditation que de potager. Et on y trouvait, en particulier, une invraisemblable collection d'herbes médicinales en tout genre.
Brandon, qui avait parlé de tout et de rien durant le trajet, à la façon d'un timide qui s'efforce de son mieux de cacher sa timidité, se fit plus silencieux. Mais cela ne dura guère.
- ces jardinc, c'est l'endroit le plus agréable du temple... surtout à cette heure-ci où tous les clercs sont à l'office. Mais on y trouve parfois la jardinière, une ravissante prêtresse de Chauntéa. Oui, ça peut surprendre, dans un temple de Lathandre, mais elle est bien plus douée pour la jardinage que quiconque. Et surtout, elle met toutes ces herbes médicinales et aromatiques à disposition : n'hésitez pas à vous servir si vous avez besoin de compléter vos réserves... Ah... voilà que je recommence à trop parler. Venez, asseyons-nous sur ce banc. Peut-être pourriez-vous m'expliquer en quoi consiste notre mission ? On m'a juste dit que je devais accompagner un groupe composé d'un vieux clerc et de deux jeunes femmes qui s'apprêtent à partir en expédition, et veiller sur eux. Mais je ne sais rien de l'endroit où nous allons, par exemple...

[Soraes]

La visite guidée du temple avait contribué à chasser la mauvaise humeur de Soraes. S'émerveillant devant un détail architectural, retenant son souffle devant la majesté d'un corridor, la barde oubliait peu à peu le mal de crâne qui la taraudait, et en était venue peu à peu à poser des tas de questions à Brandon sur le temple, son histoire, l'articulation de ses pièces, ses circulations et son fonctionnement.
La visite s'acheva dans les jardins qui se révélèrent aussi splendides que le paladin l'avait promis. Soraes jeta un regard curieux aux plantes, s'accroupit devant, et avec la permission de Brandon, en ramassa quelques unes. Elle n'avait qu'une connaissance assez limitée des plantes, mais certaines pourraient s'avérer utiles.
Elle prit place sur le banc près de Brandon, son bouquet d'herbes à la main, et croisa les jambes. Elle lui lança un sourire goguenard.
- Demandez donc au vieux clerc, lui seul est décisionnaire des informations que vous devez savoir sur notre expédition…

[missElder]

Eldrina avait suivi toute la visite d'un air fasciné et un peu ébahie. C'était bien plus complexe qu'elle ne l'aurait imaginé, et jamais elle n'aurait cru qu'un temple puisse nécessiter autant d'organisation; dans sa tête, il suffisait qu'il y a un endroit pour prier et un autre pour dormir. Elle réalisait qu'elle n'y avait jamais trop réfléchi et que cela devait nécessiter une vraie discipline pour faire tourner tout cela. Elle aimait bien sa vision un peu champêtre des temples, cependant, il y avait quelque chose d'un peu trop théâtral et ordonné là-dedans pour que cela lui plaise tout à fait; néanmoins, c'était un travail magnifique.

Le jardin lui arracha un grand sourire, et les explications du paladin encore plus. Des plantes, des tas de plantes! Elle faisait confiance au Temple pour avoir des espèces utiles, et elle mourait d'envie d'y flâner pendant des heures. Mais leur compagnon leur posait une question, et puisque Soraes se sentait apparemment d'humeur taquine, elle s'efforça de lui répondre. Un peu.
- Oh, nous allons dans la forêt maudite en fait. D'où votre présence. Nous partons en quête d'un ... Oh! Elle aperçut une plante juste à côté d'eux qu'elle reconnut soudain. Mais c'est de la bourrache! Parfaite pour dissiper l'ivresse et le mal de crâne, fit-elle avec un clin d'oeil pour Soraes. Elle se pencha pour en ramasser un petit peu et marmonna : Et puis c'est un bon assaisonnement, ça nous fera du bien... Elle aperçut une autre herbe et commença à avancer dans le jardin, avant de se souvenir qu'elle était en train de parler à - Brad? Brandon?. Euh, oui, en quête d'un objet, un peu mystérieux... Elle se pencha encore. Enfin, Marvin expliquera cela bien mieux que nous...

En un clin d'oeil, elle s'était éloignée de ses deux compagnons, toute absorbée par sa promenade aromatique, parlant toute seule, et ne réalisa pas qu'elle n'avait finalement pas répondu grand chose au paladin.

[Voyageuse]

Brandon avait essayé de suivre les explications d'Eldrina... puis avait apparemment renoncé.
- Si je comprends bien, vous voulez me faire mariner jusqu'à ce que ce clerc... -Marvin c'est ça ?- daigne m'informer. C'est donc si grave que ça ? On dirait presque... un secret d'état ? Quelque chose en rapport avec la guerre ? Non, ils ne m'auraient pas envoyé moi... ils auraient pris quelqu'un de plus expérimenté.
Il poussa un profond soupir et leva les yeux au ciel.
- Bon, et bien puisque vous ne voulez pas me parler de ce qui nous attend, puisque c'est si secret... On pourrait peut-être se présenter , Apparemment on va faire un bout de route ensemble, donc... Mais bref... je m'appelle Brandon, ça vous le savez déjà. Je suis paladin depuis deux ans seulement : ils m'ont adoubé à la fin de la guerre civile, comme beaucoup des jeunes apprentis de mon âge. Beaucoup des paladins plus âgés avaient péri, il fallait d'urgence trouver de nouvelles recrues... Et comme j'étais écuyer depuis mes sept ans et en apprentissage depuis quelques années... et bien j'ai été choisi. Bon... Voilà pour moi... A votre tour maintenant ! Enfin, si ce n'est pas trop indiscret de vous demander d'où vous venez... Vous, par exemple, vous n'avez pas l'accent d'ici, ajouta-t-il en se tournant vers Soraes.

[missElder]

Eldrina continuait à explorer le jardin en écoutant d'une oreille plus ou moins attentive les explications du paladin. En tout cas, il avait l'air plutôt sympathique, ce qui serait toujours un point appréciable dans la mesure où ils allaient devoir voyager de concert un certain temps. C'était un petit jeune finalement - bon, certes, c'était aussi son cas, mais tout de même, il n'avait guère d'expérience. Elle ne savait pas trop si c'était rassurant parce qu'il ne risquait pas d'être pontifiant ou de vouloir leur imposer son point de vue, ou inquiétant parce qu'il était censé les protéger et les aider.

Comme sa dernière question s'adressait explicitement à Soraes, elle ne réagit pas et n'intervint pas dans la discussion, continuant de flâner et de cueillir une plante ou deux de temps en temps.

[Soraes]

La barde esquissa un sourire amusé à l'adresse d'Eldrina. De la bourrache pourrait faire son petit effet, elle n'avait pas tort.
Elle reporta son attention sur le paladin :
- Pardonnez-nous, mais nous préférons en dévoiler le moins possible… Et vraiment, je préfère laisser le soin à Marvin de décider ce dont vous devez être au courant. Ce n'est pas à proprement parler un secret d'état, et encore moins une histoire de guerre, ne vous inquiétez pas pour ça. En fait nous ne sommes pas vraiment certains de ce que nous allons découvrir.

Elle écouta ensuite Brandon se présenter brièvement et n'osa pas commenter, aussi elle conserva un silence poli. Puis, un peu déstabilisée par sa question, elle bredouilla :
- Heu… Non en effet, je ne suis pas d'ici… Je suis… barde.
Elle leva les yeux au ciel… comme si le fait qu'elle soit barde expliquait quoique ce soit. Elle ajouta :
- J'ai été élevée dans un monastère… j'en suis partie, j'ai voyagé et je suis arrivée à Lumenis.
Elle haussa les épaules et s'adressa à sa compagne de voyage :
- Et toi Eldrina ? Je me rends compte en fait, que j'en sais très peu sur toi.

[missElder]

La rôdeuse resta un moment interdite, ne s'attendant pas du tout à cette question. Bon, certes, ce n'était pas si étrange, il faudrait bien apprendre à se connaître, et puis la question de Soraes était d'autant plus légitime que tout le monde venait plus ou moins de parler de soi à part elle - néanmoins, elle n'avait tout simplement pas imaginé qu'elle lui poserait cette question.

- Euh je... Euh il n'y a pas grand-chose à raconter. J'ai vécu dans la forêt toute ma vie, enfin non pas quand j'étais toute petite mais peu importe, euh, bref. Je suis partie il y a peu et puis je voulais voir Luménis et voilà. Elle se passa la main dans les cheveux, un peu gênée. C'était peut-être un peu court, non? Ça l'était? Vite, ajouter quelque chose. C'est amusant que par un hasard complet toute cette histoire me ramène vers la forêt maudite.

C'est vrai, c'était plutôt drôle finalement. Après tout, ils allaient peut-être découvrir qu'elle avait vécu des années à proximité d'un artefact divin surpuissant sans jamais se douter de rien. Elle trouvait ça plutôt absurde.

[Voyageuse]

Le paladin sourit aux deux jeunes femmes.
- Une dame des bois et une dame des arts, alors... Si vous avez grandi dans un monastère, vous ne devez pas être dépaysée ici, fit-il remarquer à Soraes, avant de se tourner vers Eldrina. Mais je devine que ça doit être plus déstabilisant pour vous. Et...
Il furent interrompus par des bruits de pas et de voix. Soraes et Eldrina reconnurent la voix de Marvin et celle de l'intendant qu'elles avaient croisé hier.
- Ah, vous voilà ! Je vois que vous avez fait connaissance... Vous êtes... Sire Brandon, je suppose ? je suis Marvin.
- Oui... Enfin, Brandon suffira, je me sens un peu jeune pour être appelé Sire...
- Hum... jeune, vous l'êtes assurément... J'imagine que la commanderie a voulu compenser ainsi mon âge vénérable ! Non que j'aie requis la moindre aide, j'estimais que mes deux jeunes compagnes ici présentes suffisaient largement à cette mission, mais l'aubemestre semble en avoir décidé autrement...
Marvin sourit avec bonhomie.
- Quoi qu'il en soit, je suis enchanté de vous connaître. Et nous allons pouvoir nous mettre en route : le palefrenier a terminé de préparer nos affaires : tout est prêt, nos montures nous attendent devant la porte du temple ainsi que les bagages. Je pense qu'il est inutile de nous attarder plus longuement...

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