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Galathée
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Message par Galathée »

En faisant le point sur les trois derniers romans que j’ai lus, je réalise que plus que jamais, ce qui détermine pour moi l’appréciation d’un bouquin, outre un minimum de style et une intrigue pas trop mal foutue, c’est la qualité du protagoniste principal.

A ma droite, Sam Pulsifer (Guide de l’incendiaire des maisons d’écrivain en Nouvelle-Angleterre / Brock Clarke), incendiaire pathétique, d’une stupidité sans bornes, avec autant de vie mentale qu’une limace de mon potager ; à ma gauche, Jacob de Zoet (Les mille automnes de Jacob de Zoet / David Mitchell), clerc néerlandais en mission à Dejima, Japon, au crépuscule du XVIIIème siècle, naïf, intègre, amoureux, curieux des autres, un rien coincé. Au centre, Michael Beard (Solaire / Ian McEwan), physicien vieillissant et amoral, ancien Nobel libidineux.

Les deux derniers bouquins sont sans conteste mieux écrits que le premier, qui est plus drôle (enfin, je suppose), tandis que le second est plus aventureux (et érudit), le dernier plus cérébral (et en prise avec son temps). Mais il n’y a pas photo, Jacob est quand même plus sympathique que les deux autres et donc, c’est avec lui que j’ai passé le meilleur moment. On ne se refait pas.

Bon, je sais que ce n'est pas de la vraie critique mais on fait ce qu'on peut... :gign:

Mais donc, il faut lire les Mille Automnes de Jacob de Zoet, c'est poétique, c'est admirablement bien écrit, c'est passionnant, c'est imprévisible, et c'est triste. Et c'est une brique, mais ce sont justement les vacances, non ? Solaire est un roman solide, grinçant, du McEwan en forme (mais pas aussi bon qu'Expiation, son chef d'oeuvre). Le guide des incendiaires, ma foi... Bof.
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Vel Cheran
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Message par Vel Cheran »

eluveitie a écrit :Je viens de terminer "La Légende de Drizzt - Livre XII : L'épine Dorsale du Monde", qui me permet de me revendiquer à présent 100% fan de la série ^^
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La dernière phrase du livre donne vraiment envie d'aller directement acheter la suite, qui ne sera disponible en librairie qu'en Septembre en version de poche malheureusement.
Enfin bon, je vais faire un effort et attendre le dernier livre de La Légende de Drizzt, avant de me plonger dans la suite qui se situe à Neverwinter je crois :p
Moi, j'ai tenu longtemps sur cette série, jusqu'à la trilogie des orcs. Et là, j'ai fini par craquer, en ayant l'impression de toujours lire la même chose. Ce qui m'a achevé, c'est quand j'ai lu, juste après ça, Demon Wars : une guerre contre une armée d'orcs/gobelins stupides dirigés par un démon. STOP ! Depuis, je ne supporte plus Salvatore, alors que j'adorais quand j'étais jeune (mais peut-être est-ce justement mon jeune âge qui me faisait l'apprécier).

Pour ma part, j'ai fait une rechute : après avoir été un peu déçu par les 2 premiers tomes des Aventuriers de la Mer (je n'accroche décidément pas avec les personnages principaux, mais je vais quand même essayer de persévérer), j'ai relu entièrement la saga de l'Assassin Royal. Du coup, je me suis méchamment spoilé sur la suite des Aventuriers de la Mer, sot que je suis (c'est d'autant plus gênant que je sais maintenant à quels personnages tous ces noms font référence !). Tant pis, ça me donne quand même envie de la lire pour savoir comment on en arrive là. Mais franchement,
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En RP, je joue Séraphine Pierrejoyeuse, dont la couleur est : #D0C07A ainsi que Frère Jordin : #FF9966
Et, il y a longtemps, j'incarnais Vel'Cheran.
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Ugo
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Message par Ugo »

Vel Cheran a écrit :Moi, j'ai tenu longtemps sur cette série, jusqu'à la trilogie des orcs. Et là, j'ai fini par craquer, en ayant l'impression de toujours lire la même chose. Ce qui m'a achevé, c'est quand j'ai lu, juste après ça, Demon Wars : une guerre contre une armée d'orcs/gobelins stupides dirigés par un démon. STOP ! Depuis, je ne supporte plus Salvatore, alors que j'adorais quand j'étais jeune (mais peut-être est-ce justement mon jeune âge qui me faisait l'apprécier).

Tu devrais essayer les derniers quand même, la trilogie transition et la saga Neverwinter
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Quand tu montes un groupe de rock pour te taper des filles, tu te dois de faire au moins deux ou trois bonnes chansons. Je crois que les mecs de Happy Mondays n'ont jamais beaucoup baisé dans leur vie - Liam Gallagher.
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Vel Cheran
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Message par Vel Cheran »

T'as bien raté ton spoiler, pour le coup :D
Merci mais honnêtement, j'en suis arrivé à un point où je ne supporte simplement plus le style d'écriture de Salvatore. D'autant que, depuis, j'ai lu des auteurs comme Dumas, P.K.Dick, Gemmell, Huxley, Orwell, Damasio, Niogret, Hobb... C'est juste impossible de revenir à Salvatore après ça (j'ai essayé, avec un roman Star Wars : Vecteur Prime, qui m'avait plu à l'époque... Bah j'ai dû lire à peine 100 pages avant de craquer, l'un des gros problèmes étant qu'il est complètement à côté de la plaque concernant les personnages de la saga, notamment C3-PO qui, non content de ne pas être drôle, n'a rien à voir avec l'original) ; du coup, je préfère garder mes souvenirs intacts de ses bouquins que j'ai appréciés plutôt que de les relire et de me dire que c'était pas si bien que ça :gign:
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Ugo
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Message par Ugo »

Vel Cheran a écrit :T'as bien raté ton spoiler, pour le coup :D
Merci mais honnêtement, j'en suis arrivé à un point où je ne supporte simplement plus le style d'écriture de Salvatore. D'autant que, depuis, j'ai lu des auteurs comme Dumas, P.K.Dick, Gemmell, Huxley, Orwell, Damasio, Niogret, Hobb...
Robin Hobb et David Gemmell sont 2 auteurs dans mon colimateur ^^

INFERNO par Dan Brown: Suite des aventures de Robert Langdon dont l'adaptation sur grand écran est déjà prévue, mercantilisme quand tu nous tiens :gign: . L'histoire débute sur les chapeaux de roue avec notre héros qui se réveille dans une chambre d'hôpital à Florence avec une blessure à la tête sans se souvenir des 2 jours passés. A son réveil, les docteurs lui apprennent qu'on a tenté de le tuer et peu de temps après une tueuse débarque pour terminer semble t-il son travail n'hésitant pas abattre un des médecins présents.
Voilà Langdon obligé de s'enfuir avec une doctoresse survivante pour sauver sa vie et découvrir pourquoi on veut le tuer, et quel est le rapport avec l'oeuvre de Dante.

Peu de temps morts, quand on l'a commencé on a du mal à ne pas le terminer d'une traite, bien scénarisé mais ... c'est clairement écrit pour le cinéma ^^ .
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Vel Cheran
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Message par Vel Cheran »

Ugo a écrit :Robin Hobb et David Gemmell sont 2 auteurs dans mon colimateur ^^
Tu vas te régaler ! Gemmell, c'est de l'épique (et colégram) en veux-tu en voilà (le mot "épique" a dû être inventé pour cet auteur, je pense), quant à Robin Hobb, sa saga de l'Assassin Royal est exceptionnelle ne serait-ce que pour ses personnages principaux.
En RP, je joue Séraphine Pierrejoyeuse, dont la couleur est : #D0C07A ainsi que Frère Jordin : #FF9966
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Garfield
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Message par Garfield »

Je ne vous remercie pas, mesdames...

Je viens donc d'ajouter à ma liste de lecture le premier tome des aventures de Mma Ramotswe et les Mille Automnes de Jacob de Zoet, et j'ai ressorti le Lèvre de Vatanen acheté il y a presque un an (après avoir lu Le Potager des Malfaiteurs Ayant Échappé à la Pendaison du même auteur, et toujours pas lu.)

J'ai peu lu pendant les vacances de mon côté. Je jongle entre les poèmes de Marceline Debordes-Valmore, les nouvelles de Carson McCullers (La Ballade du Café Triste :'( ) et celles d'Eudora Welty. En roman, j'ai tout juste lu Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise de Dai Sijie: une lecture agréable et très rapide, ou l'histoire contemporaine (chinoise) se mêle à la littérature classique (française) sur un ton Romantique (dans la description des paysages notamment.)
Je me suis lancé dans les Pickwick Papers de Dickens que je lis à la petite semaine: c'est bon enfant, parfois assez drôle et plein de petites histoire indépendantes tantôt drôles, tantôt tragiques.
Je bloque complètement sur The Tree of Man (l'Arbre de l'Homme) de Patrick White après une première centaine de pages. Il va falloir que je m'y remette mais force est de constater que ce roman sur le peuplement d'un coin de désert australien s'étire en longueur, notamment à cause d'un style assez abstrait qui jongle entre concepts et réalités, et tournures de phrases absconses (mais parmi lesquelles je suis quand même tombé sur quelques perles.)
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Althéa
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Message par Althéa »

Sukkwan Island/David Vann : en fait, on se l'est passé entre collègues et on l'a conseillé massivement aux lecteurs. J'ai fini par l'emprunter. C'est une grosse claque. En gros : un père emmène son fils pour un an à Sukkwan Island, une île perdue du coté de l'Alaska. Ils vivront à l'ancienne dans une cabane, devront affronter le mauvais temps, les ours ... Sauf que le principal ennemi, c'est ... Le père du gamin. Dès le début, on sent venir le drame. Mais quand le drame arrive, si soudain, si terrible on est tout simplement sonné. Pour moi, c'est un très bon mais terrible roman. A ne pas lire quand on est déprimé. Mais ça vaut vraiment le détour.

à Garfield : de Paasilina, je te conseillerais Un homme heureux et La douce empoisonneuse.
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Message par Garfield »

Je note pour Paasilina.
Pour Sukkwan Island, j'ai eu des échos mitigés, certains lecteurs disaient qu'il y avait un côté racoleur dans la manière dont l'histoire présente des trucs super macabres... Après je n'en sais pas beaucoup plus sur l'intrigue, et ce n'est pas impossible que je me laisse aussi tenter.

Ah si, j'avais oublié mes lectures de pré-vacances:
La Malédiction des Colombes de Louise Erdrich. Considérée comme une grande auteure contemporaine ("la Toni Morrison des amérindiens"), on comprend vite pourquoi en lisant cette fresque polyphonique qui couvre plusieurs générations et expliquent les liens du sang et de la terre qui unit cette tribu indienne dans la perte, la honte, la joie et la tristesse. Je ne vais pas attendre longtemps avant de dévorer le reste de son oeuvre.

La Clôture des Merveilles de Lorette Nobécourt. Une biographie romancée d'Hildegarde de Bingen, écrite dans un style poétique et aérien qui retrace les grandes lignes de la vie de cette femme extraordinaire, en réussissant à ne pas verser dans la propagande chrétienne, mais non dénuée d'une certaine mystique.
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Message par Althéa »

@Garf : c'est sur que Sukkwan, c'est du lourd ... Mais honnêtement, j'ai trouvé les événements assez bien emmenés, logiques ... Un enchaînement psychologique bien mené. Assez odieux, certes ... Mais bien mené.
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Message par Garfield »

Bon ben en allant à la librairie anglaise m'acheter des trucs pour le boulot, j'ai aussi pris The N°1 Lady's Detective Agency, ou le début des aventures de Mma Ramotswe. Si ça ne me plaît pas, tu me devras 14€, Althéa :whistle3:
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Message par Althéa »

Et si ça te plait, tu devras faire un câlin à Mma Ramotswe (a) :gign: Je suis sure que pour la peine, tu vas détester. :p J'en suis accro, pour ma part. En plus, y avait une série qui est passée sur la BBC dérivée des livres. J'en ai lu un autre avec elle, au fait c'était Vague à l'âme au Botswana. J'avais adoré aussi. Mais le premier encore plus.
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Galathée
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Message par Galathée »

La Carte du Temps, de Felix J. Palma
J'adooore les p'tits romans qui se déroulent à l'époque victorienne et j'adoooore les p'tits romans qui utilisent des personnages historiques comme protagonistes. Il s'agit ici d'une histoire de voyage dans le temps (ou pas, en fait :gign: ). 1896. Andrew Harrington est suicidaire depuis que, huit ans plus tôt, sa bien aimée a été tuée par Jack l'Eventreur. Mais l'entreprise de G. Murray, qui propose d'emmener le tout-Londres visiter l'an 2000, pourrait peut-être lui permettre de changer l'histoire... A moins que la réponse ne se trouve chez H. G. Wells, le déjà célèbre auteur de la Machine à Remonter le Temps, qui cache des choses étranges dans son grenier...
Une soupe, ce bouquin. Les protagonistes sont peu sympathiques (franchement urticants, même, pour certains), le récit part dans tous les sens, suit les uns et les autres de manière limite arbitraire, le style est parfois lourdingue et le propos se fend d'une réflexion sur l'écriture et les écrivains qui parait souvent second degré tant l'auteur en remet une couche (et tombe dans les pièges qu'il dénonce... peut-être une tentative de se dédouaner ?) (en plus, il s'adresse au lecteur, l'horreur :s). Le scénario est au final embrouillé et n'apporte, à mon sens, rien de neuf au sujet (déjà éculé) des voyages dans le temps. Pour de bien meilleurs paradoxes, à une époque un peu antérieure, voir les excellentes Voies d'Anubis de Tim Powers, mille fois plus réussies !
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Galathée
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Message par Galathée »

Un intérêt particulier pour les morts, de A. Granger, chez 10/18
Lizzie Martin, jeune femme délurée et fille sans le sou d'un médecin de campagne, se voit forcée de s'improviser dame de compagnie chez une "tante", à Londres. Nous sommes en 1864. Lorsqu'on retrouve le cadavre de sa prédécesseuse (désolée pour le mauvais français) sur le chantier de la future gare de King's Cross, débarque le fringant inspecteur Benjamin Ross, une très vieille connaissance de la demoiselle... Malgré la mauvaise volonté des principaux protagonistes de l'affaire, les voilà qui s'élancent sur la piste de l'assassin...
Un p'tit polar sans douleur, rien d'extrêmement révolutionnaire, mais offrant une description vivante du Londres victorien et des protagonistes attachants (sans doute qu'il faut être un tout petit peu fleur bleue pour apprécier, cela dit :p ). Une lecture parfaite pour les transports en commun, les fins de soirées et la plage en été... (trop tard, je sais).
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Message par missElder »

La Guerre de Troie n'aura pas lieu, de Jean Giraudoux. C'est une petite pièce de théâtre qui se lit très vite (deux actes) et qui, comme son titre l'indique, relate ce qui se passe juste avant la guerre de Troie. Quand Hector revient d'une campagne militaire, épuisé et rêvant de paix, et qu'il réalise que tous les hommes de la ville sont fous d'Hélène à tel point qu'ils sont prêts à déclencher la guerre, tandis qu'au loin les voiles des envoyés grecs venus la récupérer se profilent, il va tout faire pour que la Guerre de Troie n'ait pas lieu. Andromaque, Hécube et toutes les femmes le soutiennent, mais les hommes sont fous, mais les vieillards qui n'auront pas à combattre lui parlent de la gloire de mourir pour sa patrie et courent malgré leur arthrite admirer Hélène ("Je vois deux fesses charmantes", c'est tout ce qu'elle inspire à Hector, lucide), Hélène s'en moque, les poètes se gargarisent de la grandeur de Troie, Cassandre soupire qu'elle sait tout, et vous et moi savons que ça aura lieu.

Ce qui est formidable c'est qu'on a beau savoir, évidemment, que le titre est faux, la pièce nous pousse quand même, à chaque nouvel effort, chaque nouvelle victoire d'Hector, à espérer quand même. C'est une vraie réflexion sur la guerre, le pacifisme, la nature humaine, et on sent que Giraudoux écrit en plein milieu des années 30, alors que tout le monde sent plus ou moins la guerre se profiler, que certains déclarent avec cynisme qu'on n'y peut rien, que d'autres s'enferment dans le bureaucratisme de la Société des Nations, que les pacifistes continuent d'espérer naïvement, que d'autres espèrent pouvoir enfin se battre "pour la France". C'est une pièce très triste, mais il y a certains moments vraiment drôles parce que l'écriture de Giraudoux est à la fois légère et poétique, il y a une ironie mordante dans certaines scènes.

Voilà. On sait que tout est joué d'avance mais on regarde quand même Hector se battre désespérément pour la paix et une certaine idée de l'homme.

Deux extraits juste parce que j'ai envie:

"- Je suis Oiax! Qui es-tu?
- On m'appelle Hector.
- Moi je t'appelle beau-frère de pute!
- Je vois que la Grèce nous a envoyé des négociateurs."

"(Hector). Je gagne chaque combat. Mais de chaque victoire l'enjeu s'envole."
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Message par Garfield »

Je vais faire court: depuis la fin août j'ai lu:

L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery. Une lecture assez drôle même si l'aspect "cours de philo" peut parfois dérouter entre deux jeux de mots d'une efficacité redoutable.

The N°1 Lady's Detective Agency de A. MacCall SMith mentionné par Althéa plus haut. Même avis, le personnage principal est attachant comme c'est pas permis :D

Sa Majesté des Mouches, de W. Golding: j'y ai mis le temps mais j'y suis venu. C'est assez intense comme lecture, et presque traumatisant. Je comprends pourquoi cette contre-utopie est considérée comme un classique du genre et de la littérature britannique en général.

The Yellow Birds, de Kevin Powers, que j'ai chroniqué ici: un roman de guerre et une lecture indispensable avec la menace d'un nouveau conflit en Syrie.

Quand l'Empereur était un Dieu de Julie Otsuka, qui revient sur une période méconnue de l'histoire américaine: les camps d'internement où étaient parqués les Japonais après l'attaque de Pearl Harbor. Chroniqué ici aussi.

Meg: a Novel of Prehistoric Terror de Steve Alten. Le plaisir coupable sur Kindle: des megalodons ont survécu dans les profondeurs de la fosse des Marianes, bloqués par une épaisse couche d'eau froide les empêchant de remonter à la surface. Sauf qu'une femelle va finir par y arriver et confirmer les 7 ans de recherche de Jonas Taylor, héros trahi par sa femme et ridiculisé par le monde universitaire.
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Message par Althéa »

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea/Romain Puertolas - alors, c'est l'histoire d'un fakir qui a arnaqué tout son village (qui le prend pour un homme honnête) et qui fait le voyage en avion jusqu'à Paris pour acheter un lit à clou qu'il a vu sur le catalogue Ikea. Il se ballade avec cent euros en poche mais imprimé d'un seul coté. Il se rend chez Ikea, apprend que le lit en catalogue n'est pas dans le magasin mais sera livré le lendemain. Il décide de passer la nuit dans le magasin. Il se fait enfermer dedans. Le problème, c'est qu'après la fermeture, alors qu'il pensait être tranquille, l'équipe Ikea installe les nouveaux décors. Paniqué, notre escroc notoire se cache dans une armoire Ikea et après ... Après il faut lire.
Je ne l'ai pas fini mais je le trouve très rigolo. L'auteur au travers de l'humour tape sur tout ce qui bouge (Ikea, les services de l'immigration clandestine, les fakirs ... et bien plus). ça se lit très bien, très vite. C'est tout simple. Mais ça détend beaucoup. :p
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Message par Isaya »

La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker : un roman francophone mais une intrigue aux USA. Un jeune auteur qui a connu le succès dès son premier roman cale pour écrire le second et se retrouve sous la pression de son éditeur. Au même moment, son mentor et ancien professeur d'université, lui-même un écrivain célèbre avec qui il entretient des liens d'amitié, se retrouve accusé du meurtre d'une adolescente de 15 ans il y a 33 ans. Le jeune auteur va se rendre de New York dans la petite ville où vivait mon mentor et décide d'y mener une enquête dans l'espoir de le blanchir, aidé par le fait qu'il y connaît déjà du monde.

C'est une enquête dans laquelle on a toujours l'impression d'en savoir autant que l'enquêteur, avec des flashback initiés par les récits des gens qu'il interroge (tant son mentor que les autres habitants). Les découvertes conduisent à changer fréquemment d'hypothèses.

L'auteur (Joël Dicker) utilise à merveille des non-dits ou des choses prêtant à mauvaise interprétation pour piéger le lecteur (et aussi le héros du roman) à l'occasion. On se prend parfois à penser "mais pourquoi n'interroge-t-il pas untel ou ne fait-il pas ceci ?" puis on finit par oublier, pour finalement se prendre le revers un peu plus tard au gré d'un rebondissement. J'ai vraiment apprécié cette histoire où tous les éléments troublants se trouvent justifiés une fois connu le fin mot de l'intrigue.
:!: Peu disponible
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Message par Althéa »

La mécanique du Coeur/ Matthias Malzieu : parce que le film sort le 5 février, j'étais curieuse ... Hé ben, me voila franchement déçue. J'ai trouvé parfois une très belle poésie. Le livre raconte l'histoire d'un gars qui a une horloge à la place du coeur et qui ne doit ni être en colère, ni tomber amoureux. Et bien sûr, il rencontre Miss Accacia, une petite danseuse de flamenco. Et c'est le drame. Par contre, j'ai trouvé que tout tombé à plat. Et que ce qui est raconté n'est qu'une histoire un peu enjolivée d'une rupture mal digérée. Dommage dommage.

Hunger games 3/Suzanne Collins : je voulais savoir la fin ... Ben là ... J'ai trouvé qu'il y avait des moments assez immondes dans le bouquin. Quelques réflexions intéressantes. Mais par contre, se retrouver dans la tête d'une adolescente qui se demande quoi sur sa vie amoureuse tout en étant le symbole d'une révolution ben ... Enfin voila. Fini ...
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Message par Mr Sylvestre »

Althéa a écrit :L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea/Romain Puertolas - alors, c'est l'histoire d'un fakir qui a arnaqué tout son village (qui le prend pour un homme honnête) et qui fait le voyage en avion jusqu'à Paris pour acheter un lit à clou qu'il a vu sur le catalogue Ikea. Il se ballade avec cent euros en poche mais imprimé d'un seul coté. Il se rend chez Ikea, apprend que le lit en catalogue n'est pas dans le magasin mais sera livré le lendemain. Il décide de passer la nuit dans le magasin. Il se fait enfermer dedans. Le problème, c'est qu'après la fermeture, alors qu'il pensait être tranquille, l'équipe Ikea installe les nouveaux décors. Paniqué, notre escroc notoire se cache dans une armoire Ikea et après ... Après il faut lire.
Je ne l'ai pas fini mais je le trouve très rigolo. L'auteur au travers de l'humour tape sur tout ce qui bouge (Ikea, les services de l'immigration clandestine, les fakirs ... et bien plus). ça se lit très bien, très vite. C'est tout simple. Mais ça détend beaucoup. :p
Hé, mais ça a l'air trop rigolo ! Faut dire, déjà, le titre... j'en avais entendu parler au masque et la plume, mais y avait des rabat-joie qu'avaient pas accroché.


Bon, j'ai 3 bouquins à évoquer viiiite, là, mais j'ai trop sommeil. J'éditerai après. Ou pas. Si un(e) internaute intervient. Ou un(e) internaute korrigan(e).


EDIT : ET on attendait ça avec impatience... Il n'est pas trop tard, d'autant que ce sujet est en effet fait pour parler de ce qu'on a lu.
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eluveitie
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Message par eluveitie »

Je viens de terminer le tome 1 de la Tour Sombre : Le pistolero, de Stephen King.
Un livre que j'ai trouvé moyen dans son ensemble, mais la fin a réussi à assez piquer ma curiosité pour que je prenne le tome 2. :gign:

Dans un tout autre registre, je termine de lire l'intégrale de la Rubrique-à-Brac, par Marcel Gotlib :D
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Mr Sylvestre
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Message par Mr Sylvestre »

eluveitie a écrit :Je viens de terminer le tome 1 de la Tour Sombre : Le pistolero, de Stephen King.
Un livre que j'ai trouvé moyen dans son ensemble, mais la fin a réussi à assez piquer ma curiosité pour que je prenne le tome 2. :gign:
Le problème, c'est qu'il y en a au moins 10, non ? :sarcastic_hand:

Alors, qu'est-ce que j'ai lu ces derniers temps, des bons bouquins à lire absolument...

J'ai enfin trouvé un exemplaire du vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Je vérifie si c'est bien ça, le titre...

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson (et oui, Jonas fils de Jonas, vous ne rêvez pas, si c'est un pseudo il fallait oser)

C'est l'histoire d'un pensionnaire suédois d'une maison de retraite suédoise, qui, le jour de ses 100 ans, sort par la fenêtre en pantoufles et se fait la malle, aussi vite qu'il le peut vu son âge, vers la station de bus la plus proche. Sous prétexte que la dame qui s'occupe de lui était sévère, cruelle et brutale (d'après lui, en plus, elle l'empêchait de boire un p'tit coup de temps en temps) et que la vie dans cette maison de retraite était ennuyeuse. A la station de bus, il trouve une mallette qu'un homme en blouson noir a laissé quelques secondes dans surveillance, la prend et monte dans le premier bus pour l'arrêt le plus lointain qu'il peut atteindre avec ce qu'il a en poche. S'ensuit une épopée à travers la suède où la justice et une organisation criminelle peu qualifiée le poursuivront, où son courage, son intelligence et sa chance (surtout sa chance en fait) le sortiront des situations les plus inextricables, et lui feront rencontrer des gens à la marge de la société qui l'aideront et deviendront ses amis.

Parallèlement, il raconte sa vie, à peu près un chapitre sur deux. Son récit, passionnant, touchant et complètement décalé lui fera faire un tour du monde et rencontrer des grands présidents du siècle dernier. N'étant pas du tout intéressé par la politique, il n'arrête pas de passer d'un camp à l'autre, n'utilisant que son bon sens, sa cordialité et la naïveté des autres pour arriver à ses fins, qui sont toujours très modestes. On rit presqu'à chaque page de la créativité et de l'ironie bonne enfant de l'auteur.

Pour ceux qui connaissent, c'est un peu Fifi Brindacier avec un centenaire doté d'une puissance musculaire tout à fait ordinaire.


La fin m'a un peu déçu, mais je conseille absolument ce livre.

J'ai lu d'autres livres, mais n'étant pas bibliothécaire, faire des résumés de mes lectures me prend du temps. Je reviendrai peut-être en parler ici une autre fois.
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Althéa
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Message par Althéa »

"Elle avait terminé l'article sur le bétail et entamé la lecture d'un autre lorsqu'elle perçut un bruit. C'était un son assez bizarre, qui ressemblait à une couinement. Mma Ramotswe abaissa son journal et fixa le plafond. C'était très étrange. Le son venait apparemment de tout près - de la fenêtre, semblait-il. Elle écouta avec une grande attention et l'entendit de nouveau, émanant cette fois encore d'un lieu tout proche.

Mma Ramotswe se redressa sur le lit et, au même moment, le bruit se répéta : un petit gémissement indistinct, semblable à celui qu'émettrait un chien qui souffre. Elle se leva et gagna la fenêtre pour regarder au-dehors. S'il y avait un chien dans le jardin, il faudrait aller le chasser. Elle n'aimait pas voir ces animaux pénétrer dans son jardin, et, surtout, elle détestait recevoir la visite des chiens jaunes et malodorants que son voisin gardait chez lui. Ces derniers ne cessaient de geindre, d'une manière qui ressemblait beaucoup au son qu'elle avait entendu lorsqu'elle était allongée.

Elle inspecta le jardin. Le soleil avait depuis longtemps entamé sa descente dans le ciel et les ombres des arbres s'allongeaient. Elle vit le papayer aux feuilles jaunissantes, elle vit la gerbe de bougainvilliers et le mopipi qui poussait en bordure du potager de Mr J.L.B Maketoni. Elle vit le carré d'herbes hautes où un chien errant pouvait être tenté de se dissimuler. Toutefois, il n'y avait aucun animal à proximité, ni sous la fenêtre, ni dans l'herbe, ni au pied du mopipi.

Mma Ramotswe retourna vers le lit. Elle se rallongea et son corps aux formes traditionnelles s'enfonça profondément dans le matelas, qui s'affaissa vers le sol. Aussitôt, le gémissement reprit, plus sonore cette fois, plus proche aussi. Mma Ramotswe fronça les sourcils et déplaça son poids sur le matelas. La plainte se fit de nouveau entendre, plus forte.

Elle comprit alors que le son provenait de l'intérieur de la pièce et son coeur lui manqua. Le bruit était dans la chambre, et il semblait même qu'il fut situé directement sous elle. A cet instant, tandis que ce terrible constat se fit dans sa tête, le matelas parut soudain se soulever sous elle, comme si un cataclysme souterrain le propulsait vers le haut. Puis, avec un bruit de frottement, une silhouette s'extirpa de sous le lit, parut se débattre en émergeant, puis se libéra d'une secousse et s'élança hors de la pièce. Cela se produisit si vite que Mma Ramotswe eut à peine le temps de le voir disparaître par la porte. Elle ne put distinguer ses traits et constata seulement que, bien qu'il portât une belle chemise rouge, il n'avait pas de pantalon."

Je n'ai pas pu résister : c'est un extrait d'un tome de Mma Ramotswe détective qui s'appelle "En charmante compagnie" et est une nouvelle fois écrit par Alexander McCall Smith. Si vous voulez savoir ce qui s'est passé pour cette chère Mma Ramotswe et qui sort de sous le lit (on dirait un prêtre sunite :gign: ), vous n'avez qu'à lire ... J'ai, pour ma part presque fini :)
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Message par Althéa »

Mangez le si vous voulez/Jean Teulé

Alors ... Bon, ça change de Mma Ramotswe. Déjà, je dirais aux âmes sensibles (dont moi) de s'abstenir. Cette histoire, écrite d'après un fait réel ignoble raconte comment un jeune homme serviable, gentil et élu à l'unanimité pour être l'adjoint du maire se retrouve pris dans une spirale odieuse, cruelle et totalement folle où il est battu, écartelé, brûlé et mangé. Oui, vous avez bien lu. Tout du long, on reste pantois devant l'horreur racontée, à se demander si au bout du compte l'une des 600 personnes impliquées va enfin retrouver assez de jugeote pour arrêter les autres. il y en a certes mais une toute petite minorité. De Moneys est une sorte de victime sacrificielle à l'image du pauvre bougre dans "Sa majesté des mouches" qui est pris pour un cochon. Jean Teulé comme à son habitude excelle dans la narration et il est difficile de lâcher le livre quand on l'a commencé. Mais bon ... Attention tout de même à ne pas le glisser dans toutes les mains.
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Message par Ugo »

R.A. Salvatore: La Légende de Drizzt, Neverwinter IV: le dernier seuil.

Une nouvelle fois Salvatore nous pond une histoire de grande qualité, le 4e et dernier tome de la saga "Neverwinter" commence peu après la destruction de la Griffe de Charon dans les forges de Gontelgrime. Les néthérisses ont été chassé de Padhiver, Artemis Entreri est enfin libre, le tieffelin qui avait violé Dalhia dans sa jeunesse est mort, Gwen est prisonnière d'un seigneur de Pénombre.

Mais ce livre m'a étonné, car il ne s'agit pas d'une histoire habituelle comme l'auteur nous avait habitué. On a plutôt l'impression de suivre plusieurs nouvelles mises les unes à la suite de l'autre. Comme l'indique le descriptif suivant:

C'est un chemin tortueux et jonché de mensonges que suit désormais Drizzt. Bien que miraculeusement revenue à ses côtés, Guenhwyvar, sa fidèle compagne, n’est plus tout à fait la même – le sorcier Draygo Quick regarde à travers ses yeux… Quant à l’amante de l’elfe noir, la belle et torturée Dahlia, elle semble s’éloigner de plus en plus.
Pendant ce temps, le drow Tiago Baenre, qui a juré de tuer Drizzt, pense avoir rallié la bande de Bregan D’Aerthe à sa cause. Mais qui peut dire quels sont les véritables objectifs des mercenaires ?
Déterminé à se battre de nouveau pour la justice, Drizzt sait que ses pas devront le ramener vers le Valbise, la seule région où il se soit jamais senti chez lui.

On a surtout l'impression que Salvatore cherche à clôturer ses comptes, c'est en tout cas l'impression que j'ai eu en fermant le livre, je me suis dit "c'est la fin".
► Afficher le texte
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Message par Sanctifer »

J'ai lu "Écoute la pluie", de Michèle Lesbre, des larmes dans les yeux et de la rage dans la tête, au final j'en garde une impression floue de beauté et de tristesse

Une femme capte les derniers regard et sourire d'un homme avant qu'il se jette sous le métro.
S'ensuit une errance un peu angoissée et un monologue adressé à son amant, pour lui expliquer son absence à leur rendez-vous, pour lui expliquer son absence en général, pour expliquer et mettre des mots sur des sensations indescriptibles.
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Message par Echo »

:crazy_pilot:

Je ne sais pas trop ce qui me pousse à partager ici mes lectures alors que je n'en avais jamais pris la peine jusqu'ici. Peut-être que j'avais envie de faire plaisir à Mr S qui aimerait un peu plus d'ambiance à la Sirène Rougissante, ou peut-être que je commence à prendre mes aises parmi vous ? Bref, dans tous les cas j'ai laissé de côté l'Histoire de la Vème République et Les Grands Arrêts de la Jurisprudence civile pour vous parler de deux romans que j'ai achetés et lus ce mois ci à la gare, lieu où j'ai passé beaaaucoup de temps cette année.

J'ai toujours un mal fou à choisir un livre en librairie, j'ai pris l'Oiseau de mauvais augure de Camilla Läckberg parce que la couverture me faisait penser à celles de la trilogie Millénium que j'avais beaucoup appréciée. Mais bon, tous les auteurs suédois ne sont pas Stieg Larsson, ai-je appris une fois le livre achevé...
L'inspecteur Patrick Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshede s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrick un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge...
Alors comme ça, ça avait l'air pas trop mal, et je trouvais le concept du meurtre à l'intérieur d'une télé-réalité assez original. Eh bien, c'est justement là que ça coince : la télé-réalité. Elle n'apporte rien au scénario, le concept est ridicule, ça se veut très (trop) racoleur alors que c'était parfaitement inutile. Ne parlons pas des participants plus-stéréotypés-tu-meurs... Alors, je sais, c'est normal que le concept soit pourri puisque c'est une télé-réalité et c'est normal que les participants soient tous stéréotypés pour la même raison, sauf que j'aime pas quand ça tombe dans le trash, et là... bah ça tombe dans le trash et c'est juste consternant. Drogue, sexe, violence et mutilations devant les caméras, voilà les ingrédients pour faire la plus célèbre télé-réalité du pays ? Non, c'est pas crédible. En fait, je soupçonne l'auteur d'avoir inséré ça dans le scénario uniquement pour tenter de brouiller les pistes. Oui, sauf que ça marche pas. Elle laisse les miettes de pain tout le long du livre d'ailleurs pour nous mettre sur la piste, si bien qu'on peut facilement deviner la fin dès la moitié du bouquin, dommage.

Bon, je suis un peu dure. C'est pas un très mauvais bouquin hein, ça se lit assez bien, le style est pas désagréable et j'ai bien aimé... ah bah non, je peux pas le dire, ça. A côté de ça, il y a vraiment des passages qui m'ont dérangée, notamment ceux où elle essaye de dresser le portrait psychologique des candidats, de les rendre presque humains ? J'y suis restée assez insensible, et comme on en bouffe quand même pas mal tout au long du livre... bah bof quoi.

Ce livre est la suite du Tailleur de Pierre mais comme les intrigues policières sont indépendantes les unes des autres ça ne pose pas vraiment de problème. D'ailleurs, il paraît que ses autres livres sont meilleurs, mais moi je vais peut-être pas me ruer sur un autre Läckberg tout de suite...

Sinon j'ai acheté Désordre de Penny Hancock aujourd'hui et je viens de le finir. Je voulais trouver une histoire qui concurrencerait le bouquin d'Althy sur la torture et le cannibalisme mais j'ai pas trouvé de trucs assez trash. Bref, j'ai bien aimé. C'est l'histoire de Sonia, une femme d'une quarantaine d'années dont la fille a quitté le domicile et dont le mari s'absente très souvent en voyage. Un beau jour, lorsque Jez, quinze ans, le neveu de son amie Helen, vient lui emprunter un disque, elle décide de ne plus jamais le laisser repartir, de le séquestrer chez elle. Ce n'est pas tant à cause de sa solitude qu'elle en arrive là, elle est aussi fascinée par ce jeune homme qui lui rappelle un amour de jeunesse, le seul homme qu'elle ait véritablement aimé. On est alors plongé dans l'esprit de cette femme à la fois malsaine, folle et touchante. On se surprend à espérer que personne ne viendra détruire son univers de folie, que personne ne viendra lui arracher ce garçon qui devient l'unique objet de sa psychose. Bref, je recommande.

Bon, c'est un post plus long que prévu. Je comprendrais si vous ne voulez plus que je revienne ici à l'avenir :gign:
On peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.
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Message par Ailyn »

Drone, de Neil Asher :

Cormac est un soldat humain de la SCT, une organisation qui combat une race d'extra-terreste nommés les Pradors. Ces derniers sont en guerre depuis déjà longtemps, et celle-ci pèse lourdement sur la galaxie. Notre héros, Cormac, est une jeune recrue, et il va se trouver, malgré lui, mêlé à une mission complexe qui l'opposera plus souvent à des humains qu'à des Pradors...

Ce livre est un peu plus que ce que peut en laisser supposer la présentation, mais parfois maladroit, avec un héros tellement badass qu'il est capable de se couper une main juste pour réussir sa mission :gign: . En effet, la société humaine est dirigé par des intelligence artificielle ce qui pimente passablement les choses et les rend parfois étrange... Sans aller au bout de ce propos.
D'un point de vue narratif, certaines choses paraissent solides, tandis que d'autres relèvent d'un freestyle parfois de mauvais goût.
Cette lecture m'a pour le moins laissée dans le flou. Si quelqu'un l'a lu, j'avoue que je serai curieuse d'avoir son avis !

Derrière l'écran, N°1, Richard Matheson :

Attention les yeux, voici un recueil de nouvelles horrifiques et futuristes dont on ne sort pas indemne !
J'aimais déjà Richard Matheson, mais là, j'avoue que je suis simplement fascinée : il est un précurseur formidable à la fois dans le domaine de l'horreur mais aussi celui de la science fiction.
Rien ne lui pose de souci : revisiter les contes de fantômes, ceux qui objets qui deviennent vivants, ceux des enfants terribles...
La traduction paraît d'assez bonne qualité : le texte est clair, aussi clair que celui de Je suis une Légende... Fan de science fiction, amateur d'horreur : je vous le conseille !
RP : Ailyn, ensorceleuse entropiste déjantée. Quête : La morsure du cobra Calimshite
Venez écrire et lire dans notre atelier d'écriture !
Un problème ? Une question ? Une idée ? Un thème à proposer ? Par ici !
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Message par Althéa »

Le diable s'habille en Voltaire/Frédéric Lenormand : comme l'indique le titre ce roman policier met en scène le philosophe Voltaire. Pas beau, hypocondriaque, aigri mais l'esprit brillant. Celui-ci est chargé d’élucider le meurtre d'un homme d'église. Voltaire, s'il veut passer la censure pour ses Lettres philosophiques est contraint d'accepter. Le voila parti dans le Paris des Lumières encore teinté de superstition et d'obscurantisme. J'ai beaucoup aimé les roman : beaucoup d'humour, bonne reconstitution historique et description du personnage avec ses travers comme ses qualités.
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Message par Féérune »

Sandra Hempel : The Inheritor's Powder.

Acheté à la gare de Paddington. Un magnifique tour d'horizon des poisons utilisés (en Grande-Bretagne essentiellement) fort libéralement aux XVIIIème et XIXème siècles. Utilisés notamment comme médicaments, d'ailleurs.

La démonstration de Sandra Hempel est magistrale, je me suis régalée. Tout commence par un fait divers, une famille intoxiquée à l'arsenic. Puis le récit s'emballe vers des considérations historiques et scientifiques, un régal. On revient à la fin du livre à la conclusion du fait divers. A la fois attendu et inattendu.

Un autre livre acheté à la gare de Paddington : une biographie de Thomas Cromwell, qui a été un personnage politique de premier plan sous Henry VIII. A ne pas confondre avec l'autre Cromwell (Oliver). Thomas Cromwell finit mal... A l'instar d'Anne Boleyn et de Catherine Howard, il fut décapité après avoir été convaincu de trahison. Il avait aidé un ami protestant.
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