Je ne sais pas si le problème est d'être bien ficelé ou pas, n'ayant pas suivi particulièrement ce projet. Je me demande si Kickstarter ne vit pas une période où les gens qui ont financé des projets attendent de les voir aboutir avant de se lancer dans autre chose, notamment en raison de l'échec médiatisé de certains projets.
En tout cas, beaucoup de projets de RPG n'ont pas abouti sur Kickstarter au cours des derniers mois. Certains sont revenus par la suite avec des objectifs revus à la baisse mais n'ont pas forcément été couronnés de succès.
Je crois même qu'un projet lancé par des auteurs de mods réputés sur Oblivion (pas sûr du jeu) ont essayé trois fois, en réduisant les ambitions à chaque fois, et toujours sans succès. Dans ce cas je suis convaincu que le projet était mal ficelé (ils disaient avoir retenu le moteur Havoc mais n'avaient encore pu se le payer). Dans d'autres cas, c'est moins évident. En tout cas ceux qui demandent beaucoup ont effectivement intérêt à avoir de bons arguments. J'ai l'impression que le pitch de Project Eternity (on veut faire un successeur à BG mais pour l'instant on n'a strictement rien à montrer que notre bonne volonté et notre historique) aurait du mal à passer.
Le site Sorcerer's Place a relayé
un blog qui s'interroge sur le prochain projet d'Obsidian. L'article évoque notamment le fait qu'une société peu connue mais possédant des droits sur quelque chose de connu, et avec laquelle Obsidian avait signé un accord, s'est pris une gifle (450 000 $ demandés, 3 000 $ levés). Un des commentaires indique justement que la personne attend que le premier projet aboutisse avant d'envisager un autre soutien, même si ce n'est pas l'avis de tout le monde.
J'ai l'impression que les succès d'Obsidian et inXile ont masqué la forêt. Récemment un projet s'est donné deux mois pour lever 500 000 $ et, bien qu'ayant connu un départ correct et avoir reçu le soutien de noms célèbres, ne les a atteint qu'au cours de la dernière semaine, au cours de laquelle les dons ont été très nombreux. Autrement dit, le problème est également de se faire connaître. Alors tous les moyens sont bons.
Cet automne, via Sorcerer's Place, j'ai suivi par simple curiosité les nouvelles d'un projet pas particulièrement gourmand (moins de 100 000 $ de mémoire) mais qui faisait un bon départ. En pratique, il y avait eu un don de 10 000 $ et quelques autres très gros qui représentaient bien plus que ce qu'avaient donné les "véritables" contributeurs, sans doute dans l'espoir de montrer une bonne dynamique. J'ai oublié le nom et j'ignore si le projet a abouti, à vrai dire.
Comme le montre Deathfire, et le précédent projet raté de son auteur, un nom ou le succès des jeux auxquels on a contribué ne suffisent pas toujours.