Ailyn a écrit :Après un bac littéraire qui devait m'amener au chômage (ouai, c'est ce que tout le monde m'a dit pendant trèèèèèèèèèèès longtemps), j'ai intégré l'université où j'ai fait des études en sciences humaines, notamment en sciences cognitives censées là encore me mener au chômage... et puis, parce que le challenge, faut croire que ça me fait pas peur, j'ai passé des concours pour devenir orthophoniste...
Et je suis devenue orthophoniste, et maintenant je travaille dans un hôpital public (et oui, je suis une sale fonctionnaire), auprès d'enfants qui ont de graves troubles des apprentissages. Je les évalue, et je fais de la rééducation pour certains cas très sévères... J'ai aussi l'occasion de conseiller des enseignants, d'autres orthophonistes, d'encadrer des classes, de présenter des cas cliniques, d'initier des ados à des outils de compensation informatique, rencontrer des chercheurs...
Bref, j'adore mon taf. Pas tous les jours facile, mais je l'adore. Mes patients sont une richesse en devenir, et ils ont une puissance de travail que je n'aurai jamais.
Par contre, là encore, avec la disette à l'hôpital public, c'est vraiment compliqué... Même si le salaire vaut franchement pas le coup, et si on sue sang et eau en raison des conditions de travail... J'adore mon taf.
Ma soeur a un cabinet d'orthophoniste devant une maison de retraite et quand elle parle de son travail, excepté quelques patients, ça a l'air nettement moins intéressant.
Ugo a écrit :
Etudes supérieures en agronomie option sylviculture
Tu ne t'es jamais occupé d'arbres après ta formation ? Je viens de voir un
mec à un festival de poésie, il a planté 30000 arbres dans une vallée de je-sais-pas-où en France où il exploite des terres comme paysan, il participe aussi à des ateliers de poésie (d'où sa présence), je me suis vraiment demandé comment il gagnait sa vie.
Puis libéré, une première formation assez foireuse en "assistant-chef de chantier dans le domaine de l'eau" (je dis foireuse parce que quand vous devez expliquer votre fonction durant le stage d'insertion, il y a un blem quelque part), une deuxième en "employé administratif", branche dans laquelle je cherche pour le moment.
"employé administratif" ? Dans toutes les administrations ? C'est vrai que quand on y regarde de plus près, il y a de nombreuses compétences communes.
Tu les as passées où ces formations ? Au Greta ? A l'Afpa ? Par pole-emploi *doute*
Ugo a écrit :
Et là c'est ma faute aussi, je n'arrive pas à transmettre cela dans mes lettres de motivation ou mes entretiens.
Moi je me rends compte que j'ai tendance à parler honnêtement de moi dans mes entretiens, au bout d'un moment, quand je n'ai plus rien à dire, ce qu'il ne faut pas faire du tout, mais alors pas du tout. Ni parler de soi, ni parler honnêtement. En fait j'ai l'impression qu'il y a un verbiage à connaitre pour chaque profession, des mots-clefs qui rassurent à employer obligatoirement, le tout est de les mettre dans le bon ordre pour se démarquer de ses concurrents. Faire de belles phrases qui impressionnent et qui donnent confiance. Avoir des stratégies, des idées convaincantes alors qu'on ne connaît rien du poste ni de l'équipe avec laquelle on sera amené à travailler.
Mes lettres de motivation sont très courtes, je n'ai pas ce problème de peur du silence.